Praeludium de rouge chap 3 section 1

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Section 1 -- Le Roi et la Jeune Fille --

Scène 1
♦ Kyle Marlon ~ "La Galerie des Miroirs", Palais Lucifénien ~
Je peignais autrefois.
Enfant, j'avais une pièce au second étage du Palais de Marlon qui me servait d'atelier. J'étais un garçon qui aimait peindre, que ce soit des gens ou des paysages. Néanmoins je préfère dessiner des gens que des paysages. C'est très intéressant de peindre des sujets actifs et mobiles.
Pourquoi est-ce que j'aime la peinture ? En y réfléchissant, je pense que c'est parce qu'il s'agissait de la première fois que l'on me complimentait, non pas parce que j'étais un prince mais pour quelque chose que j'avais véritablement créé moi même. Cela me réconfortait.
A l'âge de quatorze ans, j'ai eu une professeure qui adorait mes peintures. Elle ne cessait de me complimenter sur mes talents artistiques. A l'époque, je vivais avec mes proches dans la cité. D'ailleurs je n'ai plus jamais revu cette fille blonde. Je me demande qui elle était ?
Je gardais précieusement mes peintures. J'aimais également ma professeure. Il s'agissait d'une magnifique Elphen aux cheveux verts. Son intelligence m'avait grandement impressionné à l'époque.
"Quand je serais grand, j'épouserais Margaret-sensei."
En entendant cela, elle avait paru troublée, mais n'avait pas cessé de sourire. Maintenant je sais que c'était idiot. Bien sûr elle allait être gênée.
Margaret-sensei s'est alors mariée. Son époux était un officier haut-placé de Marlon. Ils se sont soudainement mis à critiquer la Famille Royale. A l'époque, ils se disputaient souvent avec mes parents, le Roi et la Reine. Quand j'eus quinze ans, elle fut arrêtée et emprisonnée avec son époux en tant que prisonniers politiques. Elle a alors ingurgité du poison et est morte en prison.
Elle était en prison, mais pourquoi avait-elle ce poison ? Personne ne pu résoudre ce mystère.
A l'époque, j'avais entendu parler d'un certain Keel Freezis, qui pouvait faire n'importe quoi du moment que vous le payiez. Donc je l'ai chargé d'enquêter. Keel avait tout découvert.
Un garde lui avait donné le poison, en obéissant aux ordres de ma propre mère - la Reine Mère Prim...
Depuis, je me suis entièrement dédié à l'art. Je voulais vraiment devenir un artiste, même si cela voulait dire quitter la famille royale - cela m'importait peu. Je comprenais que les actions de Mère n'avaient pour seul but que le bien de Marlon. Néanmoins, je déteste le fait que je ne puisse rien contrôler, en particulier la manière dont elle règle les choses.
Ici, dans la Galerie des Miroirs du Palais Lucifénien, j'observe la peinture "Le Roi et les Trois Héros". Je ne peux m'empêcher de me souvenir. Nikolay Tolle, l'artiste qui a réalisé cette peinture.
Elle n'a cessé de critiquer mes peintures avec des mots très blessants. Puisqu'il était un peintre célèbre, son avis avait une énorme importance. Son influence était incommensurable. J'ai peu à peu perdu tout intérêt dans la peinture.
J'ai même fini par abandonner mon rêve de devenir peintre. J'étais désespéré par ma propre incompétence. Je me doutais qu'il s'agissait du destin, qu'à la fin personne ne me sera vraiment reconnaissant. Si je n'étais pas né dans la Famille Royale, je n'aurais absolument rien pu faire. J'étais un gâchis d'humanité.
Toutes ces pensées tournaient sans cesse dans ma tête. Alors j'ai brûlé toutes mes peintures. Je n'en ai épargné qu'une seule, la favorite de Margaret-sensei. Néanmoins, je ressens toujours cette douleur.
Quand Keel a découvert cela, il a acheté ma peinture.
"Quand tu te sentiras mieux, tu pourras venir me la racheter. En attendant elle restera avec moi... bien sûr j'en doublerais le prix."
Même si je n'arrivais pas à comprendre cet homme, il s'agissait de l'un des rares en qui je pouvais avoir le plus confiance.
Cela fait plus de dix ans maintenant, et je n'ai toujours pas racheté la peinture. Bien plus tard, j'ai découvert que le grand peintre Nikolay Tolle n'avait critiqué mes peintures que sur ordre de la Reine Prim. Ce vieil homme, même s'il était un génie, était maléfique.
Après la mort de mon père, j'ai accepté mes obligations et je suis devenu roi. "Pantin de la Reine Mère Prim", "Le Roi des idiots incompétents" et d'autres titres encore, je les ai souvent entendus. Néanmoins, je ne suis pas un idiot, et je suis loin d'être incompétent La preuve : maintenant que j'ai annexé Lucifénia, Marlon est le plus grand pays de l'histoire. Je vais rendre ce pays encore plus puissant. Je vais créer une puissante nation.
Ainsi, je serais accepté de tous.
Aujourd'hui, dans la Galerie des Miroirs, il y avait un petit nombre de gardes ainsi qu'une autre personne - le Général George Ausdin. Dans le passé, au Royaume de Lucifénia, il était un célèbre général. Maintenant, il est mon subordonné. Ses innombrables cicatrices témoignent de son talent dans le grandes batailles.
"On dirait que la Forteresse Retasan est tombée, commenta George sans sérieux.
- "On dirait" ? Général George, on dirait que vous parlez d'affaires ne vous concernant pas."
Je voulais l'effrayer un peu, mais cela ne semblait avoir aucun effet sur le vieux général.
"Ce sont des affaires qui ne me concernent pas. Parc'que j'affronte toujours ces types d'Asmodin.
- Même si ce n'est pas votre responsabilité, c'est tout de même un problème qui concerne votre pays. Alors s'il vous plaît, soyez un peu plus sérieux. Ou peut-être que, comme le reste des vieux gardes de Lucifénia, vous ne voulez pas obéir à Marlon ?
- Bien sûr que non."
George se gratta la tête.
On aurait dit qu'il ne montrait aucun respect même s'il parlait à un roi, comme s'il voulait se rebeller, mais ce n'était pas le cas. Il parlait comme ça à tout le monde. Je mettais cela de côté, mais si cette tyrannique princesse Riliane avait toujours été en vie, il aurait déjà été décapité. J'ai cependant entendu dire que George et ses hommes n'étaient pas au Palais à l'époque de Riliane, mais quelque part très loin.
"Vous savez, en laissant cette petite fille devenir commandante, les autres généraux ont perdu leur motivation."
La "petite fille" dont il parlait n'était que la nouvellement nommée Commandante de la Forteresse Retasan - Ney Futapie.
"L'ancienne commandante était également une femme, non ?
- Lily était la fille du célèbre Général Gaston, et tout deux ont ou avaient une force identique. Mais d'un autre côté, Ney était la fille de l'un des Trois Héros, Mariam. Même s'il y a quelques années, elle n'était qu'une domestique, on ne peut pas les comparer, non ?"
L'espionne Asmodine, Mariam Futapie. Une experte dans son domaine, apparemment. Keel et d'autres personnes avaient dépensé beaucoup d'argent pour qu'elle leur enseigne ses astuces. Elle avait toujours refusé. Petite anecdote, Mariam avait adopté Ney pendant que celle-ci était toujours enfant.
"J'ai entendu dire que Ney a aidé Mariam dans son travail. Alors elle devrait également être capable de...
- L'espionnage ? L'espionnage et les travaux militaires sont deux choses totalement différentes."
En gros, nommer Ney Commandante de la Forteresse Retasan était mon erreur.
"La sophistique idiot du Roi des Incompétents... est-ce ce que vous essayez de dire ?
- Non, non. Ce n'est pas ce que je voulais dire."
Je ne comprenais pas le mécontentement de George. Mais cette fois, c'était mon dernier recours.
(Même si George et les autres généraux le disent à haute voix, je ne l'accepterais pas.)
"Donc, quelle est la suite du programme ?"
George ne cachait pas son impatience. Il était heureux d'être en dehors des champs de bataille.
Durant les problèmes de Retasan, il y a eu des attaques d'Asmodin, à l'est. C'est George qui s'était chargé de les arrêter. Quand leur capitaine avait été tué, les soldats avaient perdu toute envie de se battre. J'aurais pensé qu'ils allaient revenir un jour ou l'autre, mais au final ils n'étaient pas une grande menace. Tôt ou tard, il faudra que je conquiers ce pays, tout comme Lucifénia et Marlon.
J'expliqua à George nos futurs projets.
"Beelzénia va continuer à attaquer la Forteresse Retasan. S'il vous plaît, défendez-la avec les troupes à proximité. Si vous le faites, les autres généraux vous suivront sans doute.
- Ne serais-ce pas plus facile de reprendre Retasan ?
- Nous allons reprendre Retasan tôt ou tard. Mais d'abord, nous devons organiser notre défense, et réorganiser nos stratégies de combat. Une fois que nous serons prêt, nous pourrons attaquer tout Beelzénia, en dehors de Retasan.
- Hé... c'est un plan très ambitieux."
George semblait plus se moquer qu'être surpris.
"Voulez-vous donc unifier tout Evillious ?
- Tôt ou tard."
Ma réponse devait être une surprise pour George, qui perdit son sourire.
"Roi Kyle... Ce que je vais dire pourrais vous offenser. Puis-je parler ?"
Maintenant, il était plus prudent.
"Allez-y.
- Je... pense souvent que certaines personnes sont nées avec des capacités innées. Unifier Evillious est un acte extrêmement remarquable, néanmoins je pense que peux de personnes peuvent le réaliser.
- Êtes vous en train de dire que je n'ai pas ce genre de don ?
- Je vais vous donner un exemple... même s'il est déjà mort, le père de la Princesse Riliane - Arth aurait été capable de faire cela. D'un autre côté, même si le Roi Kyle a le même idéal, il ne sera peut-être pas capable de le faire, et cela pourrait avoir des conséquences désastreuses. De mon point de vue, vous n'avez pas suffisamment d'ambition et vous n'êtres poussé que par votre "arrogance"."
George savait très bien que ces paroles étaient dures. Il commençait à reprendre son attitude frivole habituelle.
"Je n'ai qu'à jouer la carte de "l'homme qui bravement tué sur le champ de bataille pour ensuite dire des choses raffinées". S'il vous plaît, oubliez ce que je viens de dire. Si vous n'êtes pas content, s'il vous plaît envoyez moi à la guillotine.
- Si c'est votre opinion, je n'ai qu'à l'accepter."
La Princesse Riliane et moi nous sommes différents. Je n'exécuterais jamais quelqu'un par caprice. Même si je pensais cela, mon poing droit tremblait.
"Je vous remercie. Maintenant je dois partir allez tuer quelques Beelzéniens.
- Je vais vous donner des troupes de vingt milles hommes. Allez-y."
George me salua avec sa main droite et quitta calmement la Galerie des Miroirs.
Marlon était entourée par la mer et donc ses soldats n'étaient pas habitués à combattre sur la terre. Nous étions plus habités à défendre notre territoire principal. Alors, nous nous reposons sur des individus talentueux comme le Général George pour mener l'ancienne armée Lucifénienne.
Après que George soit parti, le garde Clive vint dans la Galerie des Miroirs et s'agenouilla devant moi. J'avais participé à la Révolution Lucifénienne sous le pseudonyme de "Karchess". Depuis, Clive m'était très fidèle.
"Votre Majesté, Ney veut faire un rapport."
Donc Ney Futapie était revenue.
"Faites-la venir dans la Salle des Sons.
- Oui votre Majesté !"
Clive se leva et quitta la galerie.
Je me souvins des évènements de la révolution.
(Cinq ans se sont écoulés depuis.)
La Guerrière à l'Armure Rouge - Germaine Avadonia avait mené avec succès l'armée révolutionnaire, détruit la dynastie Lucifénienne et sauvé le peuple de la tyrannie. Elle était maintenant considérée comme une héroïne.
Tout en entendant une voix, mon coeur s'empli d'anxiété.
Pourquoi une pécheresse était-elle adorée ?...
(Il n'y a rien de plus arrogant...)
Tout comme George le disait, que voulais-je vraiment faire ?
... Je ne devais pas me laisser embrouiller. Je pris le miroir à main.
Ils vont payer.
Payer pour ce qu'ils ont fait.
Une voix résonnait depuis le miroir à main. En l'entendant, mon coeur se calma.
Ce n'était pas moi qui était en faute.
J'étais juste.
Je devais rester jusqu'à la fin.
Je ne pardonnerais jamais cette incarnation du mal.

Scène 2
♦ Kyle Marlon ~ "La Salle des Sons", Palais Lucifénien ~
La Salle des Sons étaient emplie d'un nombre incalculable d'armes. Elles dataient toutes de l'ère d'Arth. Toutes les décorations du Palais, même dans la Salle des Sons, même après notre occupation, étaient restées intactes. Les décorations antiques du Palais étaient si précieuses que personne ne pouvaient les acheter. J'avais donc décidé de les laisser telles quelle. Etant un gentleman de Marlon, je ne pouvais pas me débarrasser impulsivement de n'importe quoi.
Je m'assis sur le trône doré situé au fond de la Salle des Sons.
Soudainement, la porte s'ouvrit.
"La chef de la Force de Travail d'Espionnage, Ney Futapie, est revenue."
Une fille en uniforme bleu entra dans la pièce. Ney était suivit de soldats eux aussi en uniforme et portant des masques de fer. La Force de Travail d'Espionnage  - une étrange organisation formée par des gens masqués, à l'exception de leur chef, Ney. Cette organisation avait été proposée et créé par une femme de Marlon, Abyss I.R.
Ma mère, Prim, adore la magie. J'ignore comment elle a pu trouver cette vieille femme aux étranges origines - mais depuis que je suis enfant, cette femme qui ne cause que du malheur aux autres m'énerve et me gêne. Je n'osais pas m'en approcher. Néanmoins, Mère traitait Abyss I.R. comme une amie précieuse. Un jour, Abyss a reçu la permission de Mère pour commencer à "développer des organismes". Les personnes formant ces organismes avaient finit par devenir "La Force de Travail d'Espionnage". Tout ses membres étaient de sexe féminin et portaient des masques pour cacher leurs visages. Elles avaient d'excellents résultats dans leur mission, et donc Mère les supportait beaucoup.
J'ignore pourquoi, mais je suis maintenant endetté envers elles.
Je dis à la jeune fille agenouillée devant moi :
"Je suis particulièrement heureux de vous voir en vie, Commandante Ney. Mais on dirait qu'il y a eu un peu trop de laisser aller dans cette mission. "
Je lui avais donné cette position de Commandante, même si je savais parfaitement que cela allait entraîner une attaque de Beelzénia pour reprendre la Forteresse Retasan. Même si je voulais la disputer sérieusement pour son échec, j'écouta son rapport avant de décider de la sentence.
Les yeux de Ney ne trahissaient aucune honte, et elle avait une expression détendue, comme s'il n'y avait aucune urgence. Elle me regarda avec un sourire.
"Eh bien c'était plus difficile que ce que je pensais.
- Nous sommes actuellement en train de régler le problème de la Forteresse Retasan. George va s'en occuper tôt ou tard."
Elle aurait dû se sentir coupable. Mais apparemment, elle ne semblait nullement être gênée par les blâmes.
"Je veux savoir pourquoi tu es revenue ici. Ta tâche n'as pas été complétée, n'est-ce pas ?"
La tâche de la Force de Travail d'Espionnage - était de trouver et capturer les gens de la "Liste de la Chasse aux Sorcières". Je les avait envoyées à Retasan en sachant qu'une sorcière - Gumillia était en Beelzénia.
"Je ne me souviens pas d'un rapport affirmant que Gumillia avait été capturée."
Après m'avoir écouté, Ney répondit, sans intérêt particulier :
"Les deux cibles ont quitté Beelzénia.
- Les deux ?
- Pendant notre séjour à Retasan, nous avons localisé Germaine.
- Germaine est en Beelzénia ?
- Ne venez vous pas d'entendre ce que je viens de dire ?
- Je n'ai eu aucun rapport à ce sujet... Quand allez-vous pouvoir la capturer ?
- Les soldats morts-vivants ont été extrêmement décevants."
Réanimer des soldats - c'était le pouvoir du "Verre de Conchita". Il pouvait jeter un terrible sortilège ; il réanimait des personnes mortes de la maladie Gula et permettait de les manipuler. Néanmoins, le fait que ce véritable miracle ait pu échouer me rendait sans voix.
"Ne me regardez pas ainsi. Si vous voulez vous plaindre... allez-vous adresser à Abyss I.R. directement."
Celle qui lui avait donné le "Verre de Conchita" était bien sûr Abyss I.R.
Je voulais vraiment voir Ney se rebeller, et donc l'insulta délibérément :
"La Force de Travail d'Espionnage était supposée être bien meilleure que ça."
Mais son expression ne changeait nullement.
"Nos capacités ne nous permettent pas de nous battre directement sur le champ de bataille."
Je le savais. Mais elle avait pourtant fortement insisté pour obtenir la position de commandante.
Mère m'avait prêté la Force de Travail d'Espionnage à deux conditions. La première était : "La Force de Travail d'Espionnage n'auront aucune restriction et aucune limite en ce qui concerne la Chasse aux Sorcières.".

"Que vas-tu faire alors ? Vas-tu poursuivre Germaine et Gumillia ?" demandais-je à Ney.
La raison qui m'avait pousser à emprunter la Force de Travail d'Espionnage à ma mère était simple : j'avais besoin d'experts afin de traquer les personnes présentes sur la "Liste de la Chasse aux Sorcières", comme Germaine, Gumillia et l'un des Trois Héros, Elluka. Donc, puisque leur localisation était inconnue, je devais faire énormément d'efforts pour les trouver.
Néanmoins, la réponse de Ney était des plus inattendues.
"Non, je veux rentrer chez moi. Peut-être que j'ai mal utilisé le "Verre de Conchita", donc je vais devoir demander des conseils à Abyss I.R.
- Quoi ? ... Non, non. Tu ne peux pas. Tu n'as même pas accompli ta mission.
- Afin d'accomplir la mission, je dois pouvoir utiliser parfaitement le "Verre de Conchita", pour éliminer tout obstacle dans votre prétendue "Chasse aux Sorcières"."
Si elle utilisait la "Chasse aux Sorcières" comme excuse, je ne pouvais l'arrêter.
(La condition de Mère est vraiment très embêtante !)
Le seconde condition avait été imposée par Abyss : elle allait elle même désigner la chef de la Force de Travail d'Espionnage. Celle que Abyss avait nommé était Ney. J'ignorais la nature exacte de leur relation. Je n'arrivais même pas à imaginer comment une sorcière de Marlon et une bonne de Lucifénia avaient pu se rencontrer.
Mais si on prenait en compte le fait que Ney était la fille de Mariam, cela pouvait être possible. Si Ney avait hérité des dons d'espionnage de Mariam, elle était la mieux placée pour diriger la Force de Travail d'Espionnage. En fait, c'était même elle qui m'avait révélé que Germaine avait commis le "péché".
C'est vrai ; Germaine est la meurtrière de ma bien-aimée.
Le problème était sa personnalité. Elle ne m'écoutait jamais, et ses actions étaient quelque peu illogiques. Franchement, si elle voulait vraiment capturer Germaine et Gumillia, elle n'aurait jamais voulu renvoyer Lily Mouchet. Ney voulait-elle simplement se moquer de moi ? J'avais l'impression qu'une gamine essayait de me faire une farce.
(Je ne me souviens pas avoir fait quelque chose pouvant provoquer sa colère.)
Je devais faire plus attention à mes actions maintenant. Cela serait embarrassant de laisser la Force de Travail d'Espionnage rentrer. Pas au moment où nous venions de localiser les sorcières. Je ne m'attendais pas à ce qu'elles aillent en Beelzénia ; j'aurais pensé qu'elles auraient créé un nouveau groupe de rebelles ; j'aurais été imprudent.
"Je comprends. Tu peux rentrer à Marlon... mais les autres membres de la Force de Travail d'Espionnage doivent rester.
- Pourquoi ?
- Si tu veux simplement comprendre comment utiliser "Le Verre de Conchita", tu n'as pas besoin d'emmener tes filles avec toi, non ? Il s'agit d'une situation sans aucun danger ; donc pas besoin de gardes armés."
De plus, commander des guerriers est toujours plus facile sans leur chef dans les parage. Mais bien sûr, je ne pouvais lui dire cela.
"Si vous voulez. Je ne peux rien y faire, répondit Ney, indifférente. La Force de Travail est à vous... mais n'en profitez pas trop."
Ney, avec un sourire malicieux, quitta la salle en laissant derrière elle les soldates de la Force de Travail d'Espionnage.
"Bonne journée ~" dit-elle en quittant la Salle des Sons.
(En profiter ?)
Je ne comprenais pas ce qu'elle voulait dire, mais après un coup d'oeil aux soldates tout s'éclaircit.
Tout les membres de la Force de Travail étaient féminins.
(Cette fille me traite de pervers !)
Jamais je ne m'approcherais d'une de ces femmes froides aux masques de fer !
Je frappa du poing sur le bras du trône.

Scène 3
♦ Kyle Marlon ~ "Manoir Corpa", Royaume de Lucifénia ~
Deux semaines plus tard, un riche marchand du nom de Corpa tint un banquet dans son manoir. De nombreuses personnes y étaient invitées. On pouvait voir que son affaire était florissante.
On trouvait principalement des hommes d'affaires parmi les invités. Ils mangeant, buvaient et s'immergeaient dans le plaisir sans aucune honte. Même s'il y avait la guerre avec Beelzénia, ils restaient heureux. Pour eux, la guerre n'était qu'un sujet de discussion pendant que l'on mangeait.
Après la révolution, les aristocrates Luciféniens auraient du perdre leurs pouvoirs. Ils devraient être reconnaissants que Marlon soit intervenu, car sinon Lucifénia serait devenue une république. Et dans ce cas, ils auraient du faire face aux radicalistes. Mais ce n'était pas comme s'ils avaient vraiment du pouvoir, de toute manière.
Et c'est ainsi que le banquet était majoritairement composé d'hommes d'affaires.
Avant la révolution, les marchands étaient obligés de payer des taxes absolument délirantes. Les aristocrates étaient également restreints dans leurs achats et leur commerce. Non seulement ils devaient obéir aux requêtes de Marlon, mais la noblesse les écrasait, à tel point que cela devenait de la cruauté. Au final, les marchands sont ceux qui ont le plus bénéficié de la révolution.
Et c'est ainsi qu'un rallia les marchands à sa cause, et les fit devenir citoyens de Marlon. Son influence couvrait même tout Evillious. L'homme qui avait supporté la révolution. Le chef de la Firme Freezis, Keel Freezis.
Quand je l'avais rencontré à Marlon, il n'était qu'un simple apprenti. Mais maintenant, c'était un gros bonnet. Aujourd'hui Keel gérait les bénéfices des marchands, commerçants et avait décidé de supporter la révolution. C'était vraiment remarquable.
Ils espéraient que la situation continue indéfiniment. Grâce à la révolution, ils pouvaient enfin voir leur pays se développer. Car d'habitude, lorsque d'autres pays intervenaient ils changeaient la structure de leur gouvernement, ce qu'ils ne désiraient pas vraiment. Mais, ils étaient également des obstacles pour des gens comme moi. Pourtant, étonnamment ils avaient accueilli avec joie l'intervention de Marlon. Puisque Keel et moi nous étions très proches, ils n'allaient pas sous-estimer un homme d'affaire de Marlon.
Ils avaient bien accueilli Marlon afin que "leur pays" puisse survivre, et car ils avaient besoin d'une grande force miliaire. Bien sûr, les organisations commerciales n'avaient aucun pouvoir militaire. S'ils formaient une République, leur puissance militaire serait très faible. Asmodin ou Beelzénia auraient pu facilement les envahir, et donc je pouvais, avec les forces de Marlon, les aider à se défendre. Afin d'obtenir le soutien des marchands je devais remporter cette guerre. Tout ce qu'ils voulaient était un monarque puissant. S'il ne pouvait protéger "leur pays", leur souverain n'était qu'un échec.
Afin d'étendre mon territoire, j'avais besoin de soutien économique. Les marchands, afin de défendre leur pays, avaient besoin de forces militaires. Nos intérêts convergeaient.
Et afin de maintenir notre bonne relation, je venais souvent aux dîners organisés par les marchands.
Nous étions dans une salle très spacieuse. Au fond de la salle, le maître de maison, Corpa, était en train de caresser sa barbe et se préparait à entamer un discours.
"Mesdames et messieurs, puisque cette fête n'es pas suffisamment vivante, laissez moi vous présenter le joyeux de ma famille !"
Suivant Corpa, une belle femme monta sur scène. Elle devait avoir seize ou dix-sept ans. Elle était lourdement maquillée, sans doute pour la rendre mature. Accompagnée par un piano, elle se mit à chanter. Sa puissante voix résonnait dans la pièce.
(... Pas suffisamment.)
Sa voix était distrayante, mais également traumatisante. C'était vraiment une chanson merveilleuse, et rien qu'en l'entendant, les gens avaient envie de s'amuser.
J'eu envie de la critiquer, mais je ravala mes dures paroles. Tout en écoutant la chanson, je me souvins.
Dans le passé, j'avais rencontré une femme qui chantait la même chanson. C'était durant un banquet organisé par Keel. Elle avait aussi chantée sur scène. La première fois que je l'avais vu, je n'avais pu contenir ma surprise.
(Margaret.... sensei ?!)
Mon amour d'enfance - Margaret-sensei ressemblait trait pour trait à cette jeune fille.
Il y avait une possibilité pour qu'elle soit encore en vie, mais alors elle aurait dans la trentaine. Cette diva était encore une adolescente. Même si elle n'était pas elle - je l'aimais.
Ce qui m'avait attiré par la suite, cela avait été sa magnifique voix. Une voix claire comme le cristal qui résonnait dans mes oreilles et s'écoulait dans mon corps. Après quatre morceaux, en tout une vingtaine de minutes, mon coeur était totalement satisfait, comme après avoir lu un bon roman.
Même si elle n'était qu'une servante de la famille Freezis, j'étais immédiatement tombé amoureux d'elle. Son nom était Michaela.
On dirait que j'avais un peu trop bu. Je quitta le banquet et me rendit dans le jardin du manoir afin d'observer le ciel nocturne. Malheureusement, ce soir des nuages cachaient les étoiles et la lune.
(J'y suis presque, Michaela. Bientôt tu seras vengée.)
Germaine était en Beelzénia. Mais après la bataille de Retasan, elle était devenue introuvable. Elle n'avait cependant pas pu aller bien loin.
Cela faisait cinq ans.... beaucoup plus long que ce que je pensais, mais ma mission allait bientôt être accomplie.
".... Ennuyeux."
Il y avait un murmure. Je n'arrivais pas très bien à l'entendre, car le vent soufflait par dessus.
"... Ennuyeux. Oh, si ennuyeux..."
(Qui est-ce ? De qui est-ce la voix ?)
Je regarda autour de moi. Le manoir était plein à craquer, et il y avait très peux de gens dans le jardin, mais aucun d'eux ne semblait parler.
"... Je m'ennuie. Je m'ennuie. JE M'ENNUIE."
La voix me vrillait les tympans. On aurait dit un instrument métallique qui ne cessait d'être frappé.
(Arg ! Je ne suis pas ennuyeux !)
J'avais une horrible migraine. Cela devait-être à cause du vin, ou quelque chose comme ça.
J'entendis les pas de quelqu'un se rapprochant.
"Vous semblez fatigué. Venez vous reposer un peu."
Une fille me tendait une tasse de thé. Je l'accepta avec joie. Même si le thé noir de Lucifénia est délicieux, celui de Marlon me manquait de temps en temps.
"Merci. Je me sens beaucoup mieux."
Je n'entendais plus la voix. Je la remercia. Ses vêtements indiquaient qu'elle n'était pas une domestique de Corpa.
En fait, elle était très jeune. De qui était-elle la fille ?
"Vous avez changé votre coupe de cheveux. Autrefois, ils étaient très beaux, mais maintenant cela vous va mieux." dit-elle avec un sourire.
J'avais l'impression de l'avoir déjà vue.
"Qui êtes-vous.... ?"
J'étais trop ivre pour m'en souvenir. En tant que gentleman de Marlon, je ne devais pas oublier le visage d'une femme.
Je la regarda plus attentivement. Elle avait de petites tresses.... une robe rouge... que j'avais déjà vue quelque part.
"J'adore vos banquets. Mes gardes ne sont cependant même pas autorisées à y participer."
La tête me tournait et je ne pouvais pas répondre.
"Après la fin de la révolution, vous n'êtes plus venu une seule fois à nos banquets. Père s'est senti très seul, vous savez."
(Réfléchis. Réfléchis. Aha ! C'est la fille aînée de Keel, Yukina.)
J'étais heureux de m'en être souvenu, mais je garda un comportement calme.
"Tu as grandi, Yukina. Je ne t'ai pas reconnu immédiatement.
- Je suis honorée.
- J'ai souvent entendu dire que tes romans étaient très populaires."
A l'âge de neufs ans, elle avait déjà commencé à publier ses romans. Dans ma chambre, j'avais tout ses romans. C'était Keel qui me les avait donnés, que je le veuille ou non.
"Je ne suis pas encore excellente. Je dois améliorer mon style.
- Mais tout de même... tu es très talentueuse."
Qu'est-ce que la fille de Keel faisait ici ? Elle aurait dû être en...
J'allais lui poser une question, mais elle me coupa l'herbe sous le pied.
"Vous semblez être un peu ivre. Demain, je vais visiter le palais. Je voulais simplement vous prévenir avant toutes choses.
- Ah, oui. La nuit ne fait que commencer."
Yukina me salua, revint dans le manoir, remercia Corpa et s'en alla.
(La petite gamine insupportable est devenue une jeune femme très douée.)
Elle ne cessait de courir partout au manoir et d'embêter Keel. Elle avait maintenant quatorze ans.
Je voulu rentrer au manoir, mais je n'arrivais pas à bouger, j'étais trop ivre.
Je salua Corpa puis me dirigea vers Clive, qui se tenait à l'entrée de la pièce.
"Oui, votre Majesté ?
- Prépare la calèche, je rentre.
- Oui, votre Majesté."
Pendant le voyage de retour, je fixa le ciel.
Il n'y avait plus de nuages, et la lune brillait comme le soleil.
Demain, ce sera la pleine lune.

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