Chapitre 33

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La patience est une vertu possédé par les plus sage sachant se maîtriser face une situation de tension et des difficultés. Or, cette aptitude, Jeonghan ne l'avait clairement pas et le bruit de ses béquilles frappant le sol du salon en était la preuve.

Nerveux, l'ange mordait sa joue tout en ruminant. Il aurait tant aimé être sur le terrain et porter secours à Seungcheol mais, estropié comme il était, Jeonghan ne servait à rien et état inapte. Son corps était une véritable épave où les planches gondolaient un peu plus de jour en jour, l'eau entrant dans la cave en menaçant de faire couler le navire.

« - Arrêtes, Jeonghan. Tu vas me rendre fou à force de tourner en rond. »

La voix de Jisoo arrêta son ami qui l'observer tirer sur ses mèches avec nervosité. Son stress ne cessait de croître à force que les minutes s'écoulaient et cela faisait bientôt une heure que le groupe était parti en direction du clan Yota.

« - C'est de la folie... »

Le garçon changea de position dans le canapé tout en continuant ses gestes parasites en se répétant encore et toujours le plan dans sa tête. Jamais il ne pourrait remplir la mission. Rentrer dans une forteresse imprenable et renverser un roi indétrônable, Yota.

Il était passé d'inconnu à ennemi numéro un pour Jisoo qui n'avait plus que ce prénom au bout des lèvres. Yota par-là, Yota par-ci. Il était partout, une ombre dominant l'ensemble des bas-fonds sans que personne ne puisse s'en rendre compte.

« - Arrêtes, Jisoo. »

Claudiquant vers son ami d'enfance perdu dans ses pensé, Jeonghan s'était rapproché avec son expression soucieuse alors que la flamme dans son regard faiblissait jusqu'à redevenir une maigre flammèche.

L'ange se mit à genoux devant l'homme, sa main pâle vint rencontrer sa joue avant de remonter dans sa chevelure et attrapé cette main torturant ses mèches marrons. La chaleur de Jeonghan se diffusa dans les doigts de Jisoo, lorsqu'ils s'emmêlèrent, et le calme se propagea dans l'organisme des deux amis qui plongèrent dans l'âme brisé de chacun.

« - Voilà. »

La Vie était d'une beauté monstrueuse car elle aimait te faire rencontrer des personnes avec qui tu tisses des liens forts, elle adorait te montrer les merveilles de la vie en te promettant un avenir où tout irait mieux. Voilà ce que la Vie disait.

Jusqu'à ce que tu finisses par découvrir le véritable sens de l'existence. Le long chemin sinueux empli de mensonge qui se révélait après chaque obstacle surpassé. Non, tout ne deviendra pas plus simple avec le temps. Le passage à l'âge adulte ne permettra pas de surpasser le plus grande des murs.

En réalité, la définition d'un adulte était celle d'un enfant ayant vu et vécu, d'une personne expérimentant des hauts et des bas lui permettant d'avancer tout en supportant la douleurs des échecs et des abandons quand une personne quittait son chemin

La Vie était belle et horrible.

« - Tu vas devenir chauve si tu continues, Jisoo. »

Tendrement, l'ange descendit leurs deux mains liés sans briser le contact visuel. Chacun cherchait du soutien dans l'autre, allégeant leur douleur en la déposant sur deux paires d'épaules. Bien que Jeonghan était dépassé par la situation, que son corps tremblait d'éreintement, il restait fort.

Le Yoon était le plus robuste de tous les Hommes aux yeux de Jisoo. Il avait tant vécu, tant vu depuis son plus jeune âge l'obligeant à grandir affreusement vite ce qui avait bafoué son insouciance bien trop tôt. Sa pureté avait été tâché de pourpre bien tôt, son existence c'était raccourci bien rapidement et le long chemin tranquille décrit par la vie était, en réalité, un labyrinthe de souffrance et malheur pour Jeonghan.

« - Viens là, Jeonghan. »

Tirant son ami vers lui, ce dernier ne perdit pas une seconde pour se blottir contre son torse. Sa tête trouva refuge dans la nuque de Jisoo qui l'entoura de ses bras musclés tout en faisant taire ses pensées sur la légèreté de son ami.

« - Ton plan va se dérouler à la perfection et, dans moins d'une heure, on retrouvera Seungcheol. »

La prise se resserra autour du corps de l'ange qui humait l'odeur de Jisoo. Sa fragrance familière avait le don de lui faire oublier ses tracas, ses craintes s'envolèrent et il se perdit dans les senteurs masculines de Jisoo. Tous deux se câlinèrent, leurs mains passèrent sur le corps de l'autre en quête de réconfort, de détente qui les firent soupirer d'aise.

Hélas, Jisoo n'était pas Seungcheol et l'effet n'était pas total sur Jeonghan. L'ange avait besoin de l'odeur de son amant, son toucher, sa voix... Il avait besoin de Seungcheol même si son ami lui apportait déjà énormément de réconfort mais ce n'était pas lui.

Une larme roula sur sa joue, un remord monta le long de sa gorge alors qu'il eut honte de sa pensée. Il savait que Jisoo n'aimait pas trop les contacts du genre, cela ne lui procurait pas grand-chose mais il faisait ceci pour soutenir Jeonghan, l'aidait à aller mieux.

« - Pardon ! J-je ne voulais pas vous déranger ! »

La tête dans les nuages, Seungkwan était arrivé dans le salon et il ne s'attendait pas à voir Jeonghan sur les genoux de Jisoo dans une position assez... Subjective. Le cadet cacha ses yeux derrière ses mains avant d'opérer un demi-tour avec le feu aux joues : il ne voulait qu'un verre d'eau à la base.

« - Ce n'est pas ce que tu crois, Seungkwan !

- Il y a malentendu ! Il ne se passe rien avec Jisoo.

- Exactement, Jeonghan est comme un frère pour moi.

- Et je sors avec Seungcheol ! »

Les deux garçons s'empressèrent de plaider leur innocence sous le regard perdu de Seungkwan qui agita les mains devant lui pour signaler qu'il avait compris. Il attrapa son verre d'eau puis s'installa sur la table pour le boire tranquillement.

« - Depuis quand vous sortez ensemble ? »

La question quitta les lèvres de Jisoo qui n'était pas au courant de l'information et qui fut surpris de ne pas avoir été mis dans la confidence par ses amis.

« - On s'est mis ensemble lorsqu'on pensait que tu étais mort avec Seungcheol. Ton départ nous a forcé à nous déclarer l'un à l'autre.

- Bah trop tôt ! Après six ans à se tourner autour je perdais espoir moi. »

Jisoo devint taquin ce qui fit rouler des yeux son ami tout en détendant l'atmosphère pesante liée à l'attente des membres partis en mission.

« - On dirait Jun et Minghao qui ont mis des années à se confesser. »

Sautant sur l'occasion, Seungkwan entra dans la discussion que ses aînés écoutèrent attentivement car ils appréciaient toujours les petits nouvelles qui se déroulaient dans leur cercle proche.

« - Ils se sont avoué leur amour le jour où Jihoon a fait la réunion. Cela faisait des années qu'on les voyait se taquiner, dormir ensemble et prendre soin de l'un et l'autre. A force on ne croyait plus en leur couple ! »

Face à la copie parfaite des deux situations, Jisoo et Seungkwan rirent de bons cœurs alors que Jeonghan bougonnait en s'éloignant de son ami en répétant que ce n'était pas drôle.

« - Boude pas, Han chou ! »

La petite remarque de Jisoo lui valut une tape derrière la tête qui fit exploser de rire Seungkwan. L'angoisse se volatilisa face à la légèreté de leur discussion. Ils avaient presque cette sensation de vivre normalement où il pouvait rire, s'embêter sans se prendre la tête pour leur survie. Enfin, jusqu'à ce que leur bulle de tranquillité ne finisse par éclater.

« - Ah ! »

Un cri strident perça l'ambiance tranquille planant dans le salon. La porte du laboratoire de Seokmin claqua contre le mur signalant qu'il était sorti en trombe de son repère alors qu'il touchait la solution du bout des doigts.

Cependant, ce hurlement l'avait sorti de sa réflexion et son instinct l'avait poussé à quitter son précieux travail pour voir ce qui se passait. Le médecin croisa Jisoo, Jeonghan et Seungkwan qui étaient perturbé car personne ne connaissait l'origine du cri jusqu'à ce qu'un éclair surgisse dans l'esprit du cadet.

« - Hansol ! »

Seungkwan partit en furie vers l'escalier qu'il monta trois par trois pour arriver au chevet de son âme-sœur. Son cœur battait la chamade, les larmes apparaissaient déjà au coin de ses yeux alors que Seokmin le héla en lui disant de l'attendre et ne pas y aller seul. En arrière, les deux restants mirent plus de temps à les rejoindre à cause de la jambe paralysée de Jeonghan.

« - HANSOL ! »

Le claquement de la porte ne couvrit pas les battements erratiques du cœur de Seungkwan qui découvrit son ami en pleine crise. Cependant, cette dernière était différente des autres à cause de sa virulence.

Dans son lit, car Hansol se plaignait de douleurs musculaires depuis la veille, le garçon tiraient sur ses draps en respirant péniblement entre deux quintes de tous alors que ses jambes frappaient le matelas. Son dos se cambrait permettant à son torse de se bombait dans l'espoir de capturer plus d'oxygène mais en vain.

En sueur, son teint pâle laissait voir l'ensemble de son système sanguin donnant une sentiment que la peau de Hansol était striée. Mais le pire restait les expressions déformant son visage si doux et délicat habituellement.

Ses yeux étaient écarquillés et injectés de sang alors que ses ongles arrachés le drap. Ses narines dilataient laissaient couler un filet de sang qui vint tâcher ses lèvres alors que le garçon semblait sur le point de sectionner sa langue qu'il avait piégé entre ses deux pour camoufler ses cris.

Jamais une crise avait été aussi intense et, sans réfléchir, Seungkwan sauta sur le lit en monta à califourchon sur son ami pour le maintenir en place et éloigner ses ongles de sa peau qu'il s'apprêtait à griffer. Se débattant, Hansol était en larme alors qu'il essayait d'apaiser les symptômes de la maladie mais c'était comme s'il perdait le contrôle et c'était terrifiant à voir.

« - Va chercher un calmant, Seokmin ! Il va se faire mal si on ne l'arrête pas.

- Je n'ai rien à lui donner, Seungkwan. Je-

- Si ! Trouve une solution, sinon il va crever ! »

Les muscles de Hansol se contractèrent brusquement et le plus jeune faisait de son mieux pour maintenir son ami sur le matelas. On dirait que la folie avait brusquement rongé l'esprit du garçon, il était un monstre tentant tout ce qu'il pouvait pour se faire du mal.

Repoussant Seungkwan, ce dernier bascula en arrière faisant une frayeur aux trois garçons mais cela ne fut rien comparé à la poigne de Hansol qui vint serrer sa propre nuque pour s'étrangler. C'était comme s'il ne contrôlait plus ses membres, que ces derniers étaient possédés par une autre entité.

« - Va chercher ton remède, Seokmin ! »

Le cadet revint à l'assaut, ses doigts attrapèrent les poignets de Hansol pour les mettre au-dessus de sa tête. Ce dernier hurla en se débattant alors qu'il se contorsionnait sous Seungkwan qui grimaça en sentant qu'il perdait en puissance.

« - Je ne peux pas, Seungkwan ! Je ne sais pas s'il est compatible avec l'homme, ça pourrait le tuer si je-

- Il meurt déjà ! »

Effectivement, le pouls du malade était dangereusement élevé en plus d'être stoppé à chaque contraction musculaire : la crise cardiaque menaçait. Hansol se fatiguait, le médecin le voyait et, en croisant le regard du malade, il comprit que le Fléau avait sauté l'étape quatre pour passer directement à la cinquième, la dernière.

« - Fais chier. »

Seokmin laissa son cadet avec Jisoo et Jeonghan, qui vinrent aider à maintenir le malade sur le matelas, alors qu'il courut vers son laboratoire pour attraper son remède qui, s'il fonctionnait, sauverait des milliers de personnes.

« - Hansol... Calme-toi. »

Seungkwan perdait en puissance et il avait été relayé par Jisoo pour maintenant les bras du malade alors que Jeonghan s'occupait des jambes. Le petit était alors restait assis sur le bassin de Hansol pour le maintenir en place et il avait une vision parfaitement horrible sur le visage détruit de son âme-sœur qui pousser des hurlements d'affliction deux respirations sifflantes.

« - Je t'en supplie... »

Doucement, la main du plus jeune vint caresser le visage du malade qui essayait de se libérer vainement. Le Fléau le rendait fou, rongeant ses neurones, détruisant son cerveau qui ne lui hurlait plus que d'en finir.

« - Ne me laisse, Hansol. »

Le Fléau était une maladie injuste arrachant chaque jour la vie de dizaine de personne et, aujourd'hui, il venait chercher celle de Chwe Hansol.

La Vie était d'une beauté monstrueuse car elle aimait te faire rencontrer des personnes avec qui tu tisses des liens forts, elle adorait te montrer les merveilles de la vie en te promettant un avenir où tout irait mieux. Puis elle t'arrachait tout pour te montrer le prix d'exister.

« - Je t'aime, Hansol. »

Seungkwan pleurait et l'incertitude le gagna en se demandant en voyant l'état de son âme-sœur se dégrader aussi rapidement. Lui qui avait toujours espérer vivre sa vie avec Hansol, aller dans le monde d'en-haut à ses côtés pour observer les oiseaux migrer vers les pays chauds.

« - Tu m'as promis de rester à mes côtés, de ne jamais m'abandonner. »

Tous deux c'étaient échangés mille et une promesse. Hélas, le Fléau était une maladie injuste qui, en plus de retirait la vie, arrachait les souvenirs de cette dernière.

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