01 Février 2019, 02:19 (1)

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 Une certaine monotonie c'est installé dans la villa, après avoir tout nettoyer et ranger de fond en comble, les activités se raréfient et les journées se répètent. Dans l'ensemble, nos journées, son rythmé par la surveillance, un entraînement de combat par Pandora pour Eyia, Oyau, Yiao et Rigel, un entraînement de tir à l'arc pour moi, de la cuisine, un peu de ménage ou quelques réparations et le reste de temps des occupations d'autres... Une fois par semaine, Pandora va aussi en centre-ville faire des cours, c'est la seule à y aller étant la seule bien intégrée. Et nous sommes terriblement dépendants de ses allées retours, n'étant absolument pas indépendants. En prévision de situation qui s'éternise, nous avons commencé un petit coin potager et acheté quelques poules pour commencer. Mais à part ça, nous vivons isolés avec le strict nécessaire.

Heureusement, avec nos économies combinées, nous avons de quoi vivre et de quoi nous acheter des livres et quelques jeux. Concrètement, nos journées ressemblent plus à une colonie de vacances qu'à des adultes qui pourraient ou ont déjà intégré le monde du travail. Même si nous essayons de rester détendus, parfois la tension et la peur d'une attaque s'installent. Le pire c'est quand l'un d'entre nous reste un peu trop dehors ou fait quelque chose de bizarre en ville. Dans c'est ce cas-là, il y a forcément quelqu'un pour être en colère ou inquiet. Même la triplette ne nous rassure pas, la plupart du temps, ils ne voient rien d'intéressant et à quelques très rares reprises ils soupçonnent quelque chose de possiblement inquiétant, mais sans certitude. De toute manière, nous ne savons pas si nous pouvons réellement faire confiance en leur vision avec Nadei dans le camp opposé. Nous ne pouvons clairement pas nous y fier à deux cents pour cent en tout cas.

Mais ce train-train quotidien va bientôt être perturbé par le voyage à la Ceuta. Une fois de plus, Rigel, Yiao et Ayoe resteront, mais ça viendra bouleverser notre isolement. En espérant que dans ce laps de temps, il ne se passe rien de grave. Surtout que d'ici là l'enfant d'Ayoe sera sûrement né. Et nous n'aurons que peu de répit après la Ceuta, nous avons également organisé non sans mal le voyage pour le glacier du Prince de Galles, nous n'avons pas encore l'intégralité des instructions, mais nous avons tout prévu en avance quand même après avoir découvert qu'aucun voyage en Antarctique n'était envisageable entre fin mars et fait décembre. Donc pour finir cette quête avant le 31 décembre 2019, il ne faut absolument pas traîner. Heureusement, nous avons eu de la chance pour le financement, les codes du compte des Áídios qui nous a servis à financer tous nos autres voyages ne sont toujours pas bloqués. Soit les Akra veulent nous permettre de continuer, soit s'ils n'ont pas de contrôle dessus, mais en tout cas, nous ne laissons pas passer cette chance vu les coûts.

Cette nuit, c'est moi qui ai le tour de garde de deux à trois heures du matin, le plus fatigant, mais je trouve qu'il y a une vertu rassurante de veille sur les alentours calmes et silencieux. Et ça me permet d'être officiellement utile. En étant isolé du monde comme ça, c'est dur d'avoir l'impression de servir à quelque chose et même si on y participe tous, à part Ayoe, ça me permet d'apporter ma pierre à l'édifice. Et puis j'ai de la chance, contrairement aux autres, je ne suis jamais seule pendant la veille de nuit, j'ai toujours Happy à mes côtés, mon plus fidèle soutient qui adore cet endroit presque autant que moi. Si nous ne devions pas nous caché, je me verrais bien y vivre, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose ici, un lien, mes origines, quelque chose d'important.

Soudain, Happy, qui fait toujours les gardes avec moi, se redresse en alerte. Il a entendu quelque chose d'étrange. Ayant confiance en mon singe, je guette, tendue, prête à donner l'alerte. Pour l'heure, rien ne semble étrange, mais Happy peut s'en être rendu compte avant moi. C'est alors que je remarque que mon singe ne surveille pas du tout l'extérieur, mais l'intérieur. Et en me retournant, je découvre la silhouette titubante d'Ayoe.

Non, pas ça. On sait tous que l'accouchement d'Ayoe et imminent, mais il aurait pu tomber à n'importe quel autre moment que pendant ma garde. De jour comme de nuit. Bon plutôt de nuit si on en croit les visions d'Eyia, mais quand même. Pas pendant mon tour de garde, c'est tout.

— Réveille Pandora, il arrive, m'annonce-t-il.

Ça aurait pu tomber sur n'importe qui d'autre. Je sais que j'aurais de toute manière été réveillée vu que ma chambre est le salon, mais quand même. Je retourne dans le salon et constate que mon traître de singe m'a abandonnée et est resté à l'extérieur de tout ça.

— Reste-là, j'y vais, affirmé-je. Mets-toi sur le canapé en attendant.

Je vais alors chercher Pandora pour qu'elle puisse contacter la sage-femme qu'elle a payée en avance pour une certaine discrétion et qui a déjà fait les derniers suivis de la grossesse. Je suis à peine entrée dans la chambre qu'elle partage avec Yiao qu'elle se redresse d'un bon, sur ses gardes.

— Le bébé arrive, déclaré-je à voix basse.

Elle se lève d'un bon et enfile un pantalon sous sa chemise de nuit.

— C'est Ayoe ? articule Yiao encore à moitié endormi.

— Oui, je m'en occupe, affirme Pandora.

Yiao ne l'entend pas du tout comme ça et se lève à son tour.

Nous redescendons alors tous les trois et retrouvons Ayoe affalée dans le canapé dans une position improbable sûrement pour soulager ses contractions. Pandora nous laisse veillés sur elle et se précipite dehors pour aller chercher de l'aide. Je peux remercier Yiao d'être là et de s'être levé aussi, même si c'est uniquement pour sa sœur, parce que grâce à lui je peux m'éloigner discrètement sans m'en vouloir de laisser Ayoe. L'attend de l'arrivé de la sage-femme est longue, il se passe presque trente minutes et je crois que c'est les trente plus longues minutes de ma vie.

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