Chapitre 50

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Le ciel de l'Érèbe était toujours aussi coloré et poétique. Une brise légère caressait mon visage et mes cheveux dansaient au gré de ce souffle. On dit que les dimensions constituant les Enfers puisent leurs énergie dans le Seigneur qui la domine. Et le légende dit aussi que la dimension prend les couleurs du cœur de son maître. Qui aurait cru que le cœur de Louise pouvait renfermer de telles merveilles... Et pourtant, malgré ce spectacle, mon cœur était lourd. Trop lourd... Je me demandais comment j'allais pouvoir regarder ma protégée en face. Ma douce Clémence...

Je grimaçais. Depuis que je suis en contact avec Clémence et les Djinns, je me souvenais de ma vie passée. Des moment qui s'étaient mystérieusement effacés de ma mémoire. Alice... Comment avais-je pu oublier Alice, mon premier amour ? Je me sentais soudainement embarassé, comme si je venais de tromper ma Clémence... Bon. Ce n'est pas comme si nous étions ensembles... Wow. Juste cette pensée avait suffit à me plonger de nouveau dans ma déprime. Autant, avec Alice, je savais que ce n'était pas sérieux... On flirtait de temps en temps et on s'aidait plutôt que s'aimer. Mais avec Clémence... Je perdais le contrôle de mes émotions. Ah... Comment allait-elle réagir en me voyant...? Il a fallut que je gaffe alors qu'elle avait accepté l'ancien moi ! Je serrais mon crâne entre les deux paumes de mes mains.

- À quoi tu penses ?

Je relevais les yeux vers Louise. Elle venait de plonger ses prunelles dorées dans l'horizon.

- À Clémence.; lui avouais-je en baissant les yeux.

Après tout pourquoi essayer de le lui cacher ? Elle lisait en moi comme dans un livre ouvert. Un léger sourire s'imprimait sur ses lèvres, alors qu'elle reportait ses iris sur moi.

- Vengeur... Si vous vous êtes encore disputés, tu n'as qu'à ramper à ses chevilles, comme tu le fais toujours, non ?; sourit-elle.
- C'est compliqué...; murmurais-je.

Elle levait les yeux au ciel. Il fallait vite que je change le sujet de la conversation. Je commençais à me sentir mal à l'aise.

- Louise. Est-ce que c'est possible d'oublier nos crimes, et de s'en rappeler une fois Gardien ?

Elle se retournais vers moi, surprise. Je pouvais déceler dans son regard de l'incompréhension.

- Je veux dire... Tu vois... Ces derniers temps, je me souviens de petits détails de ma vie passée, que je semblais avoir oublié pendant ces cinq-cent ans. Et je me demandais si c'était lié à ma fonction de Gardien.; justifiais-je.
- Oh non...; souffla-t-elle.

Je la questionnais du regard. Elle semblait perdue. J'avais dis quelque chose qu'il ne fallait pas ?

- Vengeur... tu es resté dans cette cellule cinq-cent ans...? Et tu dis avoir oublié ta mémoire pendant tout ce temps...?; murmura-t-elle.
-O-Oui...? Pourquoi qu'est-ce qu'il y a ?

Ses yeux affichaient de la terreur. Mais qu'est-ce qu'il se passait à la fin ?  Je secouais la démone qui s'était enfermé dans un silence inquiétant. Bon sang ! Mais pourquoi il m'arrive autant de problème ? Tout d'abord les Djinns, ensuite Zac, ensuite cette histoire de Gumiho, Satan qui veut me mettre à la porte, mes sentiments pour Clémence, et maintenant quoi ?
Louise relevais avec effort ses prunelles vers moi.

- Je... Je crois que je sais pourquoi tu es devenue Gardien, Vengeur. Et pourquoi Clémence détient une orbe. Aussi pourquoi D'jaal la recherche... Et pourquoi tu as attendu cinq-cent ans... Je pense aussi savoir pourquoi Zac et moi-même sommes mêlés à cette histoire...; gémit-elle en tremblant.
- Quoi ?; réussis-je à souffler.

Elle se relevais brusquement.

- Je ne peux pas encore l'affirmer... Mais si c'est bel et bien ce que je pense, il faut vite ramener Clémence dans le monde humain.; déclara-t-elle.
- Attend... Tu peux m'expliquer...? Ça a un rapport avec le déchu ?; m'exclamais-je.
- Si je partage mes doutes avec toi, tu feras tout foirer. Alors contente-toi de ne rien dire à personne et de te comporter comme le lâche que tu es par nature : fais mine de ne rien avoir vu.

Puis sur ces mots gelés, elle se précipitait dans sa maison. Je pouvais l'entendre se presser à déclarer un départ imminent. Attendez... Moi ? Un lâche par nature ? Oh celle-là elle n'attend rien pour attendre...! Si seulement elle était mortelle...! J'allaos rentrer dans la demeure de Louise quand je tombais nez à nez avec Zac. Un sourire crispé prenait racine sur mon visage. Hm... Comment est-ce que je devais réagir...? Un faible sourire s'étirait sur son visage. Pour la première fois, je voyais Zac porter le masque de la tristesse. Et j'avoue que ça ne me laissait pas de marbre. Malgré ce qu'il avait fait, je le considérais encore comme un petit frère. Un petit frère maladroit.

- Je te comprend tellement Vengeur...; gémit-il.

Ses yeux brillaient. Je savais ce que ce signe allait provoquer. Je l'emmenais à l'écart, sur le toit. Zac sanglottait simencieusement. Il releva ensuite la tête, plongeant ses yeux larmoyant vers le ciel. Son nez était rouge. Ses cheveux blancs et irsutes se laissaient mouvoir par le vent. Je ne savais pas trop quoi lui dire... Ni comment réagir face à cette soudaine explosion d'émotion de sa part.

- C'est ici...; hoqueta-il.

Je le questionais silencieusement. Il se retournais vers moi, un sourire enfantin aux lèvres.

- C'est ici que j'ai vu Clémence pour la première fois, avec ton miroir !; rectifiait-il.

J'avais un pincemenr au cœur. Comment est-ce que je pouvais lui en vouloir ? Je le comprenais parfaitement. Seulement, moi, j'avais dénié mes sentiments afin de ne pas me blesser. Zac, lui, goûtait à la pleine souffrance d'un amour à sens unique assumé. Et pour la première fois de sa vie de démon. Si les sentiments des démons étaient décuplés par rapport à ceux des humain, je n'osais même pas imaginer sa douleur. Je ne pouvais que lui prêter mes oreilles.

- Tu sais Vengeur. Je ne comprenais pas vos sentiments au début. Ni les tiens, ni ceux de Clemence, ni ceux des humains en général... Ce désir d'être avec les autres, de protéger, d'aimer, de rire ensemble, de se disputer sans se tuer pour autant... De vivre tout simplement.

Il marquait une pose alors que des larmes venaient de nouveau emplir ses yeux.

- Mais plus j'ai passé du temps avec elle... Plus j'étais curieux de savoir... Quand doit-on sourire ? Quand doit-on pleurer ? Qui doit-on aimer ? Détester ? Protéger ? Et tant de nouvelles choses se sont imprégnées en moi... Avant même que je n'en prenne conscience, j'avais trouver toutes ces réponses : Je devais sourire avec celle que j'aime et que je souhaite protéger. Détester ceux qui lui voudraient du mal. Et maintenant je pleure parce qu'elle me rejette...; gémit-il alors que sa voix se brisait dans un nouveau hoquet.

Pauvre Zac...

- Est-ce que tu regrette tout ça ?; lui demandais-je.

Il affichait soudainement un air surpris. Puis, les traits de son visage se radoucirent alors qu'une nouvelle larme venait rouler le long de sa joue, avant d'épouser la courbure de son menton.

- Non. Au contraire. Je me sens plus fort. Et c'est aussi grâce à toi.; sourit-il.

Je grimaçais. Grâce à moi ? Il sembler deviner mes pensées.

- Même si elle l'avait oublié, c'est toi qui l'a élevé, non ?

Je lui répondis d'un sourire nostalgique. C'est bien vrai... Même si à cette époque elle n'était pas plus haute que trois pommes. Et que je la voyais comme un frêle nourisson. Un étre humain change bien vite en seulement dix-huit ans... Zac se relevais, inspirant grandement comme pour se motiver avant de sécher ses larmes.

- Vengeur !; cria-t-il.

Je me raidit tout en me relevant brusquement. Qu'est-ce qui lui prenait de crier comme ça ? Il déboîtait ? Ça y est ? À ma grande surprise, il me tendit sa main.

- Prend soin d'elle.; déclara-t-il.
- Ça sonne comme un adieux.; riais-je nerveusement.

Il fuyait mon regard... Non...? Zac, ne me dit pas que...

- Tu ne rentre pas avec nous...?; lui demandais-je tout haut.

Son faible sourire répondit à ma question. Il ne venait pas... Mais pourquoi ...? Je comprend qu'il soit mal à l'aise mais...!

- Tu... C'est à cause de Clém'? Tu veux faire ton deuil ?; m'empressais-je de lui demander.
- Non !; riait-il; Non. Je ne veux pas oublier ce sentiment. Je veux le conserver et surtout...le maîtriser. Et puis, Elther m'a nommé Seigneur temporaire de l'Érèbe.

Louise avait... quoi ? Je devais l'encourager ou le féliciter ? Il éclatait de rire. J'arquais un sourcile, restant de marbre.

- Si tu voyais ta tête ! T'inquiète pas Vengeur ! On se reverra !; riait-il.

Ces simples mots avaient suffis à me rassurer. Ce petit démon... Je l'avais trouvé comme une coquille vide, et je le laissais plus humain que moi. Une femme peut donc vraiment changer un homme... Et ma protégée peut se vanter d'en avoir changer deux sans le vouloir ! Sacrée Clémence ! Je pouvais être une Maman fière !

- Vengeur ! Tu compte nous faire attendre encore longtemps ?

Je baissais les yeux pour voir Louise. Oups ? Je suis encore celui qu'on attendait ! Mais en même temps, j'aimais bien me faire attendre... Clémence prenait soin de ne pas croiser mon  regard. Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir... Mais j'allais devoir redoubler d'efforts pour apaiser cette tension ! Allez Renger ! Motivé ! Zac me tendait de nouveau sa main. C'est vrai qu je ne l'avais pas prise tout à l'heure. J'étais bien trop choqué. Je l'empoignais à pleine main avant de l'agiter vigiureusement.

- À bientôt ?; souriais-je.
- À bientôt.; répondit Zac en me rendant un sourire.

Je descendais ensuite du toit pour aller rejoindre les filles. Min'O nous attendait au portail. Je regardais une dernière fois derrière moi pour contempler la beauté de l'Erèbe.

À bientôt.

Le portail engloutissait mon corps. Et lorsque j'ouvris de nouveau les yeux, je me trouvais nez à nez avec une énorme chien à trois têtes. Hm... Une sensation de déjà-vu ?

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