Je me retrouvais donc seul dans le salon d'Unster, ce dernier inanimé après m'avoir reproché des choses que je n'ai pas compris. Qu'est ce que ça signifiait ? Je le regarda une fois de plus, couché à même le sol dans une position peu confortable.
Mais... Putain qu'est ce que j'attends pour appeler les secours !? Je ne réalisai que maintenant son mal être. Jamais il n'avait fait de malaises. Jamais il ne m'avait crié dessus ; même dans ses moments de colère. Je pris mon téléphone le plus vite possible et appelai les secours d'une main tremblante.

-Allô ? Ici le Samu, que vous est-il arrivé ?

-J'étais chez un ami et... On s'est disputé et il a fait un malaise...

-Donnez moi l'adresse, nous arrivons tout de suite.

Les larmes coulaient sur mes joues dans des pleurs silencieux. Qui sait se qu'il pouvait avoir ? Ça pouvait n'être rien du tout comme ça pouvait être très grave... Et dire que je voulais tout arranger... Je ne suis qu'un bon à rien.
Si seulement j'arrivais à trouver d'où vient sa douleur... Je suis sur que je pourrais l'aider mais tant que je reste dans l'ignorance... Je ne peux rien faire.
Quelques minutes plus tard, les secours arrivent. Ils installent mon ami sur un brancard et le font entrer dans leur véhicule.

-Je peux rester avec lui ?

-Durant le trajet, oui mais après nous devrons lui faire des examens et des analyses et vous devrez partir.

Je monta donc dans la camionnette où était mon ami et m'assis là où je pus et repensa à ses paroles. D'après lui, tout son malheur était de ma faute mais j'avais beau réfléchir, tourner et retourner toutes mes pensées dans ma tête, je ne trouvais pas ce que j'avais bien pu faire. D'accord, je ne lui avait pas vraiment parlé depuis trois mois mais bon... Ce n'est pas si dramatique, si ? Tant de questions sans réponses se bousculaient dans ma tête si bien qu'un ambulancier fut obligé de me pousser à l'extérieur de la camionnette quand on arriva à l'hôpital. On me demanda de rester dans une salle d'attente en attendant qu'on s'occupe d'Unster. J'étais seul, seul dans cette pièce que je trouvais sinistre. Je ne pouvais pas m'enlever de la tête que tout était de ma faute. Et je ne savais toujours pas pourquoi. Cette seule pensée me dévastait. Ces trois mois d'absence, c'était comme pour les gosses, pendant les vacances d'été. Certains n'avaient aucun moyens pour communiquer. Je n'arrivais pas à me rendre compte de sa souffrance; je ne la comprenais pas. J'avais bien senti un vide, enfoui au fin fond de mon cœur mais pas de quoi en faire un drame. Loin de là l'idée de dire qu'Unster prenait les choses trop à cœur mais je ne pouvais pas trouver de vraie explication. Je n'y arrivais pas, c'était comme ça.

J'entendis soudain le son de ma sonnerie de téléphone. Je n'avais pas envie de décrocher mais je le fis quand même. on ne sait jamais, c'était peut-être urgent.

-Allô ?

-Hey Nt, tu fais quoi ? On doit tourner je te rappelle.

-Non Siph, j'peux pas... J'ai une urgence.

Je raccrocha sans plus d'explications. J'étais déjà bien assez préoccupé pour en plus devoir fournir des explications dont je ne connais pas le sens pour la plupart.

Quelques instants plus tard, un médecin arriva vers moi et me dit que je pouvais aller voir Unster mais qu'il était toujours inconscient. Je me rendis dans sa chambre, poussa une chaise près de son lit et m'assis dessus. Je regarda mon ami quelques instants avant de fondre en larmes. Je ne supportais pas de le voir dans cet état, tous ces fils branchés sur ses bras... Toutes ces machines produisant des bruits réguliers... Et dire que j'en étais coupable... Tout le stress et la pression accumulés s'évacuaient. J'avais envie de hurler mais aucun son ne sortait de ma bouche. Exténué par tous ces événements, je mis ma tête entre mes bras et me laissa happer par le sommeil.

------------------------------------------------------

J'espère que ce chapitre vous aura plu, n'oubliez pas que le prochain sera chez xnonnoobx !
Tchüss les gens !❤