Chapitre 11 (Partie II)

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Enfin... Il n'y en a que quatre, avec des escaliers en bout de couloir. La recherche s'annonce plus simple que prévu, finalement. Je m'approche donc de la première porte et y toque, espérant entendre une réponse venant de l'intérieur. Mais comme rien ne répond, je m'autorise donc à pousser la porte, pour me trouver nez-à-nez avec divers manteaux et chapeaux, qui manquent de m'ensevelir. Je referme donc cette porte rapidement, clignant des yeux et laissant échapper un soupir. Qu'est-ce que c'était que ça ?

Passant donc à la seconde porte, je réitère l'opération, me maudissant presque intérieurement quand personne ne répond. Décidément ! Ils sont partis en vacances ? Où peut-être n'est-ce simplement qu'une vision de mon esprit, imaginant cette maison alors que ce n'est pas la mienne. Ou alors, peut-être que j'y ai vécu très peu de temps, mais assez pour que ça me marque et revienne dans mon cerveau quand je m'endors ?

Tout cela n'a aucun sens. J'ai peut-être parfois du mal à donner un sens aux choses, mais je sais que là, rien n'en a. Ni l'état presque parfait de la maison alors que personne n'y vit, ni la propreté de l'endroit ! Je ne sais pas, si personne n'y vit, ne devrait-il pas y avoir plus de saletés ? Je sais qu'à l'hôpital, il y a des androïdes qui se chargent de nettoyer les endroits dans lesquels nous mangeons ou jouons, pour que tout reste propre.

Donc si personne ne vit ici, qui nettoie ? Je balaye ces doutes en poussant la seconde porte et entre cette fois dans une chambre. Un grand lit, deux petites tables de chaque côté et ce qui ressemble à une petite cage à ciel ouvert qui bouge toute seule face au lit. Qu'est-ce que c'est ? Qui a ça chez soi ? Pourquoi mettre une cage dans une chambre ?

Est-ce qu'il avait un oiseau, peut-être ? Elle paraît grosse pour un oiseau. Je n'y rentre pas, mais je pense qu'elle fait largement la longueur de mon bras, allant du poignet à l'épaule ! C'est un drôle d'engin. Mon regard se détourne de la cage pour observer les murs, tout aussi blanc que le reste de la maison.

Pourtant, malgré cette absence de couleur aux murs, les draps sont pourpres et le lit est tiré à quatre épingles. Étrange, encore une fois. Sur les tables de chaque côté du lit, aucune image ou photo, seulement une bouteille d'eau entamée et un tout petit cadran qui fait du bruit et affiche l'heure.

Devant la banalité de cette chambre, je me contente de m'approcher de la fameuse « cage ». Il y a deux pieds qui la soutiennent, lui permettant sans doute d'effectuer le mouvement de balancier qu'elle fait déjà toute seule depuis que j'ai poussé la porte.

Comme si le vent créé par l'ouverture l'avait déclenché. La gorge serrée, sans que je ne sache trop pourquoi, je détaille cet objet incongru. Il y a des barreaux, en bois, pas assez espacé pour que j'y passe une main. Je ne sais plus en quoi sont faites les cages, mais je ne crois pas que ça soit du bois. Plutôt du métal. Mais je n'en suis pas sûre.

La cage s'arrête à la hauteur de mon ventre, me permettant si besoin de me pencher pour voir l'intérieur. Au-delà du fait étrange que des sortes de petits rideaux viennent cacher le bout droit de la cage, accroché à une sorte d'arceau au-dessus, il semble s'agir...d'un lit ? Il y a un oreiller, une petite couverture blanche et même un petit...

C'est quoi ? Ma mémoire me fait encore défaut ! Pas très haut, cette créature m'observe avec ses deux faux yeux noirs qui semblent collé au reste de son corps brun à poil. Il a même une sorte de nœud blanc autour du cou.

Visiblement, on peut étrangler cette créature avec un nœud et elle continue de sourire, si j'en crois ce qui semble être des coutures formant un sourire sous une grosse boule noire représentant probablement un nez. Est-ce que c'est un petit humain ? C'est laid. Mon sourire se mue en une grimace dégoûtée.

J'approche alors ma main de l'individu en question, histoire d'être certaine de ma théorie, quand un bruit sourd se fait entendre, me figeant dans mon geste. Le cœur battant la chamade, j'attends d'en entendre plus mais rien ne vient, si ce n'est des sortes de....ronronnements ? Il me semble en avoir déjà entendu quelque part.

Mais où ? Je ne sais plus. Je recule sur la pointe des pieds, sors de la pièce en abandonnant le petit humain dans sa petite cage et ferme la porte en essayant de faire le moins de bruit possible. Je ne suis pas si seule que ça ici. Que faire ? Monter découvrir qui s'y cache, ou partir en courant ? Ou puis-je aller, de toute façon ? Je suis dans un rêve, rien ne peut m'arriver !

Prenant mon courage à deux mains, je m'approche des escaliers pour monter, persuadée que le bruit vient de l'étage. Je ne sais pas ce qui me permet de l'affirmer, mais c'est pratiquement une certitude. Ce gros bruit vient de l'étage, pile au-dessus de la chambre du petit humain. C'est sans doute pour ça que je l'ai entendu aussi fortement.

Suivant le bruit des ronronnements, qui devient plus fort à chaque pas que je fais, j'essaye d'imaginer ce qui se trouve dans la pièce. Ma gorge est nouée, mon cœur à deux doigts de me faire vomir d'anxiété et mes mains tremblent d'elles-mêmes, comme si j'avais subitement froid. Après tout, je suis toujours dans ma tenue blanche d'hôpital...

Après dix minutes de marche qui me paraissent être les plus longues du monde, j'arrive enfin derrière une porte en bois blanche, toute simple. Ce que je pensais être des ronronnements m'apparaissent désormais clairement comme le bruit d'un androïde qui marche, ce qui me fige instantanément. Est-ce qu'ils m'ont retrouvée ? Dans un rêve ? C'est possible ?

Je recule alors doucement, prenant soin de ne faire aucun bruit. Je ne veux pas être trouvée. Je ne veux pas me réveiller. Je veux rester dans le rêve pour toujours. Mon corps entier se met à trembler tandis que je continue de reculer, jusqu'à heurter le mur qui fait face à cette chambre. Je ne suis pas assez éloignée, ils vont me voir !

Je n'ai pas le temps de me poser la question que la porte s'ouvre, me faisant rater un battement de cœur. Je manque d'hurler lorsque mon regard se pose sur l'androïde qui a ouvert la porte. Loin du design humanoïde d'Aira, celui-ci fait pratiquement deux mètres, l'obligeant à se baisser pour ne pas heurter le plafond.

Ses bras se terminent au poignet, avec une forme qui me rappelle quelques choses mais sans que je puisse deviner quoi. Ses yeux sont entièrement noirs et il ne semble clairement rien avoir en commun avec moi, si ce n'est le design du corps, avec deux bras, deux jambes et une tête. Le reste n'est qu'un assemblage mécanique de métal, aussi repoussant qu'effrayant. Je me force à ne pas faire de bruit tandis que ses yeux sont fixés droit sur moi.

Je peux voir dans ses yeux des choses qui défilent, un texte blanc. Il m'analyse. Cette fois c'est certain, il est en train de m'analyser. Les androïdes peuvent nous analyser ! Mon cœur s'est arrêté je crois, tandis que je baisse les yeux pour rompre le contact, espérant qu'il arrête de chercher des choses sur moi.

Je ne sais pas si c'est via nos yeux ou s'il peut continuer même sans que je le regarde, mais je ne vais pas prendre de risque. Baisser les yeux ? Mauvaise idée. Lorsque mon regard se pose sur le sol de la chambre, sur lequel des morceaux de verre brisé, du sang et des trous sont visible, le hurlement que je voulais retenir explose, faisant tourner la tête du second androïde, qui est penché sur le corps inerte d'un enfant duquel deux petits bâtons crépitants encore d'électricité émergent.

Lorsque mon regard croise celui de l'androïde, c'est le moment où mon cerveau décroche et abandonne, vidant ma tête de toute pensée cohérente. Aira -puisque ça ne peut être qu'elle, je connais trop bien son visage pour me tromper- se lève et je peux voir ses sourcils se froncer, tandis que j'imagine ses circuits chauffer. Les yeux vissés sur elle, je sens ma mâchoire se décrocher tandis que mes pensées se bousculent. Que fait-elle ici ? Qui est cet enfant ? Pourquoi l'avoir tué ? Il n'a même pas l'air d'avoir seize ans !

Tournant la tête pour reprendre une contenance, je remarque que l'encadrement de la porte bouge, comme le faisait la fenêtre un peu plus tôt. Une vision. Ce n'est qu'une vision. Ce n'est pas réel. J'imagine des choses. Pourtant, quand le visage de l'enfant -mort ?- roule sur le côté et que j'aperçois des griffures importantes sur ses tempes et ses lèvres, sans parler de son visage aussi pâle que celui d'un mort, je retrouve un semblant de lucidité pour penser à m'enfuir, courir hors de cette maison avant que l'un des androïdes ne me tombent dessus.

Le temps que l'information parvienne à mon cerveau, la porte bouge une nouvelle fois en une sorte d'éclair qui me fait tourner la tête et tous les bruits s'arrêtent. Tournant alors de nouveau les yeux vers la porte, toujours ouverte, je ne vois qu'un lit parfaitement tenu aux jolis draps violets, un sol impeccable et recouvert intégralement de moquette et une petite fenêtre entrouverte laissant passer l'air. Me relevant avec lenteur, apeurée à l'idée que ça ne soit qu'un piège provoqué par le gros androïde noir, je m'approche de l'intérieur sans trop savoir ce que je veux y trouver, au final.

Je me fige lorsqu'un nouveau flash de lumière m'aveugle, faisant apparaître simplement une personne, légèrement effacée par rapport à moi, comme si elle n'était qu'un mirage. Un petit garçon. Il ne doit pas être âgé, probablement autour de six ans.

Ses grands yeux bruns sont fermement plantés dans les miens avec un air triste qui me broie le cœur. Je ressens le besoin presque vital de lui tendre la main, de le sortir de ce mirage dans lequel il semble coincé. Des larmes coulent sur ses joues et ses lèvres bougent, mais trop vite pour que je comprenne ce qu'il dise. Dans le mirage, je vois la crosse d'une arme pointée sur sa tempe et ma respiration se bloque. Pourquoi est-ce apparu ? Qu'est-ce qui se passe ?

Baissant le regard, je m'aperçois que le sol est de nouveau du parquet et non de la moquette. Je lève les yeux, confuse et terrifiée à l'idée qu'il arrive quoi que ce soit à ce garçon. L'image tremble, comme si elle n'était qu'une simple projection, me permettant de voir la main qui tient l'arme bouger. Ma bouche s'ouvre mais ma voix bloque, tandis qu'une détonation retentit, m'assourdissant assez pour que recule, passant à travers un corps.

Tombant au sol, j'entends l'enfant hurler, me broyant le cœur et les oreilles. J'entends à nouveau les ronronnements approcher et j'ouvre à nouveau la bouche pour prévenir l'enfant, mais tout s'arrête net. Je me réveille alors en sueur, les yeux fous et la respiration saccadée, devant prendre un moment avant de retrouver une vision nette de ma chambre d'hôpital. Mon cœur qui bat si rapidement, associé à ma tête qui tourne légèrement suite à ce déluge d'informations visuelles me fait vomir, me tournant légèrement pour éviter que ça m'arrive dessus.

Même dans ce vomi, je distingue des traces de la même substance violette qui parcourt probablement encore mes veines. Une grimace déforme mon visage et je regarde ailleurs, reposant ma tête sur l'oreiller pour que le monde arrête de pivoter autour de moi. Tournant la tête vers l'horloge quand ma tête cesse de tambouriner, je remarque qu'il est bientôt vingt heures et que le dîner va arriver, avec l'infirmière.

Si elle me voit ainsi, je n'ose imaginer sa réaction. Je grimace et tente de me mettre debout, sans grand succès. Le cerveau encombré par les images de ce rêve -que je n'ai pas oublié, cette fois-, mon corps refuse obstinément de m'obéir. Je me redresse donc de moitié, posant une main fraîche et presque douloureuse contre ma tête bouillante qui pulse à nouveau aussi vite que le faisait mon cardiogramme.

J'essaye de pousser un petit cri de douleur mais rien ne sort, me rappelant bien violemment que ma voix ne marche pas dans la réalité. L'odeur de mon vomi commence à se répandre dans la pièce, m'arrachant une nouvelle grimace, cette fois de dégoût. Je sais que je dois me lever avant que l'infirmière n'arrive, où je suis bonne pour un nouveau rappel à l'ordre.

Et il est hors de question qu'elle continue à m'injecter quoi que ce soit. Encore moins s'il y a du violet dans la seringue. Je préfère encore qu'on me fasse revivre ce rêve en boucle que de me confronter à la colère d'Aira. Je ne sais pas si elle est dangereuse, quand elle est en colère, mais si ce que j'ai vu est vrai, elle a tout de même tué un enfant !

Si ce n'est pas de la cruauté ça... Alors c'est quoi ? Je tente une nouvelle fois de me mettre debout, posant précautionneusement mes pieds à côté de la flaque de vomi qui gît sur le sol. Bon ça, je vais avoir du mal à le cacher. Mais si elle voit la blessure, ou pire, la seringue.... Elle n'est peut-être pas bien méchante, mais étant un androïde, je suppose qu'elle est un minimum intelligente.

Une fois debout, je frissonne, sentant l'air frais autour de moi. Je pense que ma température corporelle a augmenté, me laissant croire que j'ai froid, alors que non. Pas à pas, je m'approche des machines, alignées contre le mur au fond de la pièce, me penchant doucement pour ramasser la seringue et la reposer sur le cardiogramme. Au moins, si elle rentre, elle ne pourra pas faire le lien avec ça. C'est déjà quelque chose de fait, j'imagine.

« Oui, j'imagine que si un androïde voit une fille aussi pâle que les murs de sa chambre, avec du vomi et du sang sur son bras, il va juste se dire qu'elle a fait une mauvaise sieste », se moque ma petite voix intérieure, que je choisis soigneusement d'ignorer. J'ai besoin de me concentrer sur ce qui se passe, pas sur cette fichue voix qui préfère se moquer de moi plutôt que de vraiment m'aider. D'ailleurs, il faudrait que je me souvienne de pourquoi j'ai cette voix, un de ces jours. Parce que c'est plutôt pénible.

« Je t'entends tu sais ? », souffle-t-elle une nouvelle fois, me faisant taper du pied sur le sol. Retournant sur mon lit, je me laisse tomber la tête sur l'oreiller, regrettant de ne pouvoir pousser un soupir tellement je suis fatiguée. Je viens de dormir, mais j'ai l'impression de me réveiller de mon coma à nouveau.

Tous mes muscles sont engourdis et même ma tête refuse de coopérer avec mes gestes. Je suis en auto pilote depuis que je suis sortie de ce rêve. Rêve ? Puis-je le qualifier de rêve ? Je n'en sais rien. Est-ce qu'il y avait une part de réel ? Je n'en sais rien. Mais j'aimerai savoir. J'aimerai être certaine et pouvoir effacer de ma mémoire tout ce qui est faux.

- Fel... Oh mon dieu !, s'exclame une voix familière, tandis que le bruit d'un bout de plastique frappant le bois se fait entendre.

C'est un peu long à dire de mon côté mais j'ai eu d'énormes surprises et j'ai fait un stage génial que j'ai adoré. J'ai rencontré des personnes passionnantes, des gens adorables et vraiment drôles que j'espère revoir très prochainement et avec lesquels j'aimerai beaucoup garder un certain contact. J'en parlerai sur le blog je pense !

Ce soir je fête la remise de diplôme de mon cousin, donc je poste cette partie en vitesse afin de ne pas être en retard ! 💜💜 Je vais probablement faire une update de cette partie samedi, histoire de ne pas vous laisser avec trois lignes !

"Felidae" est également soumise pour les Wattys ! Je ne sais pas vraiment pourquoi d'ailleurs, j'ai surtout fait cela sur un coup de tête. Mais voilà, c'est fait, c'est envoyé, croisons les doigts ! Je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre, j'ai un peu fait ça pour le fun.

Enfin bref, qu'avez-vous pensé du chapitre ? Vos théories ont-elles évoluées ? Selon vous, combien de temps encore Felidae va-t-elle rester dans cet endroit, entourée de ces personnes si...étranges ?

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, comme toujours, ainsi que vos théories sur la suite !

Bisous bisous 💜
A mardi !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro