- Ô Sasuke, mon beau Sasuke ! L'apostrophe Tenten en souriant niaisement.
- C'est un remake de Roméo et Juliette ou ? Demandé-je à Saï en haussant le sourcil.

Cependant, ce dernier avait plutôt les yeux tournés vers une blonde qui ne ratait pas une miette de la scène.

Un petit sourire en coin dessina mes lèvres devant cela.

- Tu sais, reprend Tenten en se laissant tomber sur un tabouret juste à ses côtés, j'voulais trop t'offrir un cadeau mais punaise.. il s'achetait pas..! Se désole-t-elle en secouant la tête.
- Hein?! S'exclame alors Ino, paniquée. Comment ça ? Qu'est-ce que tu voulais lui acheter ?!

Tenten avala une gorgée de sa bouteille de saké avant de déclarer avec le plus grand sérieux du monde :

- De la modestie.

Et la nouvelle eut l'effet d'une bombe : Naruto ne put s'empêcher d'éclater bruyamment de rire accompagnée par moi-même, évidemment, tandis que Chôji s'étouffait avec sa nourriture et que Shino mettait sur son nez ses lunettes afin d'observer attentivement l'experte en armes qu'il ne reconnaissait pas, choqué. Shikamaru n'avait même plus de mots et restait penaud face à cette déclaration. À l'inverse, Tsunade leva sa coupe en riant gaiement tandis que Kurenaï-sensei se cachait derrière son éventail pour rire un peu. Kakashi-sensei, lui, semblait totalement désespéré et peiné de voir son élève dans une position aussi délicate. Ino, elle, semblait sur le point de pleurer tant elle était à bout et quant à Saï.. Eh bien.. on aurait dit qu'il arborait un regard qui signifiait “ Je le savais ” ou “ Ça ne m'étonne pas ” ce qui rendait la situation encore plus hilarante ou du moins pour moi.

Cependant, il y en avait un autre que cela ne faisait pas rire. Eh oui ! Le stupide ténébreux semblait fou de rage et ce n'est pas le Sharingan qu'il venait d'activer qui allait nous prouver le contraire !

Attendez..

Quoi ?! M'écrié-je aussitôt intérieurement en me levant de mon siège.

- Sasuke ! Calme-toi ! Tente Kakashi-sensei mais il était si loin que la musique et les rires de Naruto et les autres couvraient sa voix.

Et cette Tenten complètement ivre qui ne semblait même pas capable de se battre n'arrangeait pas la situation ! M'agité-je intérieurement en fronçant les sourcils.

Mais, alors que la tension était à son comble et que nous étions en proie à un dérapage, deux personnages firent une entrée inattendue à la fête ce qui calma tout le monde tant nous étions étonnés :

- Désolé pour le retard, on.. Commença un certain Iruka, gêné.
- On n'a pas raté la fête ?! Continue Yamato, en pleine forme.

Des acclamations de joie fusèrent aussitôt :

- Iruka-sensei !! Yamato-sensei !! S'exclama l'Assemblée.

Moi, je me levai pour me diriger vers les derniers invités, des nouilles d'Ichiraku dans les mains :

- Tenez, leur dis-je tout sourire, même si je voulais être la dernière arrivée, je vois qu'on m'a dépassée ! Plaisanté-je. Vous faisiez quoi, au juste ? Leur demandé-je avec curiosité.

Mais au lieu de les voir se détendre, ils rougirent tous les deux et détournèrent le regard.

Euhhh.. Ok..

- Bon ! Regardez-moi offrir mon cadeau ! S'agace soudain Tenten dans une crise d'ego soudaine.

Un rire me prit et je tendis les plats aux sensei avant de reprendre ma place pour les observer.

Je les vis d'ailleurs ouvrir de grands yeux en voyant Hinata dormir dans les bras de Naruto.

- Et donc.. Reprend joyeusement Tenten sous le regard noir de Sasuke et une Ino qui priait pour que tout se passe bien. Je me suis demandée comment trouver quelque chose au grand et prétentieux Sasuke Uchiha  et.. j'en suis venue à cette conclusion !

Ses yeux marrons s'illuminèrent :

- Toi qui es parti depuis si longtemps de Konoha.. tu devais officiellement appartenir de nouveau à notre village et pour cela.. Quoi de mieux qu'un bandeau du village ? Déclare-t-elle avec un grand sourire aux lèvres.

J'avoue que j'en eus le souffle coupé, moi tout comme les autres.

- Il est magnifique n'est-ce pas ? S'exclama gaiement Tenten. Allez, prends-le ! Lui dit-elle en lui tendant son cadeau.



Les yeux du brun, pendant un court instant, reflétèrent autre chose que la haine. Et des applaudissements fusèrent tandis que Naruto trinquait au retour de leur ami de toujours, rapidement rejoint par les autres, euphoriques.

Je regardai les autres s'emplir de joie tandis que je grignotais un peu distraitement.

Étais-je la seule à être réticente à cette idée ? Me pris-je à penser, ailleurs.

Mais je fus vite sortie de mes songes par une foule en liesse qui s'exclamait :

- Essaye-le ! Essaye-le !

Même Iruka-sensei et Yamato-sensei qui avaient trouvé des places auprès du bar se prenaient au jeu. On pouvait voir un Kakashi-sensei ému aux larmes, ou du moins presque. Tsunade, elle, transpirait la fierté tandis que Kurenaï-sensei hochait la tête en souriant légèrement.

Je me retins de soupirer bruyamment puis portai mon regard vers l'actuel centre d'attention : ce crétin de Uchiha.

Le silence se fit soudain dans la salle lorsqu'il eut terminé de nouer son bandeau autour de son front.
Malgré son mépris et son dédain apparents, on sentit que c'était aussi un moment important pour lui et une expression que je ne lui connaissais pas parcourut son visage l'espace d'un instant. Et quand la nouvelle fut bien arrivée à leur cerveau, une ovation sans précédent s'ensuivit et Tenten s'exclama gaiement à l'intention de Lee :

- Bon, on peut de nouveau s'amuser toi et moi !

Et c'est ainsi qu'elle déposa sa bouteille de saké sur le bar pour littéralement se jeter sur le disciple de Gaï-sensei et l'entraîner dans la danse.
Tout le monde reprit le cours de sa vie dans la joie et la bonne humeur, si ce n'est que Yamato-sensei et Iruka-sensei se joignirent à la table de Kakashi-sensei, invités par Tsunade à qui ils n'eurent pas la folie de dire non.

Ino, qui était l'objet d'intérêt de Saï, parut soupirer de soulagement avant de se diriger vers le buffet, soit vers moi, soit vers Saï.

La petite maline que je suis ne put s'empêcher de manigancer un simple petit plan qui les aideraient tous les deux.
Aussi, c'est avec détermination que je me tournai vers le brun à la peau pâle pour lui déclarer :

- C'est le moment, Saï ! Elle arrive, et tu vas suivre exactement ce que je m'apprête à te dire, d'accord ?

Le concerné n'avait pas l'air rassuré, pourtant il ne broncha pas lorsque je me penchai à son oreille pour lui murmurer mes instructions et, dans le feu de l'action, je n'avais pas remarqué qu'un autre brun ne me lâchait pas des yeux.

Croisons les doigts pour que mon magnifique plan fonctionne !