J'attend.

J'ai toujours attendu. Mais cette fois-ci, j'avais de bonnes raisons d'attendre. Assis, dans le parc, j'ai attendu qu'elle vienne.

Allongé dans mon lit, j'attendais patiemment.

Je ne pleurais pas. Je souriais, je riais, même. Ce n'était pas commun de l'attendre comme ça, mais c'est comme ça.

Le plafond blanc au-dessus de moi m'observait et devait attendre tout comme moi qu'elle arrive. Tout ce qu'il y avait dans cette salle l'attendait.

Jamais personne ne sait quand elle va arriver, mais elle nous rend toujours visite. Certains avec plus d'impatience que d'autres.

Soudain, je la vis rentrer dans ma chambre d'hôpital. Les larmes de joies coulèrent sur mes joues et je ris, bêtement.

Comme elle était là, je n'allais pas la faire attendre plus longtemps.

Je me releva, j'enleva ma perf, je souleva ma couette, je tenta de me lever. J'eut à peine la force de mettre en désordre tout mes médicaments, jeter les flacons à terre, balancer les comprimés contre les murs et renverser le chariot, puis je m'effondra. Du coin de l'œil, j'observais les flaques de médicaments et les débris de verres. Ca y est, la mort était venue.