Chapitre 3

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Les doux rayons du soleil matinal éclairèrent la chambre dans laquelle je m'étais endormi la veille. Je m'étirais un petit peu avant de me frotter les yeux à cause de la trop forte luminosité de la pièce. Je me levai de mon lit et me dirigeai dans la cuisine me préparai un petit déjeuner. Une fois que j'eus avalé mon repas, je me rendis dans ma salle de bain où je me brossai les dents après avoir pris une bonne petite douche bien chaude. 

 Je retournai dans ma chambre prendre mes affaires scolaires et je sortis de chez moi, à l'heure. Comme la veille, je montai calmement dans l'autobus, où je m'installai à la même place qu'hier. J'écoutais également de la musique pour passer le temps du trajet. Forcément, dans mes moments de solitude la plupart du temps je pense à mes parents. De comment ils sont partis, à cause de quoi ils sont plus là... 

 La cause? Je la connais très bien. C'est moi. Par ma faute, mes parents on quitté ce monde à jamais. Mais je ne pourrais pas m'en vouloir éternellement. Il faut que j'arrive à tourner la page. Quand j'y pense, pourquoi Monsieur Ackerman était dans ce bar hier soir? Ce n'est pas vraiment le genre d'endroit pour venir corriger des copies ou venir boire un coup en famille, si vous voyez ce que je veux dire. 

 Le bus se stoppa pour laisser descendre quelques passagers. Etant devant mon lycée, je descendis et j'allai m'asseoir sur un banc près d'un cerisier. Je sortis un bouquin de mon sac et commençai tranquillement ma lecture. L'auteur est peu connu, mais les quelques livres qu'il a fait sont sublime. Le nom avec lequel il signe ses œuvres n'est pas son vrai nom. Il signe du nom de "Heichou". Voulant dire "Caporal", peut-être qu'il était soldat avant de devenir écrivain. 

 Armin et Miaksa me firent signe de loin, sachant tous deux qu'il ne faut pas me déranger quand je suis en train de lire. Les écrits de cet auteur m'emportent toujours dans un autre monde. Je suis littéralement plongé dans ses histoires, me retrouvant parfois dans certain personnages. Malheureusement, la sonnerie annonçant le début des cours me ramena très vite à la réalité. 

Je couru presque jusqu'à ma salle de classe, où par chance, mon professeur d'histoire-géographie n'était pas encore arrivé. Monsieur Auruo. Je ne peux pas me le sentir ce prof. Il est chiant, toujours en train de faire des remarques à tout le monde, à essayer des mettre des heures de colles à n'importe qui. Pathétique. 

Il entra dans la salle et commença son cours dans un bordel pas possible. Personnellement je ne disais rien. J'ai toujours été un élève à peu près sage. Je dis bien à peu près parce que lorsque je me retrouve à côté de Jean, c'est autre chose. Mais comme je vous l'ai dis, il n'est mon voisin qu'en français cette année. Chance ou pas... Je n'ai pas envie que Monsieur Ackerman me déteste à cause d'une tête de cheval. 

Les deux heures d'histoire défilèrent lentement. Monsieur Auruo parlait mais personne ne l'écoutait je pense. Je réfléchis à mon programme de ce soir. Je commence mon service à 19 heures. J'aurai juste le temps de rentrer chez moi. Je verrai bien, je me débrouillerai d'une façon ou d'une autre. La cloche me sortit de mes pensées, je me levais et rangeais mes affaires pour me diriger dans la cours où je repris ma place de ce matin, sur le banc. 

Mes deux amis n'avaient pas de pause aujourd'hui, je continuais donc ma lecture. Je vis soudainement Monsieur Ackerman passer devant moi. Il me jeta un regard blasé avant de regarder le livre que je tenais entre mes mains. Il me lança un "Très bon choix, gamin" et traça son chemin, sûrement en direction de la salle des profs. J'eus un léger sourire au coin des lèvres en pensant que Monsieur Ackerman pouvait éventuellement m'apprécier d'avantage si nous avons les mêmes goûts littéraires. Enfin, ça m'étonnerai quand même. 

Je poursuivis la lecture de mon livre jusqu'à entendre la sonnerie du lycée. Le reste de la matinée se déroula sans imprévus. Me voici à ma dernière heure de cours, français. Je voyais de temps à autre mon professeur me lancer quelques regards subtiles. Malheureusement, l'autre crétin à côté de moi le remarqua et s'empressa de me faire chier avec. 

 - Ben alors Eren, on flirt déjà avec son nouveau prof? Tu me fais frissonner de dégoût, sale homo. 

 - Comment tu... 

 - Oh, ai-je vu juste? Tu es bel et bien de l'autre bord alors? Hey, les gars, Eren est-... 

 Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que mon poing avait déjà heurté son nez. Il tomba par terre comme une grosse merde et mit ses main sur son nez. Il criait de douleur. Bien fait pour lui, je me sens un peu mieux maintenant. Jean fut emmené à l'infirmerie, laissant des traces des sang sur le sol. 

Quand à moi, je fus correctement réprimandé par Monsieur Ackerman et je vais devoir rester avec lui a la sonnerie. Cette dernière ne se fit pas tarder et chacun rangeaient ses affaires rapidement afin de quitter au plus vite la salle et raconter ce qu'il s'est passé il y a quelques minutes à tous leurs amis. Je ne me pressais pas et vins m'installer devant le bureau du prof, qui me regardait avec insistance. Je brisais le silence devenu insoutenable. 

- Je suis désolé, monsieur Ackerman, je ne voulais pas le...

- Ne t'en fais pas gamin, je te comprend. Je ne dirais rien. 

- Merci... 

- Dis moi, puis-je te poser une question? 

- Oui, bien sûr.  

- C'était toi hier, dans ce bar, n'est-ce pas?

- Ou..Oui... 

- Pourquoi tu travailles là-bas? Ce n'est pas très fréquentable pour un lycéen. 

- Je le sais très bien monsieur. Excusez moi, mais je n'ai pas vraiment eu le choix... 

- Est-ce que tes parents sont au courant au moins?

- ... Désolé monsieur, je vais être en retard, mon service commence dans trente minutes. 

Sur ce, à demain. Je partis sans même adresser un regard à mon professeur. Je partis directement sur mon lieu de travaille, ou je me changeais dans les vestiaires. Malheureusement pour moi, Erd avait vu juste... Mon client ne me laissa pas une minutes de repos pour souffler. Je vais avoir mal aux fesses demain matin. Mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour me faire un peu d'argent, alors même si j'en souffre, je continuerai d'offrir mon corps aux clients en manque de sexe. Je continuerai de jouer au "prostitué"...  

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