Chapitre 23 : Cheeeese !

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 - Rapprochez-vous encore un peu. Juvia, arrête de faire la grimace et Natsu, stoppe de chatouiller Lucy. Bien, reprenez l'air arrogant de tout à l'heure et on ne bouge plus.

Les bruits de l'appareil photo résonnèrent plusieurs fois dans la salle avant que le photographe ne redonne de nouvelles instructions.

Depuis plusieurs heures déjà, les Fairy's et les Darkshow posaient face à l'appareil photo, changeant un nombre incalculable de fois de vêtements et d'expressions. Ce shooting photo avait une grande importance puisqu'il était destiné à promouvoir davantage leur duo de groupes, ainsi que de représenter les pochettes de certaines chansons.

- OK, c'est dans la poche, annonça le photographe en regardant ses clichés. Lucy et Natsu, changez-vous, et les autres vous pouvez vous reposer.

Des soupirs s'élevèrent et l'aménagement changea à nouveau. Juvia se laissa tomber sur le seul canapé qui leur permettait de se reposer et sourit de façon nargueuse aux autres.

- Tss, à côté de moi vous ressemblez vraiment à des torchons, déclara-t-elle en jetant ses cheveux en arrière.

- Les chevilles, ça va ? Demanda Gajeel en la poussant par terre pour s'asseoir à sa place.

La jeune femme grogna et tenta de faire tomber Gajeel à son tour. À croire qu'ils n'étaient tout simplement pas capables de s'asseoir normalement côte à côté comme des gens civilisés. Mais malgré cela, leur combat fut vain, puisqu'ils furent repoussés par Erza grâce à deux coups de pied bien placés, et ils durent apprendre à s'asseoir normalement, côte à côte, comme des gens civilisés... par terre.

- LEVY ! Viens ici tout de suite, et Jellal aussi. DEPECHEZ-VOUS JE VAIS PAS ATTENDRE TROIS HEURES !

Le cris épouvantable poussé par Kana les fit sursauter, et les deux concernés s'empressèrent de rejoindre la maquilleuse. Tout le monde savait que la femme n'était pas réputée pour sa patience et il valait mieux obéir à tous ses ordres dans les secondes qui s'écoulaient, si l'on ne voulait pas prendre le risque de se faire assommer par une bouteille de vodka à demie vidée.

Après avoir regardé Levy et Jellal s'éclipser à la vitesse de l'éclair, tous purent prendre place sur le canapé et commenter nonchalamment la scène que leur offraient Natsu et Lucy.

Vêtu d'un t-shirt blanc simple, d'une chemise verte kaki ouverte, ainsi que d'un jean rouge troué, Natsu souriait moqueusement. Lucy venait encore de se prendre les pieds dans un fil traînant par là et qui ne servait décidément à rien d'autre qu'à faire frôler la mort (et l'humiliation) à toutes ses victimes. De son côté, la jeune femme portait une courte jupe noire avec une chemise rouge à manches retroussées. Les deux chanteurs s'assimilaient parfaitement grâce aux couleurs semblables de leurs vêtements.

Quand Lucy vint enfin rejoindre Natsu, le photographe commença à déblatérer toutes sortes d'indications interminables, agrémentant ses explications d'expressions faciales toutes plus hilarantes les unes que les autres.

- Bien ! Lucy, regarde Natsu de haut, avec un regard en coin hautain, comme si tu le sous-estimais. Natsu, garde ta tête droite et regarde Lucy avec un regard de défis. Prenez des poses imposantes, comme si vous étiez dans un duel mental avec l'autre.

Ce ne fut pas très compliqué de simuler le duel, car la réalité n'était très différente de ce que leur demandait l'homme. La photo devait représenter ces leaders et chanteurs des deux groupes se lorgner d'un mauvais œil, pour dire et prouver « Je suis le/la meilleur/e ». Elle devait donner envie aux fans de découvrir ce qu'un duo si explosif pouvait leur proposer, malgré cette constante rivalité et ce feu de braise qui brûlait jadis entre eux. Le but de toutes ces photos et ces publicités était d'engendrer la curiosité au public. Ensuite, le tour était joué. Soit ils aimaient, soit ils n'aimaient pas, mais ils devaient d'abord juger par eux-même.

- Lucy, fais un rictus méprisant et tu peux croiser les bras, continua le photographe. Natsu, souris avec arrogance.

Les « clac » de l'appareil tonnèrent plusieurs fois de suite. Natsu et Lucy se fixaient toujours comme demandé et ils étaient tous les deux certains de savoir exactement ce à quoi l'autre pensait.

Moins d'un mètre les séparait et ils prirent tout leur temps pour détailler le visage de l'autre. C'était comme si les sourires et les regards qu'ils affichaient étaient complètement naturels et qu'ils ne se rendaient pas compte que c'était une simple pose. Ils étaient tels deux félins qui se tournaient autour en clamant à l'autre qu'il était imbattable.

Alors, le combat n'arrivait pas, et ils se tournaient autour, encore et toujours, en ne changeant rien. Peut-être qu'ils n'auraient jamais l'occasion de combattre. Ou alors, lassés de ne pas avoir pu faire évoluer la situation, ils sauteraient au cou de l'autre en aiguisant leurs crocs.

Chacun aperçut sans mal les pensées de son ancien adversaire, et lorsqu'ils se rendirent compte qu'ils n'avaient pas pu dissimuler cette métaphore qui leur avait traversé l'esprit, tous les deux en furent brusquement déroutés.

***

- Bon, les gamins, on a une réunion avec Mavis à l'autre bout de Fiore, donc ne vous étonnez pas de ne pas me voir quelques jours, annonça Zeleph en pénétrant dans le réfectoire des Darkshow, où le petit-déjeuner battait son plein. Soyez sages et bossez bien. À bientôt.

Puis il disparut aussi rapidement qu'il était arrivé, tout en faisant un léger mouvement de main aux personnes dans la pièce.

Depuis le dernier shooting photo, il y a quelques jours de cela, Zeleph et Mavis accouraient un peu partout et leur travail semblait avoir triplé de volume. Signifiant par la même occasion que les choses sérieuses avaient déjà commencé.

- Pfff, ils devraient un peu se retrouver pour décompresser ces deux-là, commenta Natsu en engloutissant son croissant. On a l'impression qu'ils font un marathon.

- C'est un peu le cas, vu tout le travail qu'ils ont, argumenta Jellal.

- Ouais ben ça nous fout bien la pression aussi, souffla Gajeel, les traits encore tirés par son sommeil récent. Ils nous font clairement passer le message qu'on a pas le droit à l'erreur. Super rassurant, ironisa-t-il dans un rire jaune.

- On n'a pas le droit à l'erreur, fit sévèrement Jellal. Notre album doit absolument réussir, sinon ça sera un échec, avec ou sans Fairy's.

Ils hochèrent tous la tête. Une expression de détermination pure emplit l'entièreté de leur visage.

Tous se souvenaient des mots qu'avaient prononcés ces trois fans, la semaine dernière, lors de leur journée piscine. Et ça leur était resté à travers la gorge.

« Ce pacte ne va servir à rien, et le résultat sera juste catastrophique ! » « C'est impossible ! »

Alors qu'ils auraient approuvé avec vigueur ces phrases il y a quelques mois, aujourd'hui, ils ne désiraient que prouver le contraire. C'était possible. Et il était hors de question qu'ils se laissent abattre par cet obstacle si ridicule qu'était la rivalité.

Étrangement, ce pré-jugement n'avait qu'alimenté encore plus le désir de mener à bien cette collaboration. Ils devaient la mener à bien, et ils en avaient leurs raisons.

Premièrement, comme l'avait dit Jellal, ce serait extrêmement humiliant qu'ils n'aient pas réussi à créer un bon album, que ce soit avec leurs anciennes rivales ou non. Ils avaient une réputation à tenir, et ils ne doutaient pas une seconde que c'en était de même pour les jeunes femmes. Deuxièmement, c'était juste inimaginable qu'ils puissent décevoir leurs patrons qui avaient placé toute leur confiance et beaucoup d'investissement en eux. Si le résultat de tous ces mois de travail n'était qu'un album pitoyable et vide de qualité, ils ne pourraient ne serait-ce que regarder le visage de Mavis et Zeleph. Non, un échec était impensable.

Parce qu'ils voulaient être fiers de leur travail. Satisfaire Mavis et Zeleph. Satisfaire leurs fans. Satisfaire les fans de leurs anciennes rivales. Même satisfaire ces trois adorateurs, aussi extravagants soient-ils, pour supprimer leurs préavis.

- C'est stressaaaaant, se lamenta Sting en arborant une mine déconfite. Ne pensons pas trop, c'est mieux, contentons-nous de faire !

Les quatre jeunes hommes acquiescèrent. Leurs neurones trépignaient beaucoup trop, ils devaient se calmer et arrêter de penser aux mois prochains sans répis. Et Grey savait parfaitement s'y faire pour dévier une conversation dans un tout autre angle.

- D'ailleurs, Sting, tu ne nous avaient vraiment rien dit pour Yukino..., fit-il avec malice en sachant pertinemment que le rouge allait rapidement monter aux joues de son ami.

- Haha... désolé, je réfléchissais un peu trop à ce moment là, tenta de s'expliquer le blond en se grattant l'arrière du crane. Mais elle est cool non ? Je l'aime vraiment beaucoup beaucoup !

- Oui, elle est cool, ricana Natsu. Il faudrait que tu vois vos têtes quand vous vous retrouvez ! De vraies tomates !

- Héé ! Chouina-t-il.

- J'espère quand même que vous vous êtes embrassés au moins une fois, continua Gajeel. Vu comment vous balbutiez dès que vos regards se croisent, j'ai des doutes...

- Naaan, même pas vrai ! Et on s'est embrassé deux fois ! Cria le batteur en pointant fièrement deux doigts vers les garçons.

Ils le regardèrent avec un mélange d'étonnement et de moquerie, mais les jeunes hommes finirent tous par éclater de rire face au visage pourtant si fier de Sting.

- Maaais, pourquoi vous rigolez ! S'exclama-t-il dans l'incompréhension totale.

Avant qu'aucun d'eux ne puisse traiter la relation qu'avait Sitng avec Yukino de gamine et niaise, un tourbillon bleu traversa à une vitesse de lynx le réfectoire, avant de sauter sur eux dans un cris hystérique.

- AYAAAA ! Hurla Wendy en faisant un câlin chaque membre du groupe. Comment allez-vouuus ?

- Moins bien depuis que mes oreilles sifflent à cause d'une certaine personne, grimaça Natsu en tapotant son oreille.

- Mais non, c'était juste pour bien vous réveiller. Maintenant que je m'en suis assurée, la journée peut commencer. Les filles vont veniiiiir ?

- Oui normalement, à part si elles décident de fuguer en Antarctique ou qu'un tigre a prit en otage le Niji, répondit Gajeel.

- Oh trop cool ! Fit joyeusement la petite fille en ignorant les hypothèses débiles de son cousin. Bon, c'est pas tout ça mais je dois aller réveiller Luxus qui ronfle encore. Il me remerciera plus tard !

- Moi aussi j'ai quelque chose à faire, annonça Grey en se levant en même temps que Wendy, on se retrouve au studio.

Bien que ses amis ne comprennent pas quelle chose il avait bien à faire, ils le laissèrent partir sans poser de question. Tout le monde avait ses propres affaires personnelles, après tout.

***

- C'est bon ? T'es dehors ?

- Oui, c'est bon ! Je vais pas faire un sprint de beau matin hein, râla Juvia en faisant un premier pas dans le jardin du Niji.

Comme prévu, Grey l'avait appelé quelques minutes après qu'elle ait finit de prendre son petit-déjeuner, et elle se dirigeait à présent à grands pas vers le portail qui définissait la limite entre le bâtiment arc-en-ciel et l'extérieur.

Sa « thérapie » devait commencer dès ce matin, selon les dires de Grey. Sans lui laisser le moindre temps de protestation, il avait décidé qu'ils allaient débuter la « libération » de Juvia à partir d'aujourd'hui. Le jeune homme aux cheveux noirs avait apparemment passé ces derniers jours à dénicher la meilleure solution pour qu'elle arrête de piquer les lettres de ses amies. Peut-être que cette longue réflexion avait au fur et mesure fait croire à Juvia qu'il allait lui proposer une potion magique, car le vrai plan lui avait semblé tout à coup très peu grandiose, lorsque le noiraud le lui avait annoncé.

- T'es devant la boite aux lettres ? Retentit à nouveau la voix de Grey à travers le cellulaire.

- Non, je MARCHE, rétorqua avec agacement la jeune femme, tout en maudissant d'avoir un coéquipier si impatient et ronchon. Même si au final, il lui ressemblait beaucoup... Et l'admettre la mis encore plus en rogne.

- Ouais bah dépêche. Et préviens-moi quand t'as enfin réussi à faire dix mètres, railla-t-il.

- Me donne pas d'ordres ! Puis je suis déjà arrivée devant le portail, donc la ferme.

- OK, passe en appel vidéo.

Bien que l'envie de lui dire de se faire voir lui était très alléchante, elle se contenta de faire ce qu'il lui avait demandé en libérant néanmoins toute son irritation sur le pauvre petit écran.

- Bien. Ouvre la boite. Et prends SEULEMENT les lettres qui te sont adressées, fit Grey derrière l'écran. Ou ne les prends pas du tout, si tu veux.

La main décidée à être ferme, Juvia ouvrit la boite dans un grincement et attrapa comme dans son habitude les multiples mots et lettres.

Cette boîte aux lettres n'en était en fait pas réellement une. C'était plus un endroit où le public pouvait déposer toutes sortes de mots, que ce soit d'admiration ou de haine. Nombreux savaient que déposer des choses dans cet endroit ne servait pratiquement à rien, puisque ce n'était qu'un lieu misérable où tout le monde pouvait balancer tout et n'importe quoi à propos des Fairy's. La majorité des messages ou colis se transmettaient davantage par mail ou via internet, et ceux qui avait une plus grande importance arrivaient directement dans le bureau de Mavis.

Mais Juvia n'avait jamais pu s'empêcher d'ouvrir cette antre métallique qui ne cachait qu'un bazar infini et une méchanceté intarissable de la part des haineux. Qu'est-ce qui lui avait pris d'un jour l'ouvrir ? Même ses amies ne devaient que faire très peu attention à cette boîte, n'y jetant un coup d'œil que de temps en temps. Et bien sûr, soit elles n'y retrouvaient qu'un vide froid, soit ce n'était que compliments et mots adorables. Juvia y veillait de prêt.

Pourtant, aujourd'hui, elle avait commencé une « thérapie ». Pour la première fois, elle allait se décider à mettre fin une bonne fois pour toute à ce manège ridicule. Même si une petite part d'elle-même culpabilisait de faire peut-être du mal à ses amies, elle espérait de toute son âme pouvoir se débarrasser du fardeau qui lui pesait depuis plusieurs années déjà. Elle ne pouvait pas tout contrôler pour que le monde ne soit que roses et bonheur. Et ça, il fallait qu'elle se le mette dans ce fichu crane !

- En fait, non. Laisse toutes les lettres là où elles sont, reprit la voix de Grey tandis qu'elle détaillait avec attention le tas de feuilles entre ses mains.

- Mais je peux au moins prendre mon courriel ! Se plaignit la jeune femme en ramenant la caméra de son portable sur son visage.

- Non. Je pense que toi, tu es assez « vaccinée ». Un peu de repos ne te fera pas de mal.

- Mais...

- Pas de mais, tu as promis de m'écouter pour que je t'aide. Donc tu fais ce que je te dis, si tu veux enfin arrêter ton cercle vicieux.

Malgré l'énième plainte qui voulait franchir ses lèvres, elle finit par abdiquer et jeta les lettres à leur place initiale. L'antre du diable, siffla-t-elle intérieurement en refermant violemment le petite porte métallique.

- Montre moi la boite et tes mains. Je veux être sûr que tu as tout laissé.

- Les voilà mes mains, idiot ! C'est bon ? T'es satisfait ? S'énerva la guitariste.

- Oui, c'est bon.

Pendant la courte marche qu'effectua Juvia pour rejoindre le bâtiment, le silence se fraya un chemin entre eux. Juvia avait éteint la caméra de son appareil et avait rapporté le cellulaire à son oreille. Mais elle n'entendit que de légers frottements, et fut inconsciemment rassurée que Grey n'avait pas l'intention de lui sortir un discours rempli de morale visqueuse. Elle se tiraillait la cervelle assez toute seule, pas besoin d'un perroquet derrière.

- Tu te sens mieux ? Fit la voix de Grey en brisant le silence qui s'était installé depuis quelques minutes.

La jeune femme s'arrêta pile au palier de la porte et se retourna. Elle observa le portail et surtout la boite au lettre qui se dessinait à plusieurs mètres. Mais elle la sentait loin, beaucoup plus loin qu'il y a quelques minutes. La fierté embauma doucement sa poitrine et lorsqu'elle lui répondit, elle savait qu'elle ne mentait pas.

- Ça va.

********

Ohayooo !

Nouveau chapiiiitre à votre disposition ! J'ai enfin eu le temps de me libérer l'espace de quelques instants pour pouvoir publier ce chapitre. Alors, comment le trouvez-vous ?

Les choses évoluent de plus en plus (dans ma tête du moins haha), et j'aime beaucoup contrôler les petits esprits de ces personnages... Je vais, espérons-le, arriver à mes fins bientôt, MOUHAHAHA !

Sinon, que pensez-vous qu'il va se passer par la suite ? J'ai beaucoup d'idées, mais ça m'intéresse aussi de découvrir les vôtres ! Et puis, qui sait, je pourrais peut-être vous en piquer quelques unes si elles me semblent croustillantes... 

Sur ce, je m'éclipse pour retourner à cette pile de travail qui ne cesse de m'appeler (bouhouhouuu)

À la prochaine !

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