02 Mars 2019, 07:42

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 De retour en Crète, mon premier réflexe est d'aller à la bibliothèque municipale pour faire des recherches. C'est la première fois depuis très longtemps que je me rends en ville, la dernière fois c'était sûrement lors de la visio en janvier, mais Pandora m'a donné son feu vert. Elle sait sûrement que je parle suffisamment bien grecque pour passer inaperçue et surtout que c'est important.

Avant de me plonger dans des livres, je tente internet, j'ai peur que pour connaître les expéditions perdues en Antarctique ce soit un outil plus efficace que les livres. Surtout que même si nous sommes dans la principale ville de Crète, la bibliothèque est très loin d'être une bibliothèque aussi fournie que la bibliothèque universitaire que je fréquentais à Dundee lorsque j'étais encore étudiante. Elle est aussi beaucoup plus petite. Mais je vais devoir m'en contenter. Au moins ici, j'ai une connexion wifi et de la ressource pour faire des recherches approfondit. Je recherche alors des informations sur les expéditions en direction de l'Antarctique après 1819. Je ne sais pas exactement ce que je cherche, une expédition qui remplit mes critères déjà, ensuite j'approfondirais sûrement mes recherches pour trouver des informations sur l'équipage. Je pense que la plus probable c'est une expédition ayant coulé, mais une expédition perdue est envisageable tout comme une expédition autant était victime d'une épidémie. Il n'est pas totalement exclu que la majorité de l'équipage ait survécu, mais que les Dýnamai nous. En tout cas, l'information la plus importante que je recherche, c'est de savoir où se trouve le navire ou une partie de son équipage.

Je trouve un nombre particulièrement conséquent d'expéditions pouvant rentré dans mes critères. Beaucoup de navires se sont lancés à la recherche de l'Antarctique sans avoir le matériel nécessaire et beaucoup ont échoué ou fait demi-tour. Sans compter les morts très courants sur les bateaux à cette époque. Entre les maladies, les accidents et le froid, rien d'étonnant. Je me restreins malgré tout pour concentrer mes recherches dans un premier temps sur les plus intéressantes. Je trouve ainsi une expédition de 1817 partant de la Nouvelle-Zélande ayant connu une épidémie durant son périple qui a tué 27 membres de l'équipage sur les 82 qui avait embarqué. Il y en a une autre datant de 1819 partant du Chili, pays d'origine des Dýnamai que nous recherchons, qui a quant à elle fait naufrage à proximité d'une île arctique. Aucun membre de l'équipage n'est revenu. Et la dernière possible est une expédition de 1824, également en partance du Chili qui a accosté sur une île en pensant avoir atteint l'Antarctique et qui a perdu six membres de son équipage au court d'une expédition. Des recherches ont été menées, mais aucun survivant n'a été retrouvé, seulement des corps ou des ossements suite à une attaque d'animal comme un ours ou un morse.

Et à partir de là, je retrouve sans problème le lieu du bateau qui a coulé, la chance étant que le navire a été retrouvé. Il est encore sous l'eau ainsi que tout son équipage, mais au moins tout est conservé et nous savons où il est. Mais les informations sur les autres expéditions, c'est plus délicat. Après de bonnes recherches, je parviens à retrouver l'île découverte par l'expédition de 1824. J'ai également les coordonnés approximatifs au moment de l'épidémie de l'expédition de 1817, donc la zone où auraient été jetés les corps. Après si la pierre a été confiée à un proche, c'est tout de suite plus compliqué.

Il faudrait que je présente les différentes possibilités aux autres. Avec plus de temps, peut-être que je pourrais également me lancer sur les informations à propos des équipages. Peut-être bien que j'arriverais à savoir plus précisément sur quel bateau il y a le plus de chance que nous trouvions ce que nous cherchons. En fonction des nationalités voire même des âges ou dates de naissance si je remonte vraiment l'historique de chacun, je devrais réussir a identifié les Dýnamai, ça se tente. Mais pas aujourd'hui, je viens déjà d'y passer presque trois heures et si je ne rentre pas bientôt, ils vont finir par s'inquiéter.

Mais même si je laisse mes recherches en plan provisoirement, j'y réfléchis pendant tout le trajet retour. Définitivement, j'adore faire ce type de travail mélodieux qui plonge dans tout un pan de l'histoire avec un grand H. Toutes ces expéditions, toutes ces vies mises à profit pour un seul bute et toutes ces informations à découvrir. Ça faisait définitivement trop longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de me plonger dans des recherches et de découvrir de nouvelles informations comme ça. Au fond, ça m'avait manqué.

— Alors ces recherches ? demande Pandora lorsque je rentre.

— Ça a été, il faudra que j'y retourne pour confirmer les pistes que j'ai trouvées, mais on est sur la bonne voie. Et vous avec la bague ?

Les autres n'ont opposé aucune réticence à ce que nous gardions la bague et que nous faisions des expérimentations pour comprendre comment elle fonctionne. Mais maintenant, il faut faire les tests et les Pirie, Pandora et Rigel s'y sont collés en mon absence.

— On va bientôt tenter de la brûler voir ce que ça donne, rigole Rigel.

— On est au point mort... soupire Pandora. On a tout essayé, pointer un lieu sur une carte, énoncer un lieu, penser à un lieu, avec la bague, sans la bague, à plusieurs.

— En sautant aussi, ajoute Eyia.

— On a même tenté une petite histoire comme pour le Dō̂ron de Sydney, précise Oyau.

— On a aussi tenté de toucher la bague tous à la fois, mais sans effet non plus, souligne Ayoe.

— Et Izaya a tenté de la manger, mais je crois que c'était pas la bonne solution non plus, se moque Yiao alors qu'en réalité, ça aurait été une catastrophe si ça avait marché.

— Oui c'est la merde quoi. J'espère que ça va marcher, on a vraiment besoin de cette bague pour l'Antarsía et sûrement aussi pour retrouver la dernière pierre et retourner en Antarctique, me lamenté-je.

— Au moins, on est presque sûr que c'est cette bague, me réconforte Pandora. On finira bien par trouver quelque chose.

Elle a raison, c'est le seul truc dont on est vraiment sûr. En apparence la bague est un simple anneau en métal, présentant de nombreuses gravures et semblant très ancienne. Mais nous avons tous senti quelque chose d'étrange en la tenant, comme une espèce de picotement nous confirmant que ce n'est pas une bague ordinaire et qu'elle a quelque chose de particulier. Le truc de particulier qu'elle a c'est de permettre de se téléporter, mais pour ça, encore faut-il s'en servir. Et nous ne pouvons que compter sur nous même pour ça. Sûrement que les dernières personnes vivantes qui savaient s'en servir étaient les Áídios, mais maintenant, ils ne peuvent plus nous aider et s'ils ont laissé des documents expliquant le fonctionnement, nous ne pouvons pas non plus aller demander aux Akra un coup de main.

— En parlant d'Antarsía, j'ai oublié de te demander Pandora, est-ce que par hasard tu sais pratiquer ou utiliser le Laléō ?

— Oulà pas sûre, peut-être, mais j'aurais tendance à dire non, ça a été interdit quand j'avais cinq ans, donc autant te dire que niveau souvenir... Je sais très vaguement, mais si tu veux que quelqu'un l'enseigne ou je ne sais trop quoi, il vaudra mieux demander à quelqu'un d'autre.

— Je m'en doutais, il faudra qu'on demande à Gwen et Terrence.

— J'ai toujours pas compris ce que c'était exactement ce truc, remarque Rigel.

— C'est une communication mentale spécifique au Dýnamai, ça fait comme une pensée qu'on accueille ou non, c'est un truc assez étrange en vrai, il faut le vivre pour le comprendre. C'est comme entendre une voix derrière, une porte et ouvrir la porte pour mieux entendre. Et pour répondre, c'est encore plus bizarre, je ne saurais pas expliquer, ça fait tellement longtemps.

— Il faudra vraiment contacter Gwen et Terrence pour apprendre, affirmé-je.

— Et c'est uniquement entre Dýnamai ? vérifie Rigel.

— Oui, c'est ce que j'ai dit. Ça ne fonctionne pas du tout sur les non-Dýnamai. Et ça ne fonctionne pas vraiment sur quelqu'un qu'on ne connaît pas ou sinon il faut être déjà très expérimenté. En tout cas, la distance ne pose aucun problème.

— Et si c'est ça la clef pour la bague ? demande Rigel. Après tout, il faut peut-être une espèce de sécurité pour éviter que n'importe qui s'en serve ?

— Ça pourrait marché oui, approuvé-je surprise par la crédibilité de l'idée.

— Il va vraiment falloir contacter Terrence et Gwen, confirme Eyia.

— Je peux peut-être essayer en attendant... propose Pandora hésitante.

— Oui, si tu le sens, approuvé-je.

Nous l'observons alors attentivement alors qu'elle se concentre. Et ça dure une ou deux minutes avant qu'elle abandonne :

— Je n'y arriverai spas, ça fait trop longtemps, je ne sais plus comment faire.

— Ce n'est pas grave, on fera autrement, affirme Oyau.

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