Les sept bals

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Défi 2.2 de Potter-Malefoy_girl

Obligations : 

- nombre de mots illimité

- ni oui, ni non

- citer au moins dix personnages de la saga Harry Potter

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Le premier bal

Lorsque je m'était réveillé ce matin du vingt-cinq décembre, j'avais immédiatement pensé à la petite fête que mes voisins organisaient pour Noël ainsi que pour l'anniversaire de leurs filles chéries qui était le lendemain. 

Déjà, une délicieuse odeur de pancakes et de gaufres emplissait chaque recoin de la maison - et Merlin seul sait qu'elle est grande ! Cela devait être Kitty, notre si gentille elfe de maison, qui préparait le petit-déjeuner à la demande de mes parents. 

"James ? Tu es réveillé ? lança la voix hésitante de ma chère maman. 

- J'arrive ! répondis-je en criant."

J'entendis distinctement les pas d'Euphémia Potter se rapprocher de ma chambre. 

"Zut !", m'exclamai-je. 

Ma chambre n'était absolument pas rangée alors qu'on m'avait clairement dit qu'elle devait l'être parfaitement ce matin. Je lançai quelques Recurvite au hasard et envoyai plusieurs boules de parchemin et des emballages de bonbons dans ma poubelle. 

"James, dit maman, il faut qu'on parte dans une heure chez ta grand-tante Amelia. 

- Je suis vraiment obligé ? soupira-je. Elle est si ennuyeuse

- Voyons jeune homme, on ne parle pas ainsi de sa vénérable grand-tante Amelia Potter. 

- Mais elle me déteste, geignit James. 

- Pff, sottises. Elle t'adore, affirma-t-elle. Ne connais-tu donc pas le proverbe moldu "qui aime bien châtie bien" ? 

- Si, soupirai-je, Lily m'a expliqué son sens et a rajouté immédiatement après qu'il y avait toujours une exception à la règle et c'est pourquoi je ne devais pas prendre ses refus comme signe d'amour. 

- Les Potter ont toujours été légèrement empotés sur leurs sentiments, déclara Euphémia. Regarde ton père : il a mis dix ans à me dire qu'il m'aimait ! 

- Et c'est censé me rassurer ? demanda James."

Elle ne répondit pas, se contentant de lui choisir une tenue adéquate dans sa penderie. 

"Dépêche-toi. Il te reste cinquante-cinq minutes."

oOo

Je tirai brusquement sur le nœud papillon de mon costume. J'allais étouffer si je ne sortais pas vite d'ici. 

Un coup d'oeil à gauche, un coup d'oeil à droite, les autres Maraudeurs étaient introuvables. J'aperçus juste Lily Evans, ma fleur de lys, en train de danser avec un des cousins-super-craquants des jumelles Amanda et Hannah Johnson. Pff... Moi qui croyait que Lily n'était pas une de ses filles s'attachant à un garçon uniquement à cause de son physique avantageux. Moi, je pensais qu'elle voulait plus que ça ! Je ne sais pas... un truc comme de l'intelligence, la fidélité, la talent, l'humour, la beauté, la courtoisie, la bienséance, la galanterie, la Potter-attitude... Oui bon, peut-être pas le dernier, vu sa réaction de novembre quand je lui ai parlé de ma Potter-attitude : ma joue parfaite n'est plus comme avant depuis ce jour funestre du huit novembre 1975. 

Je voulus sortir de cette pièce le plus vite possible pour ne pas voir Lily et le cousin-super-craquant des jumelles danser ensemble, comme s'ils étaient dans leur petite bulle. Malheureusement, mes plans tombèrent à l'eau quand je les vit se diriger vers le jardin des Johnson. 

"Alors vieux, héla Sirius, tu ne danses pas ?"

Je secouai négativement la tête. 

"Viens, je vais te présenter une fille."

Sirius m'entraîna vers une petite brune qui avait l'air un peu perdue avec tout ce monde. 

"C'est Aline Flondieau, me présenta Sirius. Elle est en quatrième année à Beauxbâtons. 

- James Potter, dis-je en lui serrant la main. 

- Je sais, répondit la petite brune. L'amie de ma grand-mère m'a déjà parlé de toi. 

- Ah bon ? s'étonna-t-il. Et qu'est-ce qu'elle disait ? 

- Que son petit-neveu était trop empoté pour convaincre la femme de ses rêves de sortir avec lui, répondit Aline. 

- Quoi ?! Ah..."

Lily, la si merveilleuse Lily Evans... Bon, Remus dit que je gagatise quand je commence à parler d'elle. Mais elle est si parfaite ! En plus, nos enfants seront des modèles de perfection et de beauté, forcément puisque je sera leur père ! 

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Le deuxième bal

Je nouai mes cheveux en queue de cheval haute et enfilai une robe bustier, cadeau de mes parents à mon dernier anniversaire. 

Simple, bleue, légère, pas indécente, un peu passée de mode, elle me résumait parfaitement, moi, Lily Evans, une fille de seize ans un peu coincée. 

Je me demandais comment j'avais pu accepter ça. Etait-ce l'air suppliant de Melinda Clark, l'ancienne préfète-en-chef ou les jérémiades d'Alice Fortescue, une de mes plus proches amies, qui m'avaient poussé à faire cette décision ? 

Je ne sais pas. 

J'entends déjà les moqueries de Pettigrow sur ma tenue, les railleries de Potter à propos de mes cheveux, les blagues vaseuses de Black sur l'absence d'un cavalier accompagnant sa princesse et la voix venimeuse d'une quelconque fille. 

Je suis juste une fille banale, coincée d'après l'opinion publique, un puit de science, une sang-de-bourbe et j'en passe les meilleures ! Mais selon d'autres, je suis quelqu'un de géniale, qui a du caractère, qui excelle dans tout ce qu'elle accomplit. 

Mais cette fille n'existe que dans l'esprit de mes amis, sans doute. Du caractère ? Moi ? Les seules répliques que j'arrive à dire sont celles destinées à dégager ce mollusque de Potter. Qui excelle dans tout ce qu'elle accomplit ? Probablement, peut-être, mais à quel prix ? J'en viens à me demander s'il ne vaut mieux pas prendre soin de ses relations que de ses notes dans cette école !

Soit, il est l'heure d'y aller, je crois. Mary doit déjà m'attendre dans son salon. Elle, elle a un cavalier. Et pas n'importe qui : le neveu de la Ministre de la Magie, Mesdames et Messieurs ! 

Mais je divague, n'est-ce pas ? Peut-être que c'est la folie qui me guette ? Et puis, pourquoi est-ce que je parler à moi-même ? Remus m'a assuré que se parler à soi-même était signe d'une grande intelligence. Enfin... au moins, je ne me prend pas pour le nombril du monde comme un certain binoclard de mon année ! 

oOo

La danse est un art, m'a-t-on dit. Pour moi, c'est une torture longue, douloureuse, qui ne laisse aucun répit à sa pauvre victime. Inutile de préciser que Potter-le-magnifiquement-arrogant danse très bien, même si ça m'arrache le coeur de dire - de penser ! - cela. 

Aucun garçon n'est venu me proposer une danse. Oh pour sûr, quelle belle plante verte je fais ! Une pauvre née-moldue engoncée dans une jolie robe, en train de regarder des adolescents de mon âge à l'aise dans ce type de réception. Quelle misérable vie ! 

Alice m'avait dit que j'étais superbe, avec une robe trop-jolie-pour-qu'on-ne-te-propose-pas-au-moins-une-danse. Mais elle avait faux sur toute la ligne. Franchement, comment pouvait-on me remarquer alors que tout le monde portait une tenue qui devait coûter au bas mot trois fois la mienne ? 

Je m'étais assise sur une chaise, à une table, comme une vieille fille le ferait. Une femme d'un âge assez avancé s'assit à côté de moi et engagea la conversation. 

"Vous n'avez pas de cavalier ? me demanda-t-elle."

Je secouai négativement la tête. 

"Cette jeunesse, commenta la dame, commence à m'énerver et ces hommes, ma chérie, ces hommes... Incapables d'être courtois ! D'ailleurs, aucun de ces jeunes messieurs n'a voulu faire connaissance avec une si charmante demoiselle ? 

- Je les connais déjà tous, répondis-je. Poudlard, précisai-je. 

- Merlin, s'exclama-t-elle brusquement, j'en oublie toute mes manières ! Muriel Weasley, se présenta-t-elle. 

- Lily Evans, dis-je."

Je connaissais vaguement les Weasley. Arthur, donc le petit-neveu de Muriel, était en dernière année lorsque j'étais en première année. J'avais l'image de lui d'un homme calme, posé, peu ambitieux, aimant. 

"Ce James Potter ne vous a-t-il pas encore proposé une danse ? 

- Pas à ma connaissance, et ça m'étonnerait qu'il le fasse, pourquoi demandez-vous cela ? 

- Oh, ma chère Lily, si vous saviez comme sa mère nous parle de lui et de vous lors de nos petites réunions mensuelles !"

Alors comme ça, on parlait de lui et de moi... Je n'en avais pas la moindre idée. Que pouvait-il se tramer ?

Je regardai Potter valser avec sa cavalière. 

Arrête petit esprit, arrête de me faire penser à lui ! Je ne voulais plus le côtoyer, pas après ce qu'il s'est passé en juin. Je le hais, c'est viscéral. 

Et je le haïrai encore et encore, jusqu'à la fin des temps. 

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Le troisième bal

Septembre avait sonné le retour à Poudlard et au premier bal de rentrée que les septièmes années organisait pour accueillir tout le monde, plus particulièrement les petits nouveaux.

Les chances que Lily me reparle un jour sont tellement minces que Queudver me conseille de passer à autre chose. Peut-être a-t-il raison ? Peut-être pas ? 

Je me positionnai à sa droite pour pouvoir lui débiter une de ces bonnes blagues qui détendait l'atmosphère. 

"Lily, commençai-je, tu veux bien m'accorder une minute de ton temps ? 

- Une minute, pas plus, répondit-elle après avoir bruyamment soupiré. 

- Bon, alors, tu connais la blague de la harpie, du niffleur et du vampire qui entrent dans un magasin d'antiquité ? Je parie que tu ne l'as jamais entendue, hein. Parce que c'est moi qui l'ai inventée, hier soir en me séchant les cheveux. 

- Potter, ça faut cinquante-quatre secondes que tu me parles et tu t'es déjà vanté dans ce si court laps de temps. Alors, laisse-moi tranquille ! 

- Il me reste six secondes de paroles ! m'exclamai-je, indigné. 

- Cinq, chantonna ma rousse préférée. 

- Eh...

- Quatre.

- Mais...

- Trois, continua de chanter Lily. 

- Attends ! 

- Deux. 

- Laisse... 

- Un, finit Lily. Au plaisir de ne plus croiser ton chemin."

Elle m'avait laissé planté là, comme un connard, comme un objet que l'on met au rebut. Je me doutais bien qu'elle n'allait pas m'accueillir à bras ouvert après l'épisode "Servilus", Severus, pardon. Mais est-ce franchement une façon de traiter le plus beau des beaux gosses de Poudlard ? 

Ouch, je fermai les yeux. Lily était en train de discuter avec Remus. Et s'ils sortaient ensemble, hein ? Après tout, ils formerait un beau petit couple bien assorti : studieux, préfets, Gryffondors, gentils, serviables, mignons... 

Arh ! Je gagatise toujours en parlant de Lily Evans. 

"On joue au petit espion, ne pus-je m'empêcher de lancer à Rogue lorsqu'il passa devant moi. 

- Et toi, Potter, on joue au petit connard des Gryffondors ? Tu sais pourtant que Lily n'aime pas ça, ricana-t-il. 

- Stop ! ordonnai-je. Ne parle pas de ma Lily comme si tu la connaissais tellement mieux que moi ! 

- Ta Lily ? continua-t-il de ricaner. Mais tu divagues, Potter... Et évidemment, si je me permets de parler d'elle ainsi, c'est que je la connais tellement mieux que toi, misérable cafard. 

- C'est faux ! Tu mens ! 

- Crois à ce qu'il te plaît, Potter, mais je peux t'assurer que nous habitons très proche l'un de l'autre. Tu ne l'as jamais vue assise contre un arbre, en train de manger une glace. Elle ne t'a jamais confié un secret, ni ses petits soucis personnels de la vie quotidienne. Tu n'es rien pour elle alors que je suis tellement plus..."

Il s'était approché de moi, le regard meurtrier. 

"Tu n'es plus rien pour elle, Servilus. Juste un futur Mangemort, un putain d'adepte de Voldemort, un connard qui l'a traité de sang-de-bourbe !" 

Un rictus méprisant se dessina sur ses lèvres minces. 

"Si tu veux, Potter, si tu veux..."

Vraiment, ce bal de rentrée était un fiasco. 

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Le quatrième bal

Pour le bal d'avril, Mary m'avait supplié de prendre une de ses nombreuses robes de soirée. 

"De toute façon, ma mère les aurait données si elle avait l'occasion de fouiller mes affaires pendant les périodes scolaires.

- Mais je ne peux pas ! Et tu as vu le prix de cette robe, neuve ? 

- Certainement, et alors ? s'énerva légèrement Mary. 

- Je ne peux pas ! 

- Bien sûr que si, dit-elle en claquant la langue. De gré ou de force, je te ferai enfiler cette robe !"

Je tirais sans cesse sur la tenue que ma chère amie m'avait forcé à porter, la jugeant un peu trop courte.

"Lily, héla James Potter, accepterais-tu cette danse ? 

- Je ne pense pas, répondit-elle sèchement. Va voir ailleurs si j'y suis. 

- C'est d'accord ? 

- Je n'ai jamais dit ça ! 

- Allez... fit-il, suppliant. S'il te plaît, Ô intelligente et merveilleuse Lily Evans !"

Je soupirai et acceptai l'invitation. Toutes rumeurs courant sur les qualités de danseur de Potter s'avéraient exactes. Quand je dansais avec lui, c'était comme si je ne touchais jamais la terre ferme, emportée dans un doux tourbillon....

Je deviens romantique, c'est horrible ! Et tout ça à cause de Potter-le-magnifique.

Potter-le-magnifique ? 

Est-ce que je viens de dire Potter-le-magnifique avec ce petit air emmouraché qu'on les dindes quand elles parlent de Potter et de Black, et de Lupin parfois ? 

Arh... Ma vie n'est qu'un cauchemar infini ! 

oOo

Remus m'a invité deux fois à danser avec lui. J'ai accepté, sans trop savoir pourquoi. Etait-ce à cause de Potter ? Ou de mes points en arithmancie ? Ou bien était-ce seulement dû au charisme de Remus ? 

J'avais lu il y a quelques mois un chapitre très intéressant sur la vie sociale des loups-garou et le don qu'ils ont pour cerner la personne qu'ils ont en face d'eux. 

"Tu es tendue, me fit remarquer Marlène, une Poufsouffle en dernière année. Potter ? 

- Tu es la troisième personne à me dire ça, et la troisième personne à qui je réponds que je me fous royalement de sa vie."

Marlène rit légèrement et prit une longue gorgée de bièrraubeurre. 

"Lily, riait-elle toujours, Lily... Tu as beau être une des personnes les plus brillantes que je ne verrais de ma vie mais tu es vraiment une handicapée sentimale !

- Merci pour le compliment, grognai-je. 

- Ne le prend pas mal ! Je voulais dire que tu ne sais pas analyser tes propres émotions ! Tu l'aimes, hein, Potter. Et depuis plusieurs mois en fait, si pas une petite année. 

- Moi ! manquai-je de m'étouffer. Moi, Lily Primerose Evans de Gryffondor, aimer James Potter l'arrogant ?!"

Elle ne me répondit pas, trop occupée à boire son verre. 

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Le cinquième bal

Je tentai de plaquer - en vain ! - les épis qui me servaient de cheveux avec la potion capillaire Lissenplis, invention pas très récente de mon père, le grand Fleamont Potter.

Pourquoi ? me diriez-vous.

Et bien, jeunes gens, figurez-vous que la femme de ma vie, mon rayon de soleil, mon amour éternel, Lily Evans, sort officiellement avec moi depuis deux jours !

Vous rendez-vous compte ?

Après cela, quel élément est plus important à la fin de l'année ?

Tes notes, m'aurait dit ma mère, un air sévère peint sur son visage, si elle était à côté de moi en ce moment même.  

oOo

La soirée était absolument géniale. Lily et moi avons dansé beaucoup, et longtemps, jusqu'à ce que les pieds de ma tendre ne crie au repos, compressés comme ils l'étaient dans ses fins escarpins blancs. 

Je me mis à réfléchir à notre possible mariage. Je la voyais bien descendre l'allée au bras de son père - un homme grand, aussi roux que sa fille à coup sûr - échanger nos consentements, nous dire "à la vie, à la mort" pour l'éternité. 

Sa mère et la mienne verserait une larme, ses amies la féliciteraient et se battraient pour récupérer une de ses chaussures - ou c'est le bouquet que la mariée lance ? Je ne sais plus, mais j'ai lu ça quelque part pour le cadre de mon cours d'étude des Moldus que j'ai pris pour me sentir plus proche de ma dulcinée, bien que Sirius aime m'asséner qu'elle ne l'tait pas encore à cette époque-là.

Vraiment, ce sera une journée parfaite...

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Le sixième bal

Si on m'avait dit qu'un jour j'assisterais au mariage d'une de mes amies, accompagné par mon petit-ami prénommé James Potter, je lui aurais balancé mon sac de cours sur la poire avant qu'il ait pu dire "bibliothèque".

Un regard autour de moi me rappela qu'en tant que témoin de la mariée, à savoir Alice Fortescue maintenant Londubat, je devais poser avec elle sur la plupart des photos du mariage.

Photo avec les demoiselles d'honneur, photo avec la mariée, photo avec la famille de la mariée, photo avec les enfants d'honneur, photo avec les mariés, photos avec le porteur d'alliance, photo avec les invités...

Après cinq minutes j'en avais déjà marre, après dix minutes j'avais envie de partir en courant, après un quart d'heure je réfléchissais à la probabilité que le photographe se casse un poignet dans les deux prochaines minutes. Après vingt-cinq minutes, j'avais une très sérieuse envie de lui faire bouffer son appareil, à ce foutu photographe !

"Lily ! m'appela Alice Fortescue - non - Londubat. Lily, viens, je vais lancer mon bouquet. Et tu sais que les Moldus disent que celle qui attrape le bouquet de la mariée sera la prochaine à l'être !" dit-elle en faisant un clin d'oeil à James. 

Elle se positionna dos à toutes les célibataires de l'assemblée, une dizaine quoi. 

Toute à mes calculs pour éviter la trajectoire des fleurs, je ne remarquai que ma chère Mary Macdonald m'avait poussée pour que ces maudites fleurs me tombent dessus ! Les autres me regardaient, l'air déçu, avec le bouquet de roses, de lys et de camélias entre les mains. 

"James ! Mr et Mrs Potter ! Vous pouvez commencer les préparatifs du mariage ! claironna Alice dans toute la salle de réception.

- Je te hais, Alice Londubat, sifflai-je entre les dents. 

- Remercie-moi, plutôt."

La situation ne pouvait être pire jusqu'à ce que Sirius Black ne se plante à côté de moi. 

"Vous avez déjà fixé la date, James et toi ? Et je serai le parrain de votre premier gosse, hein !

Je ne dis rien, me contentant de lui balancer mes escarpins pointus en pleine face. 

"Hé ! Mais c'est dangereux ces machins-là ! James ! cria-t-il. Ta future femme veut tuer ton meilleur ami ! 

- C'est pas mes affaires, ça, déclara James, certainement pour ne pas se mêler de nos histoires de fous. Et on est pas fiancés, tu sais, pas encore en tout cas."

oOo

Un peu plus tard dans la soirée, celle que je pourrai un jour appeler "belle-maman", me fit la conversation. 

"A quand le mariage ? demanda-t-elle, les yeux brillants d'excitation. 

- Minute, le truc du bouquet de la mariée, c'est juste un truc pour les célibataires en détresse. Et puis, toutes les superstitions de ce genre ne se réalisent pas toujours.  

- Si tu les dis Lily-chérie, si tu le dis..."

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Le dernier bal

Alice avait raison, Lily et moi étions les prochains à convoler en justes noces, dans le jardin de mes parents, sept mois après celles des Londubat. 

Je me préparais, un peu anxieux, dans ma chambre d'ado, mon ancienne chambre, puisque nous étions les heureux propriétaires d'un petit cottage à Godric's Hollow, pas très loin d'ici. 

Lily allait arriver juste dix minutes avant le début de la cérémonie, tradition oblige. Vous savez, celle qui dit que des futurs époux ne pouvaient pas passer leur dernière nuit en tant que célibataire sous le même toit. Elle était retournée chez ses parents pour une nuit et je sais que Alice Londubat, Mary Macdonald, Marlène McKinnon et Dorcas Meadowes la pomponnaient telle une princesse.

"Mais elle est une princesse", corrigeai-je. "Ma princesse."

Je songeai avec mélancolie qu'il nous aura fallu six bals pour qu'on ouvre le premier de notre nouvelle vie ensemble.

Six.

Ce n'est pas un nombre aux propriétés magiques connues, ni un nombre premier, c'est juste un nombre banal, ordinaire, comme le couple que nous formons, elle et moi.  

Six, c'est le nombre d'années pendant lesquelles on a passé notre temps à se chercher, à s'embêter, à se disputer, déjà comme un vieux couple. 

Mon témoin est Sirius et celui qui fera le petit discours est Remus. Il a toujours été doué pour les mots, lui. Peter photographiera toute la réception avec le nouvel appareil que les autres Maraudeurs lui a offert à son dernier anniversaire. 

"Il est l'heure, mon fils", dit-mon père, la voix déjà enrouée par l'émotion. 

Il semblait avoir pris un coup de vieux. C'est vrai que ça devait faire vieillir de se rendre compte que son fils unique va se marier. 

"Tu es magnifique, mon bébé", murmura ma mère. 

Il était vraiment temps d'y aller, maintenant. 

oOo

Nous nous tenions au centre de la salle, prêts à ouvrir le bal. Nos parents respectifs nous regardaient, des étoiles et des larmes dans les yeux. 

La musique démarra, doucement en premier lieu. C'était la valse du printemps de Chopin, un peu mélancolique. Selon nos désirs, la deuxième valse était la valse de l'empereur de Strauss fils. 

Ce n'était plus seulement une simple valse, c'était nous qui valsions sur un avenir merveilleux, à deux. 


- FIN - 


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