Chapitre 25 (partie III)

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Parmi les trois qui sont assises, une tape sur un écran, faisant régulièrement des pauses pendant lesquelles elle observe le plafond, ses cheveux gris attachés en un chignon rapide sur son crâne, tandis que les deux autres dessinent sur le sol avec des sortes de crayons qui délimitent eux-mêmes les contours de leur dessin. Pratique !

Les quatre autres travaillent des bouts de métal afin de leur donner une autre forme. Je distingue une fleur, vaguement, bien que je ne sache pas pourquoi ce n'est pas une simple tige, comme celles que j'ai pu voir dehors. Ethel les salue d'un bref signe, sans briser le silence qui règne dans la pièce.

— Ce sont les Artistes, qui passent leurs journées à peindre, à sculpter le métal, à écrire ou à lire. On en a assez peu, mais ils sont très appréciés. Ils arrivent toujours à voir la beauté quand on ne voit que la misère. Ce sont des métiers plus créatifs et qui requièrent surtout de la concentration et du silence. Je pense qu'il serait intéressant de voir ce que tu peux apporter, puisque tes seuls souvenirs sont ceux de la période post-androïdes. Qu'en penses-tu ? me souffle la jeune femme.

Je ne dis rien de plus, observant toujours les gens en face de moi. Je ne sais pas si je me vois ici toute la journée, à écrire ou à sculpter. Je ne suis pas sûre que cela me corresponde.

C'est quelque chose que je ressens au fond de mois, venant peut-être de mon subconscient, mais je sais que ce n'est pas ici qu'est ma place. Je souris à Ethel et cette dernière fait coulisser la porte encastrée dans le mur, nous faisant arriver dans une autre salle, où sont concentrées tellement de machines que je manque de tomber par terre.

Je suis retenue par Ethel, qui a attrapé mon haut à la dernière seconde. Mon cœur s'emballe et je recule d'un pas, prête à accepter de travailler avec les Artistes plutôt que de rester dans cet espace restreint avec des machines !

D'autres personnes travaillent autour de ces machines, testant leurs fils, les écrans, certains réparent de plus petits objets, d'autres répondent aux « bips » des machines.

— Les Mécaniques préfèrent s'occuper de la technologie retrouvée et qui sont chargés aussi de les répertorier, que je puisse savoir ce que l'on a. Ils réparent les machines qui vont servir au -4 pour les malades, ce sont eux aussi qui ont installé le système de reconnaissance ADN dans le QG pour que l'on puisse se déplacer tranquillement sans risquer d'être piraté par un androïde malveillant. Ce sont nos petits génies, si tu veux. Mais vu ta réaction, je pense qu'on peut également barrer ça, soupire Ethel en me tirant hors de la pièce, mes muscles étant trop tétanisés pour bouger.

Nous quittons cet espace silencieux pour descendre une nouvelle fois, là où je crois, doit se situer la cantine. Et je découvre que j'ai raison au moment où l'on pose un pied dans ce nouvel endroit.

Au lieu d'un couloir, il y a une grande pièce avec de nombreuses tables et chaises, ainsi que le mobilier nécessaire à une cantine qui a été taillé par « Les Artistes », selon Ethel. Il y a même quelques plantes qui semblent être en réalité des images 3D.

L'odeur de nourriture me parvient et je grimace, me demandant quel type de nourriture peut sentir aussi mauvais et je ne peux m'empêcher de prier pour ne jamais manger ça, même si j'en doute fortement.

Je reconnais sans peine Adrien et Madigan, assis à une table avec d'autres personnes que je ne connais pas et la jeune femme m'adresse un petit signe de main avant de se replonger dans sa conversation.

Le bruit est insupportable et nous ne restons là que quelques instants avant qu'Ethel ne me tire une nouvelle fois hors de cet étage pour aller à celui du dessous. Dans l'escalier, elle s'arrête pour pointer au numéro -3 :

— J'ai déjà retiré la possibilité de travailler dans les cuisines de la cantine, j'ai trop de monde qui demande à y aller et les patrouilleurs, parce que tu n'es pas entrainée. Mais c'est ici que tu iras manger le midi, une fois que tu auras trouvé ton métier. Il faudra s'habituer au bruit. Allez, on va au -4, c'est moins pénible. Et c'est un étage que tu connais déjà.

Je retrouve le cocon familier de « l'infirmerie » avec plaisir, souriant aux personnes que j'y croise. Peut-être que c'est ici que je devrais travailler, avec Madigan et Eloeiz. Je ne serais pas toute seule, mais avec des personnes que je connais déjà et qui ne me jugeraient pas, sans parler du fait que je pourrais peut-être voir Benny !

Ethel discute un peu plus loin avec une jeune femme que je reconnais comme étant Eloeiz. Son visage est fermé, je la vois secouer la tête et tendre son bas vers la métisse, dont le visage s'assombrit.

Je l'entends dire quelque chose en retour, ce que je devine être plus un ordre qu'un conseil, et la jeune femme repart dans le couloir qui mène aux chambres réservées pour la Cure. Ethel revient vers moi, me faisant prendre conscience qu'elle s'était éloignée pendant que je songeais à venir travailler ici et clairement, elle n'est plus dans son état « gentil ».

Là, elle est redevenue la femme qui me fait peur, celle qui m'insulte et se moque de moi. Elle prend mon bras et m'entraîne à l'étage inférieur sans un mot, ne s'arrêtant qu'une fois arrivée devant la porte -5 pour ouvrir la bouche :

— Au cas où tu te posais la question, Benny ne va pas mieux. Et je pense barrer également le secteur médical, vu ton appréhension des machines.

Je cligne des yeux et recule d'un pas devant l'agressivité de ses mots, encaissant sa colère que je n'ai pourtant pas provoqué et me contente de la suivre dans ce dernier endroit, clairement déçue à l'idée de finir comme Artiste alors que cela ne m'intéresse pas.

Je me fige une fois avoir passé la porte, de stupeur et non de peur. Devant moi se trouve un laboratoire complet, avec les fioles, les tubes, les seringues, les bocaux remplis de choses que je ne peux pas nommer et de très hautes étagères qui servent au rangement.

Je peux entendre des mélanges siffler, une odeur plutôt agréable parcourt la pièce et je me surprends à sourire devant tout cela. Il y a de nombreuses couleurs, des poudres sur une table dans un coin, de nombreux liquides également ainsi que des tas de métaux un peu partout par terre.

Je m'avance sans toucher à quoi que ce soit et mon cœur semble s'emballer devant ce spectacle. Je ne sais pas pourquoi, mais j'adore cet endroit. Ethel soupire en fermant les yeux, puis fait un pas en avant.

— Et pour finir, on a le Labo qui gère les créations d'antisérums pour la Cure et fait également des recherches pour créer des balles plus efficaces pour les armes, ou de nouvelles manières de créer de la nourriture. Tout ce qui peut faire survivre la communauté, en sommes. Un travail pour lequel j'aurais un peu plus de respect si la seule personne qui le faisait n'était pas un bordélique, crie-t-elle dans la pièce, qui semble pourtant vide.

En retour, j'entends un bref rire venant du fond de la pièce, avant que des bruits de pas ne retentissent. Il faut encore patienter plusieurs secondes avant de pouvoir découvrir une silhouette venir vers nous. La silhouette s'arrête et se glisse derrière une étagère et je peux entendre le bruit de bocaux étant déplacés.

— Le bordélique vous sauve la vie tous les matins, mais passons. Que me vaut cet honneur ? rétorque une voix masculine et grave, un peu moqueuse.

À mes côtés, la jeune femme ne semble pas apprécier le ton de l'inconnu qui lui se cache derrière son armoire et avance une nouvelle fois, frappant un tas de métal qui se trouve à terre.

Mon cœur rate un battement en voyant l'une des pièces de métal glisser dangereusement vers une pile de bocaux en verre un peu plus loin et je bondis pour l'arrêter avant de créer des dommages.

Je laisse échapper un soupir de soulagement et m'écarte, le bout de métal toujours dans les mains. Je me relève pour tomber sur un jeune homme qui semble avoir mon âge —ce qui est impossible —, à la peau mate, aux yeux bleus et aux cheveux noirs qui se tient devant Ethel, mais qui a posé son regard sur moi, les sourcils froncés.

Ses cheveux sont en désordre et je peux y apercevoir des traces de couleurs, provenant probablement des poudres dont il a des résidus sur les mains. Je lui tends la pièce que j'ai entre les doigts et recule d'un pas pour rester au plus près de la porte, afin de ne rien toucher ou bousculer. Clairement, cet endroit a besoin d'un peu de ménage, pour éviter tout accident.

— Aksel, je te présente Felidae. Felidae, voici notre scientifique bordélique qui nous sauve la vie quand je viens lui botter l'arrière-train. Felidae est une des nouvelles recrues qui est arrivée il y a trois mois et maintenant que sa Cure est finie, elle cherche un métier, nous présente Ethel.

Le jeune homme me tend une main colorée avec un petit sourire et je l'attrape, serrant ses phalanges en retour pendant qu'il lâche un « bienvenu » un peu forcé. Lorsqu'il me rend ma main, je découvre des résidus de poudre rose et verte sur ma paume et cela me fait sourire.

Ethel se tourne alors vers moi et m'observe quelques secondes, pendant lesquelles Aksel en profite pour retourner se cacher derrière une autre étagère, probablement à la recherche d'une nouvelle poudre à mettre sur ses mains ou dans ses cheveux.

Je vois la jeune femme me sourire, attraper ma feuille et la rouler en une boule qu'elle jette de manière experte dans la pièce, récoltant un « qu'est-ce — » de la part d'Aksel avant qu'il ne sorte de sa cachette pour revenir près d'Ethel, visiblement peu amusée par l'action de la jeune métisse. Il lève la boulette et la pointe du doigt :

— Pourquoi ? demande-t-il simplement, son regard passant d'Ethel à moi.

Je hausse les épaules pour lui faire comprendre que ce n'est pas moi et que je ne sais pas pourquoi la jeune femme a fait ça non plus.

Le regard du jeune homme se focalise alors uniquement sur sa supérieure —bien que cela soit étrange de la nommer comme ça parce que vu son comportement je pourrais avoir des doutes —. Ethel le sourit et me désigne de la main sans se départir de son petit sourire.

— Felidae va travailler ici, dès demain. Tu as clairement l'air d'apprécier l'endroit, déclare-t-elle en se tournant vers moi, et tu as besoin d'une autre personne pour le rangement. Et puis tu pourras aussi travailler sur ton sérum, savoir pourquoi la Cure n'a pas fonctionné sur elle, termine-t-elle en faisant face à Aksel, dont le regard surpris glisse vers moi.

Il reste muet quelques secondes, m'observant. Je suis prête à l'attendre dire « non », puisqu'il semble habitué à travailler seul et qu'en plus, je n'ai aucune connaissance dans ce domaine. Après, j'aimerais tout de même plus travailler ici que chez les Artistes...

Finalement, Aksel sourit de toutes ses dents hoche la tête, roulant des yeux devant le sourire presque triomphant d'Ethel à côté de lui.

— Demain, sept heures et demie. Pas de retard ! Je sens que je vais apprécier d'avoir un apprenti, plaisante le jeune homme en repartant vers le fond de la salle, jusqu'à ce qu'on ne le voit plus.

Ethel se tourne vers moi, son visage ayant retrouvé son impassibilité et elle me tend une petite chaine en métal au bout de laquelle pend une plaque, sur laquelle est gravée ma date de naissance ainsi que mon prénom et mon nom de famille.

Je l'accepte tout en levant un regard perdu sur la jeune femme qui me fait désormais face. Cette dernière me mime de la passer autour de mon cou, ce que je fais, frissonnant au contact du métal froid sur ma peau, même à travers mon haut. La chaine est plus légère que je ne le pensais.

Nous quittons l'étage du labo pour remonter au niveau -2 et Ethel me laisse devant la porte en me demande de l'attendre là quelques secondes, juste après m'avoir demandé de lui rendre la chaîne. Elle finit par revenir au bout de trois minutes et place d'elle-même la chaine autour de mon cou sans un mot.

Je baisse les yeux et la prends entre mes doigts, constatant qu'elle a fait rajouter l'inscription « LABO » de l'autre côté de la plaque. Je lève les yeux vers elle, signant un « merci » qu'elle semble comprendre —le geste est relativement simple — et elle hoche la tête.

— Bienvenue chez les Survivants, répète-t-elle avec une sincérité qui fait gonfler mon cœur de fierté et le sourire que je lui renvoie est parfaitement authentique.

Hello tout le monde !
Comment ça chez vous, le moral ?

Perso depuis quelques jours je perds un peu le sommeil. Impossible de m'endormir, j'ai l'impression de ne faire que ça... 👀. Le temps est long. Mais bon. On sauve des vies 🍀💪.
Qu'avez-vous pensé du chapitre ?

Felidae a trouvé son métier ! Cool ?
Comment imaginez-vous Aksel ? 👀
À votre avis, ami ou ennemi ?
Ethel deviendrait-elle plus gentille ?
OÙ EST BENNY ?!

Dites-moi tout 🍀🧡🤗
On se donne rendez-vous mardi pour la suite, sinon sur les réseaux pour les updates 👌

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