Chapitre 24

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Mon anniversaire s'est très bien terminé. On a passé la soirée à manger des bonbons devant un bon film d'action. Levi était tout le long du film assis sur le canapé, ses jambes sur les miennes, son bras posé sur mon ventre et sa tête était sur mon épaule. Mes bras entouraient sa taille, le rapprochant le plus possible de moi. On était bien. Trop bien... C'était vraiment l'image du parfait petit couple. J'ai... j'ai enfin 18 ans. Je n'arrive pas à y croire. Je suis majeur bordel! Je peux faire ce que je veux! Depuis le temps que j'attendais ça... Ça me fais bizarre. Enfin, je ne vais pas me plaindre, je suis désormais majeur, je vis dans un appartement plutôt pas mal avec un homme absolument extraordinaire. Que demander de plus. 

 Dimanche. Comment vous exprimer la joie extrême que j'ai éprouvé lorsque mon amant -et professeur accessoirement- m'a gentiment rappelé que je devais accomplir mon devoir de lycéen et me mettre au travail le plus vite possible. A peine mon postérieur posé sur la chaise que j'étais déjà fatigué. Je me mis néanmoins à bosser sérieusement, ne voulant en aucun cas attirer les foudres de Levi. Lui, il était installé dans le canapé, un stylo coincé sur son oreille, ses lunettes noires posé correctement sur son nez, lisant les divers brouillons de sa nouvelle oeuvre. Il avait plutôt l'air contrarié... Enfin, je ne dois pas y faire attention, il faut que je travaille. 

C'est donc après une matinée consacrée à des exercices divers et variés que je pus enfin me reposer. Je pris donc l'initiative de faire le ménage. Oui. Je vais faire le ménage. Pas croyable, hein? Pourtant, c'est bien ce que je vais faire. Mais je n'aime pas vivre dans la saleté. Attention, je ne m'appelle pas Levi Ackerman. Je ne suis pas aussi maniaque que lui. Mais il faut vivre dans un lieu un minimum propre. Je me dirigeais alors vers la pièce consacrée aux matériel professionnel que Levi possédais et pris l'aspirateur que je lui avait offert quelques mois plus tôt. Il est super cet aspirateur. Presque pas de bruit, une puissance d'aspiration fortement acceptable. Il est parfait. Je ne vais pas bien la... Je me parle tout seul...d'un aspirateur en plus de ça... Bon, aller au travail! 

 Je commençais alors mon travail avec vigueur, ce qui attira la curiosité de Levi qui me dévisagea. Je lui souris doucement, puis me concentrais de nouveau sur mon activité. Je passais l'aspirateur dans tous les coins possibles et imaginables, n'oubliant aucun grain de poussière. Je fini donc de passer l'aspirateur, et je partis prendre un bonne douche bien mérité. Je m'habillais décontracté, c'est-à-dire t-shirt trop grand et caleçon. Je me précipitais ensuite dans le canapé et m'assis aux côtés de Levi qui était toujours là,en train de péter un câble dans sa tête au vue de son expression faciale. Aurait-il un manque d'inspiration? 

 - Levi, vous allez bien? 

 - Oui oui. 

 - On ne dirait pas pourtant. 

 - Ce n'est rien. Je pense qu'il faut que je prenne une petite pause. 

 - Dites Levi... est-ce que, si un jour vous manquez d'inspiration ou quoi que se soit d'autre, je pourrais vous donnez mon avis?

 - Pourquoi pas. Mais pour l'instant, je vais aller prendre ma douche. 

 - Très bien, je vais faire à manger. 

 Voila, ce Dimanche se termina comme tous les autres jours. A vrai dire, quand on a une petite routine comme la notre, rien de bien intéressant se passe. Je me retrouvais donc bien vite le cul sur une chaise, en train d'écouter la voix enrouée de ma professeur d'anglais. Alors que la sonnerie retentit, je me dirigeais tranquillement vers mon banc, en pensant être au calme une fois assis sur celui-ci. Bien sûr Eren, tu croyais vraiment que t'allais échapper à la remarque quotidienne de ton camarade de classe auquel tu porte une très grande affection... Oui, c'est ironique... 

 - Yo la tapette! 

 - ...... 

 - J'ai quelque chose à te montrer. 

 - ... Quoi? 

 Et la, il sortit son téléphone -sur lequel il n'hésitait pas de se vanter, possédant le dernier portable à la mode- et il chercha dans sa galerie une photo. Lorsqu'il me la montra, je fus d'abord surpris, incapable de sortir le moindre son de ma bouche. Puis la colère me pris et je me levais d'un coup, prenant Jean par le col. La tapette, elle a de la force quand même. 

 - Ou t'as eu ça? 

 - C'est moi qui l'ai prise. Donc en plus de le regarder amoureusement en cours, tu sors avec lui les week end? C'est très suspect tout cela... 

 J'avais devant moi une photo de Levi et moi, au moment ou nous étions dans le parc, assis l'un à côté de l'autre. Heureusement, là non plus on ne voit pas qu'on se tient la main... Mais nous sommes vraiment très proche... 

 - Tu n'as aucun droit de me prendre en photo sans mon accord, et encore moins un professeur. 

 - Je te rappelle que les relations prof/élève son strictement interdites. 

 - Qui te dis que j'ai ce genre de relation avec monsieur Ackerman? 

 - Pourquoi sortirais-tu avec lui dans un parc alors? 

 - Tout simplement parce que monsieur Ackerman me donne des cours particuliers, et que Samedi c'était mon anniversaire. Il m'a donc gentiment proposé d'aller faire un tour à la place de bosser. Maintenant j'aimerais bien que tu efface cette photo avant que je prévienne notre professeur de français. C'est de l'atteinte à la vie privée. 

 C'est... c'est moi ou je viens d'inventer un scénario absolument génial pour sauver ma peau et celle de mon amant? Ça m'en a tout l'air en tout cas. Je suis parfait bordel! 

 - Ouais... ben.... voila... 

 - Oh... en panne de répartie? Pauvre petit Jean... 

 - La ferme. Aller, salut. 

 L'adolescent partit, plus énervé que jamais. Non mais oh! De quel droit il se permet de nous prendre en photo comme ça? J'y crois pas... il est vraiment abrutit... Le soir venu, je fis part de la nouvelle à mon amant qui ne réagit pas plus que ça. Ou alors il est très bon acteur et cache très bien ses émotions. Tout ce qu'il fit, c'est me prendre dans ses bras et m'embrasser tendrement, me chuchotant de temps en temps quelques mots doux et réconfortants... Les semaines défilaient à une allure presque effrayante, et le stress montait tout aussi vite. Dans seulement un mois, je serai en train de passer mes différentes épreuves du bac... 

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