Chapitre 2

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Musique proposée : Infinite White - Steve Jablonsky. (En média). 


Est-ce que tu te sentais libre avec moi ? Je veux dire, est-ce que cette liberté était la raison pour laquelle tu t'ouvrais si facilement à mes côtés ? Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi tu m'avais offert ta confiance, ni à quel moment précis tu l'avais fait. J'ai beau me creuser la tête, je ne suis pas capable de me rappeler à quel moment la vieille deux-chevaux rouge de mon père est devenue notre moyen de locomotion préféré. Je n'arrive pas à me souvenir de la fois exacte où tu t'es dit que commander des frites pour que je finisse par te les piquer dans notre restaurant aux briques trop... Trop tout, était devenu une habitude naturelle. Pourtant, je peux me repasser le film de chacun de nos instants sans oublier un seul détail. Je peux revoir toutes ces nuits où tu observais les petites lumières que j'avais intégrées à ton plafond et qui te faisaient tant penser à un ciel étoilé. Je peux sentir chacune des caresses que tu déposais dans mes cheveux azur pendant que notre film favori défilait sur l'écran. Je suis capable de revoir la tête de nos mères respectives la première fois qu'elles nous ont vus dans ton lit.

Toutes ces images resteront à jamais gravées au plus profond de mon âme, mais je crois que ce qui me marquera jusque dans l'au-delà, c'est la façon que tu avais de peindre. La peinture te transcendait, elle te faisait flotter au-dessus du sol jusqu'à ce que tu atteignes un monde dont toi seul détenais tous les secrets. La toile s'animait au moins autant qu'un volcan en éruption. Les couleurs volaient, elles explosaient, elles se laissaient guider par ton coup de pinceau habile et précis, et moi, je restais plantée là, la bouche à moitié ouverte, à observer une utopie prendre vie.

Tu étais un rêve à toi tout seul, tu sais ? Ton univers était si beau, si doux, si éloigné de la réalité. Tu voyais seulement les belles choses, tu ne prêtais pas attention à ce côté de la planète qui restait sale, putride et morbide. Tout ce qui n'était pas joli, possédait une beauté quelque part et je crois que maintenant, je peux te dire que je t'ai toujours admiré pour ça. J'ai toujours admiré ce courage qui brûlait en toi. D'ailleurs, il me semble que les flammes n'ont fait que grandir, de jour en jour. Ta force n'a fait que t'habiter davantage et, même le jour de la mort de ta sœur, tu ne t'es pas effondré. Tu souriais à tous ces gens détestables qui ne t'adressaient jamais la parole, mais qui, à ce moment-là, avaient décidé de te souhaiter « leurs plus sincères condoléances ». Tu serrais leurs mains rugueuses d'hypocrites et tu répondais à leurs mots de réconfort par des hochements de tête sans qu'aucune larme ne s'écrase sur ton visage.

Je crois que depuis que ton géniteur t'avait dit de ne pas pleurer, tu pensais que le monde entier t'interdisait de flancher. Comme si l'eau s'engouffrait dans tes poumons, mais que tu n'avais pas le droit de te noyer. Finalement, tu n'as laissé ta tristesse exploser que lorsque je t'ai autorisé à le faire, une fois que la foule s'est estompée derrière les pierres tombales du cimetière. Je me souviens clairement t'avoir dit d'éclater, de laisser tes sanglots t'emporter jusqu'à ce qu'ils se tarissent d'eux-mêmes et tu l'avais fait sans hésiter.

Pourtant, même là, tu ne me paraissais pas faible. Même à la seconde où tes prunelles, rougies par une absence intolérable, me suppliaient te prendre dans mes bras, je n'ai trouvé aucune apathie en toi. Et tu sais, je crois que notre amitié s'est consolidée ce jour-là, comme si tu t'étais mis à nu devant moi et que tu avais laissé nos âmes s'entrelacer pour ne faire plus qu'une. Tu me montrais enfin que tu étais le jeune homme le plus déterminé, le plus fou et le plus rêveur que je n'avais jamais rencontré et c'est ce qui me poussait à passer la porte-fenêtre de ta chambre chaque soir pour me blottir contre ton corps chaud et tendre. 


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Hey, je passe pour m'excuser de mon retard. Normalement je devais poster hier, mais c'était un peu compliqué. J'espère que ça valait de le coup d'attendre. 

Et du coup, vous en pensez quoi pour l'instant ? 

ça vous fait plaisir d'avoir le point de vue du personnage féminin ? 

A la semaine prochaine pour la suite du coup ! J'essaierais de pas trop me faire attendre cette fois. Merci à vous pour votre patience et pour votre temps en tout cas, merci de me suivre les ami.e.s.

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