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Comme chaque soir, je me tenais devant mon ordinateur. Comme tout les employés du ministère, j'écrivais mon rapport du soir. En fond sonore, les infos passaient.

Comme toujours, le gouvernement annonçait, une nouvelle fois, une année très productive, autant sur le plan agricole, que sur le plan industriel.

Quand je regarde les réseaux sociaux, on peut en effet voir les résultats de nombreuses années de productions, et de richesses. Mais il suffisait de regarder un instant par la fenêtre pour voir la misère dans la rue.

De toute manière, aujourd'hui, plus personne ne regarde par la fenêtre. Seul compte ce qui passe par la télévision, ou par les réseaux sociaux.

Le gouvernement à très vite fait de contrôler les réseaux sociaux.

Le Fraternel nous surveille, partout, et tout le temps. Enfin, c'est ce qu'on dit.

Tout le pays, aujourd'hui, est connecté sur les différents réseaux officiels. Ce n'est pas obligatoire, certes, mais ne pas y être est très mal vu. Tout change selon le point de vue.

Un nom introuvable par le gouvernement est un potentiel hors-la-loi.

Un nom introuvable par les citoyens est quelqu'un que le gouvernement à potentiellement effacé.

Quoi qu'il en soit, un nom introuvable est quelqu'un qui n'a jamais ou n'aurait jamais du exister.


Après avoir relu une dernière fois mon rapport, je finis par l'envoyer à mon supérieur direct qui s'occupera de la suite du travail.


Je passais la soirée à regarder mon fil d'actualité. Je devais commencer par faire le tri entre les informations inutiles et les informations vraiment intéressantes.

Ce n'est certainement pas moi qui était intéressé par les repas de mes contacts, ou l'endroit où ils ont décidé de passer leurs soirées.

Puis, il y avait le reste. Les infos que l'on pouvait considérer comme importantes. Celles qu'il fallait regarder. C'étai loin d'être obligatoire, mais on devait y passer si on devait être bien vu.

On nous partageait des données, des promesses, l'était de notre pays... A vrai dire, je ne saurais pas dire dans quel état se trouve notre pays aujourd'hui. Tellement d'informations nouvelles arrivent, la plupart venant contredire celles de la veille, ou la renforcer... On ne sait plus très bien ce qui est vrai ou non.

Le pays pourrait peut-être bel et bien être dans un bon état... ou pas. Peut-être paierons-nous moins cher notre nourriture cette année... Mais tout les documents que j'ai pu lire nous prouve le contraire...

Il m'est aujourd'hui impossible d'avoir une opinion sur quoi que ce soit, je ne sais plus qui croire, ou qui écouter.

Le Fraternel promettait également un long discours pour cette nouvelle année. Discours qu'il ne tiendra évidemment pas. Il finira par publier un long discours, que chacun aura le loisir de lire.

Qu'est-ce que ça change, de toute manière, personne ne l'a jamais vu... A-t-il seulement un jour exister ?

Là encore, il y a débat. Certains textes affirment qu'il est au pouvoir depuis une décennie, d'autre depuis deux, alors que certains documents, vieux de plus de soixante ans lui font déjà référence.

Dans tout les cas, il y a quelqu'un dans l'ombre, qui profite de la lumière.

Je me garde bien de le dire, ce serait mal vu.

Mais une fois de plus, nous ne savons plus qui croire, ni quoi penser. Aujourd'hui, la vérité n'existe plus, elle s'est perdu avec le reste.

Je regarde encore une fois par la fenêtre, le meilleur moyen de connaitre la vérité, est encore d'aller voir là où personne n'est encore aller.

Mon regard retourne sur l'écran de mon ordinateur.

Après tout, on ne sait pas vraiment ce qui arrive à ceux qui n'ont jamais existé.

Je décide de me déconnecter de tout mes réseaux. J'enfile un manteau et je sors.

Sans aucune raison, je me met à courir. Ils ne vont pas tarder à me tomber dessus. Il faut que je me dépêche si je veux avoir ne serait-ce qu'une chance.


J'arrive devant la Fraternité, lieu officiel de résidence du Fraternel. Ils m'attendaient déjà.

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