Nuit 1

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Étant donné que j'ai une commotion cérébrale dû aux deux coups d'extincteur sur mon crâne, je dors énormément pendant mes journées. Même mes nuits, même si je fais une dizaine de siestes par jour, sont presque complètes.

Cependant, je me réveille aujourd'hui à minuit pile avec aucune fatigue dans le corps. C'est la première fois depuis l'accident que je suis réveillée à minuit. Ça me fait bizarre. Je ferme les yeux pour me replonger dans les bras de Morphée, mais je me retrouve toujours à regarder l'heure au bout de dix minutes. Mon lit n'est plus confortable, mes oreillers sont trop chauds, mes jambes sont collées ensembles à cause de la sueur. Ma chambre est dans un silence complet. Mon ventilateur n'est pas allumé.

J'étire le bras pour appuyer sur l'interrupteur de ma lampe de chevet. Étonnamment, elle ne s'allume pas. L'ampoule doit avoir éclatée. J'ouvre mon tiroir et fouille dans de vieilles affaires avant d'attraper le manche de ma lampe de poche. Je l'utilisais pour faire du camping, mais aussi pour faire des ombres chinoises avec Gabriel. Je l'allume et l'appuie sur ma table.

Je me redresse lentement. C'est toujours la même chose en me levant, j'ai la tête qui tourne à cause de ma commotion. Je bascule mes jambes et sort du lit. Je fais quelques pas et allume mon ventilateur. Je m'accroupis pour avoir de l'air dans mon visage, les yeux fermés. Quoi de mieux qu'un ventilateur en plein été pour être heureux.

Je me redresse après quelques secondes pour observer la température qu'il fait dans ma chambre. Il fait trop sombre, alors je vais chercher ma lampe pour m'éclairer. Il fait 27 degrés Celsius. Avec cette chaleur, il faut que j'ouvre la fenêtre aussi.

Je me retourne et voit que ma porte de garde-robe est ouverte. Évidemment, je sursaute. Le noir béant à l'intérieur me rappelle les histoires d'horreur qu'Elliot me racontait pour me faire peur quand j'étais plus jeune. Puis, une pensée plus logique prend le dessus. Ma mère a fait le lavage et a plié des vêtements et elle est venue porter mes vêtements dans mon garde-robe. Voilà, pas besoin de paniquer. Je referme la porte et va vers ma fenêtre.

Ma chambre est au deuxième étage de la maison et la fenêtre donne sur la rue. Elle est vide à cette heure-ci. Je suis capable de voir les toits des maisons de la rue d'après et quelques fenêtres sont encore allumées. J'ouvre la fenêtre. Il y a une petite brise d'été. Elle n'est pas très froide, mais ça rafraîchira peut-être ma chambre.

En me retournant, je pointe ma lampe vers mon oreille. Mon coeur s'arrête. Sur mon lit, un ourson brun avec des dents de scies. Il m'observe. Il tremble et grogne. Dans la lumière de ma lampe, il disparaît et j'ai aussitôt peur de le voir sauter dans mon visage.

Ça ressemblait à Freddy.
Bordel, Rebecca, tous les ours que tu croiseras maintenant ressembleront à Freddy.
Ce n'est pas logique. Ce n'est que mon imagination.
Ah, j'ai l'impression d'être dans un déjà-vu.
La ferme.

Je retourne m'asseoir dans mon lit. Je ne sens toujours pas la fatigue, surtout pas avec ce coup de pression. J'aimerais pouvoir aller me protéger sous ma couette, mais je vais mourir de chaud avant de pouvoir m'endormir en paix. Il faut que je lise avant de pouvoir dormir. Je tourne la tête vers ma table de chevet. Merde. Je croyais avoir déposé mon livre là. Je remarque en même temps l'heure sur mon cadran. Il est 1h du matin.

Je me lève encore une fois pour aller à ma bibliothèque. Elle est juste à côté de ma porte. J'attrape un livre au hasard. Dans le couloir, j'entends des pas lourds. C'est probablement Elliot qui rentre du travail ou qui rentre d'aller fêter avec ses amis.

Tu l'aurais entendu entrer dans la maison, Rebecca. Et ces pas-là sont trop lourds pour être ceux de maman ou de Gabriel.
Ce sont ceux de qui alors? Les pas se sont arrêtés et je n'ai aucune envie d'ouvrir cette porte pour voir qui c'est. Ou ce que c'est.

Je me recule, toujours en observant la porte. Les pas ont recommencé et sont plus proches de ma chambre. En reculant, je me cogne les chevilles sur la base de mon lit, car je suis trop obnubilée par la porte. Elle est bizarre.

Elle est entrouverte.

Je lâche mon livre et me jette presque sur la porte pour la fermer à temps. À temps pour quoi? J'entends ma respiration. En faite non, ce n'est pas ma respiration que j'entends lorsque je tiens la poignée de cette façon. J'entends une autre respiration. Elle est rauque et on dirait qu'elle est vieille comme le temps. Moi, je ne respire pas. Je n'ose pas. Cette chose ne doit pas m'entendre.

Après une éternité, j'entends les pas s'éloigner et se diriger vers les escaliers. Je me sens possédée et surtout détraquée, car j'ouvre légèrement la porte pour voir qui ça pourrait être. Je ne vois rien et je n'ose pas mettre ma lampe dans le couloir au risque que la chose remarque ma présence.

La chose? Pourquoi est-ce que je pense autant que c'est une chose?

Dans la fenêtre, je vois une énorme silhouette se découper. Elle a deux oreilles de lapin. Je referme la porte aussitôt.

Je me relève et déplace ma bibliothèque pour la mettre devant ma porte. Cette chose ne rentrera pas dans ma chambre. Jamais.

Est-ce que cette chose était William Afton revenue me hanter? Il est mort dans cet incendie, ou du moins c'est ce que j'espère, alors il ne peut pas être là. Les esprits n'existent pas non plus. Quelle bonne blague, bien sûr que les esprits existent. Il y en a d'ailleurs dans les animatronics que j'ai côtoyé toute mon enfance et dans ma semaine de travail. Super.

Ma fenêtre est face à ma porte. Lorsque je me retourne pour retourner dans mon lit, je vois ma silhouette. Elle fait peur avec ma lampe qui me fait des reflets rouges dans mes yeux. Et je suis plus grosse. J'ai pris du poids? Je tapote mon ventre. La silhouette ne le fait pas.

Je suis tétanisée pour une seconde. Il y a quelque chose dans ma fenêtre. Je cours à celle-ci. Je la ferme de mes deux mains. J'ai les mains qui tremblent. Les yeux fermés ou baissés, je ne sais plus. Je n'ose pas regarder la chose. Elle est jaune. Jaune canard. Je verrouille ma fenêtre et lève la tête en tremblant.

Chica me sourit derrière la fenêtre. Son sourire est comme celui de l'ourson, il est plein de dents sciées et elle est en piteuse état, mais pas dans un état d'incendie. Plutôt dans un état cauchemardesque, le genre d'une creepypasta.

Elle tape dans la vitre. Je sursaute et ferme mon store. Je ne la vois plus. Je ne veux plus la voir. Je devrais peut-être la voir. Non. Tout sauf ça. Dans l'écart que mon rideau fait avec la bordure de la fenêtre, je vois une main d'enfant pleine de terre ou de sang. Elle change rapidement pour les doigts jaunes et sales de Chica. Je retourne dans mon lit, les larmes aux yeux.

Je me cale dans le coin de mon lit, loin de tout, mais pour voir tout. Je tiens ma lampe très fort contre ma poitrine et mes genoux. La vitre chaude me brûle le menton, mais je m'en fiche.

J'entends Chica qui frappe à ma fenêtre. J'entends la chose dans le couloir se déplacer à nouveau quelques minutes plus tard. L'ourson apparaît de nouveau un bref instant, mais je le chasse avec la lumière.

Je pleure silencieusement. Je commence à avoir mal à la tête, mais je sais que si je me couche, le sommeil prendra trop de temps à venir et j'aurais trop peur. Je n'ose pas crier non plus. Ça va les alarmer. Ma mère ne sera pas capable non plus d'entrer dans ma chambre avec ma... bibliothèque?

Elle n'est plus devant la porte. Elle est de retour sur le mur à côté. Je tourne les yeux vers la fenêtre. Elle est ouverte, tout comme le store. Ma porte de garde-robe est entrouverte. Tout était fermé et pouf! dans un clignement d'œil tout était revenu comme au début de la nuit.

Je tourne la tête vers mon cadran, il est 3h30. Mon cerveau d'employé de la franchise Freddy Fazbear me dit que tout va se terminer à 6h. Le soleil va bientôt se lever, alors ça chassera peut-être toutes ces idées noires.

Pour l'instant, je dois survivre avec pour seules armes ma lampe de poche et mes larmes.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro

#fnaf