Chapitre 21

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27 septembre 2020
26 jours


« Qu'est-ce que tu fais ? M'interrogea soudainement une voix enfantine. »

Je relevai la tête, arrêtant par la même occasion de colorier les parties du dessin que je faisais, faisant alors face au petit garçon devant moi, plantant mes prunelles cristallines dans les siennes brunes alors qu'il me souriait doucement, passant nerveusement sa main dans ses cheveux sombres.
« Je fais un dessin pour mon papa, répondis-je froidement, les sourcils froncés de rancœur. »

J'avais toujours en travers de la gorge les méchancetés qu'il m'avait faites la veille...

Face au ton que j'employais, je vis ses épaules s'affaisser d'un coup de honte, tandis qu'il évitait mon regard en se pinçant les lèvres. Puis, il osa prendre la parole à nouveau, plus hésitant.
« Tu veux que je t'aide ? Me proposa-t-il d'une petite voix.
- Si tu veux dessiner, tu fais ton propre dessin, refusai-je hargneusement, ignorant totalement que c'était mon aîné. »

Il sembla blessé par mes mots, mais je n'en avais que faire. Je savais très bien que mon caractère était difficile à supporter, on m'en avait fait bien des remarques. Et même si je faisais des efforts pour ceux que j'aimais, je n'allais pas en faire pour lui. Je le sentis s'asseoir à côté de moi, s'attraper une feuille et un crayon, tandis que moi, je m'écartais le plus loin possible de lui.
« Tu sais... Je ... Je m'excuse pour ce que j'ai pu te faire hier... Je ... Je ne le voulais pas, déclara-t-il soudainement en griffonnant à son tour la page. »

Je lâchais un "hum" dédaigneux, démontrant parfaitement que je me moquais de ses excuses, que cela n'allait pas arranger notre relation. De toute manière, j'étais ici contre mon gré... Une voix masculine prononça soudainement mon prénom, me faisant me redresser d'un coup, ainsi que descendre de ma chaise avec le cœur battant d'excitation. Sans accorder un dernier regard au petit garçon, je pris mon dessin en main avant de trottiner jusqu'à l'entrée, où un homme de dos patientait en tapant du pied. Avec un grand sourire aux lèvres, je tendis avec joie mon œuvre devant moi, attendant une réaction spéciale de sa part, un remerciement ou bien même un simple sourire.
« Papa, je t'ai fait un dessin ! M'enthousiasmai-je du haut de mon jeune âge.
- Je n'ai pas le temps pour ça, monte dans la voiture, ordonna-t-il sèchement, ignorant mes paroles. »

Je perdis aussitôt ma bonne humeur, un nœud douloureux se formant dans ma gorge tandis que je m'exécutais en m'approchant du véhicule. Je montai dans ce dernier, à ma place sur un siège adapté, attachant ma ceinture par moi-même puisqu'il s'installait lui-même devant le volant. Il démarra par la suite, laissant ce silence pesant vivre entre nous deux. Je balançais mes pieds nerveusement, essayant d'apercevoir son visage dans le rétroviseur mais je n'y voyais rien. De plus, il ne me portait pas la moindre attention.
« Papa... Pourquoi tu ne rentres plus beaucoup à la maison ? Demandai-je d'une petite voix.
- Parce que j'ai du travail, répondit-il aussitôt dans un soupir.
- Tu restes ce soir avec nous ? Continuai-je avec espoir.
- Non. »

Aucun sentiment, il était d'une froideur douloureuse que mon pauvre cœur d'enfant ne pouvait supporter. Je fixai quelques secondes mon dessin avant de le serrer contre moi, déportant mes iris vers la fenêtre sur ma droite, laissant couler silencieusement les larmes sur mes joues.

Je soulevai doucement mes paupières, ne bougeant pas d'un poil dans mon lit, sentant quelque chose descendre le long de mes pommettes. Je portai ma main à l'une d'entre elles, reportant devant mon regard par la suite mes doigts humides, surprise que ce rêve ait affecté mon état dans la vraie vie. Ce n'était qu'une illusion, rien de réel et je le savais. Je n'avais pas de parents. J'avais été envoyée à Domination's scent exactement après ma naissance. Je n'avais aucune idée de qui étaient mes géniteurs et je ne m'en préoccupais pas. De toute manière, connaître ses origines pour une Doll ne servait à rien.

Alors que j'émergeais encore lentement de mon sommeil, la porte s'ouvrit d'un coup dans un grand fracas, me faisant sursauter sur le matelas, laissant apparaître sur le seuil mon Maître.
« Bah alors, on traîne au lit ? Lança-t-il avec un sourire en coin en me désignant du menton. »

Je me redressai d'un coup, me tournant aussi rapidement vers mon réveil pour constater qu'il était déjà onze heures du matin. Mon cœur rata un battement en me rendant compte que j'avais beaucoup trop dormi et que surtout, la veille avant de me laisser aller au sommeil, j'avais oublié de mettre une sonnerie matinale... Je repoussai d'un coup ma couverture à mes pieds, sortant du lit avant de me courber tout de suite en avant.
« Excusez-moi Monsieur Jeon pour ma faute impardonnable ! Dis-je le plus poliment possible.
- Monsieur Jeon ? Répéta-t-il, me faisant alors relever la tête. C'est quoi ce Monsieur Jeon tout à coup ? Grogna-t-il par la suite.
- Je ne comprends pas votre question ? Avouai-je en clignant plusieurs fois les paupières d'incompréhension.
- Hier soir tu me parlais avec familiarité et aujourd'hui, tu recommences à te comporter comme une Doll ? Tu te fous de moi c'est ça ? Laissa-t-il entendre, une tonalité d'agacement dans la voix.
- Mais je suis une Doll... C'est normal que je vous parle formellement, répondis-je avec évidence. Vous avez dû rêver de ce comportement qui serait inadmissible.
- Non, je n'ai pas rêvé, grogna-t-il en se rapprochant de moi. »

Il prit mon visage entre ses mains, le tournant sous chaque angle pour vérifier je ne savais quoi. Je le laissai faire, gardant le silence et mes prunelles cristallines sur lui. Il soupira finalement avant de s'écarter en tirant sur ses mèches noires. Je profitai de cet espace entre nous pour me retourner et attraper dans ma table de nuit ma boîte de pilules quotidiennes. Mais soudainement, il m'arrêta dans mon geste en prenant mon poignet.
« C'est quoi ça ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils, m'arrachant des mains le carton rectangulaire.
- Mes pilules que je dois prendre le matin...
- Et ça vient d'où ? Continua-t-il en tournant dans tous les sens l'objet pour l'inspecter.
- De Domination's scent, dis-je en attendant qu'il me la rende. »

Je vis son regard s'assombrir en écoutant ma réponse pour que la seconde suivante, il jette la boîte sur mon lit tout en me forçant à me tourner pour quitter ma chambre sous son action.
« Ne prends plus jamais cette merde, déclara-t-il simplement en me guidant en dehors de la pièce.
- Pourquoi ? Vous voulez avoir un enfant ? Lâchai-je surprise. »

Face à ma question, il se figea d'un coup en libérant mes épaules, me permettant alors de lui faire face. Il me fixait dans les yeux, me jugeant de la tête aux pieds, avant de laisser entendre un petit ricanement suivi d'une pichenette sur mon front.
« Ça t'arrive de réfléchir ? Râla-t-il. Je t'ai déjà dit que je ne couchais pas avec des Dolls. »

Suite à ces mots, il passa à côté de moi pour aller dans la cuisine. Mais je pouvais voir une certaine tension s'installer dans ses muscles dorsaux suite à ma question, qui étrangement, semblait l'avoir mis mal à l'aise, voire même bouleversé. Je le suivis instinctivement dans la pièce pour le voir ouvrir le frigo et prendre la bouteille de jus de fruits. Il porta tout de suite le goulot à ses lèvres, buvant de longues gorgées fruitées avant de la remettre dans l'espace réfrigérant et de se tourner vers moi en s'adossant contre le plan de travail.
« De quoi tu te souviens ? M'interrogea-t-il soudainement.
- Me souvenir ? Répétai-je en arquant un sourcil.
- Oui, d'hier. Tu te souviens de quoi ? Soupira-t-il en roulant des yeux.
- Je dois vous avouer que c'est un peu flou... Je crois me souvenir d'avoir été chez Monsieur Kim, mais je ne pourrais vous en dire plus. Cela ne devait pas être une chose importante, finis-je simplement.
- Ça t'arrive souvent d'oublier tes journées ? Demanda-t-il avec suspicion.
- Bien sûr. Monsieur Kerberton disait que notre cerveau était entraîné pour ne se souvenir que des choses importantes pour notre éducation, répondis-je comme si c'était une science infuse.
- Pourquoi ça ne m'étonne pas de ce grand Hans Kerberton, rigola-t-il amèrement. »

Il resta silencieux quelque temps, me jugeant de la tête aux pieds en se tenant le menton, avant de laisser apparaître un sourire en coin lorsqu'il reporta ses prunelles froides et sombres dans les miennes.
« Habille-toi, on sort, annonça-t-il en se redressant.
- Nous allons où ? Articulai-je aussitôt lorsqu'il passa à nouveau à côté de moi pour quitter la cuisine.
- Commence pas à poser des questions inutiles. Bouge ton derrière, je t'attends dans l'entrée ! Termina-t-il en s'en allant. »

Ne voulant pas le faire patienter trop longtemps, je partis en trottinant jusque dans ma chambre pour me diriger tout de suite vers mon armoire. J'attrapai en vitesse un simple ensemble composé d'un pantalon noir et d'une chemise blanche, me changeai rapidement avant de sortir de ma pièce personnelle et de le retrouver, comme il l'avait dit, dans l'entrée. Je le vis en train de se chausser, nouant les lacets noirs de ses chaussures en cuir avant de se redresser lorsqu'il se rendit compte que j'arrivais.
« Mets des tennis au lieu de chaussures à talons, ça sera plus confortable parce qu'on va beaucoup marcher, annonça-t-il en ouvrant le placard où étaient rangés tous nos manteaux avant de me tendre le mien. »

J'étais surprise de le voir agir ainsi. J'avais vraiment l'impression qu'il était impatient de passer cette journée avec moi, même si je ne savais pas ce qu'il prévoyait et ce qui pouvait autant l'enthousiasmer. Il ne souriait pas, car tout de même c'était toujours Monsieur Jeon avec son air froid. Pourtant je pouvais déceler dans ses iris sombres cette lueur que l'on trouvait dans le regard des enfants, le jour de leur anniversaire. Je me préparai rapidement, enfilant le blouson qu'il avait gardé en mains jusqu'à ce que je le prenne et le regardai par la suite attraper sur le meuble d'entrée ses clés de voiture accompagnées de celles de maison. La demeure fermée, nous montâmes dans sa Mercedes en silence avant qu'il ne démarre, me laissant toujours dans le flou alors qu'il s'engageait sur le chemin qui menait en dehors de sa propriété.

J'observais les lampadaires éteints passer en un éclair devant mes prunelles, tandis que je mordillais nerveusement ma lèvre inférieure. Est-ce... Est-ce que s'il ne me disait pas où nous allions, c'était parce qu'il avait l'intention de me ramener à Domination's scent ? Mon cœur se serra douloureusement dans ma poitrine tandis que je me tournais presque aussitôt vers mon Maître qui restait concentré sur la route, battant en rythme du doigt la musique qui berçait l'atmosphère présente dans la voiture.
« Monsieur Jeon... Où est-ce que nous allons ? Osai-je demander, redoutant tout de même sa réponse.
- Ne pose pas de questions, ça risque de m'énerver et j'ai envie de passer une journée tranquille, râla-t-il.
- Excusez-moi... Je ne voulais pas vous agacer, déclarai-je en baissant la tête tout en me pinçant les lèvres. »

Il ne disait rien, vraiment décidé à ne pas me laisser la moindre information sur notre destination. Nous nous retrouvâmes dans le centre-ville, au niveau de rues que je connaissais par cœur, puisque je les avais traversées quand j'étais encore une Doll au service de Monsieur Kerberton. Mais... Mais nous étions bien trop loin de Domination's scent, ce qui me rassurait sur le fait que le brun n'avait pas l'intention de se débarrasser de moi. Sans que je ne puisse le contrôler, un soupir de soulagement s'échappa de mes badigoinces, tandis que je sentais les tensions de mon corps disparaître lentement.

Jungkook gara soudainement la voiture sur un parking proche d'un parc où nous pouvions voir, à travers le pare-brise, des couples et des personnes solitaires profiter du soleil en s'asseyant dans l'herbe ou bien sur des bancs. Je détachai ma ceinture après avoir vu mon propriétaire faire de même et m'apprêtai à ouvrir la portière, mais il m'attrapa soudainement le bras pour m'arrêter dans mon geste.
« Attends... Je veux que tu caches ça, dit-il en prenant mon collier entre ses doigts avant de le glisser sous ma chemise.
- Mais c'est interdit ! Répliquai-je en ouvrant de grands yeux.
- Je m'en fous, tu es ma Doll et non celle de Kerberton. Donc tu respectes mes règles, lâcha-t-il en fronçant les sourcils. Aujourd'hui... Je veux que tu vives une journée en tant que femme libre et tu n'as pas ton mot à dire, termina-t-il en sortant du véhicule, ne me laissant rien à redire à cause de sa soudaine "fuite". »

Surprise ou stupéfaction n'étaient pas des mots assez forts pour qualifier ce que je ressentais en ce moment. C'était bien une chose inattendue de sa part et je ne savais pas comment réagir à cela. Mais j'étais une poupée éduquée. Il m'avait donné l'ordre de faire ce qu'il demandait et aujourd'hui, même si je savais que cela allait être difficile pour moi, j'allais vivre en tant que femme libre. Et j'avais l'impression de faire quelque chose de mal tout de même.

Il frappa trois coups sur le capot de la Mercedes pour me montrer qu'il s'impatientait et je sortis de la carcasse métallique aussitôt pour en faire le tour, me trouvant à sa hauteur, attendant qu'il me dise quelque chose. Mais il n'en fit rien, se contentant juste de me faire signe de le suivre, mains dans les poches de son blouson en cuir, marchant sur le trottoir dans une allure décontractée. Je me mis à marcher à côté de lui, alternant mon regard entre les passants que nous croisions et qui me fixaient d'une manière dont je n'étais pas habituée, et le directeur de Jeon's Industrie qui ne faisait pas du tout attention à moi. Mes prunelles cristallines se posèrent soudainement sur un jeune couple d'adolescents se tenant la main tout en marchant face à nous et sans savoir pourquoi, je me mis à observer ma paume solitaire et blanche à cause de la température, toujours fraîche malgré les rayons de soleil. Je détournai par la suite mon attention sur celle de Monsieur Jeon qui se trouvait au chaud dans sa poche et sans pouvoir me contrôler, je fis glisser mes doigts à l'intérieur jusqu'à retrouver la chaleur de sa peau.
« Tu fais quoi là ? Me questionna-t-il en arquant un sourcil sans pour autant repousser ma main.
- J'ai froid aux mains, dis-je sans réfléchir.
- Tu as des poches, lança-t-il en roulant des yeux.
- Je sais... Mais... J'ai aussi envie de prendre votre main, avouai-je en le regardant dans ses iris. »

Il garda le silence quelque temps, me faisant comprendre qu'il n'était pas d'accord avec ce que j'avais dit. Et alors que je m'attendais à ce qu'il me rejette, il entrelaça finalement nos doigts ensemble tout en continuant à marcher sans se préoccuper des personnes qui murmuraient à notre sujet, ayant reconnu le grand PDG de Jeon's Industrie. Mon organe vital battait la chamade dans ma cage thoracique et la chaleur de sa paume se transmettait dans tout mon organisme, passant tout d'abord par mon bras pour se propager dans le reste de mon corps.

Sa présence me rassurait.

Sa présence me faisait oublier le monde autour de moi.

Je ne pouvais le décrire correctement, mais dès que je posais mon regard sur lui, mon ventre se tordait. Mais pas de douleur, d'une sensation à la fois plaisante et dérangeante. J'avais l'impression que quelque chose vivait au fond de moi et remuait comme les battements d'ailes d'un papillon. Je n'avais jamais ressenti cela, ou du moins je ne m'en souvenais pas. Mais ce que je savais, c'était que cette chose inconnue était causée par Jungkook et seulement lui.
« On est arrivé, annonça-t-il, me faisant me sortir de mes pensées dans un sursaut léger. »

Et ce fut à ce moment que je pus entendre les cris de joie et voir cette foule de monde dans cet espace qui se dévoilait devant mes yeux. L'odeur de la nourriture sucrée et salée atteignit mes narines, provenant de nombreuses tentes face à nous. Des gens montaient dans d'étranges machines qui les faisaient par la suite tourner, soit dans les airs à plusieurs mètres de hauteur, soit proche du sol mais rapidement. Mes yeux étaient grands ouverts d'émerveillement tandis que je ressentais l'enthousiasme des personnes qui semblaient vraiment s'amuser dans cet endroit.
« Quel est cet endroit ? Demandai-je dans un murmure, n'osant pas faire un pas en avant, figée par l'ébahissement.
- Ça s'appelle une fête foraine, me répondit-il simplement. Un endroit où les gens vont pour oublier leurs ennuis, leurs problèmes, leur stress... C'est un peu le paradis d'une journée avant de retourner en enfer, finit-il en haussant les épaules. Tu as l'estomac solide ? M'interrogea-t-il par la suite ?
- L'estomac solide ? Répétai-je, ne comprenant pas le sens de sa question.
- D'accord... On ne va pas manger tout de suite, acquiesça-t-il pour lui-même avant de se remettre à marcher, m'entraînant dans sa suite. »

Nous traversâmes le portail, nous approchant de la foule d'humains souriants. Les enfants courraient, se faufilant entre les silhouettes, des billets entre leurs petites mains criant des mots que je ne comprenais pas. Peut-être que c'étaient les mots marqués sur les pancartes sur chaque tente. Il y en avait tant de différentes : certaines avaient des peluches, d'autres de drôles de cabines électriques avec des pinces, d'autres ne servaient que des repas aux odeurs réellement alléchantes et dont les couleurs attiraient mon regard. Je n'avais jamais vu un tel endroit. Dès que je découvrais quelque chose, je m'arrêtais aussitôt, faisant râler mon Maître. Mais il ne fit aucun commentaire, répondant à chacune de mes questions sur ce monde fantastique. J'appris alors que ces tentes étaient des stands et qu'ils étaient tenus par des forains, que pour avoir des peluches il fallait jouer à des jeux ; et que ce paradis comme il l'appelait était tout de même payant. Il me stoppa soudainement au bord du chemin de graviers où nous nous trouvions et regarda autour de lui, avant de lâcher ma main et de croiser ses bras sur son torse.
« Bon, choisis le manège qui t'intéresse et on ira le faire, me proposa-t-il.
- Pourquoi ne choisissez-vous pas ? Je n'y connais rien...
- Parce qu'il faut choisir avec son instinct. Je ne peux pas savoir pour toi si tu vas supporter le manège ou non, souffla-t-il en levant les yeux au ciel.
- Alors ... Je veux faire celui-là ! Déclarai-je en pointant du doigt une direction. »

Ce que je montrais était une attraction qui se trouvait être un grand bras, tournant sur lui-même en cercle vertical et laissant alors pendant quelques secondes les occupants de la nacelle tête en bas.
« Heu... Tu es certaine de vouloir commencer par ça ? Me questionna-t-il en arquant un sourcil.
- Oui, acquiesçai-je en partant en direction du manège.
- Eh ! Ne pars pas sans moi ! S'exclama-t-il dans mon dos avant de me rattraper et d'attraper à nouveau ma main. Tu es pire qu'un gosse... Ne lâche pas ma main ou tu risques de te perdre, marmonna-t-il en jetant un regard noir à un homme qui regardait dans notre direction. »

Je ne répondis rien, n'ayant qu'en tête cette attraction qui étrangement me rendait curieuse des sensations que j'allais pouvoir ressentir. Mon esprit semblait s'être soudainement ouvert, devenant avide de connaissances, voulant goûter à toutes les émotions possibles. Mais lorsque l'on arriva devant cette dernière, mon cœur se serra tout d'un coup en voyant ce qu'était écrit sur un panneau : "Doll interdite". Et dessous était dessiné une femme avec un tatouage sur la clavicule, portant un collier et le tout était barré d'une grande croix rouge, panneau souvent utilisé pour que les Dolls comprennent qu'elles n'étaient pas acceptées. Je ne bougeais plus alors que Jungkook tirait doucement ma main pour me sortir de mes pensées.
« Qu'est-ce que t'as ? Tu te fais dessus ? Ricana-t-il.
- Je n'ai pas le droit, dis-je en désignant d'un mouvement de tête le tableau blanc.
- Ça ne te concerne pas. Je te rappelle que tu es une femme libre aujourd'hui, me fit-il remarquer de nouveau en accompagnant ses paroles d'une pichenette sur mon front.
- Aïe, sifflai-je en fermant instinctivement les yeux.
- Alors ne te pose plus de questions. Aujourd'hui, tout ce qui avait pu t'être interdit ne l'est plus, termina-t-il avant d'aller nous acheter deux places. »

C'était plus facile pour lui de me considérer comme une femme libre... Mais c'était quasiment impossible pour moi d'oublier que j'étais une Doll, même le temps d'une journée... Mais lorsque je le vis agiter les billets devant mon nez avec un sourire en coin malicieux sur ses lèvres dont il en avait le secret, je fus prise d'une soudaine confiance et je le suivis jusque dans la nacelle. Attachée avec tous les moyens de sécurité, j'attendais que l'attraction commence, observant les personnes avec nous. Certaines laissaient entendre leur stress, d'autres criaient d'excitation.
« Au fait, je te le dis maintenant mais quand on commencera à faire des tours, il faudra crier, m'informa-t-il en se penchant vers moi pour que je sois la seule à l'entendre.
- Pourquoi faut-il crier ? Demandai-je innocemment.
- Pour montrer que tu t'amuses, dit-il en s'adossant plus confortablement dans le siège.
- Et vous allez crier ?
- Bien sûr, je sais m'amuser moi, rigola-t-il. »

Le manège commence dès que le forain l'annonça. Nous commençâmes à nous balancer d'avant en arrière sans que je ne ressente quoi que ce soit, c'était même presque décevant. Mais les personnes derrière mon siège avaient déjà commencé à crier leurs poumons. Puis nous prîmes de la hauteur et nous fîmes des tours en l'air. Et là, je laissais ma gorge s'exprimer comme me l'avait conseillée Monsieur Jeon. C'était incroyable de ressentir son corps presque tomber l'espace d'une seconde avant d'être entraîné dans un autre tour.

Je criais mais je m'arrêtai soudainement lorsque je remarquai que mon Maître restait silencieux, se contentant juste de m'observer. Je me tournai alors vers lui, la tête dans le vide et les cheveux ne voulant pas rester à leur place, interrogeant du regard le brun qui se contenta de dessiner un rictus sur ses croissants de chair.

L'attraction se termina et il sortit le premier sans m'attendre. Je trottinai jusqu'à lui pour attraper son bras et l'arrêter.
« Vous n'avez pas crié ! Lui reprochai-je comme trahie qu'il ne l'ait pas fait.
- Effectivement, pouffa-t-il, se moquant clairement de moi.
- Mais vous m'avez dit que vous saviez vous amusez !
- Ce que tu peux être naïve, s'en est presque mignon, ignora-t-il ma remarque en tapotant le dessus de mon crâne.
- Vous êtes un menteur, déclarai-je avant de me pincer les lèvres.
- Je ne m'en cache pas ! Continua-t-il amusé. Mais dis donc, est-ce que tu boudes ? Tu t'adaptes vraiment bien au rôle de femme libre, remarqua-t-il en croisant malicieusement les bras sur son torse.
- Je ne sais pas ce que c'est bouder, mais je suis certaine de ne pas le faire, répliquai-je en fronçant les sourcils.
- Si tu le dis. Allez viens, on a d'autres attractions à faire. »

Sur ces mots, il m'entraîna à nouveau pour tester de nouvelles sensations. Nous fîmes une autre attraction qui devait (normalement) mettre à rude épreuve notre estomac, puis une de vitesse, ainsi qu'une attraction qui était censée faire peur d'après les dires du noiraud. Mais à part nous faire virer du manège parce que j'avais frappé un homme armé d'un poignard qui était apparu devant mon Maître, je ne l'avais pas du tout trouvée effrayante. En ce moment, nous prenions un temps de repos. Je me trouvais assise sur un banc, seule, attendant que Monsieur Jeon revienne puisqu'il était parti nous chercher de quoi remplir nos ventres. De plus, il voulait me faire découvrir de nouvelles saveurs.

Je patientais calmement, observant les gens prendre du plaisir autour de moi, triturant mon collier toujours caché sous ma chemise, avant de sursauter soudainement en sentant une présence sur ma gauche. Je me tournai doucement vers la personne inconnue avant de me rendre compte que c'était un jeune homme aux alentours de mon âge, je dirais. Il me sourit, laissant ses prunelles traverser de haut en bas ma silhouette, avant d'allonger son bras sur le dossier du banc pour se rapprocher de moi.
« Que fait une si jolie jeune fille, seule, dans une fête foraine ? M'interrogea-t-il en accompagnant ses dires d'un clin d'œil (mais je ne lui répondis pas, détournant mon regard sur le côté). Tu es timide, c'est ça ? Rigola-t-il. Tu n'as pas besoin de l'être, tu sais. On peut apprendre à se connaître pour te mettre à l'aise, finit-il alors que je gardais toujours le silence. Quel est ton nom ma belle ?
- Bon, tu ne vois pas que tu la fais chier là ? Intervint une voix masculine sur un ton extrêmement froid. »

Tous deux, nous reportâmes notre attention sur Jungkook qui venait d'arriver, tenant dans ses mains d'étranges nourritures. Il semblait si calme à première vue, mais le connaissant, je pouvais voir qu'il bouillonnait de colère.
« De quoi tu te mêles toi, répliqua l'étranger en se levant pour faire face au PDG de Jeon's Industrie.
- Je me mêle du fait que tu es en train d'agacer ma petite amie. Donc casse-toi avant que l'envie de te briser les jambes ne me vienne, le menaça-t-il pour se rapprocher de lui, le surplombant de sa taille et de sa prestance. »

L'autre sembla hésiter quelques instants avant de finalement abandonner et de nous quitter sans me jeter un seul regard, quant à Jungkook, il le fixait jusqu'à ce qu'il disparaisse dans la foule, avant de se laisser tomber à côté de moi.
« Tu as vraiment le chic pour gâcher mes journées. Tu m'obliges à te faire passer pour ma compagne... laissa-t-il entendre entre ses dents serrées.
- Je suis une Doll et aujourd'hui une femme libre. Ce sont des choses que nous ne pouvons pas contrôler malheureusement, ce qui fait que ce n'est pas de notre faute, répliquai-je sans pouvoir me retenir. »

Ses iris noirs restèrent posés sur moi quelque temps sans qu'il en redise quelque chose à mes paroles, avant de lâcher un petit rire accompagné d'un rictus et qu'il mette entre mes mains quelque chose de rectangulaire irrégulier, recouvert de chocolat et dont l'odeur sucrée réveillait mon appétit.
« Qu'est-ce que c'est ? Demandai-je en la regardant sous toutes les coutures.
- Une gaufre. Goûte, m'encouragea-t-il d'un mouvement de tête mais je ne bougeai pas. Qu'est-ce que tu attends ?
- Je... Je ne sais pas si j'ai le droit d'en manger, avouai-je avec une légère grimace.
- Comme tu l'as dit, aujourd'hui tu es une femme libre donc tu as le droit, grogna-t-il en roulant des yeux. »

J'hésitai deux-trois secondes avant de finalement croquer un morceau de cette pâtisserie sucrée, à la pâte à la fois molle et croustillante, fondant complètement sur ma langue dont les papilles gustatives se ravissaient du goût incroyable de ce que je mangeais. Je lâchai une exclamation de surprise et de joie tout en me tournant d'un bond vers le noiraud, n'arrivant pas à trouver les mots à ce que je ressentais.
« Putain, tu ne sais pas manger, souffla-t-il en fixant mon visage et plus précisément ma bouche. »

Je le vis plonger sa main dans sa poche pour la ressortir avec une serviette qu'il avait dû prendre en allant chercher la nourriture. Il la plaqua soudainement sur ma bouche et me fit signe de m'essuyer moi-même les lèvres. Ce que je fis sans décrocher mes prunelles cristallines des siennes si sombres.
« Ça t'arrive souvent que des gars t'accostent comme ça ? M'interrogea-t-il soudainement en mangeant sa propre gaufre.
- Quand j'étais à Domination's scent, que je sorte ou que je sois dans la boutique, cela m'arrivait au moins trois voire quatre fois par jour, répondis-je en croquant à nouveau dans cette délicieuse invention culinaire.
- Je ne comprends pas pourquoi... Tu n'es pas si jolie que ça, fit-il simplement.
- Vous ne me trouvez pas jolie ? Demandai-je à mon tour en reportant mon attention sur lui.
- Je n'ai pas dit ça. Je dis juste qu'il y a des femmes bien plus belles que toi. Toi, tu es juste normale quoi, me décrivit-il en haussant des épaules.
- Et c'est pour cela que vous ne voulez pas avoir de rapports sexuels avec moi ? Continuai-je, intéressée qu'il réponde enfin à toutes mes interrogations.
- Quoi ?! Articula-t-il difficilement, s'étouffant de surprise avec sa bouchée.
- Est-ce vraiment parce que je suis une Doll que vous ne voulez pas avoir de rapports avec moi ou bien parce que je ne suis pas jolie ?
- Je n'ai pas menti quand je dis que je ne couche pas avec les Dolls. Ma réponse est claire sur ce sujet, assura-t-il en fronçant les sourcils.
- Alors... Ce soir-là... Vous n'avez pas eu de rapports avec moi ? Murmurai-je presque en me pinçant les lèvres.
- Quel soir ?
- Celui de votre soirée avec Monsieur Min, le soir où vous m'avez forcée à boire, lui rappelai-je poliment. Nous... vous...
- Je n'ai jamais couché avec toi, me coupa-t-il sérieusement. Tu es peut-être une Doll mais tu restes une femme et j'ai comme principe de baiser qu'avec des personnes consentantes. Je ne viole pas les femmes, déclara-t-il presque froidement.
- Mais le viol n'est pas une honte... C'est un honneur pour une femme, dis-je complètement perdue par ses propos.
- C'est Kerberton qui t'a mis ça en tête ? Grogna-t-il. J'ai beau être un parfait connard, ne penser qu'à moi, aimer avoir le contrôle sur les autres et penser que les femmes sont très bien à leur place en dessous de nous hiérarchiquement, je ne cautionne pas le viol. C'est tout de même violer votre intimité et surtout vous laisser un traumatisme presque insurmontable ici, dit-il en tapotant doucement mon front. De toute manière, j'ai pour préférence de jouer sur la psychologie pour briser les autres, ajouta-t-il en se levant tout en frottant ses mains. Mais garde bien en tête cela, si par hasard j'ai finalement envie d'avoir le moindre rapport avec toi, je ne le ferai que si je suis certain que tu le désires vraiment, et ce, sans que ta condition de Doll ne vienne fausser ton jugement. Allez, debout. »

J'étais abasourdie par son discours. D'une part, je n'étais pas d'accord avec lui car la Doll que j'étais trouvait que c'était se désintéresser des femmes, si les hommes choisissaient de ne pas les toucher quand ils en avaient envie. Mais, d'une autre part et surtout une étrange part de moi-même, je sentais un profond soulagement. Je ne pouvais dire pourquoi, ni comment ses mots avaient rassuré une partie de moi, mais sans que je ne puisse m'en apercevoir, un sourire se dessina sur mes propres lèvres tandis que je me levai suite à sa demande et le rejoignis, jetant sur le passage les détritus de ma gaufre.
« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Demandai-je sans avoir perdu cet étirement presque inconnu de mes badigoinces et qu'il sembla remarquer, le faisant arquer un sourcil de surprise.
- On va pimenter un peu cette journée, annonça-t-il après un moment de silence. On va faire du tir à la carabine et on va voir qui de nous deux sera le meilleur, décida-t-il en plantant ses mains dans ses poches. »

Même s'il ne le montrait pas, je percevais très bien qu'il s'amusait en ce moment. Mais Monsieur Jeon était un homme qui n'aimait pas montrer ses émotions, préférant rester froid et cacher ses véritables sentiments derrière des airs malicieux et parfois faux. Mais là, ses pupilles brillaient et ça, il ne pouvait le masquer.

Nous arrivâmes devant un stand couvert de peluches de toutes les couleurs et devant nous se trouvaient des ballons flottants dans l'air. Monsieur Jeon nous prit deux billets et on me tendit une carabine, m'expliquant au passage comment m'en servir. J'écoutai attentivement tous les conseils que l'on pouvait me donner puis je reportai mon attention sur le noiraud qui se mit à pointer les ballons, tenant son arme devant lui au niveau de son visage, fermant son œil gauche pour mieux viser.

Un tir, un ballon d'éclaté.

Il se tourna alors fièrement vers moi, me faisant par la suite signe de tenter mon coup à mon tour. Je pris alors la même position que lui, abaissant la même paupière avant de prendre une grande inspiration pour ralentir les battements de mon cœur, regardant les ballons s'agiter devant mon regard. Un battement de cils, un mouvement de l'index, le bruit d'une légère détonation et l'éclatement de l'objet circulaire. Je me tournai alors de nouveau vers le noiraud qui sembla peu satisfait que je réussisse, se détournant à nouveau pour reprendre sa partie et enchaîner les coups. Sur cinq ballons, il n'en éclata que quatre ce qui le frustra grandement à entendre le marmonnement d'injures contre lui-même. Quant à moi, le premier ballon n'avait été qu'un coup de chance puisque je n'en touchais par la suite plus un seul. De ce fait, je n'avais aucune récompense, mais je m'en fichais. Une Doll n'était pas matérielle.
« Vous pouvez choisir la peluche que vous voulez Monsieur, annonça poliment le forain tandis que Jungkook observait les différents animaux au-dessus de notre tête.
- Je vais prendre le loup noir, choisit-il en pointant du doigt la peluche. »

On la lui donna et tous deux, nous quittâmes le stand pour nous diriger vers la sortie de la fête foraine qui signalait la fin de cette journée atypique, mais qui resterait gravée dans ma mémoire.
« On dit que les Dolls sont douées dans tout, mais en fait c'est un mensonge, ricana-t-il soudainement.
- On ne nous apprend pas à nous servir d'armes, rétorquai-je simplement.
- Elles sont en plus de mauvaise foi ? Continua-t-il de se moquer. »

Je ne fis aucun commentaire là-dessus, continuant à avancer tranquillement sur le trottoir, le noiraud à mes côtés qui tout à coup mit sa peluche devant mon visage.
« Souvenir de cette journée, dit-il juste tout en le fourrant dans mes mains avant d'accélérer dans sa marche. »

J'observais le petit loup en faux poils avant de laisser un petit sourire se dessiner sur mes lèvres, tandis que je le serrais fort contre moi, comme ayant peur que l'on me l'arrache ou que je le fasse tomber malencontreusement. Le soleil avait fortement décliné dans le ciel, montrant que le temps était passé en un éclair sans que je ne m'en rende compte. Nous montâmes dans sa Mercedes et il prit le chemin du retour, en silence mais ayant tout de même laissé cette froideur quotidienne. Il semblait fatigué par sa journée, mais comme si cette fatigue était bénéfique. Sur le trajet, je regardais les gens marcher pour rentrer chez eux, les jeunes sortirent au contraire de leurs maisons pour aller dans les bars, les boîtes et moi, je les observais tout en caressant la petite tête de l'animal inconsciemment.

Je ne vis pas le chemin du retour se faire, perdue dans mes pensées. Tant de choses s'étaient passées, tant de bonnes choses surtout. Je ne voulais pas oublier ce que j'avais vécu aujourd'hui, je voulais garder cette image différente de Monsieur Jeon. Il gara la voiture à sa place habituelle, sortit du véhicule le premier pour se diriger vers la porte d'entrée, son trousseau de clés en main. De mon côté, je plongeai ma main dans ma chemise pour en ressortir mon collier, identité de ma nature. Cette journée allait rester solitaire puisqu'elle était interdite. Je n'aurais pas dû la vivre ainsi, je ne devais pas la revivre...

Je soupirai avant de décrocher ma ceinture et de quitter la voiture avant de me rendre compte que mon propriétaire m'attendait au seuil de la porte, s'impatientant un peu à en voir le battement régulier de son pied.
« Mademoiselle se fait attendre à ce que je voie. Dépêche, il commence à faire froid, me pressa-t-il sans pour autant parler d'une manière froide.
- Désolée... »

Il ne répondit rien et entra dans la maison, moi à sa suite, refermant derrière moi tandis qu'il se déchaussait.
« Je n'ai pas faim ce soir, je vais tout de suite me coucher, annonça-t-il en rangeant ses godasses dans le placard.
- D'accord... murmurai-je en me penchant à mon tour pour me déchausser. »

Je le vis s'avancer dans le couloir pour se rapprocher de l'escalier le menant à sa chambre et je le suivis jusqu'aux pieds de ces derniers, avant d'attraper le bas de sa chemise pour attirer son attention.
« Je... J'ai vraiment apprécié cette journée Monsieur Jeon... Merci beaucoup, dis-je timidement avant de le lâcher et de commencer mon chemin vers ma propre chambre.
- Crystal ! M'interpella-t-il, me faisant alors me retourner. Tu... Je... Non laisse tomber, soupira-t-il avant de monter les marches et de disparaître à l'étage. »

Voulait-il me parler de quelque chose d'important ?

Je me pinçai les lèvres puis tournai sur mes talons pour tracer mon propre chemin vers ma pièce personnelle. Arrivée dans cette dernière, je déposai ma peluche sur le lit, plaçant ma boîte de cachets sur le meuble, que Monsieur Jeon avait jetée, avant de partir me doucher rapidement, de me changer dans mon pyjama et de retourner sur mon matelas. Assise au bord, j'observais ma table de nuit avant de fixer la boîte de pilules que Monsieur Jeon m'avait interdite de prendre. Je la pris en main, la tournai puis soupirai avant de la ranger dans le tiroir dans l'intention de ne plus jamais la ressortir. J'attrapai le loup et le serrai contre moi tout en me plaçant sous la couverture, ressassant ce que j'avais vécu.

Je voulais revivre de telles journées pour revoir ce Monsieur Jeon différent de ceux dont j'avais pu être témoin... Celui qui semblait être le vrai Jungkook Jeon... 


~ Domination's scent - Éclosion ~ 


Hello tout le monde !

Comment allez-vous ? Moi ça va, ça va !

Nous nous retrouvons avec un chapitre plutôt atypique aujourd'hui hehehe ! Je pense que vous avez dû être surpris !

Chapitre long, comme j'aime les faire, plutôt calme et pourtant, en rien il est moins important que les autres, bien au contraire !

- Que pensez-vous de ce nouveau rêve ?

- Que pensez-vous de Crystal durant tout ce chapitre ? De son comportement, de ses émotions, ses ressentis ? Pensez-vous que c'est une bonne chose qu'elle ait vécu cette journée avec Jungkook ?

- En parlant de notre bon vieux Jungkook ! Bien étrange n'est-ce pas ? L'avez-vous aimé ? L'avez-vous détesté ? Pensez-vous que ce n'est qu'à nouveau de la manipulation de sa part ? Que pensez-vous de lui jusqu'à maintenant ?

Comme je vous l'ai dit, ce chapitre est bien calme mais n'oubliez pas, c'est le calme avant la tempête...

Je vous préviens maintenant mais je ferai une petite phrase de prévention à nouveau : le prochain chapitre sera plus sombre et parlera de choses qui moralement pourront vous choquer, c'est pourquoi je préviens dès maintenant.

Sur ce, merci beaucoup de continuer à suivre cette histoire qui me tient à cœur et qui dans deux chapitres aura atteint la moitié de ce que j'ai prévu. J'ai à la fois hâte de terminer ce premier tome et je n'ai pas envie qu'il s'arrête haha !

En tout cas, j'espère que Domination's scent vous plaira jusqu'à la fin !

À bientôt !

(Chapitre entièrement écrit en écoutant en boucle Neverending story de Stray kids) Info inutile je sais mais je voulais la mettre hehehe... 

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