Toi qui es mon amie

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Les rues glaciales de Londres en cette dernière soirée brumeuse de l'année, offraient de sûres cachettes aux partisans du Lord auto-proclamé, Voldemort.

Les ombres silencieuses drapée de noir se mouvaient dans un ballet millimétré. Aucune parole, juste un regard, un mouvement de tête. Les Mangemorts, ainsi nommé par le Mage Noir, allaient et venaient aux alentours d'une cabine téléphonique désuète et à la peinture écaillée.
Une jeune femme dont la chevelure semblait châtain et mordoré guettait tel un chat à l'affût le signe du bras droit de son maître.
Sa tenue était plus spéciale que ses "collègues". En effet, sous une riche cape doublée d'hermine d'un blanc pur comme neige, elle avait revêtu une robe de soirée vert forêt vaporeuse, idéale pour une cérémonie officielle. Elle avait un peu froid avec ses délicats escarpins du même vert que sa robe, mais c'était le prix à payer pour gravir les échelons des Mangemorts.

Enfin, une demi-heure avant la nouvelle année, un homme aux cheveux platine et aux yeux d'acier lui fit un signe, très discret; il pressa le bras droit de sa jeune épouse. Habillés élégamment, ils étaient sortis de la salle de bal du ministère pour "éviter à Madame Malefoy une fatigue supplémentaire liée à l'heureux événement se profilant doucement". Foutaises ! Tout cela n'était qu'une mascarade, une macabre mise en scène imaginée par le dernier descendant de Salazar Serpentard.

La fine silhouette englobée l'ombre, s'approcha du couple et pressa elle aussi très discrètement son bras. En réponse, un simple et discret sourire de la part de la jeune épousée.
La Mangemorte entra dans la cabine téléphonique et pianota quelques instants sur le clavier usé.


"Bienvenue au Ministère de la Magie", annonça une voix impersonnelle qui se voulait charismatique. "Veuillez annoncer la raison de votre visite."


La femme soupira de mécontentement, Merlin qu'elle haïssait passer par le côté Moldu !

Après diverses questions et la réception de son badge, la cabine téléphonique s'enfonça lentement dans le sol, vers les profondeurs de Londres.

Elle déclina son identité au sorcier de garde ce jour-là. Il ouvrit de grands yeux en entendant son nom, sans doute un célèbre patronyme, et la laissa passer sans les contrôles habituels.

Dans la salle de bal, se côtoyaient grandes personnalité du monde Magique, chefs de département, employés du Ministère, joueurs de Quidditch, journalistes, famille des invités etc.

L'ombre qui maintenant n'en était plus une avança à pas mesurés vers la ministre de la Magie.

- Ma chère, comment allez-vous ? demanda la Ministre intéressé.
- Le mieux du monde, répondit-elle laconiquement.

Un salut poli et respectueux après, la femme au regard bleu-gris passait déjà à une personne suivante.

Peu avant minuit, la Mangemorte se permit un petit sourire, le maître serait content, elle avait réussi sa mission haut la main. Les personnes agglutinées autour de l'horloge marquant le temps ne s'étaient rendues compte des petites billes noires roulant allègrement sur le sol fait de marbre.

"Bonne année", murmura-t-elle. "Et puisse le sort vous être défavorable !"

Elle leva un peu sa délicate main blanche gantée de soie ivoire ou brillait une des bagues héritée de sa défunte grand-mère. Émeraudes et diamants noirs, les plus belles pierres selon ma défunte. La mystérieuse femme appuya sur l'émeraude centrale et déclencha de ce simple mouvement l'apocalypse.

Des cris, des larmes, les hurlements des femmes, des enfants et surtout, l'obscurité dans la prestigieuse salle de réception. Les Aurors se défendaient contre l'afflux de Mangemorts, arrivant telle une vague déferlante et dévastatrice.


oOo

Cette nuit là, 183 personnes dont 12 enfants perdirent la vie, tragiquement. Des familles avaient été brisées par la violence de la guerre. D'autres tentaient vainement de panser leurs plaies. Sainte Mangouste était débordé par le nombre de blessés. Malheureusement, la magie ne pouvait pas tout et certains passaient l'arme à gauche durant leur (court) séjour à l'hôpital.

Quelque part une autre jeune femme, membre de l'organisation dite "Ordre du Phénix", apprit la terrible nouvelle par le patronus de Lily Evans. Elle était demandée en renfort par le peu d'aurors survivants de la catastrophe. Au même moment, elle eut un terrible doute,une peur incontrôlable. Et si ? Et si elle voyait parmi les corps sans vie des amis, de la famille, des anciens camarades de classe, de simples connaissances ? Et elle avait encore plus peur de voir parmi les sbires de Voldemort une personne qu'elle connaissait.

" Bon Merlin, ressaisis-toi ! " lui souffla sa conscience.

Elle ne prit même pas la peine de mettre une cape et transplana sur les lieux du drame, devenus un tombeau pour des centaines de personnes.


oOo

Les membres de l'Ordre du Phénix évacuait le centaines de blessés vers Sainte Mangouste. Elle sentit une petite main accrocher fermement sa robe de sorcière bleue. Elle baissa les yeux pour voir un petit garçon hagard, son regard brun chercher désespérément ses parents. Le jeune femme le prit dans ses bras et se rendit à Sainte Mangouste, au service pédiatrie, pour qu'il s'y repose en attendant les nouvelles...

oOo

Dans la salle d'attente et au ministère de la Magie, des listes affichant sinistrement les victimes avaient le don briser une vie. Des grands-parents espéraient en vain de ne pas voir le nom d'un de leurs parents.
Debout, le dos appuyé contre un mur de l'hôpital sorcier, James Potter pleurait ses parents disparus. A ses côtés, son épouse Lily tentait de le consoler.

- Ça fait bizarre de ne plus avoir de famille, sanglotait James.
- Chut, réconfortait Lily. Il nous reste nos amis, tous nos amis. Des amis comme Remus, Sirius, Artémis, Mary, Alice, Franck, Peter c'est à la vie, à la mort.

oOo

Dehors, une ombre à nouveau drapée d'obscurité se faufilait furtivement pour échapper à la vigilance des gardes. Mais pas à celle d'une ancienne condisciple de dortoir. Elle l'apostropha dès qu'elles furent hors de vue des Aurors.

- Pourquoi as-tu fait ça ? Tu n'es pas une meurtrière.

La Mangemorte baissa sa capuche pour laisser apparaître des boucles châtains. Puis, elle jeta son onéreuse cape à terre et exhiba son avant-bras.

-Tu vois, ça, dit-elle en pointant de son doigt un tatouage noir. Tu vois ? C'est le signe que le Maître pense que je pourrai de grandes choses ! Cette nuit n'était que le tiers de ce qu'Il pourrait me confier.

L'autre secoua la tête.

- Pourquoi te fies-tu à un jugement plus subjectif qu'objectif ? Tu es et tu restera mon amie, peut m'importe les faits qui te sont reprochés. Même si je dois t'enfermer à Azkaban, je le ferai, pour toi. Je ne reconnais plus mon amie, celle qui riait de la stupidité de certains Serpentards. Je ne la vois plus. Peut-être m'as-tu joué la comédie pendant ces sept années de complicité ? Je ne sais pas, dit-elle tristement.

La femme ne savait pas quoi dire, elle n'arrivait pas à verbaliser ses pensées à son amie.

- Je suis désolée d'avoir été si... Si hypocrite avec toi, parvint-elle à bafouiller. Au revoir. Tu seras toujours une de mes amies, aussi longtemps que je vivrai.

Elle recula d'un pas, puis d'un autre.

- Je ne veux plus te revoir, tu as compris ? continua la jeune femme. Je ne veux pas te porter préjudice en servant le Maître. A partir de maintenant, je ne te connais plus. A Merlin !

Et elle transplana pour une destination inconnue.

Celle qui est restée plantée sur le trottoir, pleurait doucement. De grosses billes coulaient le long de sa peaux pâle. Cette nuit, non seulement 183 personnes perdirent la vie mais elle, elle avait perdu tellement plus...
Sept ans d'années communes, sept ans de fous rire, sept ans de complicité et de secrets, sept ans d'amitié presque fusionnelle partie en fumée, tout cela à cause d'un geste, un seul.
Oui bien sûr, il restait ses dernières paroles, dérisoires comparées a ce qu'elle venait de perdre.

Seule dans la brise fraîche de la nouvelle année, elle regardait au lointain, comme pour voir une amie disparue dans les profondeurs des Ténèbres.


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