Envie : chap 2

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De sang et de larmes

Kayo retrouve sa vie d'avant... à l'identique...

Kayo reprit sa vie quotidienne avec sa nouvelle apparence. Tout le monde la connaissait comme étant la "couturière d'Enbizaka" ainsi que la "veuve Sudou". Cependant, nombreux étaient les jeunes hommes qui la trouvaient fort attirante et pensaient déjà la séduire. Cependant Kayo ignorait ces intentions.
Un jour elle rendit visite à la vendeuse d'épingles à cheveux, Oyuka, afin de lui donner le kimono sur lequel elle travaillait lors de l'incendie : la commande est peut-être arrivée quatre ans plus tard, mais Kayo insiste à toujours accomplir son travail jusqu'à la fin. Oyuka invita Kayo a venir dîner chez elle ce soir, lui demandant si elle ne se sentait pas trop seule chez elle. Kayo répondit qu'effectivement, elle trouvait le temps long en attendant que son mari et son fils reviennent. Oyuka ne comprit pas très bien ce que Kayo voulait dire : elle expliqua que que son mari avait la mauvaise habitude d'aller chercher toutes sortes de plaisirs dans les villes alentours, tandis que Ren était trop occupé avec son emploi à la maison Freezis pour revenir lui tenir compagnie. Au final, Kayo refusa l'invitation d'Oyuka, affirmant qu'elle avait une commande importante a terminer ce soir. Elle laissa une Oyuka profondément perturbée par la discussion.
Le mari d'Oyuka vint discuter avec elle, s'enquérir de l'état de Kayo. La dernière fois qu'elle l'avait vue, elle l'espionnait, lui et sa femme, avec une expression terrifiante. Oyuka lui raconta comment Kayo croyait que son bébé mort était désormais adulte, et que son mari était toujours vivant et allait séduire les femmes des alentours comme autrefois. Le mari demanda à Oyuka si elle allait en alerter les voisins, mais la vendeuse expliqua qu'elle garderait cela secret. Elle était profondément reconnaissante envers Kayo pour son dur labeur, et ne souhaitait pas lui causer le moindre ennui. Elle se promit de s'occuper de Kayo et de l'aider à vivre malgré son esprit défaillant.
Malheureusement d'autres personnes en ville n'étaient pas aussi gentilles qu'Oyuka, et bientôt des rumeurs se répandirent en ville. L'esprit lui même ignorait pourquoi Kayo agissait ainsi : il soupçonnait Elluka d'avoir altéré l'esprit de la couturière avec l'échange de corps.

Un jour, Kayo décida de faire une petite ballade de santé afin d'admirer tous les nouveaux bâtiments d'Enbizaka.
Elle vit plusieurs personnes avec des cheveux de couleurs diverses et variées : l'on trouvait peu de jakokuais "purs" aux cheveux noirs à Enbizaka, à cause de la forte présence d'étrangers. Elle dépassa les maisons de commerces des firmes étrangères s'alignant sur la pente de la colline, et se rendit sur le terrain d'exécution. C'était la manière qu'avait Onigashima de prévenir les étrangers dès leur arrivée : quiconque osait enfreindre la loi de Jakoku se ferait exécuter sans aucune pitié. Le terrain était encore fréquemment utilisé pour punir les jakokuais. Kayo descendit la colline, et s'approcha du grand pont pourvu de deux arches. Il s'agissait d'un des principaux axes d'Enbizaka (et de son seul pont), menant à la rue principale où se trouvait, entre autre, la boutique des Miroku. Alors que Kayo allait l'emprunter, elle se figea.
Elle fixait du regard un homme aux cheveux bleus, penché sur la balustrade du pont. Sa simple vision paralyse la couturière, qui ne peut qu'émettre un râle de surprise. Lorsque l'homme s'éloigna (dans la direction opposé à celle où se rendait Kayo), elle se dépêcha de le suivre, fendant la foule pour ne pas le perdre. Cependant, malgré tous ses efforts, il disparut. Elle resta pendant plusieurs minutes en état de choc avant de murmurer : "Il est en vie".
L'esprit comprit alors que Kayo avait vu en cet homme son époux décédé. L'esprit ne voyait pas du tout comment elle avait pu parvenir à une telle conclusion : la seule ressemblance entre les deux hommes était les brûlures sur leurs mains gauches. En dehors de cela, ils ne se ressemblaient en rien. L'esprit décida, inquiet, de scruter les environs d'Enbizaka à la recherche de l'homme. Il le trouva dans la maison de commerce Freezis, en train de discuter avec Perrié.
La discussion porte sur de la marchandise. D'habitude, l'homme reste confiné chez lui tandis que sa femme vient recevoir les paiements, mais étant donné qu'elle est malade il est venu en personne. Perrié paye l'homme : apparemment il lui a vendu une grande quantité de kimonos, qui sont très à la mode à Maistia. Cependant, Perrié voudrait en avoir plus. L'homme lui répond que la politique isolationniste entraîne une régulation très strictes des biens vendus aux étrangers : elle devra se contenter de ce qu'elle a pour le moment. Perrié s'exclame que le shogun devrait ouvrir son pays au reste du monde, mais l'homme la prévient que cela ne serait peut-être pas une bonne idée. Il explique qu'il existe des extrémistes xénophobes à Jakoku, dont le groupe "Les Masses Pourpres Dérobées". Ils harcèlent les personnes supportant l'ouverture de Jakoku, et n'hésitent pas à organiser de petites attaques et à vandaliser des endroits. Perrié explique les connaître : ils lui ont envoyé des lettres de menace, qu'elle ignore cependant avec force. Perrié rajoute qu'il est fort gênant que les gens de Maistia ignorent comment réparer des kimonos correctement, et mentionne Kayo ainsi que ses incroyables talents de couturière. L'homme révèle la connaître, mais ne jamais l'avoir vue en personne. Autrefois ses ancêtres et ceux de Kayo étaient amis, mais à la suite d'une dispute ils n'ont cessés de s'ignorer consciencieusement les uns les autres. La femme de l'homme ignorait cela, et donc est devenue amie avec Kayo, mais l'homme perpétue la tradition. L'homme s'excusa, devant rentrer chez lui, et Perrié lui annonça avant de partir qu'elle allait sortir en bateau, à la pêche aux sirènes. Les sirènes font partie du folklore d'Onigashima, et Perrié a entendu dire que quiconque mange une sirène obtient la jeunesse éternelle. Voilà pourquoi elle va souvent en mer armée de son harpon.
Autant vous dire que l'homme a quitté la maison des Freezis quelque peu secoué.
L'homme rentra dans la boutique Miroku, où il fut accueillit par sa fille, Rin. Cette dernière mentionne que Miku n'est pas rentrée et est toujours chez un certain "Kiji". L'homme ne supporte apparemment pas ce type : il le haït pour être étranger, et désapprouve que Miku le fréquente. Rin essaye de défendre Kiji, ce qui ne fait qu'énerver encore plus son père, qui traite le garçon de bon à rien avant de disparaître dans les profondeurs de la boutique.
L'homme se nommait Kai Miroku, époux de Mei Miroku, père de Rin et Miku Miroku, propriétaire de la boutique Miroku.

Un matin, Oyuka vint rendre visite à Kayo dans sa boutique, uniquement pour la trouver encore endormie. Il était fort inhabituel que Kayo, la femme la plus travailleuse de tout Enbizaka, fasse des grasses matinées. Lorsqu'elle la réveilla, la couturière semblait en état de choc. Oyuka s'inquiéta, se demandant si elle n'avait pas attrapé une quelconque maladie, mais Kayo la rassura : elle était dans cet état à cause d'un terrible cauchemar de couleur violette. Oyuka, apaisée, lui donna un peu de nourriture qu'elle avait spécialement pris pour elle avant de repartir.
Ces cauchemars étaient devenus récurrents chez Kayo, depuis l'échange de corps. Des cauchemars très tristes. Des cauchemars horribles.

Elluka interrompt encore une fois le récit de l'esprit. Elle révèle que ce dont souffrait Kayo était le "rêve violet", un pouvoir prophétique ayant appartenu à Lukana Octo et se manifestant par des songes teintés de violet. Ce pouvoir, qui semble se transmettre avec le corps de Lukana, est inconscient et incontrôlable. Elluka pense que si Kayo a vu par ces rêves les choses qu'elle allait faire par la suite, cela pourrait expliquer ses actions. Mais la sorcière fait immédiatement remarquer que cette théorie ne mène nulle part, et ne fait qu'ajouter plus de questions. L'esprit cependant, sourit intérieurement, car lui vient de mettre la dernière pièce du puzzle en place, grâce à certaines informations très précieuses dont Elluka ignore tout.
Elluka se souvient que Kai était la dernière victime de Kayo, mais se pose des questions sur la folie de Kayo : croyait-elle vraiment que Kai était son époux à cause d'une simple brûlure ? Et croyait-elle que Bufuko était son fils simplement à cause d'une même couleur de cheveux ? L'on pourrait comprendre avec Bufuko, puisque Kayo et elle ont vécu quatre ans ensemble, mais elle avait à peine aperçu Kai... Elluka pense que quelque chose ne va pas, et qu'il y a encore quelques questions à résoudre.
L'esprit reprend son récit : la paix d'Enbizaka fut un jour brisée par une atroce découverte. Celle du cadavre de Mei Miroku.


Il faut travailler dur pour obtenir son bonheur

Enbizaka n'avait connu aucune mort depuis près d'une décennie, et encore, les derniers décès avaient été causés par l'incendie... un meurtre ébranla donc toute la communauté. Le détective Eikichi fut mit sur l'affaire. Il fut dégoûté par ce qu'il découvrit.
Le cadavre était celui d'une femme, nue, qui avait été horrible blessée au niveau du cou et de la tête. Quelqu'un l'avait attaquée avec un outil tranchant. En dehors du cou, qui avait été déchiqueté, l'on trouvait une autre blessure en pleine poitrine. La théorie du samouraï vu envisagé, mais cependant les blessures ne correspondaient pas aux épées effilées des samouraï. L'on pensa alors au travail d'un quelconque bandit, car le kimono de la victime avait été dérobé.
La victime en question était la gérante de la boutique Miroku.

Oyuka, en apprenant la nouvelle, alla alerter Kayo. Elle la trouva dans sa boutique, reprisant des trous dans un kimono. Oyuka lui expliqua les faits : Mei Miroku avait été horriblement tuée par un quelconque bandit de grand chemin ! Kayo répondit plutôt calmement à cette nouvelle, et même avec une certaine curiosité. Oyuka n'y prêta pas beaucoup attention, s'effondrant sur le tatami, se lamentant qu'après s'être enfin relevé Enbizaka devait subir de telles barbaries... Maintenant, plus personne ne peut rentrer paisiblement la nuit chez lui. La peur a commencé à s'installer.
Au bout d'un petit moment, Oyuka finit par remarquer l'absence de réaction prononcée chez Kayo. Elle s'en offusqua, lui demandant si Mei Miroku n'était pas l'une de ses meilleures clientes, mais Kayo nia. Elle affirma n'avoir jamais connu personne travaillant à la boutique Miroku. Et elle paraissait sincère. Oyuka était profondément surprise, mais Kayo lui expliqua que depuis l'incendie sa mémoire était quelque peu... incertaine. Peut-être avait-elle oublié cette Mei ? Oyuka accepta avec soulagement cette explication. Après tout, l'on savait bien que Kayo n'allait... pas très bien en ce moment. Oyuka continua un peu à discuter, conseilla à Kayo de faire attention la nuit, le tueur pouvant être toujours dans les parages, et s'en alla. Kayo retourna à son travail.
Elle était en train de réparer un kimono rouge appartenant à feu Mei Miroku. Et elle s'appliquait. Kayo n'était pas du genre à abandonner un travail en court de route.

La veille du meurtre, Kayo se rendait à la boutique de soba afin de livrer quelques commandes. Les arbres sakura fleurissaient joliment. Elle vit Kai Miroku sur le Pont des Miroirs Jumeaux. Et elle vit à ses côtés son épouse, Mei. Un couple tout à fait normal.
Sauf aux yeux de Kayo. Elle les fixa, comme paralysée. Puis elle se retourna et s'enfuit. Elle ne pleurait pas, elle ne souriait pas, et ce qu'elle ressentait ressemblait à de la colère sans en être. Véritablement... étrange. Une expression... de démon.
Pendant ce temps le couple Miroku continuait sa balade. Mei reprocha à Kai de n'avoir pas suivi les instructions de son père, le médecin : s'il voulait bien se soumettre à ses recommandations, sa main pourrait guérir et ses cicatrices disparaître. Mais Kai ne voulait pas déranger son beau père, et sa blessure ne posait qu'un problème esthétique, rien de plus. Il rappela à son épouse qu'elle devrait être heureuse qu'ils s'en soient sorti ainsi, alors que tant d'autres sont morts. C'est à ce moment là que Mei se décida à soulever un point qui la gênait depuis quatre années... le nuit de l'incendie, peu avant le sinistre... Kai était sorti. Lui qui était par nature un reclus se terrant dans sa boutique, il avait soudainement voulu faire une balade au clair de lune. Kai se défend : il voulait juste se balader, rien de plus. Pourquoi la nuit ? Parce qu'il y a moins de monde c'est tout. Il s'est approché de la colline, a vu le feu se déclarer, et a réussi à lui échapper au dernier moment.
La discussion ne menant nulle part, Kai décidé qu'il était temps de rentrer. Mais Mei explique qu'elle doit faire un saut à la maison de commerce des étrangers. Kai comprend qu'elle doit aller voir "la folle qui chasse des sirènes", et s'excuse sincèrement d'obliger Mei à s'associer avec des étrangers. Mei explique que cela ne la dérange pas... mais Kei déteste profondément les personnes n'ayant aucun sang Jakokuais en eux. Ce qui est plutôt ironique, car avec ses cheveux bleu, il est impossible que lui même soit un pur Jakokuais...
Kai rentra à la boutique. Mei gravit la colline pour se rendre à la Maison de Commerce Freezis.

Mei rentrait chez elle, tard la nuit (ses activités à la Maison de Commerce lui avaient pris plus de temps que prévu). A ce moment là, l'esprit et les ciseaux dans lequel il résidait étaient avec Kayo. Cette dernière se tenait au coin de la rue, attendant Mei. Lorsque madame Miroku fut assez proche, Kayo jaillit des ténèbres. Mei recula sous l'effet de la peur, mais soupira de soulagement en reconnaissant la couturière. Elle la salua et lui demanda ce qu'elle faisait là si tard. Kayo ne lui répondit pas. Elle s'approcha silencieusement d'elle et sortit les ciseaux.
Il s'agissait d'une paire de ciseaux de style occidental, c'est à dire deux lames liées entre elles par une vis. "Elles sont comme un couple en pleine harmonie" avait souvent répété la mère de Kayo. Cependant, cette nuit-là, Kayo avait enlevé la vis les retenant, et brandissait une lame dans chaque main.
Mei voulut s'enfuir. Kayo était beaucoup plus rapide, et la plaqua au sol. Les derniers mots de Mei furent "A l'aide". Kayo planta violemment la lame dans son cou avant de l'arracher. Du sang jaillit à flot. Cependant les ciseaux n'étaient pas faits pour tuer. Malgré leurs lames terriblement affûtées, le coup unique qu'avait porté Kayo n'avait pas suffit à tuer Mei.
Donc Kayo la poignarda une nouvelle fois dans le cou, mais avec l'autre lame. Puis une autre fois avec la lame dans sa main gauche. Encore avec la lame dans sa main droite. Gauche, droite. Encore, et encore, et encore. Mei résista au début, mais bientôt ses membres tombèrent mollement au sol. Elle continuait cependant de respirer. Alors, elle unit les deux lames, et lui planta les ciseaux en plein cœur.
"... Quel dommage, le joli kimono que je voulais tant est tout abîmé maintenant."
Voilà tout ce que dit Kayo, assise sur le cadavre de Mei, recouverte de sang.
Elle arracha le kimono au corps de Mei et rentra chez elle tranquillement.

Elle avait durant cette lutte démontré certaines capacités au combat à main nu et en arts martiaux. Or l'esprit assure que Kayo n'avait jamais appris de telles techniques. De plus, il ne se serait jamais douté que Kayo puisse un jour tuer quelqu'un : après tout, l'esprit connait la couturière depuis qu'elle était un petit bébé.
L'esprit est convaincu que la cause derrière ce revirement soudain de personnalité n'est rien d'autre que la personne ayant échangé son corps avec elle. Après tout... Si Elluka était douée pour tuer des gens, pourquoi Kayo ne le serait pas désormais ?
Elluka, bien évidemment, s'insurge de ce jugement. La sorcière explique qu'elle ne sait pas manier des épées ou des poignards. De toute manière, si elle aurait voulu tuer quelqu'un, elle aurait d'habitude employé d'autres méthodes, comme du poison ou un sortilège. La propriétaire originelle, Lukana, n'a jamais non plus porté la moindre arme durant toute sa vie. Elluka propose donc la théorie suivante : la famille Octo a toujours été une famille de samouraïs. Peut-être cette nuit là un quelconque héritage ancestral s'est manifesté chez Kayo ? L'esprit pense que c'est fort improbable.
Elluka réfléchit et finit par confier à l'esprit quelques faits. Lorsqu'elle a entendu parler des incidents causés par Kayo, elle a immédiatement cru qu'elle avait été possédée par le Démon de l'Envie. Un humain possédé par un Démon du Péché peut posséder des capacités surhumaines ou surnaturelles : cela aurait donc pu expliquer les mystérieux talents de Kayo. Cependant Elluka croyait que le Démon résidait encore dans les ciseaux... ce qui n'est apparemment pas le cas. Alors Elluka a décider d'inventer une autre théorie... mais elle veut attendre un peu avant de la révéler. Tout ce qu'elle peut dire est que, bien que cela semble être le cas, Kayo n'a probablement pas tué Mei uniquement par jalousie. Certes elle a cru Mei la maîtresse de son époux, mais... n'y aurait-il pas quelque chose d'autre ?
L'esprit décide de continuer son récit.


Des joies de la maternité

L'année avança. Les jours devinrent plus courts, les nuits plus longues. L'esprit des ciseaux eut beau crier, pleurer, supplier, jamais sa voix n'atteignit les oreilles de Kayo. Il n'arriva pas à l'arrêter.

Un jeune homme nommé Kiji Yaréra vivait à Enbizaka. Il était le fils du président de la compagnie Yaréra-Zusco, dont la maison de commerce voisinait celle des Freezis. Noble, élégant, distingué, avec ses cheveux verts, son charme étranger et ses complets d'une blancheur impeccable, il était un vrai tombeur. Cela faisait trois ans désormais qu'il vivait à Onigashima : il avait auparavant résidé en Elphégort, le pays d'origine de la Firme Yaréra-Zusco. D'après les rumeurs, s'il était à Jakoku, c'était afin de l'étudier plus proprement sur le terrain pour évaluer s'il était digne d'hériter de la firme. Les Yaréra-Zusco avaient aidé à reconstruire Enbizaka après le grand incendie, pour les mêmes raisons que la Fondation Freezis.
C'était à l'époque de la reconstruction que Kiji avait rencontré Miku, la fille aînée de Miroku. Ayant tous deux le même âge et la même couleur de cheveux, ils devinrent très rapidement bons amis. Kiji avait sa couleur de cheveux naturellement, de par sa nature d'Elphe, mais Miku, elle, les avait eu par "accident" : elle les aurait hérité de son arrière-arrière-grand-mère maternelle, une Elphe. Bientôt, tous deux finirent par tomber amoureux, et Kiji envisagea d'épouser Miku. Cependant Kai, qui était déjà fortement opposé à leur romance, refusa un tel projet. Ils continuaient cependant de mener leur petite vie d'amoureux, et l'esprit les observait souvent, avec un mélange de curiosité et de haine. Elle entendit beaucoup de discussions et d'anecdotes, certaines très amusantes...
Kiji dut rentrer en Elphégort pendant un mois, pour des raisons quelconques. A son retour, Miku était morte, assassinée.

Oyuka entra en trombe dans la boutique de Kayo, en proie à la panique la plus totale. Kayo était tranquillement en train de refermer des trous dans un obi. Oyuka informa Kayo que l'on avait retrouvé un cadavre dans la rivière. Kayo pensa d'abord à un ivrogne s'était noyé : Oyuka lui apprend qu'il s'agissait d'une jeune fille, morte poignardée. L'agent Uibee est sur le coup, et d'après les informations qu'Oyuka a pu obtenir des policiers, il semblerait que la jeune fille, elle, n'ait pas été privée de ses vêtements, à l'instar de l'épouse Miroku. On n'a dérobé que l'obi de la jeune fille. Kayo avance la théorie que le tueur n'est donc pas un voleur, et que peut-être l'obi s'est perdu dans le courant de la rivière. Oyuka est d'accord avec tout cela et répète à Kayo qu'elles doivent faire attention : un tueur à fait deux victimes, et toutes deux sont des femmes. Le danger rôde à Enbizaka. Kayo questionne Oyuka, mais la vendeuse ignore encore l'identité de la victime.


Dans la boutique Miroku, l'agent Uibee entre. Il est accueilli par un Kai aux yeux cernés et au teint pâle. Cela ne fait que quelque mois que son épouse vient de mourir : il ne s'en est toujours pas remis.
Uibee aura la lourde tâche de lui révéler que l'on vient juste de retrouver le cadavre de sa fille, Miku.

Bientôt, tout le monde apprit que la fille des Miroku était morte. Les rumeurs voulaient que quelqu'un ait une quelconque rancune personnelle envers la boutique et la famille la gérant. Les agents de police et détectives retournaient tout Enbizaka à la recherche du moindre indice. Personne ne disait ouvertement qu'ils étaient incompétents, mais étant donné qu'ils n'ont pas non plus trouvé le coupable de l'incendie d'il y a quatre ans, il est fort possible que la magistrature prenne les choses en main personnellement.
L'agent Uibee alla rendre visité à Perrié, à la maison Freezis. Uibee explique à Perrié que Mei et Miku ont toutes les deux rendu visite à la maison de commerce Freezis avant leur mort : apparemment, à chaque fois pour livrer une commande. Perrié explique qu'elle achetait toujours ses vêtements chez la famille Miroku, et aimait discuter avec eux. Uibee laisse sous entendre que peut-être des conflits entre commerçants, des histoires d'argent ou de rivalité, auraient pu pousser des membres de la maison Freezis à agir de manière malveillante... Perrié est horrifiée de ses accusations, et rappela à l'agent sa générosité et sa charité en prenant pour exemple les donations faites à la suite de l'incendie. Uibee continue cependant ses insinuations et demande à Perrié si elle a le moindre témoin qu'aucun mal ne fut fait aux Miroku durant leur passage chez les Freezis. Anan entre à ce moment là pour se proposer comme témoin. Uibee est plus que surpris en le voyant arriver : après tout, en tant que fils du Magistrat d'Izasa, Gato Octo, Ana est le supérieur d'Uibee. Immédiatement l'agent de police se montre plus courtois. Uibee est déçu de ne pouvoir accuser Perrié du crime, et n'ayant plus rien à faire ici, s'en va. Anan arrête cependant Uibee avant qu'il ne franchisse la porte, et lui révèle alors une information précieuse sur les Miroku, qu'il lui murmure à l'oreille. Uibee promet de mener une nouvelle enquête basée sur ces faits. Anan et Perrié discutent après le départ du policier, se réjouissant que leurs "informations" ternissent la réputation des Yaréra-Zusco.
Le sujet de la discussion vire sur Elluka, qui réside dans une chambre à la maison Freezis depuis quelques mois maintenant : elle est malade. Anan n'apprécie pas particulièrement sa présence : bien qu'elle soit missionnaire Lévin et amie de Perrié, il trouve que les arts que pratique Elluka sont trop occultes et étranges pour être bons. Perrié, agacée, ordonne à Anan de se retirer.

Quelques jours plus tard Uibee rendit de nouveau visite à la boutique Miroku. Kai est en état de discuter, mais sa dernière fille, Rin, est enfermée dans sa chambre et ne cesse de pleurer. Uibee demande à Kai s'il ne lui aurait pas caché une quelconque information... par exemple le fait que Miku soit enceinte. Uibee a entendu dire que Kai et Miku auraient eu une grosse dispute la veille du meurtre, à ce sujet, en pleine rue, devant le pont. Il y a eu beaucoup de témoins. Kai avoue le fait, mais réplique que jamais il ne tuerait son enfant. Uibee s'excuse : il ne voulait pas suggérer que Kai soit le meurtrier. Il savait juste qu'avant sa mort, Miku est allée prendre une commande à la Maison Freezis, et il aurait été possible que, trouvant difficile de retourner à la maison, elle ait décidé de traîner un peu dans les rues le soir... en faisant la cible du tueur. Kai, en comprenant cela, ne peut que pleurer de rage. Uibee continue son récit : apparemment, durant son séjour en Elphégort, Kiji aurait tout raconté à ses parents et aurait organisé son mariage avec elle. Il voulait l'emmener avec lui en Evillious, mais Kai s'y était opposé. Voilà pourquoi il était allé, seul, dans son pays natal.
Durant ce récit, Kiji entra dans la boutique : son bateau venait d'arriver ce matin même. Kai se jette immédiatement sur lui, l'accusant d'être la cause de tout cela. Uibee les sépara sous la menace d'arrêter Kai. Le commerçant s'effondra avant de faire sortir tout le monde de sa boutique. Uibee décide alors d'interroger Kiji dans la rue, mais ce dernier n'affiche que du mépris pour le policier : d'après Miku, ils n'auraient pas été capables de trouver l'assassin de Mei, alors résoudre la mort de Miku... Il accuse même l'incompétence des forces de l'ordre d'avoir causé la mort de Miku. Kiji s'en va en jurant solennellement qu'il trouvera lui même l'assassin de Miku, et le tuera.

Plusieurs jours passèrent. Kayo alla rendre visite à la boutique d'épingle à cheveux d'Oyuka, mais s'arrêta à la porte. La vendeuse discutait avec quelqu'un. Kayo décida de l'espionner. Oyuka s'entretenait avec le détective Eikichi, apparemment un ami d'enfance. Elle l'accuse de ne pas faire son travail, de faire la "police buissonnière" et de tout le temps venir se cacher dans sa boutique. Eikichi se défend : certes il est paresseux et se cache ici car personne ne le trouvera, mais même s'il le voulait il ne pourrait pas travailler. Les employés de Yaréra-Zusco ont pris en main l'enquête et fouillent Enbizaka eux mêmes. Oyuka admire cette romance tragique : l'amant veuf cherchant à tuer le meurtrier de sa bien-aimée... Mais Eikichi s'inquiète que la soif de vengeance de Kiji se retourne contre Jakoku tout entier. La conversation continue sur Eikichi se lamentant de ne pas pouvoir rentrer à son Momogengou natal.
Le détective mentionne alors qu'un groupe de gens va bientôt venir à Enbizaka, des gens de Momogengou. Le groupe est mené par un certain Kokutan-douji, un enfant blond né d'un ébénier. Il voyagerait avec un certain Inukichi, errant sur les routes pour punir les criminels et les bandits. Ils appellent ça la "chasse aux Onis". La chef de la famille Lang, une jeune femme aux cheveux bouclés et au masque de singe, les aurait rejoints dans leur chasse. Tous les trois sont devenus célèbres de par leurs exploits. Eikichi ignore pourquoi ils viennent à Enbizaka : sans doute à cause des meurtres. Dans tous les cas, le détective n'apprécie nullement Kokutan, qu'il traite de "morveux".
Une fois la conversation terminée, Kayo décida de rentrer chez elle.

"Excusez-moi."
Quelqu'un vient d'entrer chez la couturière. La voix est inconnue à Kayo. Sûrement pas quelqu'un d'ici. Kayo invite le client à entrer. C'est un jeune homme. Blond aux yeux bleus, il porte une armure avec un tabard. Le tabard est abîmé au niveau des manches : il est sans doute venu le faire réparer. Le jeune homme lui confie le tabard pour qu'elle le répare, mais lui demande également autre chose : il veut poser quelques questions à la couturière. Elle accepte. Le jeune homme lui demande si elle a donné naissance à un enfant. Kayo resta silencieuse quelques instants, le regard perdu dans le vide, avant de répondre avoir donné naissance à un fils aux cheveux blonds et yeux bleus. Le jeune homme explique alors être venu à Onigashima trouver sa véritable mère : une sirène lui a révélé que sa progénitrice se trouvait sur l'île. Oui, le jeune homme l'affirme : une sirène lui est apparue. Elle lui a dit que sa véritable mère était à Onigashima, qu'elle était couturière, avait des cheveux rose, et que son véritable nom était Ren. Cette dernière est choquée par cette révélation. Elle explique avoir en effet donné naissance à un Ren, qu'elle ignore cependant beaucoup de choses, qu'elle est dans un état d'esprit confus... mais elle se lève pour enlacer gentiment le garçon. Elle lui demande, même si cette histoire est fausse, de faire comme si elle était vraie. Elle veut croire que son Ren est encore en vie.
Ce jeune homme était en réalité le fameux Kokutan-douji. L'esprit ignore encore maintenant si Kokutan croyait innocemment en ses déclarations, ou si par quelque idée perverse il avait mentit à Kayo. Mais si l'histoire était vraie, l'esprit savait alors quelque chose, quelque chose qu'il brûlait de révéler à Kokutan sans le pouvoir... La "révélation" de sa sirène n'étaient que les murmures d'un démon.

Retournons au présent. Elluka noté cette dernière réflexion de l'esprit et fait remarquer qu'il semble haïr la sirène. L'esprit nie cela, expliquant que les sirènes n'existent pas réellement. Elluka est amusée de voir un esprit vivant dans des ciseaux nier l'existence des sirènes. La discussion rebondit sur la quête de Perrié, la chasse aux sirènes, le fameux "secret de l'immortalité". Elluka révèle que la Fondation Freezis a depuis toujours cherché comment devenir immortel, allant jusqu'à mener certains expériences. L'une d'elle a aidé le fondateur de la Fondation, Shaw Freezis, a vivre plus de cent ans. Perrié elle aussi avait été un "sujet test" : cela expliquait pourquoi malgré sa quarantaine, elle ressemblait encore à une adolescente. Elluka explique également que si elle était bonne amie avec les Freezis, c'était parce qu'ils cherchaient à savoir comment elle pouvait vivre pendant si longtemps. Elluka n'a jamais révélé son secret, mais elle a utilisé la fascination des Freezis pour leur soutirer argent et pouvoir.
Elluka demande à l'esprit si Kayo a tué Miku. L'esprit le confirme. Elluka déduit que Kayo a du entendre Kai et Miku se disputer, à propos du fait que cette dernière était enceinte. Elle a du croire Miku enceinte de l'enfant de Kai... et elle l'a prise pour une rivale. L'esprit confirme que Kayo a entendu la dispute, et la nuit même à pris en embuscade Miku, la poignardant dans le ventre avec ses ciseaux avant de la pousser du haut du pont. Cependant, Elluka note que l'esprit ne confirme que "partiellement" ses dires. Prenant son mal en patience, elle l'interroge à propos de Kokutan-douji. Elluka précise avoir elle même mené sa propre enquête, et écrit un récit au sujet de Kokutan. Elle pense à le publier dans un futur ouvrage recueillant tous les récits étranges de Jakoku : elle pense l'intituler "Le Registre de la Magie Orientale".

Extrait du Registre de la Magie Orientale :
Il était une fois un vieil homme et une vieille femme. On dirait que le vieil homme s'appelait Kurookina, et la vieille femme Kinouna. Un jour, alors que Kurookina se baladait dans les montagnes, il découvrit un ébénier magnifique. De plus, une faible lumière jaillissait d'une partie du tronc. Aimant les choses noires et l'argent trébuchant, Kurookina décida de découper le tronc de l'arbre pour le rapporter chez lui, croyant qu'un quelconque trésor avait été caché dans le bois. Lorsqu'il rentra, sa femme s'émerveilla de sa découverte, mais le prévint qu'un malheur pourrait leur tomber dessus pour avoir ainsi détruit un arbre. Elle lui conseille de remporter le tronc dans la montagne. A cet instant, le tronc éclata et un bébé en sortit, un petit garçon. Kurookina fut effrayé par ce phénomène et dit à Kinouna de se débarrasser du bébé. Mais la vieille femme trouvait l'enfant très beau, avec ses beaux cheveux blonds. Le vieux couple se disputa beaucoup, mais ils finirent par décider d'élever l'enfant comme le leur. Puisqu'il était né dans un ébénier, on le nomma "Kokutan-douji". (littéralement "l'enfant de l'ébénier").
Kokutan grandit bien vite. Sa chevelure blonde et ses yeux bleus, forts rares dans le pays, mettaient mal à l'aise les villageois. Son seul ami était Inukichi, un jeune garçon plein de fougue. Tout deux furent bons amis.
En grandissant, Kokutan broya souvent du noir. Il avait le sentiment qu'il devait faire quelque chose, mais il ne savait pas quoi. Un jour, alors qu'il réfléchissait sur le sens de sa vie sur une plage voisine, une sirène apparut devant lui. La créature s'excusa de l'avoir effrayé, mais expliqua qu'elle lui portait un message. Elle révéla à Kokutan le but de son existence, celui qu'il cherchait depuis toujours : il devait retrouver sa mère, non pas Kinouna, mais sa véritable mère. La sirène expliqua qu'elle vivait à Onigashima, avait des cheveux rose et était une couturière. Elle expliqua également que sa vraie mère ignorait où son enfant se trouvait, voilà pourquoi elle ne l'avait pas cherché. Elle lui révéla également que son véritable nom n'était pas Kokutan-douji, mais Ren. La sirène s'excusa ensuite : elle était resté trop longtemps sur terre, elle était fatiguée. Elle remercia Kokutan et disparut dans l'océan. Kokutan rentra au village et informa Inukichi de son aventure. Inukichi le crut et tous deux partirent à Onigashima.
Après leur départ du village, les deux hommes furent interpellés par une femme solitaire. "Vous allez à Onigashima, n'est-ce pas ? Eh bien, prenez moi avec vous." Cette femme étrange portant un masque de singe se présentait comme la "Seizième Saruteito". Elle cherchait à retrouver les lames légendaires que la fondatrice de son clan avait forgé, et apparemment elles se trouvaient à Onigashima.
Saruiteito rejoignit les compagnons, et la petite troupe se rendit à Onigashima. Sur le chemin, ils connurent de nombreuses aventures. Ils vainquirent des bandits ayant voulu les attaquer, punirent un magistrat corrompu qui détournait les fonds publics, rencontrèrent un vendeur de soie à la retraite doté d'une force extraordinaire qui les joignit dans leur quête, se débarrassèrent d'un méchant homme puis d'un débauché au corps couvert de tatouages...
Enfin, tous trois traversèrent la mer et atteignirent Onigashima.

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