Chapitre 5

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Sautant dans les bras de ses deux amis qui furent brusquement soulager en sentant la pression englober leurs épaules, Jeonghan claqua un bisou sur le front de Jisoo et un autre sur la joue de Seungcheol. Le brun avait eu l'impression de passer si proche de la mort à plusieurs reprises, il avait eu à maintes reprises le sentiment qu'il ne reverrait plus jamais ses compagnons de son vivant.

Heureusement, grâce à la bienveillance de Junhui ainsi que l'acceptation de Jihoon, l'ange avait pu rejoindre ses amis de toujours et revoir leur doux visage. Retenant ses sanglots tout en renforçant son étreinte autour des épaules de Seungcheol et Jisoo, le rescapé se mit à geindre de soulagement :

« - J'ai cru vous perdre pour toujours, putain.

- Bordel ! Mais où étais-tu abruti ? On a fait tout le chemin retour mais aucun signe de ta présence !

- J-je... J'ai pris à gauche au lieu de droite. »

Epargnant à ses camarades une montée d'angoisse tout en protégeant les arrières de Junhui et ses amis comme il pouvait, Jeonghan préféra mentir que d'avouer la vérité à Seungcheol qui semblait avoir beaucoup souffert de son absence.

« - Ah, tu vois ! Je t'avais dit qu'il avait tourné à gauche. Il ne serait pas aller tout droit, Han n'est pas si fou. »

Jisoo pinça l'oreille de son ami qui ricana nerveusement tout en confirmant maladroitement la chose.

« - Ouais... Désolé Han-ie, j'ai cru que tu étais rentré dans la zone des Adieux. J'ai eu si peur que tu finisses comme... Comme... Enfin, tu vois.

- Oh... Cheol »

Jeonghan se détacha légèrement de Jisoo pour câliner uniquement son aîné de quelques mois : c'était donc pour ça qu'il semblait aussi mal et pâle. Il avait repensé à ce qui lui était passée, à elle.

« - Il ne fallait pas t'inquiéter autant pour moi, je t'ai promis de rester à tes côtés pour toujours. Aurais-tu oublié notre promesse ?

- Non ! Bien-sûr que non ! Comment pourrais-je l'oublier ? »

Tendrement, le regard des deux garçon s'illumina en se remémorant ce souvenir si cher à leur cœur. Dans leur bulle, ils se revoyaient enlacer leurs auriculaires gauches alors que leurs pouces vinrent se toucher à l'instant où ils avaient prononcé leur promesse : c'était un moyen de la sceller.

Dans cette réminiscence, ils étaient dans une petites grotte étroite pour se cacher d'anciens camarades qui ne leurs voulaient pas des choses très gentilles. Leurs fronts collés, ils c'étaient murmurer leur secret le plus cher tout en souriant tendrement avant de s'échanger la promesse de ne jamais rien dire à personne et de rester au côté de l'un et l'autre pour l'éternité.

« - Hm hm. Je vous dérange ? »

Jisoo racla sa gorge pour attirer l'attention sur sa personne alors qu'il jouait à la troisième roue du carrosse, soit un rôle fort peu agréable.

« - Pardon, Jisoo ! Je... Il est trop tard pour aller à la planquer, n'est-ce pas ?

- Cela risque d'être compliqué ouais. J'ai un entraînement de prévu dans une petite heure. »

Seungcheol avait une mine un peu attristée qui s'accentua davantage en voyant la moue de son ami.

« - Même pour nous c'est complexe, Jeonghan. Notre tour de service est dans une heure et demie donc le temps qu'on aille à la planque, qu'on s'installe bah il sera déjà temps de repartir.

- Je vois... Désolé de m'être perdu. Si j'avais fait plus attention, on aurait pu en profiter. »

Boudant légèrement, le brun tritura ses doigts tout en mordillant nerveusement sa lèvre et Jisoo remarqua rapidement cette culpabilité ronger son ami. De ce fait, il s'empressa de le rassurer gentiment.

« - Ne t'en fais pas Han-ie ! On trouvera bien un autre jour pour rejoindre notre petite cachette.

- Ouais, on trouvera une autre fois.

- Allez, ne boude pas. On va aller manger un truc puis se préparer pour nos boulots, ok ? »

Acquiesçant, Jeonghan se laissa guider durant le chemin retour tout en restant entre ses deux amis qui s'assurèrent qu'ils ne prennent pas à nouveau la mauvaise direction surtout que l'ange était encore égaré dans ses pensées.

Effectivement, il s'en voulait profondément d'avoir privé ses compagnons d'un instant de repos loin de la misère de ce monde. De plus, son étourderie avait bien failli lui faire perdre la vie et ce moment de repos aurait pu se métamorphoser en jour de deuil.

Traînant des pieds, Seungcheol remarqua bien vite l'état tracassé de son ami et il n'arrêta pas de lui répéter que ce n'était pas sa faute, que tant qu'ils étaient ensemble c'étaient le plus important et que le trio aurait bien d'autres occasions à l'avenir. Un concentré d'optimisme, du Seungcheol tout craché.

Le service de Jeonghan et Jisoo arriva extrêmement vite. Leur chemin c'était séparé de celui de Seungcheol depuis à peine quarante minutes et ils passaient déjà les portes du petit bar alors que l'heure approchait à grand pas. Effectivement, dans un petit quart d'heure les travailleurs allaient arriver en nombre pour chercher leur portion journalière et le duo se devait d'être prêt à les accueillir.

Jeonghan et Jisoo étaient très professionnel dans le travail bien qu'ils leurs arrivaient de mettre une cuillère de porridge un peu plus chargée aux parents de Seungcheol ou aux personnes qui paraissaient dans un état de sous-nutrition avancée. Cependant, lorsque les garçons faisaient cela, ils devaient rester discrets car s'ils se faisaient attraper par le chef ou une personne de la fil alors cela pourrait très mal finir pour eux.

Les premiers revinrent du chantier, midi sonnait et, jusqu'à quatorze heures, la distribution des portions de porridge n'arrêterait pas. Sans s'arrêter, la louche de Jeonghan plongea dans le récipient avant de tendre l'assiette remplie au travailleur en face de lui. Jisoo, quant à lui, slalomait entre les clients avec un pichet d'eau à la main afin d'abreuver tout le monde un minimum : les services étaient toujours exténuants.

Puis, lorsque l'heure de fermer le bar sonna, les garçons s'effondrèrent sur leur siège pendant quelques minutes. Ils soufflèrent quelques seconde mais le patron de l'enseigne, un trentenaire aigri qui gagnait trop bien sa vie pour un mec qui gueulait simplement sur ses employés, arriva et leur ordonna de laver immédiatement la vaisselle.

« - Bougez-vous bande de paresseux ! La plonge ne va pas se faire tout seul !

- Oui, monsieur.

- Allez, bougez-vous. »

Le vieil homme frappa des mains dans l'espoir d'activité Jeonghan qui semblait au bout de sa vie, sa matinée avait puisé toute sa maigre énergie et il avait le sentiment que cette journée ne prendrait jamais fin : il voulait dormir.

Finalement, il se redressa puis traîna des pieds jusqu'à la cuisine qui était uniquement composé d'une vieille plaque de cuisson, un établi et un lavabo sale. Puis, un peu plus loin, il était possible de voir la trappe menant au garde-manger mais ce dernier était rarement utilisé pour les services puisque le propriétaire servait uniquement des flocons d'avoine, du lait et parfois du riz. Tout ce qui était viandes, légumes et fruits, le vieux les gardait pour lui en feignant ne pas en avoir. Il était un sacré connard et c'était devenu le surnom que le duo utilisait lorsque leur patron avait le dos tourné.

Enfin, aux alentours de seize heures, Jeonghan et Jisoo avaient fini de laver la vaisselle, de nettoyer le restaurant de fond en comble et de ranger les rares provisions sorties. Habituellement, les deux garçons finissaient tout cela bien plus vite mais l'état de fatigue de Jeonghan les avait grandement ralentis. De plus, voir son ami aussi mal inquiétait grandement Jisoo qui ne comprenait pas la raison de sa fatigue.

« - Mais tu as fait quoi lorsqu'on t'a perdu de vue pour être aussi crevé ? On dirait que tu as sauté de toit en toit ou je ne sais quoi.

- Ah, je... J'ai juste KOF ! Putain. J'ai juste couru dans tous les sens afin de vous retrouver mais KOF. Cela m'a bien plus fatigué que je ne le pensais. J'aurais dû vous chercher en marchant. KOF !

- Je vois... »

Jisoo était assez suspicieux, Jeonghan avait dû s'enfoncer profondément pour devoir courir dans tous les sens jusqu'à retrouver son chemin et ses amis. Cette histoire de virage à gauche n'était pas très claire mais il ne voulut pas pousser son ami à parler car Joshua voulait aborder un autre sujet.

« - Tu tousses toujours autant à ce que je vois. As-tu été consulté ?

- Pas besoin de consulter, c'est juste la poussière. Je suis, KOF, allergique je te rappelle.

- Tu nous dis toujours ça mais j'ai plus l'impression que c'est une excuse pour nous cacher ce que tu couves réellement. Asbestose ? Bronchite aiguë ?

- Non et non. Juste mon allergie, je t'assure. »

Le malade sentit que son ami voulait lui arracher les vers du nez et cela ne lui plaisait guère. Jisoo s'aventurait sur un chemin dangereux et cela pouvait très vite mal finir s'il dépassait la limite, ce qui ne tarda pas à arriver.

« - Ou alors tu nous cache le fait que tu as les premiers symptômes du Fléau. Toux, faiblesse musculaire, perte de...

- Jisoo. Stoppe-toi. »

La voix de Jeonghan s'était soudainement raffermit et son ami prit brusquement conscience de son erreur phénoménal : parler du Fléau en présence de son ami était tabou.

« - Désolé...

- Pas grave. Mais je n'ai pas... »

L'ange buta sur le nom de la maladie, cette nomination mourut dans sa gorge nouée alors il improvisa maladroitement.

« - Je n'ai pas ça. C'est juste mon allergie à la poussière qui me fait tousser. »

Le sujet se ferme sur ses paroles qui se voulaient sincères et les deux amis prirent le chemin retour vers leur habitation respective après avoir fermé le bar. Jisoo insista pour ramener le brun jusqu'à chez les Choi, l'épisode du matin lui avait fait assez peur comme ça, puis une fois au bas de la porte les deux se séparèrent et l'autre rejoignit la zone Sud-Est des bas-fonds.

Jeonghan passa la porte et il fut accueilli par les doux ronflements de Seungcheol qui s'échappait de la chambre qu'ils partageaient. Prudemment, le brun s'avança sur la pointe des pieds vers la petit pièce reculé et il fit très vite face à son ami, la bouche entrouverte, qui dormait profondément : son entraînement semblait l'avoir exténué.

Un filet de bave disgracieux pendait du coin de sa lèvre tout en remontant au rythme de sa bruyante respiration. Son ventre, lui, se soulevait à cette même vitesse et la scène dessina un petit sourire sur le visage de l'ange qui trouvait son camarade à la fois adorable et immonde.

« - Du Cheol tout craché. »

Ses cheveux noirs partaient dans tous les sens, ses paupières palpitaient de temps à autre de manière effrayante tandis que sa jambe droite dépassait des draps. De plus, la majorité de ses habits ne couvraient plus son corps faisant que les deux-tiers de son épiderme était parfaitement dénudé. Dans cet instant précis, Seungcheol était extrêmement mignon et très moche en même temps.

Sans un bruit, Jeonghan se faufila jusqu'à son matelas qui se trouvait à la gauche du beau au bois dormant, surnom que le brun adorait donner à son ami lorsqu'il dormait de la sorte. A plusieurs reprises, l'ange manqua de buter sur une partie du corps de Seungcheol, néanmoins, il réussit miraculeusement à se rattraper grâce au mur et à arriver sain et sauf sur son édredon.

Soulagé d'être enfin couché, le Jeonghan se dépêcha de s'emmitoufler dans les draps car la morsure du froid ne cessait de le faire frémir désagréablement et cela contractait ses muscles endoloris à cause de sa matinée mouvementée.

Un soulagement se diffusa dans l'organisme de l'orphelin qui sentit ses muscles se détendre un par un sur la paillasse bourrée aux foins desséchés et il ne put s'empêcher de sourire en pensant qu'il était fort agréable de pouvoir souffler après une telle journée.

Ses avant-bras vinrent trouver leur place derrière la tête du brun qui se mit à fixer le plafond avec intérêt alors qu'il réarrangea ses pensées. Tant de choses c'étaient déroulé en si peu de temps.

Tout d'abord, il s'était retrouvé dans la zone des Adieux, l'endroit le moins fréquentable des bas-fonds et qu'il fallait éviter à tout prix à moins que l'on ait des poussées suicidaires. Ensuite, il avait fait un face à face avec un connard puis un autre avait osé le toucher sans son consentement alors il lui avait planté son arme dans l'œil. En y repensant Jeonghan se dit que son geste était un peu violent bien que cela soit une action très déplacée. Cet homme avait-il réellement mérité un coup de poignard dans le globe oculaire.

Soupirant, Jeonghan ne s'attarda pas plus longtemps sur ce détail de sa journée car il devait continuer de la lister avant de fermer les yeux pour se reposer un peu. De ce fait, après son acte un poil violent, il s'était mis à fuir dans l'espoir de semer la dizaine d'hommes qui en voulaient à sa vie puis il avait trouvé refuge dans une maison qu'il pensait abandonnée.

Hélas, après un épisode de stress intense, l'ange avait appris que le lieu était habité par deux personnes, qui semblaient faire partie d'une espèce de clan, du moins, c'était ce que l'homme avait conclu après avoir analysé toutes les informations que Junhui lui avait donné. Les propriétaires de la maison s'étaient disputés par sa faute car l'un voulant l'aider tandis que l'autre voulait le foutre à la porte car ce n'étaient pas leurs affaires. Néanmoins, Jun avait gagné et il était devenu le passeur de Jeonghan et ce fut ainsi que leur épopée débuta.

Funambule au-dessus d'une planche en bois, voltigeur de toit en toit et tyrolien professionnel, la matinée avait été bien complète pour le garçon égaré qui était naturellement peu endurant. De plus, au milieu de tout cela, il avait eu le droit à une de ses crises de toux désagréables sous le regard de son guide qui semblait connaître la maladie qui le rongeait : il le remerciait de tout cœur de ne pas avoir creusé la chose.

Pour finir, Jeonghan était arrivé au bout de son épopée mais, avant de s'en aller, il avait passé un pacte avec un diable qui se nommait Jihoon. Après tout cela, le jeune homme avait retrouvé ses amis et reprit sa vie normale sans pouvoir remercier Junhui qui avait fui comme un voleur.

« - Quelle journée... »

Ce fut l'unique plainte qui s'échappa des lèvres du serveur qui ferma les paupières après s'être fait son résumé journalier. Très rapidement, le sommeil vint l'envelopper chaleureusement, ses muscles se détendirent davantage ce qui lui donnait le sentiment de tomber dans le monde de Morphée et son esprit bascula dans la torpeur : il était temps de se reposer.

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