Chapitre 26 : Un peu de blablatages...

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

 La porte de la salle s'ouvrit brusquement et Grey sursauta sur sa chaise.

- Je te dérange ? Demanda Juvia en se laissant tomber sur le canapé de la pièce.

- Si je te dis que oui, tu partirais ?

Juvia fit mine de réfléchir.

- Mm... Non, sourit-elle en s'étalant encore plus sur son nouveau lit.

Ayant comprit le message, Grey ne se fit pas prier pour aller droit au but. Si la jeune femme lui rendait visite, ce n'était sûrement pas pour profiter de sa compagnie... normalement.

- OK, qu'est-ce que tu veux ?

Après avoir levé les yeux au ciel, sûrement pour montrer sa désapprobation à propos de cet accueil très chaleureux, la guitariste fronça les sourcils en l'observant attentivement. Elle n'allait pas perdre son temps en passant par quatre chemins et Grey lui donnait un bon coup de main.

- Je veux savoir pourquoi tu m'as aidée, annonça-t-elle de but en blanc. Je t'en suis très reconnaissante et je ne te remercierai jamais assez, mais je ne comprends toujours pas pourquoi tu agis comme ça.

Un silence se glissa dans les lieux. Ce n'était pas la première fois qu'on demandait au jeune homme la raison de ses agissements. Pourtant, malgré la réponse toute prête qu'il ressortait à chaque fois, ce fut une toute autre réponse qui surgit de ses lèvres, surprenant Grey lui-même.

- Disons que... ton problème a été comme une distraction.

Voyant qu'elle était sur le point de mal interpréter ses propos, Grey se rattrapa à la dernière minute.

- Je ne voulais pas dire que je prenais ton problème à la légère ! S'exclama-t-il. Loin de là. J'ai juste... ça va te paraître bizarre dit comme ça, mais j'ai un peu tendance à..., il chercha ses mots, à trouver ma vie un peu monotone, sans grands drames.

Juvia battit des paupières. Elle rêvait ou ce gars se plaignait que sa vie ne soit pas tragique ?

- Tu es en train de me dire que tu t'ennuies d'une vie sans problèmes ?

- Non ! Se défendit-il en orientant un peu plus son siège vers son interlocutrice. Enfin... peut-être un peu. Depuis mon enfance, je n'ai jamais eu de grands soucis dans ma vie, ou du moins je les trouvais sans importance. Et, étrangement, ça m'a ennuyé. Petit à petit, j'ai commencé à m'intéresser aux problèmes des autres et à essayer de les régler. Je ne peux pas nier que, la plupart du temps, c'était pour combler les vides que j'avais dans ma propre vie.

Le jeune homme risqua un regard vers Juvia. Il y avait de grandes chances qu'elle l'observe de manière totalement choquée en se demandant qui était l'énergumène en face d'elle, attiré par les malheurs des autres. Cependant, le regard d'ahurissement n'était pas là et le visage de Juvia restait de marbre. En vérité, elle semblait aussi dans une profonde réflexion, à le fixer de ses yeux troublés et les sourcils froncés. Grey ignorait ce qu'il devait faire. Clore la discussion en la laissant plantée là ou la relancer sur un autre sujet ?

Heureusement, il n'eut pas le temps de réfléchir plus sur les options qui s'offraient à lui, puisque les lèvres de Juvia s'ouvrirent enfin pour prendre la parole.

- Donc, si j'ai bien compris, tu aides les gens juste pour le plaisir ? En leur demandant rien en échange ?

Il s'était attendu à tout sauf à cette question.

- Heu... oui, c'est ça, se reprit-il en clignant des yeux.

Encore une fois, le silence reprit ses droits. Le bassiste ignorait qu'allait être la suite de la conversation.

- Mais c'est génial ! S'enthousiasma soudain Juvia. Tu aides les gens gratos, pour t'amuser ? C'est excellent ton délire ! Super chelou, mais excellent !

À priori, il devait le prendre bien et elle ne le prenait pas pour un fou... même si ce détail n'était pas encore très sûr.

- Pfiouuu, je suis rassurée, souffla-t-elle. Je commençais à craindre le pire, que c'était un plan de vengeance de la part de tes potes contre nous ou quelque chose comme ça.

Grey ne retint pas son rire. C'était la première qu'on lui rétorquait cela et il n'aurait jamais crû qu'avouer à quelqu'un son petit secret serait aussi relaxant et drôle.

Une fois qu'ils furent calmés de l'hilarité de ce quiproquo ridicule, la jeune femme reprit son sérieux.

- Je crois que je vais leur avouer, aux filles, déclara-t-elle d'une petite voix.

- Vraiment ? Mais c'est une super bonne nouvelle ! Se réjouit-il. Tu n'as pas peur ?

- Si, bien sûr que j'ai un peu peur. Mais je n'ai jamais aimé cacher des trucs aux filles, et elles sont aussi concernées dans cette situation, donc je pense qu'il est important qu'elles soient au courant.

Sans faire attention à son geste, le jeune homme tapota gentiment la tête de la guitariste. Ce qu'il aimait aussi, lorsqu'il aidait des gens comme Juvia, c'était de voir la personne heureuse de s'être débarrassée de son fardeau, le sourire aux lèvres. Alors il en était extrêmement heureux, même si dans ce cas-là, il s'agissait d'une Fairy's...

- Alors, tu bosses sur quoi ? Fit la concernée en s'approchant de l'ordinateur de son ancien-rival-et-un-peu-sauveur.

- Ah ! Attends, écoute...

***

- J'ai une très très très mauvaise nouvelle ! S'écria Erza en secouant Jellal par les épaules.

- Hm ? Questionna-t-il vaguement, les yeux sur les paroles qu'il peaufinait.

La surprise que leur avait faite Levy l'avait incroyablement réjoui et il se concentrait un maximum pour mettre les paroles au propre, afin qu'ils puissent avoir au plus vite l'inspiration nécessaire pour la musique.

- Mirajane, je la sens pas ! S'exclama Erza dans son dos. On sait tous les deux qu'elle trafique quelque chose...

- Erza, souffla le pianiste. Ça fait déjà une semaine qu'on a pas de nouvelles d'elle, preuve qu'elle s'est calmée. Arrête de stresser.

- Je ne stresse pas ! Mais une semaine de silence de la part de Mirajane, ça veut dire une semaine pour mettre au point un PLAN ! Ça ne présage rien de bon...

Mâchouillant son stylo pour éviter de montrer son agacement à la jeune femme - et donc éviter ses foudres si elle le remarquait – Jellal entreprit d'essayer de clore cette discussion qui lui faisait perdre son temps. Même s'il devait avouer que Mirajane ne la rassurait pas, il ne comprenait pas pourquoi son amie d'enfance en faisait tout un plat.

- D'abord, pourquoi est-ce que tu as si peur de ce qu'elle peut faire ? Elle veut mettre tout le monde en couple, et alors ? Ça se trouve, elle a vu juste et les autres sont réellement attirés entre eux ? En s'en fiche de ce qu'ils font.

- Mais... Non on ne s'en fiche pas ! Et d'où tu sors qu'ils sont attirés entre eux ? Attends... ils t'ont avoué quelque chose ?!

Ne pouvant plus contenir son ennui pour cette discussion barbante, Jellal se retourna une bonne fois pour toute vers la bassiste. Faire toute une histoire pour ce sujet d'attirance ou non ne l'intéressait pas.

- Non, ils ne m'ont rien avoué. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ça te pose autant de problèmes. On n'est plus rivaux à ce que je sache, et les autres ont bien le droit de flirter ensemble. Qu'est-ce qui te dérange ?

Erza resta silencieuse quelques instants, fixant le jeune homme. Comment pouvait-elle lui répondre sans se faire réprimander comme une gamine de dix ans ?

- Je sais pas, je trouve que... mais elle se jeta dans l'eau pour mettre un point à ses hésitations. Je trouve que ça serait humiliant, si les gens apprenaient que nous, les super-rivaux depuis nos débuts, nous mettions en couple après cette collaboration.

Jellal ne parvint pas à empêcher ses lèvres de s'étirer légèrement.

- Qu'est-ce qui te fait rire, idiot ? S'énerva Erza en le foudroyant du regard.

- Écoute, je sais que tu es sûrement celle qui a eu le plus du mal à accepter notre alliance. Mais il faut que tu arrêtes un peu de nous voir encore comme des rivaux. Les autres font ce qu'ils veulent, on n'a pas à s'en occuper. Maintenant, on n'est plus obligé de se détester, alors ça ne sert à rien d'empêcher les autres de s'aimer un petit peu, il s'interrompit puis s'approcha de la jeune femme comme pour lui délivrer une confidence. Même si, entre nous, à part Sting et Yukino, je vois mal les autres se dire des mots d'amour...

La rousse ricana en l'observant. Elle savait, au fond, que Jellal avait raison. Elle n'avait pas à s'occuper des histoires des autres, encore moins maintenant qu'ils étaient censés être dans le même camp. En soufflant de résignation, elle tapota l'épaule de son ami comme pour s'excuser de l'avoir dérangé et s'approcha de la porte. Néanmoins, elle se retourna une dernière fois pour interroger le jeune homme qui lui souriait.

- Au fait, tu sais où est Juvia ? Je la cherche depuis un moment...

- Je crois l'avoir vu entrer dans la salle où se trouve Grey il n'y a pas longtemps. Elle doit être là-bas.

- D'acco- QUOI ?!

*******

Heeyyy !!

Devinez qui c'est qui n'est pas à la bourre ? Hehehe.

Je ne sais pas quoi penser de ce chapitre, mais comme j'avais ces discussions dans la tête depuis un bon moment, je le trouve... potable. N'hésitez pas à me dire votre avis dessus !

Prenez soin de vous et à la prochaine !

Zozo


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro