Vous vous retrouvez au supermarché, les gens poussant leur caddie tels des zombies qui marcheraient sans but dans la vie. Vous voyez tellement de mères pleurer. - Non, Maman. Arrête de pleurer. Mais la Terre est vraiment en train d'agoniser. La rumeur s'étend vite ; plus que cinq ans à vivre.
Le caissier pleure, tellement que son visage en est mouillé. Vous aimeriez bien le consoler, mais vous savez que la rumeur dit vrai.

Vous entendez des sonneries téléphoniques, des chanteurs lyriques, vos mélodies favorites. Vous voyez des gamins, des jouets, des meubles électroménagers et des télés en vitrine montrant des images de fin du monde en noir et blanc.

Vous ne montrez rien, vous restez impassible. Seulement dans votre boîte crânienne, votre cerveau pleure comme une machine à laver. Votre tête est pleine comme un entrepôt, trop d'idées à gérer. Plus assez de place pour tout stocker. Trop de choses à entasser afin de les caser.

Et vous pensez à ces gens, maigres et gros. Et ces gens petits ou grands. Et ces personnes qui ne servent à rien mais qui existent quand même. Et ces quelques personnes que vous chérissez tant. Je n'aurais jamais pensé avoir besoin d'autant de personnes.