Je vous conseille de lire le texte qui suit avec la musique présente en média. 

 ~  Hollie Col - Let Yourself Down ~ 

En espérant que vous aimerez.

... 

Un rayon doré caresse ma peau tandis qu'une légère brise traverse mes cheveux. Un calme indescriptible s'empare de moi. Je ferme les yeux afin de profiter pleinement du moment. Lorsque je les ouvre, mes prunelles viennent directement se river aux siennes, comme elles ont toujours su le faire. Ses pupilles semblent être de couleur chocolat, dans laquelle on aurait envie de plonger, afin de s'y noyer comme dans l'océan de la vie. Elle semble heureuse et elle sourit. Elle porte une chemise blanche qui pourrait presque m'éblouir si mes rétines ne restaient pas obstinément rivées aux siennes. Elle s'approche de moi, réduisant ainsi la distance que je croyais infinie entre nous. Elle est tellement belle, que j'ai envie de la toucher, que ma main frôle sa peau et me procure un frisson tout le long de ma colonne vertébrale. Ses yeux ne quittent pas les miens et j'y lis tout ce qu'ils souhaitent exprimer. De l'admiration, de la joie et de l'amour. Plein d'amour. Ses iris me dévorent tellement que je crois y distinguer tout le désir qu'elle doit avoir.

Plus je la regarde, et plus je me dis que je ne la mérite pas. Qu'elle est belle et gentille. A mes yeux, elle possède toutes les qualités du monde, toutes ces choses que je ne suis pas digne d'avoir. Je ne devrais pas de connaître l'amour. Encore moins avec cette fille, celle que j'admire depuis si longtemps. Elle mérite quelqu'un de bien, quelqu'un de mieux que la personne sans intérêt que j'ai toujours été.

Un voile doit passer sur mon visage, puisque son expression change. Elle semble me questionner du regard et n'obtenant aucune réponse, elle s'avance prudemment vers moi. Ne supportant plus son attention, sa proximité et son amour, je détourne les yeux. Et face à ma faiblesse, mais surtout à cause de la honte qui s'empare de moi, de petites perles salées apparaissent au coin de mes yeux. Je me tourne un peu plus afin qu'elle ne remarque rien, mais trop tard. Ses doigts fins et doux m'attrapent le menton, pour le faire revenir vers elle. Une chaleur se propage à partir de l'endroit où sa peau est entrée en contact avec la mienne. Ses gestes ne sont pas brusques, ils sont seulement délicats et attentionnés. Comme si elle avait peur de me briser, comme si elle voulait me manipuler avec autant de précaution qu'un bijoutier qui travaille sur une émaille fragile. Ses prunelles cherchent les miennes et elles finissent par se lier, par habitude.

"Pourquoi tu pleures ?" me demande-t-elle

Ma bouche s'entrouvre dans l'espoir de formuler une phrase quelconque, en vain. Comment pourrais-je exprimer quelque chose que je ne suis même pas en mesure de comprendre ? Je ne sais pas ce que mes yeux arrivent à lui monter mais elle semble y lire quelque chose. Les siens changent d'expression, et j'y décèle de la tristesse mais encore et toujours de l'amour.

Ses doigts fins viennent dessiner le contour de mon menton. Elle fixe sa main intensément et je me permets alors, une fois de plus, de l'admirer. Sa caresse finit par arriver à l'arrière de mon cou. Elle m'observe un instant comme pour me demander une permission, permission que je lui donne d'un léger hochement de tête. Elle n'attend pas plus longtemps avant de lier ses lèvres avec les miennes. Ma peau est parcourue d'un frisson. Mon cerveau semble être débranché de mon corps, puisque aucune pensée raisonnable n'arrive à être produite. Je ne pense qu'à sa présence laquelle cinq minutes plus tôt m'insupportait mais que maintenant je ne veux perdre pour rien au monde. Ma main droite vient se perdre dans ses cheveux que mes doigts trouvent soyeux, pendant que l'autre se balade le long de son dos. Sa langue vient chatouiller la mienne et elles s'assemblent comme naturellement pour une danse endiablée. Mon cœur s'emballe et semble être sur le point d'exploser. Je ne pensais pas possible de ressentir autant d'émotions en une seule fois et surtout grâce à une seule et même personne. Elle. Le monde s'est comme arrêté et sa fin pourrait bien arriver que je ne la verrais même pas. Plus rien ne compte à part elle, sa douceur et sa main chaude dans mon cou qui rend ma peau bouillante.

Je veux que ce moment dure une éternité, mais mes poumons me ramènent durement à la réalité et je m'écarte d'elle à contre cœur. Je suis à bout de souffle, mais je me rends compte de ce que ça veut dire. De ce que baiser signifie. Elle m'aime. Et vu la façon dont elle me regarde, elle doit ressentir la même chose que moi. Maintenant, je n'ai aucun doute. Je ne la mérite peut-être pas, mais elle est là, elle et l'amour qu'elle a su me transmettre par ce baiser. Et j'espère sincèrement que ce ne sera pas le dernier.

Je soupire de plaisir, et un sourire vient étirer mes lèvres. Un rire s'échappe de sa bouche devant mon expression, ce qui ne fait qu'augmenter mon bonheur. Elle me prend doucement la main et m'entraîne vers la rue grouillante de personnes toujours plus pressées les unes que les autres. D'habitude le regard des autres m'aurait dérangé, mais pas là, puisque je suis avec elle. Elle presse le pas, et me tire plus vivement.

"Aude ! " je l'appelle.

Elle se retourne et rigole sans stopper sa marche que je trouve trop rapide. Elle slalome avec aisance entre les passants comme si elle savait d'avance où ils allaient. Sa joie est contagieuse et je me surprends à regarder les passants avec un sourire béat sur le visage. Soudain, elle s'arrête. Je porte mon regard sur elle, me demandant pourquoi cet arrêt brutal. Ses yeux fixent intensément quelque chose, et c'est en laissant la curiosité prendre le contrôle de mes pupilles que celles-ci rencontrent la raison de cet arrêt. Un vendeur de glace. Elle me regarde fixement comme me suppliant de lui en offrir une. Un rire ose s'échapper de ma bouche. Comment lui résister ? Qui pourrait résister à une bouille aussi mignonne et des yeux aussi craquants ? Je me tourne vers le vendeur un sourire sur le visage et lui demande deux glaces au chocolat, supplément chantilly avec des billes de riz soufflé sur le dessus. Comme on les aime. Rien ne peut égaler le plaisir que j'ai de lui offrir cette glace. Ses yeux pétillaient de joie et un sourire magnifique étira ses lèvres. Il est tellement beau qu'il aurait fait briller dix étoiles de plus dans le ciel.

On se balade dans la rue, une main avec notre glace, la deuxième enlace celle de l'autre. Nous arrivons dans un parc. De nombreuses fleurs parsèment l'herbe qui semble fraîche et ainsi on dirait une représentation du bonheur. C'est beau. Nous nous installons sur un banc situé en plein soleil. J'ai ses rayons qui se chamaillent avec mes prunelles, mais je m'en fiche. Ses yeux m'éblouissent déjà assez. Nous finissons nos glaces dans un silence apaisant. Elle tourne vers moi ses iris qui pétillent de malice lorsqu'ils se posent sur ma bouche. Elle s'approche et essuie avec sa langue je suppose un petit bout de glace au chocolat qui serait resté sur le coin de ma lèvre. Elle s'écarte deux secondes avant de m'embrasser à nouveau. Je ne sais pas quoi faire ni penser. Elle me déstabilise complètement. Mais j'adore ça. J'aime savoir qu'une fille banale et sans importance comme moi a réussi à emporter avec elle un petit bout du cœur d'Aude.

Je pose ma tête sur son épaule et ferme les yeux. Elle est là, à côté de moi. Je n'y crois tellement pas. Alors je me redresse et je lui murmure à l'oreille. Je lui chuchote trois mots. Trois mots qui vont peut-être tout changer, mais qui me brûlent les lèvres depuis son premier baiser.

" Je t'aime".

FIN.

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Ce texte à été écrit pour le concours de Zoe1blablabla

Dites moi ce que vous en avez pensé. 

Bisous 

Cam