- Allez, les jeunes ! Donnez tout ce que vous avez ! Les encourage vigoureusement un homme à la coupe au bol en repeignant la façade qu'il venait tout juste de construire : c'était l'inépuisable Gaï Mato, et ce malgré sa condition !

- Ouiii ! Répondirent, déterminés, les travailleurs volontaires ainsi que Tenten et Lee, prêts à se dépasser pour surprendre Iruka-sensei à temps.

Gaï a toujours compté parmi les plus rigoureux et les plus déterminés des shinobis de sa génération. Et cela a commencé dès son plus jeune âge. 

En effet, incapable de réaliser le moindre ninjutsu durant son enfance, il s'est dès lors toujours efforcé de travailler plus que les autres si bien qu'il les a, pour la plupart, surpassé, même avec un art différent.

Et il s'est tant entraîné qu'il maîtrise maintenant quelques techniques de ninjutsu telles que l'invocation de tortues ou celle d'un nunchaku avec lequel il résiste aux épées les plus aiguisées.

Alors, lorsqu'il a perdu la mobilité de ses jambes, cette rude épreuve ne représentait qu'un défi de plus à relever dans sa vie parsemée de difficultés pour lui.

Il devait bien le faire, pour rendre fier tout ceux qu'il avait côtoyé et qu'il côtoie encore, mais aussi pour rassurer le splendide élève qui l'observait maintenant du ciel.

Rénover l'Académie dans laquelle lui et tant d'autres avaient passé leurs plus jeunes années semblait donc une évidence, et ce, peu importe l'état dans lequel il était ! Surtout qu'il avait gagné du poil de la bête en lisant le bonheur traverser les visages rayonnants de ses deux élèves Tenten et Lee.

" Je suis un sensei heureux et un père honoré de les voir éclore ainsi tous les deux ! " Pensa-t-il, un immense sourire aux lèvres, brandissant son pouce à tout va, délaissant quelques instants le pinceau de bricolage qu'il tenait dans les mains, transporté par le bonheur.

C'est à cet instant qu'il la vit. . .

Une femme à la chevelure violette, au regard clair et envoûtant, si beau, semblait pourtant se recroqueviller sur elle-même désespérément.

Elle observait de ses yeux les peintures de fleurs sur les murs avec une telle mélancolie que c'en était magnifiquement déchirant :

Cette femme qui se baladait plus tôt dans les rues de Konoha sans but, semblait s'emplir d'un peu de bonheur en observant les décorations colorées des murs.

Alors pourquoi.. ?

Pourquoi lui semblait-elle aussi brisée ? S'interrogea Gaï en fronçant soucieusement les sourcils.

Et ce sentiment s'accentua lorsqu'il aperçut la violette admirer de petits bambins gambader dans les rues avec joie et tendresse.

Cependant, cette tendresse, cette joie, elles étaient si tristes. . . S'inquièta Gaï, le cœur serré pour une raison qui lui était inconnue.

Je ne peux pas laisser les choses comme ça ! Se réveille aussitôt le sensei avant de l'apostropher vigoureusement :

- Eh ! Vous, la jeune dame, là-bas ! S'exclame-t-il.

La concernée sursauta, surprise, avant de se tourner vers lui et murmurer un timide :

- M-moi.. ?

- Oui, bien sûr ! Qui d'autre ? S'enquit Gaï avec humeur, amusé par ce petit bout de femme.

Celle-ci, intimidée, baissa les yeux avant de finalement se rapprocher doucement de lui.

- Que faîtes-vous là ? Vous n'avez pas l'air du coin, je me trompe ? Vous êtes perdue ? L'inonde de question Gaï de son habituel sourire aux lèvres.

- Euh o-oui.. Bafouille-t-elle en croisant son regard mais ses perles brunes l'intimidèrent et elle détourna aussitôt ses yeux brillants.

- Oui quoi ? Fit perdu, Gaï.

Cependant, ses paroles n'eurent que l'effet de l'intimider encore plus.

- Ah ! Je suis désolé ! S'enquit alors Gaï en mettant sa main derrière sa tête. Il est si rare de rencontrer de nouvelles personnes ! Ici tout le monde se connait ! S'esclaffe-t-il, attirant ainsi l'attention de la nouvelle arrivante sur lui : elle l'observa avec une surprise teintée d'incompréhension. Je suis très heureux d'avoir rencontré une nouvelle petite pouce aujourd'hui, et je peux vous faire visiter la ville si vous le souhaitez ! 

La réaction de la jeune femme ne se fit pas attendre :

La surprise avait laissé place à de l'amusement. Aussi, elle éclata de rire sans plus attendre : son visage s'était illuminé d'une lumière encore jamais observée et elle avait resserré contre son cœur le livre qu'elle tenait depuis le début.

On dirait un ange. . . Se dit Gaï, la bouche ouverte, choqué.

Et la tête qu'il tira ne l'aida pas à calmer ses rires.

- Je.. je ne suis pas une jeune femme..! S'amuse-t-elle en essuyant des larmes de bonheur. Je n'ai plus quinze ou vingt ans, je suis une adulte depuis longtemps maintenant ! Lui assure-t-elle de sa voix douce, sourire aux lèvres. 

- Je-je vois ! Bredouille Gaï, destabilisé.

- Waouh ! Ça faisait longtemps que j'avais ri comme cela ! Remarque-t-elle en secouant sa tête, étonnée ; elle remonta son visage vers son bienfaiteur avant de lui offrir toutes ses dents, comblée : Merci infiniment, sensei ! Lui dit-elle, rayonnante comme le soleil.

Cette fois-ci, ce sont les joues de Gaï qui rosirent sans plus attendre.

- De rien ! S'enquit-il. Comment vous avez su que je suis sensei ?

- Ça se voit ! L'arrête-t-elle en riant d'autant plus.

Cette petite l'intriguait vraiment, mais il ne pouvait lutter plus longtemps face à sa bonne humeur et succomba sans plus attendre :

- Et comment se nomme un si beau soleil comme vous ? Lui demande Gaï avec enthousiasme.

- Un si beau so..leil.. ? Répète, dubitative, la concernée.

- Eh bien oui ! Votre sourire pourrait éclaire une ville entière ! Lui promet-il, étonné qu'elle ne comprenne.

Elle rougit furieusement avant de cafouiller :

- Je-je disais ça parce que.. En fait.. Mon nom de famille veut dire soleil..

- Taiyou ? Dis-je alors, surpris.

- O-oui.. .? Panique-t-elle aussitôt, encore plus gênée.

- Eh bien vous portez bien votre nom ! La complimente-t-il, un sourire éblouissant aux lèvres.

Aveuglée par cette lumière et ce bonheur, Taiyou détourna le regard en précipitation avant d'ajouter :

- Pourtant mon prénom est Tsuki, autrement dit, la nuit !

- Oh, je vois.. Peut-être en référence à la magnifique couleur de vos cheveux ? Lui propose aussitôt Gaï, fasciné.

Les joues de la pauvre Tsuki étaient maintenant cramoisies.

" Mais-mais-mais c'est pas possible d'être aussi optimiste !!!!! " Explose-t-elle intérieurement en serrant les poings, impuissante face à tant de gentillesse. " Il tourne tout ce que je lui dis en message teinté d'espoir et de bonne humeur !! " Se désole-t-elle intérieurement la jeune fille.

- Et-et vous ? Change-t-elle brusquement de sujet sans même le remercier d'un de ses compliments.

- Moi ? 

- Comment vous appelez-vous ?! Craque-t-elle en serrant les poings, le feu aux joues.

- Ah! C'est vrai ! S'esclaffe Gaï en riant. Comment ai-je pu oublier de me présenter ?! Je m'appelle Gaï Mato mais appellez-moi Gaï et il se trouve que je suis le sensei de ces splendides élèves que vous voyez là-bas! Lui explique-t-il vigoureusement.

Tsuki les observa avec intrigue, penchée sur le côté pour les distinguer à travers la foule de travailleurs.

- Tenten ! Lee ! Les apostropha aussitôt Gaï afin de les présenter.

- Oh ! Vous n'êtes vraiment pas obligés ! Panique aussitôt Tsuki en commençant à reculer nerveusement.

Mais déjà, ses élèves se pointaient devant leur sensei, curieux :

- Oui, Gaï-sensei ? S'enquit Lee, main dans la main avec Tenten.

- Un problème avec la peinture ? L'interroge aussitôt la brune aux macarons.

- Quels amours, n'est-ce pas ? Demande Gaï à l'intention de Tsuki, ravi ; il se retourna ensuite vers ses élèves. Je vous présente mon amie Taiyou Tsuki ! 

Les yeux de Lee et Tenten s'arrondirent mais très vite, un sourire amusé dessina les lèvres de la brune.

- Enchanté, Tsuki-sensei ! Je suis Lee ! S'enquit-il en s'inclinant solennellement, lâchant quelques instants la main de sa moitié.

- Et moi Tenten ! Enchantée ! Prenez bien soin de notre sensei, s'il vous plaît ! Ajoute Tenten en s'inclinant elle aussi, sourire aux lèvres.

- Euh.. D'accord, oui, enchantée..! Bafouille Tsuki qui ne savait plus où se mettre.

- Ahahaha ! Je savais que vous alliez vous entendre ! S'esclaffe Gaï, satisfait.

Tenten et Lee lui offrirent un grand sourire, si bien que même pour l'inconnue que Tsuki représentait pour eux, elle réussit à déceler tout l'amour qu'ils avaient les uns pour les autres.

Elle s'attendrit, rassurée que l'homme qui lui avait redonné en quelques temps le sourire ait des personnes auxquelles il tenait.

Et elle allait les rejoindre lorsqu'elle entendit des bavardages à son égard.

- Vous avez vu la couleur de ses cheveux ?

- Et sa longue cape ?!

- On dirait une sorcière ! 

Les yeux de Tsuki s'embuèrent et elle s'apprêtait à disparaître si une main ferme ne l'avait pas retenue gentiment.

Elle se retourna vers lui, vers ce brun qui ne cessait de l'éblouir de ses yeux et de son sourire, les yeux humides, incrédule..

Gaï, qui encore une fois avait tout observé sans rien dire, se contenta de lui offrir un réconfortant sourire en lui assurant :

- Ce serait dommage que vous vous en alliez avant que je ne vous ai fait visiter le Village Caché de la Feuille ! Lui dit-il tout simplement.

Et pourtant, ses quelques mots réchauffèrent le cœur brisé de Tsuki, à tel point qu'elle crut un instant céder aux larmes, là, perdue au milieu de nulle part pour elle, et tenant la main d'un total mais pourtant si sympathique inconnu.

Que dis-je ?

Elle éclata en sanglots sans plus attendre, touchée du plus profond de son être en serrant comme si sa vie en dépendait la main du sensei, tremblotante.

Gaï, qui n'était pas surpris, resserra tendrement sa petite main en murmurant :

- Ne laissez pas quelques orages troublez votre nuit ou faire fuir votre soleil.. D'accord, Taiyou Tsuki ? Lui demande-t-il en souriant, son imperturbable éclat au coin des lèvres et surtout, les yeux emplis d'une lueur nouvelle : celle de la tendresse envers non plus un élève, un collègue ou un ami.. mais plutôt cette lueur amoureuse que l'on n'a qu'en face de l'élu de notre cœur. . .

Lorsque ses pleurs furent calmés, Tsuki renifla un peu, les sourcils retroussés, avant que Gaï ne lui propose :

- Vous m'aidez à repeindre les murs de cette école ? C'est pour faire une surprise à un ami et plus on est de fous, plus on rit ! Lui assure Gaï, enjoué.

Elle ne put lui refuser cet effort. Aussi, très vite et sans même s'en rendre compte, elle se retrouva à saluer la plupart des travailleurs qui passaient par là, à chaque fois présentée par le si gentil et charismatique Gaï. Et toujours, comme s'il la rassurait, elle restait aux côtés de celui qui la faisaient se sentir chez elle.. dans sa maison. . .

❣ Coucou tout le monde !

Je reviens vers vous après un loooong moment alors j'espère que vous vous portez toujours bien et surtout que vous êtes en pleine forme ! D'ailleurs, peut-être que quelques d'entre vous sont concernés par le bac cette année, comme c'est mon cas ? Comment cela s'est-il passé pour vous ? Je suis curieuse de sa voir tout comme j'ai hâte de lire vos réactions !🥰

Merci encore une fois de me suivre, vous êtes les meilleurs ! 💖💗 Prenez soin de vous et passez une bonne soirée ! 😊

Ah et le prochain chapitre est un SasuSaku pour le plaisir ❤😉

Bisous 😘❣