Mon frère et moi avons eu une très grande discussion. Voyant que je n'arrivais pas à 6h30, comme à mon habitude, il est venu me chercher à la pizzeria. C'était une chose trop adorable, j'ai cru qu'il était possédé. Mais non, fort dommage.

Elliot m'a expliqué que j'étais par terre au milieu de la salle principale de la pizzeria. Les animatronics étaient autour de moi. Le poulet, comme il le dit, était la plus inquiète et des larmes d'huile coulaient sur ses joues. Et les animatronics lui ont parlé. Les explications ont été au rendez-vous. Je lui ai tout dit. De toute manière, je devais en parler à quelqu'un.

Mais peut-être pas à lui, en fait. Et s'il appelait l'hôpital psychiatrique? Où s'il me met en prison? Non, non. Il n'oserait jamais. Il n'est pas comme ça! Du moins, je crois... je l'espère. Mais on ne sait pas vraiment ce qu'il pense, en faite.

Il est désormais 15h et je suis avec mon bol de céréales devant la télé. Il n'y a d'ailleurs rien d'intéressant, même pas un vieux film. Mais ça fait déjà quelques minutes que la chaîne télé change parfois, durant quelques secondes, en image étrange et pixelisé. La seule chose que je m'en compte, c'est qu'il est écrit It's me.

Je pense qu'Adèle et que la chanson Hello a pris possession de ma TV. Yeah. En réalité, ça me fait un peu bizarre, Gab' m'avait déjà raconter qu'il avait vu un It's me, une fois, dans l'un de ses rêves. Peut-être que je deviens folle.

J'vais aller prendre une douche.

***

IT'S ME.

***

Ça fait du bien de prendre une douche, mais y'a encore personne à la maison. Maman est au travail, mais elle a dit qu'elle reviendrait. Elliot est au travail et Gab' est chez un ami. Et pourtant, il y a un It's me qui est apparu dans mon cahier, avec un petit dessin d'enfant qui pleure. C'est pour ça que je suis enfermée dans mon placard depuis 10 minutes.

J'arrive à écrire grâce à la lumière de mon téléphone, mais je n'ai bientôt plus de batterie. Ça sonne bien clichée. Merde, merde!

***

20 heures, je suis dans le salon avec toute ma famille, sauf Elliot. Je ne sais pas si je devrais écrire ce qui m'est arrivé. À quoi bon, au cas où on m'interroge pour
mon entrée à l'hôpital psychiatrique.

Mon téléphone venait tout juste de me lâcher, puis il s'est mit à vibrer, comme si je recevais un appel. Je l'ai pris et un visage pleurant et apparu, d'un coup, accompagné d'un long cri. Je l'ai tiré sur le mur, mais il a continué à crier. Je suis sortie du placard et j'ai descendu en bas pour atteindre la porte d'entrée, la poignée avait disparu.

Je me suis réfugiée dans la cuisine, car il y a une porte qui mène au balcon dans cette pièce. Je suis arrivée et l'homme en violet était assis, sur la table de la cuisine. Il était entouré de sang, ce sang était d'ailleurs utilisé pour écrire It's me et dessiné pour faire des visages pleurants. J'ai crié, au moment où l'homme en violet prononçait ses quelques mots:

"You can't save them."

Et je me suis réveillée dans mon placard avec la voix de ma mère qui me criait qu'elle était rentrée.