Chapitre 8

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-Bon, les gamins. J'ai quelque chose d'important à vous dire. 

La classe entière ne disait plus un mot. Monsieur Ackerman nous regardait tous un par un. Une fois qu'il fut satisfait du silence de chacun, il se racla la gorge délicatement, mit ses mains derrière son dos et commença son discours. 

 -Les vacances de Noël sont dans une semaine. Dès la rentrée, j'exigerai de vous un travail et un comportement irréprochable. Même si les vacances sont faites pour se reposer, n'oubliez pas de revoir vos cours au minimum. Ces révisions vous seront sûrement utiles pour le test prévu la semaine après la reprise des cours. Le test portera sur... 

 Voilà. On vient tous d'apprendre une nouvelle nous réjouissant au plus haut point... Un contrôle à la rentrée. Merci Monsieur Ackerman. Je soufflai discrètement. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ces vacances ne vont pas être de tout repos... Quand j'y pense, je devrai peut-être acheter un cadeau à mon professeur. Après tout, il faut bien que je le remercie pour l'hébergement. Mais... quels sont ses goûts ? Je n'en ai aucune idée. Un livre peut-être.. Ou alors du thé, il en boit souvent. Non... c'est trop nul comme cadeau. 

 Le cours fut plutôt intéressant, pour une fois. Comme à son habitude, Jean ne cherchait que les ennuies. Bien sur, mon professeur le colla, ce qui mit la tête de cheval très en colère. Le français étant ma dernière heure de cours aujourd'hui, je fis discrètement part à mon professeur que je l'attendrai à la bibliothèque. 

On sortit tous de la salle. C'est cool de finir deux heures avant tout le monde. Je m'apprêtais à franchir le portail de l'établissement quand quelqu'un me tire brusquement par le bras et me jeta dans une ruelle très peu fréquentée non loin du lycée. J'atterris sur les fesses lourdement, poussant un léger gémissement de douleur. 

 -Non mais ça va pas Jean ! Qu'est ce qui te prend ?! T'as pas eu ta carotte ou quoi ? 

 -Ta gueule ! 

 -Je te rappelle que le animaux sont interdits dans l'enceinte du lycée.

 -Et les pd, tu crois qu'ils sont admis ? 

 -Si tu m'as retenu pour ça, tu peux dégager. 

 -Pourquoi... pourquoi il ne t'a pas collé avec moi ? 

 -Oh... Tu vas te sentir seul sans cavalier... En fait, tu es encore un gros gamin. 

 -La ferme je t'ai dit ! 

 Il me frappa violemment au visage, me faisant saigner au niveau de la lèvre inférieure. Il me cracha dessus et partit, sans oublier de me dire "vas crever sale homo". Franchement... je dois avoir une sale gueule... Monsieur Ackerman va me faire son petit interrogatoire, j'en suis sûr... Enfin, normal. Qui ne se demanderait pas ce qui s'est passé ?... 

 Je me relevai sans trop de difficultés et me dirigeai à la bibliothèque. Je suis sûr d'être tranquille là-bas. J'entrai et je partis prendre tout de suite le livre de la dernière fois. J'ai beaucoup aimé le début, je veux savoir la suite. Je m'installai à une table libre. Mine de rien, il y a beaucoup de monde ici... Mes deux heures libres passèrent à vitesse grand V. J'étais tellement absorbé par ma lecture que je ne m'étais même pas rendu compte que mon prof s'était installé en face de moi, corrigeant de nouveau quelques copies. Ce n'est que lorsque ce fut l'heure de plier bagages qu'il m'interpella. 

 -Hey, gamin. Tu veux passer la nuit ici ou quoi ?...

 -Monsieur... Oh, excusez moi. J'arrive tout de suite. 

 Comme la dernière fois, je reposai le livre à sa place, ayant tout juste le temps de le terminer. Je montai sans bruits dans l'auto de mon professeur, démarrant le moteur de cette dernière. Et ce n'est qu'une fois entré dans le petit appartement que mon aîné m'interrogea. 

 -Que s'est-il passé ? 

 -Rien de bien important... 

 -Réponds moi. 

 -... Ce n'est que le résultat de ma différence. N'y faites pas attention. 

 -Comment pourrais-je nier les blessures de mon élève. Assis toi sur le sofa, je vais te désinfecter cette horreur. 

 Je m'exécutai plutôt rapidement, sachant pertinemment que de toute façon, mon professeur principal était bien trop entêté pour abandonner l'idée de me soigner. Il arriva de la salle de bain avec du désinfectant et plusieurs petits cotons ainsi qu'une... crème. -Ne bouges pas, compris ? -O-oui... Je rougis à la soudaine proximité de nos deux visages. Ce n'est pas le moment d'avoir des pensées pareilles. Ressaisis toi Eren ! Je fermai les yeux, appréciant les gestes que mon prof de français exerçait sur moi, malgré les picotements du produit. Il passa plusieurs fois les cotons imbibés de désinfectant pour finir par me passer de la crème sur l'endroit blessé. 

 -Cette pommade aide à la cicatrisation. N'hésite pas à t'en passer plusieurs fois pas jour. 

J'acquiesçai silencieusement, plongeant mon regard dans celui neutre et froid de mon professeur. Il se releva et m'ébouriffa les cheveux déjà naturellement en bataille, avant d'aller préparer le dîner. Comme à tous les repas, celui-ci se fit également dans le plus grand des silences. Seul le bruit de nos couverts pouvait se faire entendre. Après avoir débarrassé la table, je pris une bonne douche et enfilai mon pyjama : survêtement gris et t-shirt noir. Je m'installai confortablement dans le canapé aux côtés de mon prof. Au programme : Avatar. J'aime beaucoup ce film. J'ai du le voir une dizaine de fois déjà 

 -Gamin, si tu veux je change de chaîne. De toute façon, j'ai encore des copies à revoir. 

 -Ne vous en faites pas monsieur. 

 -Tu peux m'appeler Levi ici. 

 Sur ces paroles, mon professeur s'avança sur le bord du sofa avec un stylo rouge en main, les copies étaient disposées à seulement quelques centimètres du canapé, sur la table basse. Je me surpris à mater monsieur Ackerman... enfin Levi... Une fois son boulot terminé, il se réinstalla au fond du sofa, frôlant ma main au passage...

Pris dans l'action de la scène, je sursautais au contact de mon professeur qui lui, venait de s'endormir en tombant sur mon épaule. Que faire? Le réveiller? Le laisser dormir sur mon épaule? J'optais pour la deuxième option, mais la tête de l'adulte se retrouva bien vite sur mes cuisses. 

Je tentais de mon concentrer pour ne pas perdre le contrôle de mon corps et finis par me calmer tout doucement. Je pris le plaid à mes côtés et le déposais avec délicatesse sur le corps endormi de mon professeur. Et vous ne devinerez jamais... Ben si. Je me suis également endormi...

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