un bidule que j'avais écrit il y a un an et demi sur scribay pour un petit défi:

(j'ai pas relu ce qu'il y avait écrit donc s'il y a des fautes etc osef)

" Cher Samuel,

En t'écrivant, j'ai les larmes aux yeux, comme si chaque instant pouvait sembler précieux. Tu te souviens du chant de ces jolies baleines qui nageaient tranquillement dans cet océan de larmes ? C'était si beau Samuel.

Aujourd'hui je n'entends plus ces baleines, il ne reste plus que le désir charmeur du renouveau, de la nouveauté sans limite. Mais ça n'a jamais marché ainsi n'est-ce pas ? On était loin d'être comme les autres toi et moi.

On avait ce penchant décalé pour le flou de mouvement, cette sensation infinie qui nous prouvait qu'on pouvait le faire, qu'on était assez grand. J'avais souvent roulé une clope en écoutant une chanson, tu avais tout le temps ce tablier sur toi. Et on rigolait tellement.

J'en ai encore le sourire aux lèvres. C'était si beau d'être avec toi, de me sentir légère sans flotter. Je voulais à tout prix te sentir près de moi, chaque seconde de ma vie. J'espérais beaucoup de choses en te donnant la possibilité de m'aimer.

Et je me suis ouverte en silence, telle une fleur à la rosée. Et tu m'as embrassée pour la première fois. C'était si troublant Samuel de tenter de résister à l'envie de recommencer à chaque instant. J'avais la fumée qui me picotait les yeux, qui me rappelait qu'on pouvait le faire ensemble, qu'on pouvait surmonter toute cette torpeur.

Je vivais dans un chaos incessant sans toi, errant et flânant dans les rues, criant au désespoir. Mais t'étais là et ça me suffisait.

Il fait tard maintenant et je sais que je ne devrais pas te fuir ainsi sans dire ce que j'ai toujours voulu te dire. Non pas je t'aime ou tu es un être formidable. Tu le sais déjà ça. Je veux juste te lâcher deux syllabes. Un mot humain que tout le monde se dit à longueur de journée. Quand on se passe le sel à table ou quand on reçoit notre colis.

Ce mot, j'aurais dû te le dire autant de fois que possible, même la tête au creux de ton cou devant les baleines. Ce mot qui est irrémédiablement grisant, qui inspire un « de rien » flamboyant.

Tu vois ce que je veux dire n'est-ce pas Sam' ? Ce n'est pas difficile à comprendre. Juste ce son qui tape fort dans tes oreilles, qui te rappelle que tu fais les choses bien comme il le faut. Tu les as faites exactement comme je l'ai toujours voulu.

Je veux te le prononcer en personne, me sentir mal à l'aise en te regardant droit dans les yeux. Tu sais que ça va être difficile avec toutes ces larmes brouillées. Alors si je n'y arrive pas le jour de mon départ, tu sais qu'il y aura cette lettre et qu'elle représente tout ce que j'ai voulu t'avouer.

Le chant des baleines Samuel, le chant des baleines...

Cassiopée. "

le défi était de dire merci sans citer le mot

donc merci à vous les nems en passant <3