Nuit Etoilée 🌃🌟

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- Il semble être un bon élève. Confie Tsuki, un léger sourire aux lèvres.

Et lorsqu'on observait ses yeux, on aurait pu croire que c'était elle la sensei du Uchiha.

- Oui. Approuva Gaï avec fierté. Il revient de loin, mais il est toujours debout, et ça c'est l'essentiel. Termine-t-il en se remettant à rouler doucement.

Tsuki le suivit en acquiesçant, convaincue de ce qu'il disait, même en ignorant le passé du brun.

- J'adore ce paysage..

Tsuki leva sa tête en la penchant de côté, intriguée par les paroles de Gaï.

- Lorsqu'il fait nuit, les couleurs sont altérées, et on ne distingue plus grand chose à moins d'avoir des yeux surentraînés. . . Continue Gaï, rêveur.

L'incompréhension se lut dans les prunelles de Tsuki. Alors Gaï approfondit son raisonnement :

- Ainsi, on peut se concentrer seulement sur ce que l'on ressent au plus profond de notre être, sur l'essentiel. . .

Les lèvres de la violette se séparèrent et elle croisa le regard, attendri de Gaï-sensei.

- Qu'en dîtes-vous, Taiyou Tsuki ? La relance-t-il gentiment.

Elle lui sourit doucement, touchée par sa attention, avant de murmurer :

- La nuit est magnifique.. silencieuse et sombre.. C'est comme retourner à un état naturel, sans aucune souffrance.. mais dans une solitude totale. . .

Elle avait soufflé ses derniers mots si bas qu'à peine Gaï l'entendit. . .

- C'est si triste. . . Susurra-t-il, en fermant les paupières.

- Un peu comme ma vie.. Ironise Tsuki en riant faiblement.

Gaï l'observa silencieusement avant de lui faire une proposition, improbable et totalement inattendue :

- La vie semble moins triste lorsqu'elle est partagée. Alors pourquoi ne pas dormir chez moi ce soir ?

Les yeux de Taiyou s'arrondirent avant de s'emplir de larmes.

" Comment savait-il que je n'avais nulle part où aller. . . ? Et même en le sachant.. quelle gentillesse le poussait-il à me recueillir ainsi..?!.. " S'interrogea-t-elle, bouleversée, tremblotante.

Voyant qu'elle était incapable de répondre, Gaï prit doucement sa main dans la sienne avant de reprendre sa route. Tranquillement. Tendrement. Et lorsqu'ils furent arrivés, il s'exclama gaiement :

- Bienvenue chez moi ! 

Tsuki, intimidée et la voix nouée, inclina sa tête, reconnaissante, avant d'entrer timidement en le remerciant, encore une fois, d'ainsi l'inviter alors qu'ils venaient de se rencontrer.

- Après une longue journée, vous devez être épuisée ! Change de sujet Gaï en avançant jusque le salon.

- Woah.. Fit Tsuki, émerveillée.

- Haha! Je ne vous avais pas vu comme cela depuis longtemps! S'amuse Gaï, visiblement ravi.

Alors, rougissante, Tsuki tenta de s'expliquer mais elle ne réussit qu'à bégayer des mots incompréhensibles.

Gaï lui sourit en retour, comme pour lui assurer que ce n'était pas grave.

- Je vais vous faire couler un bain pour vous détendre. En attendant, asseyez-vous sur le canapé en lisant un de mes livres et vous verrez, c'est le pied ! Plaisante-t-il avant de rouler jusque la salle-de-bain sans plus attendre.

Laissée seule, Tsuki resta figée sur place.

Il fallait être fort pour plaisanter sur son handicap.. L'admire-t-elle silencieusement. Et ce n'est pas la première fois en plus!

Elle posa ensuite son regard sur ce qui l'entourait..

" C'est si triste " . . .

C'était ce qu'il lui avait dit quelques instants plus tôt, pour décrire sa nuit..

C'est si triste. . .

C'est ce qu'elle dirait de son salon aujourd'hui. . .

Il me trouvait triste.. Mais il me semble l'être encore plus. . . Déplore-t-elle en se laissant tomber sur son canapé, exténuée.

Et malgré tout, il a toujours l'air si joyeux avec tout le monde et n'importe qui.. Il a même remarqué à quel point j'étais fatiguée.. Soupire-t-elle d'aise en manquant de fermer les yeux de bonheur. Il n'imagine pas à quel point c'était vrai. . . Se dit-elle en perdant peu à peu ses esprits.

- C'est bon! J'ai enclenché l'eau donc.. Commence Gaï en revenant au salon.

Mais il s'arrêta en voyant une Tsuki, perdue sur son canapé, les yeux fermés. . . Son visage apaisé était parfois troublé par la douleur. . .

- La pauvre doit être exténuée.. Susurra-t-il en l'observant.

Il se réveilla ensuite en allant lui chercher une couverture. Cela fait, il la déposa sur ses épaules avec le plus d'attention et de douceur possible, veillant à ne pas la réveiller.

A cet instant, alors qu'il effleurait tendrement sa joue, elle ouvrit ses perles claires et découvrit un Gaï, attendri par elle.

- Bon..soir.. Susurra-t-elle de sa voix aiguë, clignant des yeux de manière endormie.

- Hehe, bonsoir! Lui répondit en riant Gaï, amusé, en caressant tendrement ses cheveux longs pour la recoiffer.

Tsuki, encore étourdie, se laissa faire et piqua de nouveau un petit somme, apaisée.

C'est fou comme elle faisait ressortir en lui tout ce qu'il y avait de bien. . . S'émerveille-t-il en arrangeant maintenant sa frange violette.

Finalement, après d'autres minutes à somnoler, Tsuki rouvrit les yeux lentement avant de sourire à Gaï d'un air rêveur.

- Votre bain est prêt.. Murmure-t-il pour la réveiller en douceur.

- Merci.. Susurre-t-elle en tentant de se relever.

Cependant, trop étourdie, elle perdit l'équilibre et termina malencontreusement sur les genoux de Gaï-sensei.

- Oh mon dieu, je suis vraiment..! S'affole-t-elle mais :

- Shh.. Fit gentiment Gaï en la berçant doucement.

Tsuki, enchantée par cette douceur, ne tarda pas à se laisser faire, les yeux clos.

Cette irrésistible sensation d'être dorlotée avait eu raison d'elle. . .

- Voilà, on est arrivés.. Souffla-t-il à son oreille, alors qu'elle avait passé tout le petit trajet à rouler sur ses genoux.

Elle le regarda, attendrie, avant de l'entourer doucement de ses bras.

C'était la première fois qu'elle faisait ça alors inévitablement, les yeux de Gaï s'agrandirent de surprise.

Cependant,

- Merci pour tout, Gaï-sensei. .. .Susurra-t-elle, blottie dans son cou, sincèrement touchée.

..il ne tarda pas à l'enlacer en retour, enchanté d'avoir pu l'aider.

- Le bain va refroidir, allez-y. Murmure-t-il tendrement à son oreille.

Tsuki frémit un instant en s'accrochant encore un peu à lui, avant de finalement se reculer lentement, lui glisser un sourire puis se diriger dans la salle-de-bain, pour y découvrir un havre de paix jusqu'alors inconnu :

Elle y entra en sautillant avant de tourner sur elle-même, fascinée.

- C'est un endroit de rêve ! Soupira-t-elle de bonheur en se relaxant dans son bain, les yeux fermés.

Gaï la laissa partir en lui souriant doucement.

Elle semble si rayonnante ainsi.. Quel bonheur de lui redonner le sourire. .  ! Se dit-il, nostalgique.

Il se dirigea ensuite vers son autre salle-de-bain.

Je l'avais faite construire après.. cette fichue guerre.. Soupire-t-il en y entrant.


Une fois à l'intérieur, comme à chaque fois, il abandonna sa bonne humeur pour laisser place à ses larmes, celles d'impuissance face à la souffrance de ses élèves, de ses amis, de ses enfants. .

Je me sens si faible ! S'énerve-t-il en serrant les poings, la tête basse et mordant sa lèvre inférieure jusqu'au sang.

Il resta comme cela très longtemps, trop longtemps. . .avant de pouvoir de nouveau se ressaisir et sortir de la douche.

Un soupir lui échappa en remarquant qu'il n'avait pas la force ni la motivation de cuisiner ce soir, même s'il mourait de faim et qu'il avait une invitée.

Une autre alternative lui vint aussitôt à l'esprit :

Cela fait longtemps que j'ai vu Ichiraku ! 

Un sourire naquit sur ses lèvres à cette évocation tandis qu'il se préparait à ressortir pour dîner.

Il partit ensuite attendre Tsuki dans son salon, se faisant, se passionna pour un livre dans lequel il se perdit durant une bonne dizaine de minutes.

Lorsqu'il entendit des pas sur le sol, il se retourna pour découvrir une magnifique Tsuki sortie du bain.

Ses cheveux mouillés, coiffés en un chignon bas ne la rendaient que plus belle. Et elle l'était tant qu'il en perdit un instant ses mots.

- Hmm.. Fit-elle timidement en détournant le regard, rougissante.

- Ah euh ! Bafouilla-t-il, perturbé, en frappant dans ses mains. Maintenant que vous êtes prête, nous pouvons y aller ! Se reprit-il en déposant le livre à sa petite bibliothèque, avant de rouler jusqu'elle, tout en douceur.

Et Tsuki aurait acquiescé si elle n'avait pas décelé une part de doute dans ses pensées.

- Vous avez bien dit " sortir " .. ? Répéta-t-elle, dubitative.

- Eh bien oui ! Ce soir, nous partons à mon restaurant préféré ! S'exclame Gaï, enthousiaste.

Mais cette déclaration fit naître en elle une crainte nouvelle. Son visage se décomposa, elle trembla et ses jambes cédèrent.

- Tsuki ?! La rattrape-t-il avec inquiétude. Que vous..

- Je ne peux pas.. Susurre-t-elle tout bas, au bord des larmes. Je ne peux pas sortir ! S'exclame-t-elle en remontant vers lui des yeux en colère et bouleversés.

Gaï tenta de caresser sa joue pour la calmer mais elle le repoussa en se relevant brusquement.

Dès l'instant où elle s'était éloignée de lui, Tsuki avait regretté son geste, comme le montrait d'ailleurs son visage horrifié et son regard désolé. Gaï, lui, était resté silencieux, observant sa main, pensif.

Finalement, il fut le premier à prendre la parole et ainsi briser la glace entre eux :

- Je suis désolé de ne pas être en état de vous aider. Je suis désolé de ne pas être assez fort pour vous protéger. Je suis désolé..de ne pas.. être capable de cuisiner ce soir. . . Murmure-t-il dans un souffle, abattu.

Tsuki, à la vue de son état si pitoyable, éclata en sanglots, attristée d'être la cause de son désespoir.. mais aussi attristée de ne pouvoir l'aider à aller mieux. . . 

Elle s'agrippa à son livre comme si sa vie en dépendait et s'écria :

- Je ne peux pas.. vraiment.. je ne peux pas..!

Elle s'effondra sur le sol et pleura de plus belle.

- C'est impossible.. je..

Ses mots s'étouffèrent et elle se mordit les doigts pour faire cesser ses pleurs. En vain.

Le cœur de Gaï se brisa et il se rapprocha d'elle malgré le fait qu'elle l'ait repoussé plus tôt.

Il se voyait en elle.. 

En sa détresse, en sa tristesse, il se reconnaissait. . .

Alors

Il entoura délicatement les épaules de la violette de ses bras.

il se pensait cette fois apte à la consoler. . . Se dit-il en enroulant tendrement ses doigts autour de ses mèches mouillées.

Il brancha ensuite le sèche-cheveux qu'elle tenait jusque-là, avant de doucement défaire son chignon pour dorloter sa chevelure avec tendresse.

Tsuki s'accrocha à ses genoux, tremblante et le visage enfoui dans ses vêtements.

Depuis combien d'années n'avait-elle pas ressentir cette agréable sensation.. ? S'interrogea-t-elle, en laissant perler ses larmes sur ses joues, les yeux fermés.

- Je vous promets que nous ne ferons jamais rien que vous ne désiriez. . .

Les membres de Tsuki se relaxèrent totalement à ses mots.

- Cependant, reprit Gaï calmement, cela me tient à cœur de vous présenter à un ami cher.. Je trouve important.. de profiter des gens que la vie a mis sur notre chemin..et que nous aimons.. avant que.. qu'elle nous les enlève. . .pour toujours. . .Termina-t-il dans un souffle, sa main plongée dans sa chevelure de fée, les yeux hagards, plongés dans le vide.

Un silence pesant s'installa. Et Tsuki, culpabilisante, commençait déjà à réenvisager la question.

- Et puis, je peux vous assurer que les ramens d'Ichiraku sont pour moi  et tout le Village de Konoha les meilleurs du monde ninja ! Ajoute-t-il sur une note plus légère en souriant.

Tsuki en sursauta, les yeux grands ouverts, avant de remonter brusquement son regard vers Gaï, surprise, avant d'éclater finalement de rire en lisant du sérieux dans ses yeux, amusée.

Plutôt que de rire de suite à son tour, Gaï l'observa s'esclaffer silencieusement. Il regarda ses larmes perlant ses joues, ses perles nacrées maintenant rieuses alors qu'auparavant elles étaient pleureuses, ses lèvres, douces et sucrées, dessinant un sourire ineffable, et voulut, un instant, s'éprendre de celles-ci. . .

Mais pour ne pas éveiller son inquiétude, il rit à son tour, avant de, n'en pouvant plus de la voir être tourmentée par tant d'émotions, la serrer fortement dans ses bras.

 Tsuki, d'abord surprise, s'abandonna finalement à ses bras en fermant les yeux.

- Tiens dont, bonsoir, bonsoir ! S'exclama Ichiraku en voyant Tsuki et Gaï arriver ensemble.

- Salut, Ichiraku ! Lui répondit énergiquement Gaï en lui tendant fièrement son pouce.

Son ami rit aux éclats avant de lui préparer un arrangement spécial qui faisait qu'il atteignait le comptoir malgré son fauteuil.

- Je vous que tu es splendidement accompagné. Poursuit le restaurateur en souriant gentiment à Tsuki.

Celle-ci perdit ses mots et tritura ses doigts avec angoisse.

- C'est une nouvelle amie : elle se prénomme Taiyou Tsuki et aimerait bien goûter ta spécialité si tu le lui permets. La présente tendrement Gaï tout en invitant la violette à s'asseoir à ses côtés.

- Bien sûr! Tu sais que je ferais n'importe quoi pour toi ! Surenchérit Ichiraku en riant. Enchanté, Taiyou, appelle-moi Ichiraku ! Déclare-t-il à l'égard de la jeune femme.

Celle-ci lui sourit timidement avant de hocher de la tête précipitamment.

Ichiraku n'insista pas et leur prépara ses ramens en deux temps trois mouvements.

Lorsqu'elle les goûta, Tsuki ouvrit grand les yeux, choquée.

- Haha ! Ils sont délicieux, n'est-ce pas ? S'esclaffe Gaï à sa vue.

- Fouii! Répondit la violette la bouche pleine, faisant rire d'autant plus son ami ainsi qu'Ichiraku.

- J'en suis ravi alors! N'hésitez pas à en redemander ! Lui propose aussitôt Ichiraku, souriant.

Tsuki regarda Gaï en retroussant les sourcils, comme le suppliant d'accepter l'offre. Le concerné rougit brusquement, surpris, avant de s'exclamer :

- Vous pouvez commander autant que vous le souhaitez ! 

Tsuki poussa alors un cri de joie, ravie du plus profond de son cœur, avant de tendre son bol à Ichiraku pour en ravoir de nouveau.

Et d'ailleurs, elle n'en reprit pas qu'un seul mais plusieurs ! S'amuse intérieurement Gaï avant d'en reprendre un autre bol, lui aussi.

- Haha ! Elle me rappelle Naruto! Lui confie Ichiraku en observant Tsuki savourer son plat, et elle était si concentrée sur sa nourriture qu'elle ne les entendit pas.

Gaï sourit en acquiesçant, totalement d'accord.

Il la pressa alors contre lui en la sentant frissonner à travers cette nuit froide et épaisse.

Tsuki se laissa faire et déposa même sa tête sur son épaule.

Gaï fit de même sans même s'en rendre compte avant de frotter tendrement son dos pour la réchauffer.

Ils passèrent ensemble une magnifique soirée. . .

Gaï entra dans sa maison suivi de près par Tsuki, comme depuis qu'il l'avait rencontré maintenant. 

Celle-ci referma soigneusement la porte avant de déposer sa main sur son ventre.

- C'était une bonne idée, finalement ? Lui demande Gaï en souriant gentiment.

Prise la main dans le sac, Tsuki sursauta avant de glisser sa main dans ses cheveux, gênée.

- O-oui.. Elle se détendit et regarda dans les yeux Gaï, le feu aux joues. Merci beaucoup d'avoir insisté pour qu'on y aille.. Et désolée.. d'avoir fait une scène, tout-à-l'heure. . . S'excuse-t-elle timidement en détournant les yeux.

- Roh! N'en parlons plus ! La réveilla soudain Gaï en la prenant par la main. Je suis très heureux que vous le soyez : ne retenons que cela de cette soirée ! D'accord ? Lui propose-t-il, rayonnant.

Tsuki l'observa silencieusement, ses yeux s'embuant de larmes devant tant de gentillesse de sa part.

Finalement, elle acquiesça pour ne pas céder, avant de se laisser guider par le sensei jusqu'une chambre, à l'abri des regards et bien plus grande que tout ce qu'elle avait jamais eu dans sa vie :


- M-merci mais.. je peux.. vraiment dormir.. ici..? Murmura-t-elle timidement.

- Bien sûr ! J'en serai très heureux alors faîtes ! L'invite-t-il de manière presque nonchalante, avant de fouiller dans la penderie pour en sortir une chemise, sa plus longue, et la tendre à la violette. Voici pour vous. J'imagine que vous n'avez pas de quoi vous changer, alors j'espère que cela fera l'affaire, pour cette nuit du moins. Après, nous irons vous acheter des vêtements plus convenables. Lui promet-il avant de rouler vers la porte de la chambre. Passez une bonne nuit ! Termine-t-il en claquant la porte derrière son passage.

Tsuki n'eut même pas le temps de répondre qu'il s'était déjà envolé.

Gaï ne voulait en réalité pas envahir sur son intimité et préférait lui offrir un peu de temps seule pour se remettre des événements.

Cependant, Taiyou ne supportait pas d'ainsi profiter de sa gentillesse..

Il l'avait d'abord couvée comme une enfant, puis payer un restaurant, et lui proposait maintenant de dormir dans cette spacieuse chambre..

C'en était trop..! Se désole-t-elle.

Mais elle savait aussi qu'elle n'avait nulle autre alternative que la rue.. Déplore-t-elle en se glissant finalement dans la chemise de Gaï.

Elle essaya alors de se détendre au maximum et de tomber dans les bras de Morphée.

Toutefois, elle ne se faisait pas à ce lit trop grand pour elle, ses murs gris, certes modernes mais encore plus tristes que son salon et.. sa vie.. ?

Des larmes lui montèrent aux yeux et, pour évacuer, elle voulut sortir de cet endroit qui la mettait mal-à-l'aise et se dégourdir les jambes à l'extérieur.

Elle traversa le couloir qui menait au salon, si elle se souvenait b..

Tsuki se figea en voyant un Gaï, assis sur son canapé, une couverture sur les genoux et les yeux dans le vague.

- Hmm..? Fit-elle, déconcertée, attirant ainsi le regard du sensei sur elle.

Et c'est là qu'il la vie.

Taiyou Tsuki, dans ce blanc immaculé, face à lui, timide, perdue, silencieuse.. Il en perdait ses mots !

- Qu'est-ce qui vous arrive ? Se réveille aussitôt Gaï lorsque l'information lui monta au cerveau.

Tsuki, paniquée, ne sut quoi lui dire à part :

- Je-je voulais boire un verre d'eau..!

Gaï ne releva pas les tremblements dans sa voix et n'insista pas sur l'étrangeté de sa remarque dans son état.

- Laissez-moi vous servir. S'enquit-il alors en tentant d'aller sur son fauteuil.

Cependant, Tsuki s'écria :

- Non, ne vous inquiétez pas ! 

Puis elle disparut dans la cuisine qu'elle trouva sans embûches, avant de se doter de ce dont elle avait besoin avant de revenir au salon.

Evidemment, elle y retrouva Gaï et ne sut quoi lui dire.

- Je vous en prie, asseyez-vous. L'invite-t-il de nouveau.

Tsuki ne sut dire non et l'écouta.

Elle tremblait de tous ses membres. D'inquiétude. De peur. De froid..

Et lorsqu'elle osa regarder Gaï, elle croisa son regard malencontreusement.

- Hm, vous ne dormez pas dans un lit..? Demande-t-elle maladroitement pour couvrir le malaise ambiant.

Gaï esquissa un sourire à sa remarque.

- J'ai transformé ma chambre d'amis en une salle-de-bain équipée pour mon handicap. Explique-t-il tout simplement, même si, on décelait dans ses prunelles une tristesse infinie qu'il cachait d'habitude si bien.

Les yeux de Tsuki s'emplirent elles aussi de tristesse avant qu'elle ne les agrandisse de surprise.

- Vous voulez dire que.. la chambre dans laquelle j'étais est en réalité votre.. ?

- Oui. L'interrompt-il lentement. Mais ce soir, elle est votre chambre. Murmure-t-il gentiment en tentant vers elle un sourire. Vous devriez d'ailleurs y retourner si vous voulez être en forme demain. Lui conseille-t-il tranquillement.

Pour autant, cette simple évocation fit monter en Tsuki une vague d'émotions qu'elle ne réussit à contenir.

- Qu'y a-t-il ? Vous n'aimez pas ma chambre ? S'étonne Gaï en le remarquant.

- N-non, c'est.. juste que.. le gris est un peu triste.. Avoua-t-elle en baissant les yeux, gênée de devoir ainsi critiquer le seul qui lui avait tendu la main..

La surprise du sensei grandit. Et l'angoisse de Tsuki aussi. Ses tremblements reprirent et bientôt, le verre lui échappait des mains tant elle était devenue faible.

- Oh, je..je-je suis désolée..! Panique-t-elle d'autant plus en tentant de ramasser les débris.

Cependant, Gaï l'arrêta brusquement.

Il avait saisi sa main en l'espace d'un éclair, avant de poser ses yeux sur elle, suppliant.

- Ne partez pas vous aussi. . .

Tsuki le regarda, ne sachant ce qu'il voulait dire par là, mais sentant la douleur dans les gestes de Gaï, n'osa pas se défaire de son étreinte.

- Si vous avez si peur.. vous.. n'avez qu'à rester avec moi.. Souffla-t-il, si bas, qu'à peine elle l'entendit.

Les prunelles de Tsuki ne le quittaient pas, l'animant ainsi d'une vie nouvelle.

Elle lui sourit finalement en resserrant son étreinte autour de sa main.

- C'est ce que j'allais vous demander. Lui avoue-t-elle, rayonnante alors même qu'il y a encore quelques instants, elle était au bord des larmes.

Gaï éclata d'un rire surpris et détendu, avant de la serrer dans ses bras et se laisser tomber sur son spacieux canapé.

Il savait maintenant qu'elle resterait à ses côtés, au moins le temps de cette nuit maintenant magnifiquement étoilée, grâce à la venue d'une seule personne dans sa vie : son soleil . . .

❣Coucou tout le monde !

Je suis enfin de retour ! J'espère que vous allez bien et que ce nouveau chapitre vous remontera à bloc avant la reprise de demain !😊

Merci encore et toujours d'ailleurs, de me lire avec autant d'enthousiasme et de réagir à mes écrits ! Je vous adore ! 😘🥰💗

Je vous envoie toutes mes bonnes ondes et vous souhaite de passer une superbe soirée ❣

💖PS : le prochain chapitre est un SasuSaku 😘💖

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