Le Festival des Fleurs était une attraction à Konoha. Surtout après la 4ème Grande Guerre, l'envie de profiter était d'autant plus présente qu'avant.

Alors, s'ils avaient tous deux manqué la première journée, car le sensei était fatigué et souffrant et qu'elle avait décidée de s'occuper de lui, ils ne pouvaient pas rater le dernier jour du Festival !

Ou du moins, c'est ce que lui avait répété Gaï-sensei toute la journée.

Elle sourit à cette idée, amusée, avant de se diriger vers la penderie pour choisir ses vêtements. Sur son chemin, elle s'arrêta quelques instants, admirant les décorations qu'elle avait fait mettre avec celui qui l'hébergeait :

- Le salon semble tellement plus vivant ainsi! S'émerveille la violette, souriante.

Elle se dirigea ensuite vers la salle-de-bain, avant de nouveau d'y faire halte, se passionnant pour l'extérieur :

Elle rit en se souvenant combien le sensei avait insisté pour choisir une décoration de la couleur de ses cheveux à elle : ~Flash-Back~ 

- Je suis sûr que vous pouvez nous trouver un accessoire qui irait parfaitement à la jeune femme qui m'accompagne! S'exclame gaiement Gaï à l'intention du vendeur.

Tsukli rougit furieusement, embarrassée d'imposer un tel défi au vendeur.

- Si.. Si vous ne trouvez pas, ce n'est pas grave..! S'enquit alors la violette, gênée.

- Oh! Mais ne soyez pas si modeste : je suis sûr que l'on trouvera notre bonheur! La rassure aussitôt Gaï.

Et le vendeur approuva : cela faisait plusieurs heures que le sensei lui achetait tout un tas de choses alors il ne pouvait être qu'heureux!

- Je vais vérifier de ce côté du magasin, j'espère que cela ne vous dérange pas ? Demande alors Gaï en se tournant vers le vendeur en question.

- Oh mais pas du tout! Allez-y, je vous en prie! Assure le commerçant, tout souriant.

Tsuki retint un soupir, totalement dépassée et ne sachant comment réagir à tant d'engouement à son intention de la part du sensei.

- Vous avez de la chance.. Il vous aime tant qu'il est prêt à vous acheter tout le magasin si ça comblerait le vide dans votre cœur. Remarque le jeune vendeur, soudain sérieux.

La violette sursauta de ce revirement d'attitude, puis elle murmura, surprise :

- Vous pensez ?

- Je ne pense pas. J'en suis persuadé. Répond du tic au tac le vendeur sans sourciller.

Tsuki resta un instant silencieuse, perdue dans ses pensées, resserrant fermement le livre pour ne pas perdre contenance, ce livre étant actuellement le seul élément qui la gardait connectée à ce monde auquel elle pensait ne plus appartenir..auquel elle voulait ne plus appartenir. . .

Et c'est à cet instant précis, au moment où la lumière de sa vie, sa flamme, son envie d'exister cessait doucement mais sûrement, qu'une voix gaie fit irruption, agitée et toute enthousiasmée :

- Je l'ai trouvée! La décoration qui vous sied parfaitement !

Les deux sursautèrent face à l'irruption de Gaï-sensei mais le suivirent rapidement en voyant combien il était fier de lui. 

Et lorsqu'ils découvrirent ses fleurs violettes, majestueuses et grâcieuses, le petit soleil qu'elle représentait dans la vie de Gaï-sensei ne put que s'émouvoir, rire et s'empourprer de bonheur, tout en le remerciant encore une fois d'être assez généreux pour tout acheter de sa poche. 

~Fin du Flash-Back~

- Bon, faut vraiment que je me prépare, maintenant! Se réveille soudainement Tsuki avant de s'éclipser dans la salle d'eau afin de s'y préparer.

Tout cela m'a rappelé mon amour pour la peinture.. Pense la violette, ailleurs, un léger sourire aux lèvres. Je me souviens..avant tout cela, avant de tomber dans les ténèbres qu'est devenue ma vie, combien j'adorais la peinture. ..

Quelques rires lui échappèrent tandis qu'elle s'imaginait tenir un pinceau dans ses mains, souriante, les yeux fermés, dessinant des créatures et fééries imaginaires.

Jamais..

Quelques larmes lui échappèrent.

Je n'avais rencontré quelqu'un..qui me remplissait tant de joie..

Elle sourit grandement en retenant des cris, touchée.

Jamais elle n'avait rencontré une personne..si heureuse malgré son malheur, et si soucieuse de son bien-être. . .

Elle serra les poings à l'idée de ce qu'elle allait lui faire, malgré elle, contre sa volonté.

Jamais..

Elle n'avait été aimée comme elle était aimée par lui. .. 

Elle glissa sur le sol, tremblante.

Comment un homme qu'elle ne connaissait pas..qui ne la connaissait pas.. pouvait ignorer tout cela et.. la pousser vers ce qui était meilleur pour elle. . ? Comment pouvait-il n'être guidé que par son bien-être à elle. . ?

Elle plongea son visage dans ses mains, désespérée et apaisée à la fois.. tourmentée et rassurée. . .

Finalement, elle lava son visage à l'eau et se regarda dans le miroir, murmurant :

- Bah.. Dans une autre vie.. Peut-être que ç'aurait pu. . .

Aussi, Tsuki ressortit de la salle-de-bain, toute fraichement habillée si bien que lorsque le sensei l'aperçut, il en perdit ses mots :

- Est-ce que..ça ne me va pas..? Panique soudain la violette en resserrant son livre entre ses doigts, inquiète.

- N-Non! Au contraire! Vous êtes parfaite! S'exclame aussitôt Gaï en tapant dans ses mains, l'applaudissant.

Les joues de la violette s'empourprèrent tandis qu'elle le remerciait timidement.

Et pour l'occasion, Gaï-sensei lui aussi s'était changé ! Aussi, elle le complimenta tout autant, agréablement surprise elle aussi, de le voir sous un autre jour.

- Allons-y, déclare alors le sensei en lui tenant délicatement la main ; elle lui sourit et ils restèrent encore quelques instants ensemble. 

Puis, ils quittèrent tous deux leur maison tout nouvellement décorée : les jours étaient passés et, en plus d'aider les différents travaux qui s'opéraient dans le Village ou encore tenir compagnie à ses élèves durant leurs entraînements, les tourtereaux en avaient profité pour customiser à l'aide de petits accessoires chaque coin et recoin de la maison. Et ce n'était pas une exagération de dire que malgré sa timidité, la joie et la bonne humeur de Tsuki l'avaient redonnée le goût à la vie, lui qui avait subi une énième perte qu'il pensait impardonnable.. mais plus maintenant. . . Et c'était grâce à elle.. au soleil de sa vie, littéralement. 

Lorsqu'ils découvrirent les festivités, leurs yeux s'émerveillèrent. Il était déjà tard : 23 heures passées mais, les rues de Konoha étaient toujours aussi animées et se déroulait un insolite concours : celui de Mister Konoha. Après avoir gentiment plaisanté dessus - Gaï avait proposé qu'il y participe avant de partir dans un fou rire communicatif puisque la violette le rejoint, malgré elle ! - les amoureux déambulèrent dans les rues, profitant de chaque peinture murale, dégustant toutes les spécialités du coin, riant aux éclats et surtout, profitant de chaque instant comme s'il n'y avait pas de lendemain. 

Peut-être que c'était le cas ? Se dit la violette, attristée de ce qu'elle devait faire à l'avenir, du jour imminent sa fin et sa chute. . . 

Mais même si c'était le cas.. Elle se promit de profiter de chaque minute, chaque seconde.. Jusqu'à la dernière ! Pensa-t-elle en observant les feux d'artifice, le feu aux joues, assise confortablement sur les genoux de Gaï, serrant dans ses bras le petit livre qu'elle emportait partout avec elle.

Elle frissonna en sentant la main du sensei se déposer lentement sur la sienne, son autre caressant délicatement ses cheveux.

Intriguée, elle monta ses yeux vers le concerné qui lui offrit un doux sourire rassurant. Elle le lui rendit, tremblante, heureuse et attristée à la fois.

C'était comme s'il lisait en moi comme dans un livre ouvert. . . Ironise Tsuki en reportant son regard sur le spectacle qui s'offrait à eux.

Un instant, elle resserre étroitement son étreinte autour des doigts de Gaï.

Elle venait de réaliser combien tout ce qu'elle vivait ressemblait à un rêve.. Un rêve éveillé !.. Entre sa rencontre presque féérique, le simple fait qu'elle se soit autant rapprochée de son sauveur, celui qui l'avait adoptée sans ne serait-ce que lui poser une seule question sur son passé, ou encore cette soirée, tout simplement magique. . .

 Gaï ne broncha pas à ce geste soudain et, au contraire, fit de même avec tendresse, caressant délicatement les petits doigts de son rayon de soleil. 

Et c'est ainsi qu'ils passèrent le reste du Festival, tout en douceur et gentillesse, pressés l'un à l'autre et se promettant, chacun, silencieusement mais si fortement, de ne jamais oublier cette soirée onirique. . . Ce merveilleux rêve éveillé. . .

~

- Kakashi..? Souffle une voix faible dans un hôpital.

- Oui ? Shizune ? Je suis là! Tout va bien!.. La rassure aussitôt l'Hokage qui passait maintenant toutes ses nuits au chevet de sa douce, sans repos.

Des plaintes lui échappèrent tandis qu'elle resserrait nerveusement la main de l'argenté, secouée de spasmes.

- Sakura a dit que la dose d'anti-douleurs était suffisante, pourtant.. S'inquiète le Hokage en observant les machines qui trainaient aux côtés de Shizune sans pour autant rien comprendre.

Et alors qu'il allait s'empresser d'appeler une infirmière ou un médecin, la poigne de la brune se raffermit autour de l'argenté.

- Qu- ? Commence-t-il, du soucis dans la voix.

- ..Festival..! 

- Hein ? Fit l'Hokage, perdu.

Shizune reprit à plusieurs reprises sa respiration avant d'être capable de murmurer, doucement mais sûrement :

- J'ai..entendu dire..qu'il y..avait..un Festival.. ce soir..?

Les lèvres de Kakashi se séparèrent de surprise avant qu'il ne réponde :

- En effet, il s'agit du Festival des Fleurs et c'est Ino qui s'en occupe cette année, mais.. Je ne crois vraiment pas que ce soit raisonnable que..

- Kakashi.. L'arrête-t-elle, suppliante, les sourcils retroussés vers le haut et souffrante. Tu.. Tu restes à mon chevet..tous les soirs.. Je.. 

Elle toussa douloureusement et Kakashi l'assista comme il pouvait, déchiré.

- J'aimerais..te remercier..avec ..cela.. Susurre-t-elle d'une toute petite voix. 

L'argenté grimaça avant d'assuré :

- Tu peux me remercier en restant tout simplement ici te reposer!

Shizune fit lentement non de la tête avant de se reposer de nouveau sur le dos, à bout de souffle. 

- Tu arrives à peine à faire une phrase..! Lui fit remarquer le Hokage, tourmenté. 

Et pour seule réponse, il n'eut qu'une moue enfantine que lui fit Shizune.

Il y a longtemps qu'elle était son point faible. .. La différence, c'est que personne ne le savait, pas même lui pendant un certain temps. Ironise-t-elle intérieurement en retenant comme il pouvait un sourire de naître derrière son masque même si cela importait peu. Toutefois, maintenant qu'elle était au courant, maintenant qu'elle le savait c'était comme si.. comme si elle ne respectait plus aucune règle et régnait sur son cœur comme une reine. . . Non pas que cela ne le dérange.. Après tout, n'était-ce pas cela l'amour ? 

Mais finalement, qu'est-ce que l'amour ?

 Cette question était restée longtemps sans réponse pour l'Hokage.

Il avait certes aimé mais aussi perdu tant de proches qu'il avait peur maintenant de se poser cette simple question ; pire, d'y répondre. . .

Kakashi grimaça, dos au mur.

- C'est d'accord.. Cède finalement le Hokage ; à croire que ce n'était plus lui qui dirigeait! Laisse-moi te chercher une autre tenue que ta blouse d'hôpital et..

- J'en..ai..déjà une.. L'arrête Shizune d'une petite voix.

Les yeux de Kakashi s'arrondirent tandis qu'il restait figé sur place. 

- Les..infirmères..m'ont apportée..un kimono.. Là..Dans l'armoire..

Finalement, un rire nerveux lui échappe tandis qu'il murmure :

- Donc tu avais le corps médical de ton côté ; jusqu'où iras-tu pour assouvir tes désirs ? L'interrogea-t-il, soucieux et pensif à la fois.

La concernée ne lui répondit pas et un léger soupir s'échappa des lèvres du Hokage tandis qu'il se dirigeait malgré vers l'armoire en question. Kakashi lui apporte la tenue avant de lui demander : 

- Tu veux que je t'aide à te changer ?

En voyant les joues de Shizune s'empourprer, il rougit à son tour avant de finalement s'abstenir de faire tout autre commentaire, trop embarrassé par ce qu'il venait de dire.

Aussi, il l'attendit patiemment sur son lit d'hôpital, tandis qu'elle se changeait dans les sanitaires. 

Et lorsqu'elle revint, il peina à la reconnaître tant elle était splendide !

- Magnifique..! Splendide..! In-Incroyable..! Bafouille Kakashi, les yeux emplis de tendresse et d'admiration.

Et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il aperçut sa douce lui tendre à lui aussi un kimono.

Ses sourcils se haussèrent mais il la remercia finalement.

Il aurait pu de nouveau débattre sur le fait qu'il pouvait très bien y aller comme cela, toutefois, il ne voulait pas l'épuiser davantage alors il accepta ; encore une fois me direz-vous.

Pourtant, un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il découvrit une Shizune tant égayée qu'elle le prit en photo sans hésiter :

- Bon, j'imagine qu'on est prêts, maintenant ? L'interroge le Hokage en un sourire attendri.

La concernée, qui avait le cœur qui battait la chamade à la vue de son cher et tendre si bien vêtu, avait du mal à réaliser qu'elle allait participer à son premier Festival ainsi accompagnée ! 

Et Kakashi, gentlemen qu'il était, la prit délicatement dans ses bras et la porta telle une princesse jusque le lieu du Festival.

C'est comme un rêve. . ! Pensa Shizune sans le quitter des yeux, fascinée.

Il la tenait avec une telle gentillesse, une telle tendresse qu'elle ne se sentait plus..! 

- Ha ha! Tu as vu ? Ils organisent un Mister Konoha ! S'esclaffe doucement le Hokage en pressant délicatement sa promise dans ses bras. 

De petits rires s'échappèrent des lèvres gercées de la brune.

- Pour moi.. C'est toi..le plus beau.. Susurre Shizune à l'intention de son cher et tendre.

Le concerné rougit, étonné d'une telle déclaration inattendue, avant de finalement baisser son masque à vive allure pour dérober les lèvres de sa douce avec pudeur et douceur.

Ce moment dura une éternité pour eux deux. ..

Et l'espace d'un instant, ils oublièrent tout : les problèmes de santé récurrents qu'elle rencontrait, les soupçons qui pesaient sur une simple enfant..les conflits que ces soupçons avaient entraîné.. Tout.

Si c'est un rêve.. Que je ne me réveille pas.. Pensa Shizune alors qu'une larme roulait le long de sa joue.

Et un dernier soupir, plaintif, lui échappa, avant qu'elle ne perde connaissance et ne s'endorme dans les bras de l'argenté, sans prévenir.

Les perles du Hokage, auparavant animé par le feu de la volonté, s'assombrirent tristement tandis qu'il disparaissait brusquement, afin de retourner dans la chambre d'hôpital et d'y déposer délicatement le corps de sa douce sur son lit. Et tout cela s'était déroulé si rapidement, si succinctement que les passants, aussi, crurent que leurs présences n'étaient qu'un rêve. . .

- Faîtes que je me réveille..! Soupire tristement Kakashi, bouleversé, tenant désespérément la main de sa douce dans la sienne.

Il resta ainsi toute la nuit sans bouger ni trembler, trop absorbé par le regard épuisée qu'elle arborait et les plaintes qui lui échappaient.

~

- De quoi vous parlez, Papa, Maman ? Demande Hana craintivement en voyant nos mines déconfites.

L'air me manque et je peine à former mes mots. Le brun, pourtant, semblait attendre que je m'exprime, soucieux.

- Qu'est-ce qu'il y a..? S'inquiète aussitôt Ko, les yeux brouillés par les larmes.

- Oh, non, tout va bien, Hana, tout va bien..! Lui assuré-je en la prenant délicatement dans mes bras ; Sasuke se joignit à l'étreinte, démuni.

Après quelques instants, elle se recule un peu de nous avant que je ne reprenne :

- Je.. Hana, il faut que l'on te parle de quelque chose, Papa et moi.

Ses yeux sont fixés sur nous, buvant nos paroles.

- Je.. J'aimerais soigner le bras de Papa, expliqué-je doucement. Et, c'est très long, et très difficile mais.. Je souris évasivement, retenant comme je pouvais mes larmes. Si j'y arrive, alors, on pourra te garder définitivement, avec nous, si tu le veux bien..! Soufflé-je, affligée rien que d'y penser. 

Hana m'observe, sans déchiffrer ce que je disais.

- Et pour cela, elle aura besoin de se concentrer totalement.. Reprend difficilement Sasuke. Or, elle a peur de ne pas pouvoir s'occuper de toi et, puisque je serais un peu malade, je..ne pourrais pas non plus.. Poursuit l'Uchiha d'une voix tremblante, culpabilisant.

Les yeux d'Hana s'embuèrent lorsqu'elle comprit..

- C'est pourquoi.. On a discuté avec Papa et, on s'est dit que tu pourrais passer ce temps chez Tonton Naruto et Tata Hinata..? Lui proposé-je d'une voix brisée, des sanglots dans la voix.

Les larmes de Ko affluèrent tandis qu'elle se jetait dans nos bras sans rien dire.

- Je..

Je voulus m'excuser, dépassée, mais à la place, je dis :

- Je te promets.. de faire de mon mieux.. et de faire au plus vite..! Lui assuré-je en resserrant Hana fortement. 

- Et.. Et moi..! Je te promets de me rétablir le plus vite possible..! S'enquit Sasuke en la pressant contre lui.

- Pourquoii..! Pourquoi..!!?.. Geint Ko en étant secouée de spasmes malgré elle ; ses larmes ne s'arrêtent pas et elle renifle encore et encore.

Les perles de Sasuke s'embuent à son tour et il se met lui aussi à pleurer sans pouvoir se contrôler. Je souris à l'envers, cédant à mes émotions moi aussi.

Finalement, en voyant tout le monde aussi émus, en voyant un Sasuke recroquevillé sur lui-même, comme ayant abandonné tout espoir, et une Ko complètement dévastée et désespérée elle aussi, je pris la petite dans mes bras et murmurai :

- Tu sais.. Avant de te rencontrer, petite fée, je.. Je pensais que la vie était injuste. . .

Les émeraudes d'Hana s'arrondirent, emplies de tristesse à l'idée que je n'ai pu connaître que des événements tristes..

Mes larmes affluèrent rien que d'y penser.. rien que de penser à l'injuste assassinat de mon petit-frère..! Rien que de me rappeler l'injuste manière avec laquelle mes parents biologiques m'avaient livré à mes bourreaux.. Rien que de penser à l'injuste façon avec laquelle ces mêmes monstres m'avaient récupérer.. Ou encore me rappeler comment Shizune avait fait taire cet événement si bien que personne d'autre que moi et elle étions au courant. . 

Je renifle piteusement, tremblante.

- Mais tu es entrée dans ma vie..! Poursuivis-je d'une voix brisée en souriant. Tu l'as éblouie.. Tu m'as redonnée espoir..! Tu es notre espoir! Ajouté-je en tenant délicatement son petit visage entre mes mains. Alors ne perds pas espoir.. D'accord ? Lui demandé-je doucement.

Hana grimaça, touchée par ce que je disais et pleurant de plus belle. Elle acquiesça et se jeta dans mes bras, Sasuke se joignit plus tard à notre étreinte. .

- Tu nous écriras, hein..? Murmure le brun d'une petite voix ; je ne l'avais jamais vu comme cela. .

- Oui! Je vous le promets! S'enquit Hana, des larmes dans la voix.

J'esquisse un léger sourire malgré tout, rassurée d'être entourée des gens que j'aimais. .. 

Et, ne remarquant même pas mes derniers mots, je resserre mon étreinte autour de mes petites fleurs d'été. 

~

- Et si.. Commencé-je lentement.

Tous les regards se tournèrent vers moi tandis que je poursuivais :

- Et si on profitait à fond de notre dernière nuit ensemble avant un moment ? Demandé-je doucement.

Les yeux de Sasuke s'arrondirent de surprise ; Ko, elle, se releva d'un coup, soudain requinquée.

- On peut redécorer la maison ? Propose-t-elle.

Mes yeux se dilatèrent à cette idée.

- Mais oui! C'est une splendide idée! M'enquis-je, toute excitée.

Sasuke rit face à nos réactions :

- C'est vrai.. Comme ça, il prit délicatement la main d'Hana dans la sienne, souriant, ce sera vraiment notre maison. . 

J'acquiesce, apaisée, et Hana approuva, enjouée. 

Voilà comment a commencé notre nuit blanche à tous les trois ! 

Peut-être notre dernière. . .

~

Kiba et Shino se tenaient par la main, souriants, accompagnés d'Akamaru. Les deux étaient en kimonos et profitaient de chaque instant, les yeux grands ouverts.

Si Kiba sautait de partout, c'est Shino qui avait été le plus timide et réticent à participer au Festival. 

Cependant, en voyant son brun lui faire la moue puis lui promettre de le protéger à tout instant, Shino n'avait su lui résister.

- Tu as vu les barbe-à-papa ? S'étonne Shino, tout excité.

Kiba lui glissa un regard surpris avant de lui esquisser un sourire attendri, et murmurer :

- Je reviens.

Shino, resté seul, paniqua légèrement à l'idée de se faire accoster.

Il n'était déjà pas à l'aise avec ces vêtements de Festival, alors si en plus on venait lui parler. .. Il ne le supporterait pas..!

 Pourtant, lorsque Kiba revint, tout sourire, avec deux immenses barbe-à-papa, le cœur de Shino ne put que fondre d'affection pour lui. . .

- Tiens, chéri, je t'en prie, mange! Lui dit énergiquement Kiba, ravi de lire un sourire sur les lèvres de son amoureux ; il avait fait exprès d'aller commander seul afin d'éviter à Shino d'être bousculé et trop près des autres. 

 - Merci, mon ange. . Répondit Shino, comblé, réalisant sa gentillesse, avant de l'embrasser délicatement.

Les joues de l'Inuzuka s'empourprèrent et un sourire béat s'afficha sur son visage. Ensuite, ils dégustèrent ensemble leurs trouvailles, enthousiastes.

- Woah! Cette peluche est adorable!! Hein, Akamaru ? S'exclame Kiba à son intention , son ami de toujours approuva en aboyant.

Shino l'observa longuement avant de déclarer :

- Je t'avoue que je préfère l'autre mais, je vais te donner ce que tu veux. 

Les sourcils de Kiba se haussèrent en voyant Shino échanger avec le tenant du stand, sans ciller ni trembler. Shino semblait si déterminé et concentré au lancer de kunaï pour lui offrir cette simple peluche que ça le toucha en plein cœur !

Lorsqu'il eut réussi, l'Aburame se contenta de prendre la peluche et de la tendre à Kiba, comme si de rien n'était.

Les lèvres de l'Inuzuka s'étirèrent en un sourire tandis qu'il entourait les épaules de Shino pour le presser contre lui. Ensuite, regonflé à bloc comme jamais, Kiba réussit à offrir à Shino la peluche qu'il souhaitait :

- Regarde Akamaru, nos peluches vont bien ensemble, comme Shino et moi ! Se vante Kiba, tout fier.

Shino rougit mais enlaça et remercia malgré tout Kiba. Le sourire aux lèvres, Kiba resserra son étreinte autour de lui et l'embrassa gentiment.

Ainsi, ils passèrent mémorable soirée tous les deux !

~

- Alors, ça fait du bien de se reposer après la reprise ? Demande gentiment Yamato en balançant délicatement la main d'Iruka d'avant en arrière.

- Héhé, oui..! Murmure le sensei, le feu aux joues et heureux d'être de sortie avec son homme. Mais et toi, tu vas bien ? Tu m'as beaucoup soutenu mais.. Je n'ai pas pu m'occuper de toi, je..

Iruka n'a même pas le temps de terminer sa phrase que déjà, les lèvres de Yamato embrassent délicatement les siennes.

- Tu es parfait, Iruka.. Et maintenant, tu n'as qu'à profiter du moment, d'accord ?

Les lèvres d'Iruka tremblèrent tandis qu'il murmurait :

- C'est que.. C'est comme un rêve et.. j'ai peur de m'en réveiller.. Avoue-t-il, tout bas.

Le sourire de Yamato s'agrandit tandis qu'il pensait combien il était adorable. . .

- Eh bien dis-toi que ce n'est pas un rêve.. Mais que c'est mieux qu'un rêve. . . Lui assure Yamato avant de l'embrasser de nouveau, comme pour lui faire oublier ses pensées et ses craintes.

Et il y arriva car Iruka, sans plus tarder, s'abandonna à lui.

~

- Cette peluche est adorable.. Murmure Yamato, ailleurs.

Iruka, sans plus tarder, se dirigea vers le stand de tir.

- Euh, tu fais quoi ? L'interroge curieusement Yamato en le suivant.

- Je vais te gagner ta peluche ! S'enquit le brun, tout fier.

- Haha! Tu sais, tu n'es pas obligé! Bafouille Yamato, le feu aux joues car heureux malgré tout qu'il essaie.

- Oh, ne dis pas ça ! Je peux bien au moins t'offrir cela ! S'exclame Iruka avant de se mettre aux lancers de fléchettes avec sérieux et concentration.

- Ouah! Du premier coup ?! S'étonne Yamato, des étoiles dans les yeux, fasciné.

Des rires s'échappèrent des lèvres d'Iruka tandis qu'il lui tendait la peluche tant convoité :

- Tu le mérites, Yamato. Lui souffle Iruka, souriant.

Les joues du concerné s'empourprèrent tandis qu'il serrait tout contre lui son présent, ailleurs.

- Merci.. Murmure Yamato. Mais..! Et toi, qu'est-ce que tu aimerais ?? S'enquit-il, soucieux de lui faire plaisir.

- Oh, ce n'est pas grand chose.. Mais je trouve que la petite peluche là-bas est adorable.. Confie Iruka, intimidé.

- D'accord, défi relevé! S'exclame Yamato en se concentrant.

Iruka observa avec fascination le concerné, ne quittant pas des yeux la détermination qui se lisait dans ses perles brillantes.. Et un heureux sourire ne put que s'afficher sur ses lèvres lorsqu'il lui offrit son présent :

- Merci Yamato, tu es le meilleur.. Souffle à son oreille Iruka, comblé, en déposant un baiser sur sa joue.

Les oreilles du brun rougirent et Yamato embrassa Iruka sans prévenir, avec douceur et tendresse. Ils se regardèrent, en apesanteur, avant de rire ensemble et continuer leur balade nocturne, main dans la main.

❣ Coucou tout le monde! 😊

Voici un nouveau chapitre qui j'espère vous plaira 😘🥰

Merci encore de me lire, je vous fais tout pleins de bisous 💕💞💗💖❣