✨~[II/30]~✨

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Livre II : Chapitre 30


- Pardon ? s'étrangla Larrow.

- Tu m'as entendue ! s'exclama allègrement Lym en se dirigeant d'un pas joyeux vers la lisière de la forêt. Meg dort. Je sais pas toi, mais j'ai pas l'intention de rester là à rien faire alors qu'on a à portée de main des information précieuses...

- Mais Meg... Et les ordres de Cave... C'est de la folie, Lym !

- Voilà qui est une nouveauté, en tout cas !

Elle avait la ferme intention de venir à bout de son projet. Après tout, elle n'avait pas accepté d'attendre trois jours dans la neige pour revenir bredouille à Eleuth, avec pour toute récompense des doigts bleus de froid. Non ; elle avait d'éventuelles informations précieuses à portée de main, et pouvait aller les récolter aisément, ou au moins essayer. Elle n'allait certainement pas s'en priver.

Larrow entrouvrit les lèvres sans savoir quoi dire, tandis qu'elle passait derrière le gros bouleau à l'écorce fendillée qui cachait leur campement. Il lui suffisait à présent de dévaler la colline, de contourner le potager et d'aller toquer à la porte de la maison des Lorn. Au dernier moment, elle se retourna et eut un léger sourire en voyant Larrow, l'air tiraillé, qui était à moitié caché derrière un arbre.

- Reviens ! siffla-t-il d'un air paniqué. Ils vont te voir !

- Tu crois vraiment qu'ils ne nous ont pas repérés avec les ronflements de Meg ?

- Sérieusement... Si tu restes pas, je t'y oblige, menaça-t-il.

Il fit un pas vers elle, vraisemblablement pour l'attraper par le bras et l'empêcher de descendre jusqu'à la maisonnette, mais elle leva une main en invoquant ses pouvoirs télékinésiques. Figé sur place, incapable de faire le moindre mouvement, il essaya de se débattre contre l'emprise invisible, mais il était tout simplement immobilisé. Il foudroya Lym du regard tandis que la jeune fille devait se retenir de rire. Lui aussi avait toujours été doué en Télékinésie, mais il n'arriverait jamais à surpasser ses capacités anormalement fortes. Elle continuait de se demander d'où venait la puissance incroyable de ses pouvoirs. Peut-être cela venait-il de ses parents ? Sauf si Mar, qui était une Irisa, avait conféré quelques-uns de ses pouvoirs à sa sœur ? Mais bon, dans cette situation en particulier, elle n'avait pas l'intention de s'en plaindre.

- C'est pratique, des fois, les pouvoirs superpuissants ! C'est bien toi qui m'avais encouragé à m'entraîner, tu devrais être fier. Alors, tu viens, ou tu restes ?

Larrow semblait totalement déchiré, et c'en était presque comique ; lui qui était très à cheval sur les ordres de Cave mais qui voulait toujours protéger ses rares amis, voilà qu'il devait choisir entre enfreindre tous les règlements des Dragomirs pour accompagner sa meilleure amie ou bien la laisser se mettre en danger en restant sain et sauf.

- Tu vas finir par me tuer, bougonna-t-il, mais, lorsqu'elle relâcha son emprise invisible, il lui emboîta le pas.

Elle sourit jusqu'aux oreilles tout en descendant d'un bon pas vers le vieux potager couvert de poudreuse. Des citrouilles racornies et des plants de tomate presque morts s'alignaient sur la terre fraîchement retournée. Contournant le mur de briques rouges parcouru de poudres brunes, ils arrivèrent devant la façade de la maison des Lorn.

Une vieille boîte aux lettres était couchée dans un tas de ronces, ayant de toute évidence ployé sous le poids de la neige pour finalement casser net. Les grandes fenêtres carrées aux petits carreaux de verre fumé étaient obstruées par des rideaux marron de toile épaisse avec, sur le rebord, une petite couche de neige intrusive, et, sur le perron, on trouvait un paillasson avec des mots que les années avaient rendus illisibles écrits en grosses lettres. Lym, d'un geste sûr alors qu'un millier de doutes vrombissaient dans son cerveau, toqua à la porte de bois peint en vert.

- Tu es sûre que... commença Larrow, incertain, mais elle l'interrompit ;

- Non, je ne suis pas sûre.

Il eut un soupir agacé.

- À quoi je m'attendais ?

Des pas résonnèrent à l'intérieur, talons de bottes contre parquet en bois, et quelqu'un écarta légèrement les rideaux bruns de l'une des fenêtres. Un œil gris ardoise, de la même couleur que les tuiles du plafond de la maison, apparut dans l'entrebâillement. Un instant, Lym se demanda s'il s'agissait de Myria Grave, car c'était exactement la couleur de ses yeux, puis elle se souvint qu'elle était partie en direction du marché à l'aube. Elle adressa un signe de la main amical à l'œil gris, puis les rideaux se refermèrent et, jugeant apparemment que deux adolescents chétifs ne représentaient pas de réel danger, Hyther Lorn, le frère de Drake l'Empereur, ouvrit la porte grinçante, faisant tinter les carillons qui pendaient au-dessus du perron.

Bien qu'il fût très grand, avec des épaules et une mâchoire carrée, Lym s'étonna de son visage incroyablement jeune. Il devait avoir la vingtaine, peut-être un peu plus. Pour la première fois, elle se demanda quel âge avait Drake.

Hyther avait de grands yeux graves couleur ardoise, exactement comme ceux de sa mère, ainsi que ses lèvres pincées, mais la ressemblance s'arrêtait là. Au lieu d'avoir les boucles noires de Myria, il avait des épis d'un brun clair tirant légèrement sur le roux terne ; grand, bien bâti, il avait l'air sérieux, des mains calleuses, et fronçait légèrement les sourcils. Une ombre de barbe châtaine lui mangeait les joues et si, pour l'instant, son visage était fermé et hostile, les rides au coin de ses yeux indiquaient qu'il souriait beaucoup.

Il était indubitablement beau, et malgré sa froideur passagère, on le devinait habituellement chaleureux et amical. Pas le genre de personnes qu'on imaginait être le frère d'un seigneur du mal.

- Qu'est-ce que vous voulez ? demanda-t-il d'une voix grave et sévère.

- Hum... C'est vous qui avez commandé des pizzas ? tenta Lym.

- Vous portez l'uniforme des Dragomirs, remarqua Hyther, et elle grimaça.

D'accord... Peut-être qu'elle aurait dû prévoir son excuse à l'avance. Elle adressa un regard incertain à Larrow, qui la dévisagea avec un air exaspéré, se demandant sans doute comment elle pouvait foncer dans le tas sans aucun plan valable. Étant donnée sa manie à mentir dans toutes les situations avec une aisance et une habilité déconcertantes, il avait sans doute déjà échafaudé mentalement un mensonge détaillé, mais Lym décida finalement de dire la vérité. Levant le menton avec un air digne, elle commença ;

- C'est vrai, nous sommes des Dragomirs. Et, à vrai dire, on était censés vous surveiller discrètement.

- Lym ! protesta Larrow, mais Hyther ne réagit pas comme ils s'y seraient attendus.

Au lieu de brandir une arme et de les attaquer sur-le-champ, le coin de ses lèvres frémit, comme s'il se retenait de sourire.

- Je suis au courant qu'on me surveille, répondit-il finalement. Pour être honnête, aucun d'entre vous n'est réellement discret... Mais personne n'est encore venu toquer à ma porte.

- On a quelques questions, répliqua-t-elle. Et Maryus Cave n'est pas d'accord pour nous donner des réponses, alors on s'est dit qu'ici ce serait peut-être différent. On peu entrer ? On gèle, dehors.

Encore une fois, Hyther sembla lutter contre un sourire, et il leur fit signe d'entrer, s'écartant légèrement. À vrai dire, Lym s'attendait à ce qu'il les chasse à coups de balais, et non pas à ce qu'il les invite poliment à venir dans la maison pour avoir une petite discussion.

L'intérieur était assez chaleureux et douillet, bien qu'il n'y fasse pas beaucoup plus bon qu'à l'extérieur. De gros fauteuil rembourrés étaient placés dans le salon, dépareillés et déchirés par endroit ; le sol était recouvert d'un épais tapis à motifs, et les murs parcourus de poutres étaient presque invisibles derrière les photos et les cartes qui recouvraient chaque parcelle de briques. Une grosse cheminée surmontée de photographies encadrées contenait un petit feu de bois à côté d'une pile de bûches et les flammes laissaient de temps à autres échapper un léger craquement.

Hyther, ses yeux clairs étincelants de curiosité, leur fit signe de s'asseoir. Larrow jeta un coup d'œil méfiant au fauteuil avant d'obtempérer, et Lym s'empressa de s'asseoir tout de suite après – si Larrow s'asseyait, il n'y avait pas de risques qu'une bombe leur explose à la figure. Elle s'efforça de rester calme, sans se départir de son sourire anodin, comme si elle rendait visite à un oncle qu'elle n'avait pas vu depuis des années. Mais elle passait de temps à autres la main sur Prysm pour s'assurer de sa présence. Il aurait pu s'agir d'un simple tic pour quelqu'un qui ne savait pas qu'il s'agissait en fait d'une arme mortelle.

Larrow, avec ses capacités d'acteur, avait l'air parfaitement à l'aise, mais son amie le connaissait si bien qu'elle pouvait voir à des kilomètres qu'il était tendu et inquiet. Hyther leur adressa une œillade calculatrice.

- Je vous sers quelque chose ?

- Non, merci, lâcha Larrow.

- Du thé, fit Lym. Merci.

Elle répondit au regard indigné de son ami par un clin d'œil, tandis que leur hôte sortait du salon pour se diriger vers la salle voisine, probablement la cuisine. Il revint avec deux tasses fumantes qui sentaient la verveine à plein nez, et elle prit celle qu'il lui tendait. Remarquant le regard inquiet que lui lançait Larrow, elle s'efforça de ne pas le taquiner à cause de sa paranoïa ; si Hyther essayait de l'empoisonner, Larrow le saurait immédiatement et il le condamnerait tout de suite. En plus, il n'avait aucun intérêt à la tuer.

Elle but une gorgée de thé, qui lui brûla la langue. D'accord, il n'avait pas assez de sucre, mais ce n'était tout de même pas du poison.

- Vous avez des questions sur mon frère, je suppose, marmonna Hyther d'un ton bourru en avalant une gorgée de son propre thé fumant.

- Eh bien, oui, avoua Lym. On n'a pas vraiment beaucoup de questions sur la pluie et le beau temps.

- C'est drôle, je sais que je suis surveillé en permanence, ainsi que ma mère, et pourtant, personne n'est encore venu me parler sans l'autorisation de Cave. En quoi êtes-vous différents des autres ?

- On est curieux ? tenta-t-elle.

Il haussa les épaules, sous le regard attentif de Larrow qui semblait sur le qui-vive, prêt à tirer Draksaura de son fourreau si l'autre effectuait le moindre mouvement un tant soi peu menaçant.

- Et pourquoi je vous répondrais ?

- Parce que vous avez déjà répondu aux Dragomirs. Pourquoi pas nous en parler à nous ?

- Eh bien, le Conseil désapprouverait surement.

- Je ne vois pas pourquoi, répondit Lym en avalant une nouvelle gorgée de thé. De simples Dragomirs peuvent partager des informations entre eux, ce n'est pas interdit, aux dernières nouvelles.

- Pas pendant une mission officielle de Cave.

Elle haussa les épaules. Il n'avait pas tort ; si le Conseil ou même un auctor découvrait ce qu'ils étaient en train de faire, ils risquaient gros. Elle n'aurait sans doute pas dû entraîner Larrow avec elle alors que cela pourrait lui attirer des ennuis.

- Écoutez, pas la peine d'être autant sur le qui-vive. Sauf si vous avez quelque chose à cacher... Vous ne faites pas partie de l'Empire de votre frère, non ?

Une sorte de dédain mêlé d'agacement se peignit sur le visage d'Hyther tandis qu'il les foudroyait du regard. Ses épaules se tendirent, et il crispa les doigts autour de sa tasse, si fort que Lym craignit presque de la voir éclater en morceaux.

- Bien sûr que non ! Tout le monde me pose cette stupide question. Que ce soit clair, j'aime mon frère, mais je n'approuve pas ses actes pour autant ! Ce n'est pas toujours facile, d'être associé à un Empereur, vous n'imaginez même pas le nombre de videntis qui m'ont tenu pour responsable de la mort de leurs proches et sont venus s'acharner sur moi !

- Nous, on essaye de réparer les choses ! rétorqua Lym. Pas de les empirer ! Et vous avez peut-être l'occasion de nous aider à arrêter toute cette haine qui déferle sur vous en nous aidant tout simplement et en montrant que vous êtes de notre côté et pas du sien !

Il y eut un silence durant lequel ils se défièrent du regard, yeux gris contre verts, puis Hyther eut un soupir en touillant de sa cuillère les restes de son thé.

- Allez-y, posez vos questions. Je n'ai pas toute la journée à perdre.

- Déjà, est-ce que vous avez la moindre idée de l'endroit où pourrait se trouver Arcem ? asséna Lym sans laisser le temps à Larrow d'ouvrir la bouche.

- Bien sûr que non, sinon je l'aurais déjà révélé au Conseil des Dragomirs, et ils seraient sur les lieux à arrêter Drake.

- Il n'y a rien que vous ne leur ayez pas dit ? insista-t-elle. Des informations sur l'île, peut-être ?

- Rien.

- Vous n'y avez jamais été ?

- Une seule fois, en temps que missionnaire videntis. C'était bien avant que Drake ne s'y installe.

Elle secoua la tête. Dommage. Mais elle se doutait bien qu'il ne leur révèlerait rien de réellement important. C'était déjà un miracle qu'il coopère et semble aussi ouvert à leurs questions.

- Et les Irisas ? Est-ce que vous avez déjà entendu ce terme ?

- Oui, j'ai entendu mon frère en parler, un jour. Il disait qu'il travaillait sur un très gros projet... Je ne me souviens pas des détails, mais cela impliquait les Irisas, ainsi qu'une certaine Toxine.

Les deux Dragomirs se penchèrent en avant, soudain très intéressés. Alors comme ça, les Irisas étaient étroitement liés à la Toxine. Mais de quoi parlait Drake en citant un projet ?

Les Irisas étant destinées à soit protéger et se lier à Arcem, soit à détruire l'île, peut-être que son projet était tout simplement de les rallier tous à sa cause ? Dans ce cas, peut-être qu'il avait enlevé Mar pour parvenir au bout de ses desseins.

- Vous savez autre chose à ce sujet ?

- Non, rien. Ah... Si, il se plaignait de la faible quantité d'Irisas qu'il reste. Il me semble qu'ils sont très peu nombreux.

- Combien ?

- Peut-être dix ? Et encore, je ne suis pas sûr qu'ils soient tous en vie... En fait, je ne sais même pas s'il en reste. Ils sont probablement éteints aujourd'hui.

Lym sentit son cœur se serrer, mais elle s'efforça de ne pas laisser paraître son trouble. Mar était une Irisa. La prophétie de l'Ange Wingel disait que l'Irisa de leur famille serait enlevée par Drake, or elle avait effectivement été emmenée sur Arcem par ses sbires. Si elle était l'une des dernières qu'il restait au monde, elle serait d'autant plus précieuse pour l'Empire.

Elle laissa son regard s'égarer vers les cadres surmontant la cheminée, essayant de se calmer. Sur l'une des photos, elle vit une famille qui posait en souriant. Myria Grave, l'air bien plus jeune qu'aujourd'hui, sans la tension qui tirait ses traits et affaissait ses épaules, souriait avec légèreté, ses épaisses boucles noires tombant abondamment sur ses épaules, ses grands yeux gris ardoise fixés droit devant elle avec assurance. Son mari, Narver Lorn, la dépassait d'une tête, souriant et allègre, avec des cheveux brun clair, presque blonds, tirant vers le roux, ébouriffés et de grands yeux d'un noir d'encre, immenses et abyssaux. Il avait la mâchoire carrée et était grand et baraqué.

À côté, un peu à l'écart du couple, se trouvait Brithany Grave, le frère aîné de Myria Grave et l'oncle de ses enfants. Plus petit que Sir Narver mais plus grand que sa sœur, il avait les mêmes cheveux noirs, les mêmes yeux ardoise, les mêmes lèvres pincées que celle-ci. Au premier plan, assis sur le rebord marbré d'une piscine, les pieds dans l'eau turquoise miroitante au soleil, se trouvaient les enfants Lorn, deux bambins qui devaient avoir six ans au maximum et étaient assis côte à côte, leurs beaux visages illuminés de grands sourires. Hyther était beaucoup plus joyeux et léger qu'aujourd'hui, avec les mêmes cheveux que son père et les mêmes yeux que sa mère ; Drake, au contraire, avait les cheveux noirs de Myria et Brithany, et les yeux noirs de Narver Lorn. Mais à part leurs couleurs d'yeux et de cheveux, les deux frères se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, avec les lèvres pincées et les traits fins de leur mère, mais aussi la mâchoire carrée, les grands yeux et les cheveux ébouriffés de leur père.

Ils avaient l'air incroyablement heureux. Un soleil doré auréolait leur tête d'une couronne de lumière que formaient les boucles de leurs cheveux. Ils avaient l'air jeune, innocents ; qui aurait pu deviner, en voyant ces deux enfants aux grands yeux angéliques, qu'ils deviendraient un jour un empereur sanguinaire et un homme torturé ?

- Vous avez d'autres questions ? demanda Hyther avec un air ennuyé, comme pour détourner son attention de cette photo.

Lym se reprit et se tourna vers lui, tandis que Larrow lui posait une dernière question.

- Nous avons de bonnes raisons de croire qu'il y a un espion parmi nous, à Eleuth. Auriez-vous la moindre idée de son identité ?

Hyther tressaillit légèrement, mais il se reprit si vite que Lym se demanda si elle l'avait imaginé. Il porta sa tasse à ses lèvres pour boire un peu de thé tout en secouant la tête avec un air ignorant.

Il ment, glissa Larrow télépathiquement à son amie. Il ne sait rien d'Arcem, mais, en revanche, il a clairement une idée sur l'identité de notre espion. Elle sut immédiatement qu'il avait raison. Après tout, c'était lui, l'expert en mensonge.

- Comment êtes-vous arrivés à cette conclusion ? demanda Hyther. Pourquoi pensez-vous qu'il y a un espion dans vos rangs ?

- On est, malheureusement, incroyablement perspicaces, rétorqua Lym.

Qu'est-ce qu'on peut faire pour lui faire avouer la vérité ? S'il sait quelque chose, il ne nous le dira jamais, pas vrai ?

Je m'en charge.

- Je sais que vous mentez, lança Larrow de but en blanc. Et je comprends pourquoi ; vous voulez seulement protéger votre frère. Même si je ne suis pas le plus grand admirateur de votre frère, je comprends qu'on puisse vouloir protéger sa famille – ma sœur... (il s'interrompit et secoua légèrement la tête.) Mais ce sont des milliers de familles qui risqueraient d'être décimées sans ces informations précieuses, et vous, vous pourriez les sauver.

- Je ne sais pas qui est l'espion, coupa Hyther. Je n'ai que des suspicions.

- Ne pourriez-vous pas nous en faire part ?

Il hésita un instant, tiraillé, puis secoua énergiquement la tête.

- Il y avait des gens de qui Dray était proche autrefois, qui pourraient... Mais non, ce ne sont que des soupçons. Je ne veux accuser personne sans savoir. En revanche, je peux vous dire sans hésiter que tout s'accélère, dernièrement. Les évènements se précipitent. La confrontation entre l'Empire et l'Ordre dure depuis des années, mais tout risque d'aller beaucoup plus vite très bientôt. Soyez sur vos gardes.

(chapitre corrigé ✔)

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