Clôture du jaune : chap 2 section 1

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Section 1 -- Ce que le peuple pense des Jumeaux --

Scène 1
♦ Allen ~ "Sud de la Capitale, Aceid" Royaume d'Elphégort ~
Je sentis mon estomac se retourner.
Après être resté assis pendant six heures dans une calèche partie de Lucifénia, nous arrivâmes finalement à la capitale d'Elphégort, Aceid. Midi était passé depuis longtemps.
Je ne me sentais pas bien dans la calèche. Si cela prenait trop longtemps, j'allais avoir la nausée ; la route qui reliait Lucifénia et Elphégort était loin d'être de tout repos et nous ne savions pas comment la réparer. Bien que les deux pays ne soient pas si éloignés l'un de l'autre, il fallait faire un large cercle afin de contourner la Forêt de l'Égarement afin d'atteindre notre destination.

Oh, j'adorerais brûler cette forêt.
En pensant cela, je ne peux m'empêcher d'avoir un sourire sadique. Oh, c'était comme cela que Riliane aurait pensé. J'inspira profondément et regarda par la fenêtre. Maintenant que l'on était entré en ville, la route était beaucoup plus douce. Je vis des piétons aller et venir, mais cela ne fit qu'augmenter ma nausée. Je devais me dépêcher. Quand j'arriverais, je devrais prendre le thé... à trois heures de l'après-midi, au manoir Freezis.
La famine à Lucifénia avait temporairement été résolue grâce à des donations de nourritures soudaines de la part d'Elphégort et Marlon.
Bien que j'étais heureux de voir que Lucifénia était aidée par d'autres pays, mes sentiments étaient encore un peu confus.
Je me souvins de la nuit dernière.
-- Cela aurait été gentil de nous avoir aidé un peu plus tôt --
C'était pour cela que les deux refusaient de s'engager à nous faire des donations à long terme. Mais la raison pour laquelle ils avaient soudainement décidé de nous aider... Eh bien, celle de Marlon était évidente.
Le mariage entre Riliane et le Roi de Marlon, Kyle... aura lieu dans un an.
Ce mariage avait été décidé il y avait bien longtemps. J'ai entendu dire qu'avant de mourir, notre mère, feu la Reine Anne et la mère de Kyle, la Reine Mère Prim, s'étaient mise d'accord pour que Kyle épouse Riliane quand elle aura quinze ans. Ils étaient déjà tout les deux meilleurs amis.
Donc on pouvait dire sans hésiter que Marlon voulait renforcer son ascendance sur Lucifénia avant le mariage.
Mais la raison pour laquelle Elphégort nous avait aidé était inconnue.
Ce n'est pas parce que je suis un domestique que je n'y connais rien en politique. En fait, même les ministres admiraient mes connaissances. Ils m'avaient d'ailleurs demandé de réaliser cette tâche.
"Montre de la gratitude au pays, et souviens toi qu'il faut proposer des emplois de domestique au Palais Royal. Tu n'as pas besoin d'embêter le Premier Ministre ou la Famille Royale."
C'était Minis qui devait à l'origine visiter les pays étrangers et montrer notre gratitude, mais Elphégort avait rejeté l'offre. Tout les pays n'avaient pas rejeté l'offre, certains avaient acceptés.
Après avoir été transmise de ministre en ministre, la tâche avait finie par tomber sur moi. Ces derniers jours, Ney était clouée au lit à cause d'une grippe et Chartette... Mieux valait ne pas y penser. Si elle était dans un pays étranger, elle détruirait toutes les oeuvres d'art de la maison de l'ambassadeur et des politiciens ; cela n'aurait fait que créer une crise internationale.
Le but de cette tâche n'était pas très claire ; je ne devais pas me rendre au palais d'Elphégort, mais dans le gigantesque manoir de Keel Freezis.
L'influence de Keel ne se limitait pas à Elphégort ; même des commerçants de Lucifénia et de Marlon étaient sous sa direction ; on pouvait le considérait comme le "Chef du Commerce". La première fois que je l'avais vu, c'était durant un bal ; avant cela, je pensais qu'il s'agissait d'un homme imposant et barbu. Mais en fait, Keel avait un visage fin et une expression douce, on aurait dit un jeune homme. Il portait également les lunettes qui faisaient sa réputation, et je ne pu m'empêcher de soupirer en voyant que ce commerçant méritait sa grande popularité.
Aujourd'hui, j'allais à la résidence de Keel ; en fait ce n'était pas le roi d'Elphégort qui nous avait offert la nourriture mais lui. Keel avait plusieurs fois fourni à Lucifénia des aides financières ou domestiques alors que le pays était encore en construction ; je ne pense pas que son comportement soit étrange mais...
Je secoua ma tête ; je ne devrais pas réfléchir à des questions si complexes. Je ne suis ni un politicien ni un roi, juste un domestique ordinaire. Ma mission était de remplir cette tâche, et rien de plus.
Peut-être était-ce car nous étions en plein après-midi, mais le marché d'Aceid débordait de gens. Pour moi, la chose la plus exotique était la couleur de cheveux des habitants. Peut importe leur âge, qu'ils soient jeunes ou vieux, leurs cheveux étaient tous verts, verts, verts.
Néanmoins, ils n'avaient pas tous exactement la même couleur de cheveux : certains avaient des cheveux d'une teinte jaune-verte et certain étaient un peu roux, et c'était comme cela que l'on pouvait les différencier les uns des autres. Même si en général, ils avaient tous les cheveux verts.
Je comprenais enfin pourquoi on appelait Elphégort "Le Pays Vert".
Mon pays, Lucifénia, avait également un surnom : "Le Pays Jaune". Bien que beaucoup d'entre nous étions blonds, nous ne l'étions pas tous.
C'était comme pour le "Pays Bleu", Marlon ; le Roi Kyle avait des cheveux bleus, mais tout ses gardes avaient des cheveux noirs ou bruns. J'ai entendu dire qu'on l'appelait "Le Pays Bleu" car il s'agissait d'une île entourée par la mer.
(Si cela continue comme ça, je ne pourrais peut-être pas accomplir la demander de Gumillia...)
Je me souvint de ce que l'apprentie d'Elluka, Gumillia, m'avait demandé de faire à Aceid.
Scène 2
♦ Allen ~ "Office", Palais Lucifénien ~
Quelques heures plus tôt.
Pendant que je préparais mon voyage en Elphégort, une jeune fille apparut dans le cadre de la porte.
La jeune fille me regarda silencieusement.
"Bonjour. Euh, tu es l'apprentie d'Elluka-san.... Gumillia, c'est ça ?
- Oui.
- ...
- ...
- Est-ce que tu veux quelque chose ?
- Oui....
- ....
- ...."
C'était un silence impassible... Je n'en pouvais plus ! Est-ce qu'elle allait dire quelque chose ?
"... Tout d'abord..."
Après un instant de silence, Gumillia se décida enfin à parler.
"Je suis plus vieille que toi."
Je l'ignorais. Elle se comportait comme moi à mes deux ans.
"Donc, sois un peu plus respectueux. Il faut montrer du respect à ceux qui sont plus vieux que toi.
- .... Je suis désolé. Sincèrement désolé, Gumillia-san."
Je m'excusa rapidement et sincèrement. Il fallait que je fasse plus attention. Elle et les autres jeunes domestiques me traitaient tous de la même manière. Elle avait beau être jeune, tôt ou tard elle héritera du rôle de Magicienne de la Cour.
Maintenant que Léonhart était mort, Mariam était la seule membre active des "Trois Héros", puisque Elluka partait. (Il fallait dire qu'ils avaient lutté pour notre pays pendant de nombreuses années). Gumillia était considérée comme l'une des "Nouveaux Trois Héros".
"Oui, je suis plus vieille que toi ; beaucoup, beaucoup plus vieille que toi..." murmura Gumillia.
J'ignorais beaucoup de choses sur elle. Gumillia continua en changeant soudainement de sujet :
"J'ai une requête. Tu vas en Elphégort, n'est-ce pas ?
- Ah ? Euh, le Premier Ministre m'a ordonné de...
- Je veux que tu donne ceci à mon amie, en Elphégort, de ma part."
Elle retira quelque chose de sa manche.
".... C'est un.... Poireau ?
- Oui, un Poireau. Un très étonnant Poireau."
Comment un poireau avait-il pu être rangé dans sa manche ? Peut-être ne valait-il mieux pas poser la question.
"Est-ce que ce poireau est vraiment très étonnant ?
- En gros, il est très étonnant. Très, très étonnant.
- ... Mais biiieeennn suuuurrr....
- ....
- ...."
Non, ah, elle attendait que je parle, mais je ne savais pas comment continuer le dialogue. Mais apparemment, c'était à moi de faire le premier pas.
"Et votre amie est...
- Mon amie ? Oh, elle a des cheveux verts. Comme moi, j'ai des cheveux verts aussi.
- ....
- Elle a de très beaux cheveux verts, plus beaux que ceux de n'importe qui."
A ce moment, nous fumes interrompus par une voix au loin.
"Gumillia ~~~ Viens à moi ~~~~"
C'était la voix d'Elluka.
"... Je dois partir. Pour résumer, s'il te plaît donne lui ça."
Gumillia me donna le Poireau et me laissa dans l'office.
"Attends une seconde ! Me donner ça comme ça..."
En entendant ma plainte, Gumillai répondit :
"Mon amie se nomme... Michaela."
Après avoir prononcé ces mots, elle quitta la pièce.
Scène 3
♦ Allen ~ "Centre de la Capitale, Aceid", Royaume d'Elphégort ~
Je ne pouvais plus le supporter. Je demanda gentiment au conducteur de s'arrêter et je fis quelque pas hors de la calèche pour respirer.
Inquiet de mon état, le conducteur me donna un médicament que je pris immédiatement. Le conducteur me dit que beaucoup de personnes avaient mal au coeur dans sa calèche, donc il avait toujours des médicaments sous la main. Après avoir écouté ses conseils, je me mis à me balader dans les alentours. Néanmoins, j'avais un peu honte...
Le centre d'Aceid était une zone beaucoup plus vivante que le sud où nous nous trouvions il y a quelques temps, mais ici personne ne semblait vouloir faire son marché ; la foule s'amassait vers un point au milieu de la rue.
Curieux, je me faufila dans la foule.
"~~~?"
Tandis que je me rapprochais, j'entendis une chanson, douce et très belle. Au coeur de la foule, une jeune fille chantait.
La foule était vraiment subjuguée par la chanson ; et certains versaient même des larmes.
J'ignorais pourquoi ; mais quand j'entendis sa chanson, je me sentis réconforté.
Cela me rappelait la berceuse que nous chantait notre mère quand nous étions petit... Je ne m'en souvenais pas exactement, mais sa voix réussissait à raviver de lointains souvenir d'enfance ; je revoyais parfaitement le doux sourire de ma mère.
La jeune fille avait-elle mon âge ou était-elle plus vieille que moi ? D'après sa robe, ce n'était pas une aristocrate, mais une simple citoyenne.
Mais... sa voix était aussi belle qu'elle.
J'avais vu de nombreuses femmes d'aristocrates et de nombreuses dames au Palais, avec un charme constitué de hauteur et de luxe ; les domestiques avec qui je travaillais débordaient de joie et d'énergie. Néanmoins, la beauté de cette fille n'appartenait à aucune de ces deux catégories. Ce n'était pas seulement à l'extérieur mais euh... comment pouvait-on décrire quelque chose d'aussi bien ? Elle n'était que tendresse ; et à la fois donnait l'impression d'être aussi fragile que du verre ; ces deux qualités définissaient son être.
Des personnes disaient que sa chanson était magique. Il y avait une vieille légende à propos des sirènes qui utilisaient leur magnifique voix pour attirer les pêcheurs et les tuer. Une magnifique chanson pour charmer les gens.
Peut-être qu'en ce moment j'étais hypnotisé par sa magie.
Je me rendis soudain compte que mon mal des transports avait disparu.
Lorsqu'elle termina sa chanson, quelques personnes tapèrent dans leurs mains de manière hésitante ; suivie par un flot d'applaudissements.
"Wow ~ Magnifique !"
"C'était vraiment beau ! Merveilleux et incomparable !"
"Tu mérites vraiment d'être notre Diva ! Notre Michaela !"
... Michaela ?
La jeune fille timide fit une courbette devant la foule.
Un adolescent s'approcha d'elle.
"Merci, Michaela-nee !
- Ce n'est rien. Ne me remercie pas... Alors, comment vas-tu ? Est-ce que je t'ai réconforté ?
- Mhmmmm ! Je vais aller travailler maintenant ! Même si je suis seul, je ne vais pas abandonner !"
L'adolescent dit au revoir à la fille. Après qu'il soit parti, les gens allèrent faire leur marché et les travailleurs retournèrent travailler.
Voyant que la jeune fille, Michaela, allait partir, je courus rapidement pour la stopper.
"E-Excusez moi...
- Que puis-je pour toi, mignon petit garçon étranger ?" me demanda Michaela avec un doux sourire.
En entendant le mot "mignon", cela m'agaça ; mais quand je revis le visage de la jeune fille, cette émotion disparue immédiatement.
Ses beaux cheveux verts étaient vraiment impressionnants. Elle devait être l'amie de Gumillia.
"Euh, euh... Est-ce que vous connaîtriez, par hasard, une fille nommée Gumillia ?"
Le visage de Michaela s'illumina.
"Est-ce que tu es un ami de Gumillia ?
- Je ne dirais pas que nous sommes amis... En fait, je suis un des domestiques du palais Lucifénien... et Gumillia vit au palais aussi...
- Est-ce qu'elle a des difficultés !? Comment va Gumillia ? Est-ce que tout va bien pour elle ?"
Voir Michaela me rendait très heureux. La vache, son sourire seul pouvait me rendre heureux.
"Eh bien, elle va très bien. Elle m'a demandé de vous donner ceci."
Je retira de mon sac le Poireau que Gumillia m'avait donné. Puisqu'il y était resté depuis longtemps, le sac puait le poireau.
"C-.... C'est un Poireau ! .... Et non, ce n'est pas juste un ordinaire Poireau ! C'est un "très étonnant Poireau" !"
Michaela, devenue très excitée, m'arracha le Poireau... Est-ce que cet objet était vraiment si étonnant ?
"... Est-ce que cet Oignon est vraiment si étonnant ?
- Merci, c'est vraiment très étonnant ! Vraiment, vraiment étonnant ! .... Ah, quel est ton nom ?
- Je me nomme Allen.
- Merci, Allen !"
Maintenant que j'avais accompli la requête de Gumillia, je pouvais me reposer.
"C'était un plaisir de vous rencontrer. Maintenant, excusez-moi, mais j'ai du travail qui m'attend.
- Attends, Allen !"
Michaela me retint au moment où j'allais partir.
"Je veux te remercier ; est-ce que tu veux bien me suivre ?
- .... Désolé, mais la Reine m'a chargé d'aller voir le marchand Keel Freezis ; je suis pressé."
Après avoir entendu ça, Michaela répondit, très excitée :
"... ! Exactement ! Je vais te montrer le chemin ! Je vis chez Mr. Keel Freezis !"
Scène 4
♦ Allen ~ "Nord de la Capitale, Aceid", Royaume d'Elphégort ~
Assis dans la calèche, Michaela et moi avancions dans les rues au nord de la capitale. Le conducteur m'avait dit que le manoir Freezis était proche d'ici.
Grâce aux indications de Michaela, nous trouvâmes un raccourci qui nous permit de rattraper le temps perdu par notre pause dans la région centre. Ainsi, nous allions pouvoir rencontrer Keel à l'heure.
Sur le chemin, Michaela et moi nous avons beaucoup discuté. Aujourd'hui, elle était partie acheter du savon au centre-ville.
"Mademoiselle Michaela, pourquoi est-ce que vous chantiez là-bas ?
- Tu as vu l'adolescent sur la place, n'est-ce pas ? Cet enfant... ses parents sont morts d'une maladie, et il est devenu très triste. Donc j'ai voulu l'encourager avec une chanson ; je ne m'attendais pas à ce que tout le monde vienne...
- Vous chantez très bien. Est-ce que vous chantez souvent pour les gens ?
- Eh bien, pas souvent, mais à l'occasion... mais attend une seconde !
- .... ! Q-Quoi ?
- Ne sois pas si stéréotypé ~~~ surveille tes paroles !
- Haha, désolé. Je dois montrer du respect aux personnes plus vieilles que moi.
- Oh~~Allen, quel âge as-tu ?
- Je viens d'avoir quatorze ans.
- Eh bien... J'ai... s-seize ans ! Nous n'avons que deux ans de différence ! Donc tu n'as pas besoin d'être si poli !"
Michaela m'avait dit "Ne sois pas si stéréotypé"... Germaine me l'avait également dit la première fois que je l'avais rencontré. Maintenant que papa est mort, qu'allais-je faire ? Je n'avais soudain plus qu'une crainte : revoir ma vertueuse soeur.
"Je comprends, mademoiselle Michaela.
- ....
- J-J'ai compris, Michaela !"
La réponse la calma un petit peu, mais ne sembla pas la satisfaite. Durant notre conversation je me rendis compte que Michaela était très expressive et ne cachait jamais ses émotions. Je ne pouvais m'empêcher de me demander comment elle pouvait être amie avec Gumillia, malgré leurs personnalités totalement opposées.
Michaela m'expliqua qu'elle était née dans un village situé près de la Forêt de l'Arbre Millénaire, et qu'elle avait finit par le quitter pour trouver un travail avec son amie ; elles n'en avaient pas trouvé. Et pendant leur errance, la femme de Keel, madame Freezis, leur avait donné un coup de main, en les engageant comme domestiques.
"Ce pays est vraiment très raciste envers les autres groupes ethniques."
Le visage de Michaela s'était assombri.
"J'ai une amie... elle s'appelle Clarith. Elle ne ressemble pas aux autres... Et depuis toute petite, on la traite mal à cause de cela ; quand nous sommes arrivés à Aceid, c'était exactement pareil. Même si j'étais avec elle, personne ne voulait engager Clarith..."
En disant cela, Michaela sourit. Elle avait un sourire très beau. Elle continua :
"Mais, madame Freezis s'est bien occupée de nous. J'ai entendu dire qu'ils étaient des immigrants venus de Marlon."
Keel était un Marlonais ? C'était la première fois que j'entendais ça.
"Maître nous a dit qu'il n'aimait pas être un immigrant. C'est peut-être pour cela qu'il a été si compréhensif et, puisque Clarith était différente des autres, il nous a engagé."
Après avoir dit cela, Michaela se souvint d'une question qu'elle voulait me poser.
"Allen, tu es un domestique du Palais ? Le Palais Royal... Le Grand Palais Lucifénien doit être beaucoup plus grand que le manoir de Mr. Keel ; ça doit être dur de le nettoyer."
Michaela soupira, tout en me fixant du regard.
"Eh bien, il faut dire que c'est du travail, mais je suis chargé de servir la Reine. Nettoyer et les choses de ce genre ne font pas parti de mes charges, donc ce n'est pas si difficile.
- Tu obéis directement à la famille Royale ! Tu es si haut placé !"
Michaela semblait choquée. J'étais plutôt fière qu'elle soit impressionnée.
"Non, c'est plutôt embêtant en fait... La Reine est capricieuse et très exigeante, et j'ai une collègue qui casse à chaque fois quelque chose..."
Nous parlâmes beaucoup des travaux de chacun.
La famille royale et le riche marchand. Nous servions des maîtres différents, mais nous étions tout les deux des domestiques - c'était notre point commun, et j'en étais très heureux, bien que j'ignorais pourquoi. Elle voulait bien écouter mes plaintes, et j'étais heureux de l'entendre parler de ses frustrations et ses échecs.
Sa voix était si pure, aussi plaisante que celle des fées, mais après avoir eut une conversation avec elle, je me rendis compte qu'elle était une fille ordinaire, adorable et avec qui on s'entendait très bien.
Nous discutâmes encore et encore, et nous changèrent soudain de sujet. Bien que cela puisse sembler audacieux, je tendis un doigt vers la poitrine de Michaela et parla de son pendentif brillant.
"Ce pendentif te vas à merveille."
Elle portait un coquillage en pendentif. Lorsque je le désigna, Michaela parut un peu embarassée.
"Ah, c'est... un cadeau qu'on m'a fait..."
Bien que je lui avais dit que ce bijou "lui allait à merveille", mon esprit n'était pas d'accord. Michaela n'était pas faite pour porter des bijoux ; ce ne serait que des accessoires qui éclipseraient sa beauté. Je ne savais pas qui était ce type, mais en tout cas il avait mauvais goût ; même si je voyais ce pendentif, je ne lui aurais jamais offert.
"Ah ! On peut voir le manoir d'ici !" dit Michaela.
Lorsque je regarda par la fenêtre, je vis un bâtiment bien plus grand que ceux environnants ; un manoir luxueux se reflétait dans mes yeux. Bien que le Palais Royal était mieux, la résidence de Keel pouvait être qualifiée de "gigantesque".
La calèche ne pouvait-elle donc pas aller un peu moins vite ? pensais-je.
Je ne savais pas pourquoi, mais je voulais l'entendre parler pour toujours.
Scène 5
♦ Allen ~ "Manoir Freezis", Royaume d'Elphégort ~
Keel était en train de parler à un autre invité lorsque nous arrivâmes, donc j'attendis dans le hall.
Le manoir n'était pas aussi richement décoré que ce que j'imaginais. Bien sûr, une maison normale aurait semblé être simplement faite de boue par rapport à ici ; mais pour une maison de riche commerçant célèbre de par bien des pays, la décoration donnait l'impression qu'il était près de ses sous. Même s'il y avait des oeuvres d'arts et des antiquités, j'étais un peu déçu. Je ne savais pas combien ils devaient valoir, mais c'était sans doute peu.
J'avais entendu dire que de nombreux habitants de Marlon étaient obsédés par les collections. Si c'était le cas, alors Keel venait sans doute de Marlon.
Je regarda par la fenêtre, et vit deux filles laver des vêtements dans un bassin.


L'une était Michaela, et elle travaillait avec bonne humeur. Elle semblait être une très bonne domestique, et ferait sans doute une bonne femme au foyer.
L'autre fille... semblait ne pas apprécier son travail. Non seulement elle travaillait très lentement ; mais elle relavait encore et encore les même vêtements.
Contrairement aux autres Elphégortiens qui avaient des cheveux verts, celle-ci avait des cheveux blancs et des yeux rouges... était-elle...
(J'ai une amie... elle se nomme Clarith. Elle ne ressemble pas aux autres.)
Etait-ce cette Clarith que Michaela avait mentionnée ?
"Des cheveux blancs... une descendante du clan Netsuma."
Je découvris que quelqu'un se tenait à côté de moi, avec un sabre à sa taille.
Il était très beau pour un homme. Avec ces longs cheveux, j'aurais pourtant pu facilement le prendre pour une femme.
"J'ai entendu dire que le clan Netsuma avait péri il y a longtemps... Je ne m'attendais pas à voir des survivants."
L'homme continuait à se parler à lui même. Ses cheveux étaient eux aussi différents des Elphégortiens : ils étaient violet.
J'étais fasciné par l'arme qu'il portait à la taille.
"La forme de votre épée est très étrange."
Je dis cela d'un ton curieux afin de ruiner son effet dramatique. Ayant sans doute entendu plusieurs fois cette remarque, l'homme répondit d'un ton inchangé
"Eh bien, cela s'appelle un katana... C'est très rare. Jeune homme, j'ai entendu dire que tu sers la famille Royale Lucifénienne, n'est-ce pas ?"
Il me fixa en changeant soudain de sujet.
"Oui. Je suis le serviteur de la Reine Riliane ; je me nomme Allen.
- Allen, puis-je te demander si tu as entendu parler de la Résistance Lucifénienne ?
- La Résistance ? Non, il y n'y a pas eu de guerres majeures ces derniers temps... Je n'en ai jamais entendu parler.
- Vraiment ?... Oh, j'ai oublié de me présenter. Je suis Gast Venom. Je suis un mercenaire. Je n'avais rien à faire donc je reste ici en attendant et je vis près de Lucifénia. Si la Reine ou les ministres auraient besoin de services de mercenaire, vous pouvez me prévenir... d'accord ?"
Gast Venom... J'avais entendu ce nom auparavant. Il avait un surnom, "Le Diable d'Asmodin" ; cet homme était très doué avec une épée.
"Je comprends ; je transmettrais cette offre.
- Merci beaucoup. J'étais donc en train de dire..."
Gast me fixa soudain ans les yeux ; je recula immédiatement de quelques pas.
"Les ténèbres dans tes yeux... ne sont pas comme celles présentent dans les yeux des autres domestiques. Allen, as-tu tué un homme ?
- ... ! D-De quoi vous parlez ?... !"
A ce moment, quelqu'un frappa à la porte derrière lui ; et un majordome d'âge mur ouvrit la porte avant d'entrer.
"Mr Allen, Keel-san vous attends. S'il vous plaît, entrez.
- Ah... Très bien ! ... Gast, je suis sincèrement désolé, je reparlerais avec vous quand j'en aurais l'opportunité."
Je marcha vers la porte pour m'éloigner de Gast ; je vis que celui-ci se renfrogna et quitta la pièce.
Il y avait beaucoup plus de choses dans le bureau de Keel que dans le hall.
Des ours empaillés, des vases dorés, des poupées mécaniques, des cristaux noirs... Je ne pouvais m'empêcher de m'extasier devant tant d'objets précieux.
"Vous avez du vous être donné du mal pour venir jusqu'ici, monsieur Allen."
Le propriétaire de la luxueuse collection, Keel Freesis, me sourit. Son visage était si gentil que je devins inconsciemment détendu, mais il fallait d'abord que j'accomplisse mon devoir.
"Je vous exprime, au nom de la Reine, nos remerciements les plus sincères et notre grande reconnaissance pour l'aide que vous avez apporté à Lucifénia. Afin d'exprimer notre gratitude, je vous ai apporté des cadeaux, et j'espère qu'ils sauront vous satisfaire.
Je donna les cadeaux à Keel.
"Oh... un stylo à plume créé par Lola Munao ; ainsi qu'un magnifique parchemin. Merci beaucoup ; on ne peut pas obtenir facilement ce genre de choses en Elphégort."
Keel lut attentivement chaque ligne de la chanson sur le parchemin ; on dirait qu'il était satisfait. Ces cadeaux avaient été personnellement choisis par Minis ; cela ne le gênait pas de faire cela. Parfois le buté Premier Ministre se prouvait utile ; il savait faire plaisir aux autres.
"Je suis soulagé de savoir que vous êtes satisfait, car nous avons entendu dire que Votre Excellence Keel adorait les textes littéraires.
- Oh, pas tellement, mais mes enfants en raffolent. Ma fille aînée, qui va bientôt avoir neuf ans, est vraiment passionnée par les livres.
- Elle est si jeune... Votre fille doit être très intelligente.
- Vraiment ? Oh, ma fille adore lire, mais on dirait qu'elle rêve d'écrire elle même."
Keel adorait parler de ses enfants. Apparemment, il était un bon père.
"D'ailleurs, Monsieur Allen, vous avez récemment discuté avec Gast Venom, n'est-ce pas ?
- Oui... Est-ce que vous le connaissez depuis longtemps, Keel ?
- Non, notre première rencontre a eu lieu aujourd'hui ; il voulait acheter l'un de mes biens."
Donc son visiteur précédent était Gast.
Keel me montra une épée qui était très ancienne. Tout comme pour l'épée que portait Gast, sa forme était étrange.
"L'Épée Venom... Apparemment, il s'agit d'un héritage que se transmettaient ses ancêtres. En fait, elle ne vaut pas grand chose, mais je lui ai délibérément imposé un prix élevé ; ainsi il sera frustré, abandonnera et s'en ira. Ah, c'est ce que je déteste le plus chez les mercenaires et les gens de leur espèces."
On dirait que les commerçants n'avaient pas de prix fixes pour les mercenaires doués.
"En ignore toujours le profit que l'on peut faire avec ses biens, donc il ne faut pas hésiter à imposer son prix, peut importe quelle somme possède le client. -- C'est la base pour un commerçant.
- Je vois. Mais je ne comprends pas, en prenant en compte ce que vous venez de dire, pourquoi vous avez fait des donations si importantes à notre pays."
J'avais toujours voulu savoir pourquoi Keel aidait Lucifénia. J'avais finalement décidé de lui poser la question directement.
"Ah ~~~ Eh bien, il y a de nombreuses personnes riches dans votre pays ; s'il s'effondre, je perdrais d'importants clients. C'est l'une des raisons.
- Y a-t-il d'autres raisons ?
- Il y en a d'autres... Il s'agit également d'une requête de mon bon ami Kyle, donc je l'ai fait pour lui ; voilà la seconde raison.
- Vous connaissez le Roi de Marlon, Kyle ?
- Je l'ai rencontré pendant que je vivais à Marlon ; c'est un homme très gentil, et je sais maintenant qu'il fera tout pour aider la Reine Riliane ; il la considère comme sa petite soeur."
Keel semblait être très fier de son ami; Néanmoins, les autres pays ignoraient la vérité ; ce n'était pas la Reine qui avait des problèmes, mais le peuple.
"Le Roi Kyle et la Reine Riliane vont se marier bientôt ; en un sens, c'est logique qu'un pays aide l'autre."
Kee sourit, mais je vis que son regard avait changé. Je voulu continuer la conversation, mais Keel parla en premier.
"De toute manière, l'argent n'est pas infini ; je n'aime pas en perdre pour rien... c'est pour cela que je vous ai appelé ici."
Il semblait y avoir finalement un lien entre tout cela. Quel était le vrai but de ce marchand ?
"... Ne soyez pas si nerveux, jeune diplomate. Pour un commerçant, l'argent est très important, mais certaines choses sont plus importantes et c'est -- des informations. Avoir un grand réseau d'information, de nombreuses connaissances et savoir manipuler les informations, voilà où réside le secret du succès."
Puisqu'il était très riche, ce qu'il disait devait être vrai.
"Je veux savoir ce qui se passe réellement à Lucifénia. Demander aux ministres est inutile, puisque s'ils parlent à des puissances étrangères, ils ne feront que glorifier la famille Royale. Je veux quelqu'un qui est directement lié à la famille Royale, mais qui n'est pas impliqué dans la politique et voit l'état du pays comme l'un de ses habitants."
Pas étonnant qu'il ait refusé que Mariam lui rende visite. En fait, peu de personnes savaient qu'elle était l'une des Trois Héros, car son rôle principal était d'être une espionne, alors elle n'agissait pas de manière publique. Néanmoins Keel avait depuis longtemps collecté suffisamment d'informations pour connaître sa véritable identité.
Keel me posa quelques questions à propos du palais Lucifénien et je répondis de manière appropriée. Puisqu'il était très perspicace je décida d'appeler un chat un chat, et lui dit toute la vérité.
".... Ah, je vois. Bien que j'en avais entendu parler, je ne m'attendait pas à ce que l'autocratie de la Reine soit si sévère.
- Néanmoins cela va mieux maintenant. Grâce à vos aides, le problème de la famine est résolue ; l'insatisfaction du peuple a été réduite ; et grâce à l'imminent mariage avec le Roi Kyle, la Reine semble être de bonne humeur."
Minis était allé à Marlon ; d'un côté il devait les remercier pour l'aide alimentaire ; de l'autre il devait discuter du mariage du Roi Kyle et de la Reine Riliane. Il devait sans doute y être à l'heure qu'il est.
"Le mariage... J'espère que tout va bien se passer." murmura Keel.
Que voulais-t-il dire ?
Toc toc ; quelqu'un frappa à la porte. Keel invita la personne à entrer et Michaela pénétra dans la pièce.
"Excusez-moi, je vous apporte le thé.
- Merci beaucoup, tu peux le poser là... Oh ! Cette brioche semble très bonne ; je vais y goûter."
Keel en prit une bouchée.
"Mmmmm ! Elle est très bonne ! Est-ce que tu l'as faite, Michaela ?
- Non, c'est Clarith qui s'en est occupé.
- Oh ~~~Ses talents de cuisinières sont vraiment utiles. Allen-kun, en voulez vous une ?"
Je le remercia et en mangea une. Elle était effectivement délicieuse ; très douce et sucrée.
"Elle est très bonne. Je cuisine occasionnellement, mais je ne pourrais jamais faire quelque chose comme cela... J'aimerais vraiment lui demander sa recette avant de partir.
- Haha, je suis sûre que Clarith sera heureuse d'entendre ça. Si tu as le temps, tu peux venir t'amuser avec nous."
Michaela s'inclina et quitta la pièce. Lorsqu'elle partit, je la regarda dans les yeux un instant. Et je souris. Je regarda ensuite Keel, qui souriait, je ne sais pas pourquoi, en me regardant.
"Vous l'avez rencontré sur le chemin... hein ? Votre visage est rouge ; est-ce que vous auriez un faible pour elle ?
- C'est...
- Le véritable amour à un si jeune âge ~~~~~ Mais, désolé, elle est très courtisée."
Keel se moquait de moi.
"Vous avez du l'entendre chanter et trouver cela magnifique. Occasionnellement, quand j'organise une fête, afin de divertir mes amis, je la laisse chanter.
- ...
- Les gens riches sont charmés par sa voix et également par sa beauté. Pour être honnête, j'ignore combien d'aristocrates et de rois ont voulu l'emmener chez eux et l'épouser."
En se basant sur ce qui s'était passé sur la place tout à l'heure, je devinais qu'elle était très populaire, mais je ne m'attendais pas à ce que autant de personne l'aiment.
Ce pendentif grossir en forme de coquillage ; qui était l'homme qui lui avait donné ,
"Quand on lui a fait des propositions en mariage, elle a refusé. Je pense que c'est du gâchis mais je respecte sa décision... Oh, je viens de réaliser que je parle avec vous depuis trop longtemps."
Je regarda par la fenêtre et vit que le soleil déclinait vers l'ouest.
"Merci d'être venu, Allen-kun. C'était un plaisir.
- Puis-je vous être utile en quoi que ce soit ?"
Je le demanda le plus calmement possible, en tentant de rafraîchir mon visage brûlant.
En m'entendant, Keel sourit de satisfaction.
"Eh bien, vous m'avez déjà fait une énorme faveur."
En dehors du manoir de Keel, je vis que le conducteur parlait avec Michaela. Je m'infiltra dans la conversation avec quelques blagues, parla avec Michaela puis monta dans la calèche.
J'allais sans doute rentrer un peu plus tard que prévu au palais.
Je m'assis dans le véhicule et regarda le manoir Freezis au loin ; je vis quelqu'un agiter les bras et hurler : "Au revoir, Allen !". Je sortis ma tête par la fenêtre et agita la main dans sa direction. Son sourire était gravé dans mon esprit.
Michaela, j'espère te revoir bientôt.
Scène 6
♦ Allen ~ "La Salle des Sons", Palais Lucifénien ~
Le lendemain.
Afin d'expliquer les résultats de ma discussion avec Keel, on m'autorisa a participer à une conférence dans la Salle des Sons. Parmi ceux qui y assistaient on trouvait Riliane, Minis, d'autres ministres et Elluka.
La réunion devait se tenir ainsi : Tout d'abord, je devais faire mon rapport ; ensuite, Minis devait faire son rapport sur sa visite à Marlon. Minis et moi nous étions rentrés tard hier.
Je m'agenouilla devant Riliane et présenta brièvement ma conversation avec Keel. C'était la première fois que je faisais cela ; bien que j'étais un peu nerveux, je réussis à terminer mon rapport.
"Je vois... Donc il veut connaître l'état de notre pays d'un point de vue intérieur.
- Oui, c'était ce que désirait réellement Keel.
- Je m'en fiche. Ce n'est qu'un marchand ordinaire ; il ne peut pas agir à notre niveau."
Après mon rapport, les ministres exprimèrent leurs points de vue et débattirent. Riliane était assise au centre de la Salle des Sons, hochant la tête. Mais je savais qu'elle s'en fichait, car ses yeux trahissaient son ennui. Peut-être qu'elle pensait au goûter d'aujourd'hui.
"Pour faire simple, nous ne devons pas baisser notre garde avec Keel dans le futur ; nous devons faire attention au moindre de ses mouvements... bon travail, Elluka."
Elluka, par ce résumé, avait mit fin à la discussion. Juste au moment où j'allais me retirer.
"Attends une minute, Allen, me stoppa Riliane. Qu'y-a-t-il au goûter aujourd'hui ?"
Je savais qu'elle pensait à ça.
"Il y aura de la brioche."
Puis ce fut le tour de Minis. Il s'agenouilla en tremblant devant Riliane ; son visage était plus pâle que d'habitude.
"Euh ~~~~ Tout d'abord, la Reine Mère Prim et le Roi Kyle étaient ravis de voir nos preuves de gratitude et... ils m'ont demandé de ramenés quelque chose."
Lorsque Minis termina, il fit signe aux domestiques d'apporter quelque chose. On posa dans la pièce un petit aquarium décoré d'or et d'argent. Dans l'eau de l'aquarium, il y avait une étrange créature avec huit tentacules.
"Wow... Qu'est-ce que c'est ? demanda Riliane avec une grimace.
- Ils disent qu'il s'agit d'un bébé pieuvre, d'une race que l'on capture fréquemment dans les eaux côtières de Marlon. A cause de sa forme étrange, personne ne veut en manger.
- Mais qu'est-ce que c'est bon sang ?! C'est un blague ou quoi ?!
- Non... Il s'agit d'un cadeau pour Elluka. La Reine Mère Prim a affirmé qu'elle serait contente de voir cela."
Je regarda Elluka ; ses yeux brillaient de convoitise. Elle paraissait encore plus folle que d'habitude.
"C'est.... vraiment très bien. C'est une "Très Étonnante Pieuvre" !
- ... Et en quoi est-ce étonnant ?
- C'est étonnant en tout... c'est très étonnant !"
J'avais déjà entendu ça.
En voyant la réaction d'Elluka, Riliane répondit avec impatiente :
"... Eh bien, puisque tu l'aimes, prends le Elluka. Il y a d'autres choses plus importantes à régler... Comme le mariage. Qu'est-ce que Kyle-nii sama à dit pour notre mariage ?"
Riliane s'était levée en disant cela ; on avait l'impression qu'elle n'en pouvait plus d'attendre. Le visage de Minis pâlit encore plus.
"A-A propos de cela... Kyle m'a donné cette lettre pour vous, Votre Altesse Riliane."
Riliane arracha la lettre des mains de Minis et la lut.
"Je n'aurais jamais pensé... que quelque chose comme cela puisse arriver" se hâta Minis en voyant l'expression de Riliane changer graduellement.
Ses yeux étaient emplis de colère.
Minis continua :
"Kyle veut vous expliquer qu'il y a déjà quelqu'un qu'il aime... et qu'il désire annuler le mariage."
Riliane roula la lettre en boule, la jetant violemment au sol et hurla. C'était la première fois que je la voyais si énervée.
"Qui.... ! QUI EST LA SALOPE QUI A SÉDUIT KYLE-NII SAMA !
- Le Roi Kyle ne m'a pas révélé son identité... Mais je sais qu'il s'agit d'une très belle jeune femme avec des cheveux verts."
Elluka, qui tenait son aquarium, demanda à Minis :
"Prim... Est-ce que la Reine Mère Prim est d'accord avec tout cela ? Je ne pense pas qu'elle va permettre cela.
- Euh... Pas vraiment. La Reine Mère a simplement dit que puisqu'il s'agissait de la décision du Roi Kyle, elle allait respecter son choix."
Riliane hurla soudainement :
"Allen ! Mariam ! Mariam, viens ici !"
Mariam arriva dans la Salle des Sons ; elle était en train de préparer le repas.
... Je ne connais pas cet homme nommé Kyle.
Mais lui et Riliane se connaissaient déjà, depuis peu après que j'ai été adopté par Léonhart. Et bien qu'ils se comportent comme des frères et soeurs, mais j'ignorais jusqu'où était allée leur relation et quels étaient leurs véritables sentiments l'un pour l'autre.
Mais dès que Riliane parlait de Kyle, elle était très heureuse ; cela crevait les yeux qu'elle aimait Kyle.
Comment cette affaire allait se terminer, je l'ignorais.
Mais s'il osait rendre Riliane triste, j'allais me débarasser de lui.
Même si je dois à nouveau me retrouver avec les deux mains rouges, je le ferais à n'importe quel prix.

Scène 7
♠ Germaine ~ "La Forêt de l'Égarement", Royaume de Lucifénia ~
Depuis que cet incident était arrivé durant mon enfance, je ne m'étais jamais approchée de la Forêt de l'Égarement.
Mais maintenant, j'y allais très souvent.
(Je ne m'attendais pas à réutiliser cette maison un jour...)
Une chaumière abandonnée, dans les profondeurs de la forêt, qui servait de cachette aux bandits.
Puisqu'elle n'avait pas été rénovée depuis très longtemps, elle aurait pu s'effondrer en quelques secondes. Même après que nous l'ayons réparé, nous pouvions difficilement l'utiliser.
Je frappa à la porte selon le code que nous avions décidé.
Tout d'abord, frapper deux fois... Attendre un moment puis frapper cinq fois... Puis deux fois... cinq fois...
"Qui est-ce ? demanda une voix de l'intérieur de la chaumière.
- C'est moi, Germaine. Ouvre la porte."
La personne à l'intérieur entrouvrit la porte pour vérifier l'identité de celle qui toquait.
"...... Très bien, rentre."
Lorsque la porte s'ouvrit totalement, un gros homme borgne vint m'accueillir.
"Bon travail, York.
- Eh bien, tout le monde est là. Est-ce que tu veux boire un coup ?
- Je boirais que vous aurez fini votre rapport. Comment notre plan se déroule ?
- ... Pas très bien, en fait."
En dehors de moi, il y avait quatre personnes dans la chaumière -- York, Minage, Sekka et Marc. Ils étaient les membres principaux de la Résistance ; ceux qui s'étaient réunis dans une croisade contre la Reine -- la "Reine du Mal".
"Commençons par les nouvelles recrues. Minage, combien de personnes sont avec nous ?"
Voyant qu'il se faisait solliciter, Minage gratta sa tête et répondit :
"Beaucoup de personnes sont dégoûtés par le Palais Royal, donc j'ai pu trouver beaucoup de personnes. Mais la plupart d'entre elles ne savent pas tenir une épée. J'allais proposer à York de les entraîner, mais...
- Je ne peux pas en attendre beaucoup de toi... n'est-ce pas ? Sekka, à propos de l'équipement ?
- Les commerçants d'ici ne savent pas trop comment répondre à notre demande, surtout les marchands aristocratiques. Je pense qu'il faudrait mieux demander directement à leur chef.
- Leur chef... Tu veux dire le Grand Keel Freezis ? J'ai entendu dire que cet homme était très intelligent. Ok, nous devrions aller lui parler. De plus..."
Avant que je ne puisse ouvrir la porte, Marc se renfrogna et répondit :
"Les informations du Palais, hein ? Pour faire cela, nous devons tirer avantage des opportunités. Germaine, est-ce que ton jeune frère n'est pas au Palais ? Les subordonnés de ton défunt père... les Gardes Professionnels ; ne pouvons-nous pas obtenir des informations d'eux ?
- Si nous en avions le coeur net, les gens voudront beaucoup plus nous aider.... Mais ce n'est pas le bon moment.
- Oui, si le Palais Royal apprend à propos de la Résistance, tout peut échouer."
York soupira.
Nous manquions de trop de choses. Actuellement, nous n'avions rien gagné ou obtenu.
Mais je ne vais pas abandonner.
Nous trouverons bientôt une opportunité.

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