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A Poudlard, la bataille était finie depuis moins d'une heure. Voldemort avait enfin perdu la vie et le bien avait reprit le dessus sur le mal.

Neville s'approcha du banc où était assise Luna, et il s'installa à côté d'elle sans dire un mot. Le sentiment d'allégresse qu'insufflait ce léger silence ne faisait que masquer leurs moments de peurs et d'angoisse. Luna glissa sa main vers celle de Neville et elle croisa ses doigts dans les siens. Un doux frisson lui prit. Le cœur du jeune homme se mit à battre frénétiquement, et son bonheur fut grandissant lorsqu'il sentit qu'il n'était pas le seul à ressentir ce merveilleux sentiment. Au milieu de tous les corps de proches disparus, les deux adolescents semblaient redonner une lueur d'espoir. Luna regarda Neville de ses grands yeux bleus et ce dernier se pencha pour l'embrasser. Toute la douleur qu'ils éprouvaient semblait s'envoler, il ressentait la profonde impression d'être soulevés du sol, de voler dans un ciel d'innocence. Dans ce moment qui semblait durer une éternité, ils se sentaient tous deux aimés, et durant ce baiser, ils oublièrent tout.

-Viens, dit Luna

Les deux amoureux se levèrent, et Luna, tenant Neville par la main, le conduit à l'extérieur du château, dans ce qui, la veille encore, ressemblait encore à un parc verdoyant. Le merveilleux endroit n'était plus, et l'herbe brûlée, desséchée, faisait peine à voir. Les arbres étaient presque morts, et des débris du château gisaient au sol. Luna pointa sa baguette vers un arbre, et lui redonna ses couleurs d'antan. Ce fut au tour de l'herbe, qui dans un flot de lumière, retrouva sa lueur printanière. Neville s'assit au pied de l'arbre, et Luna, la tête posée sur les genoux du jeune garçon, observai avec passion le ciel gris. Si on y faisait attention, ou si on y croyait, on pouvait voir parmi les nuages, la faible lumière du soleil percer le mauvais temps. Sur le visage pâle de Luna, des larmes coulaient ; elle avait des cernes et elle semblait fatiguée. Dans tout le domaine, un lourd silence régnait. On parlait à voix basse, où, le plus souvent, on se passait de mots. On assistait à cette scène comme on regarde un film, on ressentait la forte impression que tout se passait au ralenti, que le temps était suspendu.

Les deux amoureux restèrent là quelques temps, puis ils se levèrent et allèrent transporter et couvrir les cadavres des héros défunts. La journée fut plus que funeste, personne ne mangea, et personne ne rit ; seulement des pleurs à certains endroit, et toujours ce pénible, mais nécessaire silence. Au soleil couchant, lorsque la quasi-totalité des corps avaient été déplacés dans la grande salle, quelques personnes se regroupèrent dans le parc, puis très vite rejoints par des tas d'autres. Bientôt, tout le monde était dehors. Le Pr McGonagall, nouvelle directrice de Poudlard, leva sa baguette illuminée. Alors, dans le parc, sous un magnifique ciel orange, maintenant déserté par les nuages, les survivants levaient leurs baguettes à la gloire des soldats déchus. Ils restèrent comme ça plusieurs minutes, de très longues minutes, sans bouger, comme si le temps s'était arrêté.

                                                                                    *****


-Regarde, il fait beau, dit Luna à Neville en chuchotant

-Oui c'est vrai...il y a du soleil...

Les deux jeunes sorciers étaient allongés dans un hamac accroché sous une voûte du plafond, au beau milieu de la salle sur demande. Les quelques élèves restant au château, ceux qui n'avaient pu se résigner à le quitter, s'étaient regroupés dans la salle sur demande, comme avant la bataille. La seule différence : les couleurs de Serpentard avaient rejoints celles des autres maisons. Dans le deuil, ils étaient tous égaux et les querelles entre les élèves de Poudlard n'existaient plus. Allongés dans des hamacs, une centaine d'élèves dormaient encore. Neville se leva, suivi par Luna. Ils quittèrent la pièce, et main dans la main ils parcoururent les couloirs du château. Cà et là, des pans de murs ou des bouts de toits manquaient, une fenêtre était cassée ou une porte sortie de ses gonds. Luna s'arrêta, et embrassa Neville, l'envie était trop grande. Elle s'arrêta, sorti sa baguette et se mit à remettre en place les quelques débris qui trainaient. Neville resta debout, sans bouger, en la regardant agir d'un air ahuri.

-Tu veux m'aider ? Il va bien falloir remettre ce château en ordre, des élèves ont encore besoin d'apprendre ici.

Neville sourit. La sincérité et l'innocence de Luna le touchait. Même dans la détresse, elle ne baissait pas les bras, et continuait sans cesse d'aider. Comme pour essayer de se convertir à sa douce folie, ou simplement par galanterie, il regarda ses mouvements et suivit la cadence.

-Tu sais Luna...commença Neville d'un ton hésitant, je t'aime...

-Moi aussi, d'ailleurs ç'a toujours été le cas, je t'ai toujours aimé, répondit Luna, comme si ce qu'elle disait était une évidence.

Neville rougit, et continua son travail

-Tu vas me manquer l'année prochaine, tu ne seras pas là...dit Luna

-Je viendrais te voir pendant les vacances si tu veux

-Oui, mais tu ne seras pas avec moi, puis tu seras occupé avec ton travail.

-Je m'en fiche, je prendrais le temps qu'il faudra pour te voir.

Ils passèrent les semaines qui suivirent à aider à reconstruire le château avec les autres élèves et professeurs, toujours collés l'un à l'autre. Ils ne se quittaient plus et faisaient tout ensemble. Mais lorsque l'année se finit, ils durent se séparer. Ils partirent chacun de leur côté, et Neville promit à Luna de lui écrire aussi souvent qu'il pourrait.

Le 1er Septembre, avant de monter dans le train, Luna eut l'heureuse surprise de le voir sur le quai. Elle se jeta dans ses bras et ils s'embrassèrent longuement, au milieu des jeunes élèves de Poudlard. Mais l'heure du départ arriva bien vite et ils durent une nouvelle fois se séparer. Luna dit au revoir à son père et à Neville, et elle monta dans le train. Le Poudlard Express quitta la gare de King's Cross, emmenant à son bord des centaines d'élèves. Luna s'assit dans un compartiment en compagnie de Ginny et Hermione, qui rattrapait sa septième année. Alors qu'elle plongeait sa main dans sa poche pour en tirer quelques mornilles pour s'acheter des bonbons, Luna sentit un bout de papier. Elle le sortit, le déplia, et le lut :

Luna,

Je suis si triste de ne pas pouvoir être à tes côtés cette année, mais je sais que Ginny et Hermione seront à tes côtés. Je te souhaite une très bonne année.

Je t'aime

Neville

Luna rougit, et ne put s'empêcher de sourire. Cette lettre fut la première d'une longue série, d'une longue correspondance qui dura tout le début de l'année. Au fil de ses lettres, au fil de l'année, elle sentait l'amour étouffer, comme une braise sous un drap humide. La distance aggravait le manque. Elle ne connaissait plus son amoureux que par son écriture. Elle regrettait le temps où ils étaient à Poudlard, le temps où ils étaient réunis. Elle revoyait dans son esprit les yeux du garçon qu'elle aimait. Ginny et Hermione correspondaient elles aussi avec leurs copains, qui avaient eux aussi quitté Poudlard, mais elles semblaient tenir le coup. Parfois, la nuit, il lui arrivait de fermer les yeux et de l'imaginer à ses côtés. Elle vivait dans ses rêves, s'écartait du réel pour ne pas pleurer, comme elle l'avait toujours fait après la mort de sa mère. Un jour, alors qu'elle venait de recevoir une lettre de Neville au petit-déjeuner, elle s'assit à une table de la salle commune de Serdaigle, prit sa plus belle plume et écrivit ces mots :

Neville

Ton absence me pèse, je ne peux plus vivre comme ça. Chaque jour je pense à toi et chaque jour je souffre. Malheureusement, entre nous c'est impossible. Tu as ta formation d'Auror, et moi mes études à Poudlard. Nous ne pouvons continuer comme ça, je pense que nous devons en rester là. J'ai adoré chaque moment passé avec toi et je t'ai aimé plus que tout. J'espère qu'on se reverra un jour

Avec toute mon affection,

Luna

Une larme roula sur sa joue. Elle ferma l'enveloppe, et prit le chemin vers la volière. Ses pas étaient lourds, elle semblait errer comme un fantôme, comme un esprit perdu. Elle accrocha la lettre à la patte de sa chouette et regarda l'oiseau gris voler dans le ciel bleu. Son amour partait au loin, dans la lumière aveuglante de cet horizon matinal.

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J'ai déjà publié cet OS sur mon rantbook, je l'ai écrit à l'occasion d'un concours d'OS Harry Potter organisée par une autre Wattpadienne (j'ai remporté la première place). Il colle parfaitement avec l'histoire de Entre Serdaigle et vous donne ainsi des indices sur, selon moi, ce qui s'est passé entre Luna et Neville

Voilà, j'espère que ça vous a plu !

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