Praefacio de bleu chapitre 4 section 1 résumé

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Scène 1
Yukina Freezis ~ "Ville Portuaire", Ancien Territoire Lucifénien ~

Le soleil fut bientôt couchée.
"Aaah. Tu parles d'une visite."
On dirait que je m'étais perdue. Je connaissais l'heure grâce aux cloches qui sonnaient à l'est. Il faisait de plus en plus en noir. Je regarda la magnifique mer. Sans un changement, les vagues continuaient leur mouvement éternel. Cela m'hypnotisa immédiatement.
Une voix retentit derrière moi.
"Est-ce que vous vous êtes perdue, jeune demoiselle ?"
Je me retourna et vit une femme habillée en rouge.
"Mademoiselle Germaine ! Pourquoi êtes-vous ici !?
- Tu pourrais être un peu plus contente de me voir. J'habitais ici autrefois."
Même si elle était toujours armée de sa rapière, Germaine ne portait pas son armure aujourd'hui. Elle m'expliqua qu'elle était revenue à Lucifénia sur un bateau qui était arrivé peu avant le mien.
"Cela veux dire que vous n'avez plus à escorter Mademoiselle Gumillia ?
- Ouaip. C'est elle qui me l'a demandé."
Elluka était furieuse de s'être fait dérobé les Vaisseaux du Péché, et elle était en train de fouiller tout Marlon pour retrouver le coupable.
"Puisqu'elle a été enfin réunie avec son grand Maître, j'ai été congédiée.
- ... Vous ne vous sentez pas un peu seule ?
- Pas vraiment. Ou plutôt, [texte manquant]."
Je me senti désolée, car je savais que la criminelle n'était pas à Marlon, mais je me tus.
"Donc, que fais-tu dans un endroit pareil ?"
J'hésita sur la réponse à donner.
"Je voyage. Je veux juste retrouver une vieille connaissance."
Ce n'était pas un vrai mensonge, mais Germaine restait suspicieuse.
"Vraiment ~ ? Tu ne serais pas en train de refaire une fugue, non ~ ?
- Non ! Je rentrerais à la maison immédiatement... Une fois que je l'aurais rencontrée.
- Très bien. Et où veux-tu aller ?"
Je lui donna la localisation de ma destination, et expliqua que je ne me souvenais plus du chemin pour y aller. Germaine semblait le connaître pourtant.
"Ah ~, sur cette colline... Oui, je connais cet endroit. Même si je n'y suis jamais allée."
J'étais prête à écouter ses indications, mais Germaine se mit à marcher vers l'est et m'ordonna de la suivre.
"Je suis totalement nulle pour indiquer les chemins à prendre. Je vais te guider. Ce n'est pas loin d'ici."
Je ne voulais pas vraiment y aller avec Germaine, mais le simple fait de penser qu'"elle" était là bas me réjouissait. Revoir un visage familier me fera du bien. Et peut-être qu'"elle" serait heureuse de la revoir.
Et ainsi, nous marchâmes vers notre destination : le Monastère d'Held.

Scène 2
Yukina Freezis ~ "Monastère, à proximité de l'entrée principale", Ancien Territoire Lucifénien ~

Après être passé par la devanture de la boulangerie, et après avoir monté le chemin pentu qui passait par les collines, l'on arrivait au Monastère d'Held.
Germaine poussa un "Oh ~ J'aime cette sensation" et ouvrit sans hésiter les portes pour entrer. Je la suivis hâtivement. Le monastère avait été construit grâce aux donations de mon père. C'était la première fois que j'y posais le pied.
Monter la pente fut beaucoup plus difficile que ce que je pensais, et je m'essouffla rapidement. Il n'y avait rien de grandiose ici ; quelques champs, un cabanon et deux bâtiments. L'un d'entre eux devait être le monastère. Je me demandais si c'était le plus grand, celui avec le clocher.
Devant le cabanon, un garçon, à peu près du même âge que moi, transportait des outils. Dès qu'il nous vit, il s'approcha de nous avec une mine renfrognée. Il tenait une binette dans sa main droite.
"Qu'est-ce que vous faites ici ? Le monastère est fait pour héberger et vénérer. Les fermes sont interdites au public ; seul les nonnes et les orphelins peuvent s'y rendre."
Etant donné l'attitude menaçante du garçon, j'étais sûre de recevoir un coup de binette d'un instant à l'autre. Néanmoins, je ne m'étais pas rendue volontairement dans la ferme, je voulais juste aller au monastère. S'il y avait une autre entrée, je l'ignorais. Sa colère était un peu déraisonnable.
Germaine ne sembla pas apprécier cette attitude, et répondit :
"Eh bien, quelle manière sympathique d'accueillir vos invités ! Vraiment, on ne semble pas apprendre aux gamins les bonnes manières, ici.
- Ne dites pas de mal des Soeurs !! Donc vous êtes invitées... Mais pourquoi êtes-vous ici !
- Eh bien, c'est... Pourquoi on est venues au fait ?"
Germaine me regarda. Je m'avança vers le garçon.
"Moi et ma compatriote nous sommes venues ici afin de voir l'une des soeurs.
- ... Qui ? Quelle soeur êtes-vous venues voir ? Dites son nom.
- Elle se -"
Une voix retentit soudainement depuis l'arrière du bâtiment.
" - Donnie ! Tu es malpoli avec nos invitées !"
L'une des nonnes courut vers nous. Elle avait des cheveux blanc et des yeux rouge clair. Elle semblait plus en forme qu'il y a cinq ans. Quand elle arriva devant moi, elle s'inclina.
"Je suis désolée ! Cet enfant est un très gentil garçon, mais en ce moment il passe par une phase de rébel-"
Germaine reconnut la nonne et recula un peu.
"Je suis surprise de te voir. Je n'aurais jamais pensé te retrouver dans un endroit pareil..."
La nonne se releva soudainement et la regarda.
"Toi ? T-Tu es, v-vous êtes ? Mademoiselle Germaine !? Pourquoi êtes-vous ici ?"
Son regard se tourna immédiatement vers moi, mais elle ne montra aucune émotion particulière. Elle ne m'avait pas reconnu tout de suite. Ce n'était pas étonnante. Il y a cinq ans, je n'avais que neuf ans. J'étais plus grande maintenant, et je devais sans doute faire plus adulte.
La Yukina d'il y a cinq ans et la Yukina actuelle. Alors que les deux images ne formaient qu'un dans son esprit, des larmes apparurent aux coins de ses yeux rouge. Moi aussi j'étais en larmes.
Par impulsion, je me jeta dans ses bras et l'étreignis. Tout comme il y a cinq ans, elle me caressa doucement les cheveux.
"Vous avez beaucoup grandi, Mademoiselle Yukina.
- Tu m'as manqué, Clarith... !"

Scène 3
Yukina Freezis ~ "Monastère, Chambre des Invités", Ancien Territoire Lucifénien ~

Les monastères étaient souvent des endroits confortables où pouvaient se reposer les voyageurs. S'ils n'arrivaient pas à trouver d'auberges au milieu de leur voyage, ils pouvaient très bien utiliser ce genre d'endroits. Le monastère d'Held possédait plusieurs chambres simplement meublées.
Pendant que Clarith versait le thé, elle nous dit :
"D'habitude, nous recevons des donations... mais puisqu'à l'origine elles venaient en grande partie de la famille Freezis, nous n'allons pas vous demander de l'argent, Mademoiselle Yukina... Bien évidemment, nous n'en allons pas non plus en demander à votre amie, Dame Germaine."
En entendant ces mots, Germaine s'assit joyeusement sur son lit.
"Moi aussi, hé hé, je pense que je suis chanceuse, Yukina.
- Vous n'allez vraiment pas rentrer chez vous, Mademoiselle Germaine ?"
Pour toute réponse, Germaine sauta sur le lit et m'expliqua que la Chasse aux Sorcières l'avait maintenue loin de chez elle pendant très longtemps : elle n'avait jamais eu le temps de s'installer à long terme ici.
Le comportement de Germaine me paraissait plutôt suspicieux. Elle était une femme indépendante, une femme d'action, plutôt agressive Alors pourquoi voulait-elle rester avec moi, et pourquoi agissait elle ainsi ?
"Mademoiselle Germaine, est-ce que vous pourriez me laisser seule avec Clarith ? Nous aimerions parler en privé."
Je trouvais cette demande un peu malpoli de ma part. Mais Germaine répondit :
"D'accord. Ce n'est pas grave. Vous ne vous êtes pas vues depuis longtemps, donc je vais vous laisser. Si vous me cherchez je me repose dans la chambre voisine."
Une fois Germaine partie, je pris la parole :
"Eh bien, cela faisait vraiment très longtemps."
Instinctivement, nous sourîmes l'une à l'autre.
Encore récemment, j'ignorais pourquoi Clarith n'était pas revenue au service des Freezis. Keel m'avait caché le fait qu'elle vivait maintenant au monastère. Si je l'avais su, je serais tout les jours sortie du manoir pour lui rendre visite. J'avais été obligée d'utiliser le réseau d'information des Freezis pour trouver sa localisation ; sans cela, je n'aurais jamais su où elle était. Mais, puisque elle avait déjà quitté la maison, il n'y avait aucun intérêt à garder ce genre de secret.
"Je vois que tu aimes toujours écrire."
Clarith sortit un livre. Au bas de la couverture était inscrit "Yukina Freezis". C'était le dernier roman que j'avais écrit.
"J'ai tout les livres que vous avez écrit dans ma table de chevet, Mademoiselle Yukina.
- Tu les a donc tous acheté.
- Les nonnes ne peuvent dépenser d'argent pour des divertissements. Tout ces livres m'ont été offerts."
Je savais qui les lui avait donné. "... Maman..."
C'était l'une des choses que Yukina avait appris grâce au réseau : sa mère s'était souvent rendue au monastère.
"Elle venait très souvent au monastère, jusqu'à... cela doit faire un an et demi, m'expliqua calmement Clarith. Madame ne s'est pas épanchée en détails, mais elle cherchait un objet. Oui... Elle a dit qu'il s'agissait d'un "vaisseau de quelque chose"...
Vaisseau de quelque chose - voulait-elle dire Vaisseau du Péché ?
(Maman - cherchait un Vaisseau du Péché !?)
Clarith continua :
"Madame est revenue récemment au monastère. Mais elle paraissait un peu bizarre. Elle avait l'air fatiguée ou plutôt... On l'aurait dit hébétée, étourdie. Je ne m'en suis pas inquiétée au moment où elle est partie, mais dès que j'ai entendu le messager me dire qu'elle avait été portée disparue...
- Est-ce que Maman a dit où elle allait ?
- Non, elle n'a rien dit de particulier. Je pensais qu'elle allait rentrer chez elle à Marlon...
- Quel jour était-ce ?
- ... Ce devait être il y a quatre jours."
Dans ce cas là, elle devait sans doute être toujours ici.
"Clarith... Est-ce que je pourrais rester quelques jours au monastère ?
- Bien sûr, me dit-elle avec un sourire. Vous êtes la bienvenue ici, et nous vous donnerons toute l'hospitalité qu'une fille Freezis peut recevoir."
Après cela, nous discutâmes de tout et de rien. Je lui raconta tout ce qui m'était arrivé durant ces cinq dernières années, ainsi que mon tour du monde. Clarith m'écouta, très surprise.
"Oh, on dirait que nous manquons de thé."
Pile au moment où Clarith prononçait ces mots, la porte s'ouvrit et une femme entra. Elle déposa sur la table une autre boîte de thé. Son visage était dépourvu d'expression.
"Je me doutais que vous alliez bientôt en manquer." dit-elle.
Clarith lui donna la boîte vide.
"Merci, Rin. Oh, et si tu pouvais changer la boîte de thé de la chambre voisine. Cela m'aiderais beaucoup.
- D'accord, pas de problème.
- Et une fois cela fait, pourrais-tu demander aux cuisinières de préparer un repas pour deux personnes ?
- ... Entendu."
La jeune fille hocha la tête avec une expression frustrée. Je me leva et salua Rin.
"Enchantée de faire votre connaissance. Mon nom est Yukina Freezis."
En réponse, la jeune fille s'inclina.
"De même. Je suis Rin, une novice ici."
Elle leva la tête et me fixa. Elle avait de grands yeux, comme ceux d'une poupée.
"Puisque votre nom est Freezis, je suppose que vous faites partie de la famille qui a donné beaucoup d'argent au monastère.
- Oui. Je suis la fille aînée de Keel Freezis.
- Et bien. Avant on avait la mère, et maintenant on doit s'occuper de la fille."
Clarith jeta un regard dur à Rin.
"Surveille tes manières, Soeur Rin."
Rin lâcha un "Oups !" et tira la langue.
"C'était un peu méchant, dit-elle, et je m'en excuse. Donc, est-ce que la personne dans la chambre voisine est la domestique de Mademoiselle Yukina ?"
Clarith secoua la tête.
"Ce n'est pas sa domestique. Il s'agit de la "Guerrière en Armure Rouge", Mademoiselle Germaine Avadonia.
- Ger... maine !?
- Donc tu en as entendu parler, Rin ? Elle est celle qui a mené la Révo-"
Clarit se tut soudainement. Son visage semblait vouloir dire "Oh non."
Un grand "bang" résonna dans la pièce. Rin avait lâché le plateau qu'elle tenait. Elle semblait extrêmement inquiète.
"Je-Je vais apporter le thé à Mademoiselle Germaine, en fait, dit Clarith. Ce serait mieux si tu ne revenais pas, Rin."
Clarith ramassa à la hâte le plateau et posa la boîte dessus. Je ne comprenais pas pourquoi elles agissaient ainsi. Est-ce que quelque chose était arrivé entre Rin et Germaine ? Je n'avais aucun indice.
"Eh-Eh bien, dans ce cas, Mademoiselle Yukina, nous continuerons cette conversation demain, me dit Clarith. S'il vous plaît, reposez-vous ce soir !"
Elle était si impatiente qu'elle en oubliait de finir son thé. Poussant Rin dans le dos, elles tentaient de sortir le plus vite possible de la pièce.
Mais elles furent trop lentes.
"Oh, parfait, c'est vous ~ Qu'y a-t-il à manger ce soir ? Je commence à avoir faim..."
Dès que Clarith ouvrit la porte, Germaine apparut, un air décontracté sur le visage.
"Ah..."
Cela se voyait, Rin était terrifiée.
Germaine remarqua Rin mais, contrairement à ce que je m'attendais, elle n'eut aucun changement particulier dans son attitude.
"Qui est cette fille ? Une de tes connaissances, Yukina ?"
Germaine ne semblait pas reconnaître Rin. Même d'où je me tenais, je pouvais sentir la tension entre elles trois. Mais cette tension sembla disparaître graduellement.
L'attitude décontractée de Germaine disparut petit à petit. Elle semblait se rendre compte de sa relation avec Rin. Et je n'y comprenais absolument rien. Peut-être valait-il mieux que j'agisse comme si de rien n'était. Dire quelque chose comme "De quoi s'agit-il ?" avec un air innocent, afin de détendre l'atmosphère.
Malheureusement, je n'arrivais même pas à comprendre l'atmosphère, alors pour la détendre... Il y avait définitivement quelque chose de profond entre Germaine et Rin.
"... Ton nom ?"
Germaine venait de briser le silence. Elles se fixaient l'une l'autre. Rin réussit à répondre d'une petite voix :
"Je me nomme... Rin.
- Donc c'est... Rin, hein ?"
Elle se retourna sans rien dire. Puis, après un temps de silence, elle murmura quelque chose si bas que l'on avait beaucoup de mal à l'entendre :
"Enchantée de faire ta connaissance."
Germaine retourna dans la chambre voisine.
"Eh bien, si vous m'excusez également."
Rin partit également.
"Oh ~"
Clarith s'effondra sur le lit. Elle était couverte de sueur.
"Clarith, qu'est-ce qui vient de se passer !? Quelle relation ont-elle !?"
Clarith ne semblait pas sûre de comment répondre, alors elle me dit :
"Je ne peux pas parler d'elles pour l'instant. Mais un jour, quand tu seras plus grande, je pense que je devrais tout te raconter. La vérité - sur la Fille du Mal et les évènements d'il y a cinq ans. Pardonne moi, mais je dois me taire pour l'instant. Bien, l'heure du dîner approche. Cela ne sera peut-être pas aussi somptueux qu'un repas au Manoir Freezis, mais je fais confiance au talent de nos cuisinières. Nous utilisons des légumes frais en abondance, et je peux t'assurer qu'ils sont délicieux."
Clarith, une fois son sourire retrouvé, quitta la pièce.

Au final, Germaine et moi nous n'eurent pas notre dîner tout de suite. Rin avait oublié de dire aux cuisinières de le préparer. Nous dûmes donc attendre une demi-heure supplémentaire avant d'être servies, pendant que les nonnes et les enfants mangeaient. Mais c'était gratuit, alors il ne fallait pas trop s'en plaindre.
Le soir même, dans mon lit, je tenta de trouver la relation entre Rin et Germaine. J'utilisa tout ce que j'avais vu et entendu durant mes voyages, toutes les connaissances que j'avais obtenues grâce au réseau des Freezis, et la "Révolution Lucifénienne", et la "Fille du Mal".
En les combinant tous ensemble, je ne pus aboutir qu'à une seule théorie : la Fille du Mal est encore en vie.
Il n'y avait aucune preuve le corroborant, et il y avait de nombreux trous à combler. Même moi je pensais que c'était une théorie ridicule. Pour connaître la vérité, j'allais devoir interroger beaucoup plus de personnes. Cette idée ne cessait de s'agiter dans ma tête, alors je la secoua violemment. Allais-je révéler au monde qu' "elle" était la "Fille du Mal" ? Est-ce que cela allait vraiment rendre quelqu'un heureux ? Ne serais-ce pas détruire la vie heureuse de quelqu'un ?
Dans tout les cas, ce n'était pas mon rôle de faire cela. Je suis venue chercher ma mère.
Après s'être perdue dans mes pensées pendant si longtemps, j'étais très fatiguée. Je m'endormis sans m'en rendre compte.

Et, deux jours plus tard, je retrouva brutalement ma mère.

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