Chapitre 62

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- Zac ?

C'était bien lui... Mais que faisait-il là...? Après tous ces adieux... Il revenait aussi facilement sur sa décision ? Ça ne faisait pourtant pas si longtemps qu'il m'avait confié la sécurité de Clémence...

Ma protégée semblait mal à l'aise, et je l'étais également.

Quelque chose chez lui semblait... différent...

Ce n'était pas ses vêtements... Non... C'était quelque chose en lui... J'en avais des nausées. Clémence aussi semblait suspecter quelque chose. Il avait ce sourire enjoué imprimé sur son visage. Ses prunelles rouges pétillaient de je ne sais quoi...

- Vengeur ? Qui est à la porte ?; demandait Louise depuis la cuisine.

Je voulu répondre. Mais je ne sais pourquoi ma voix ne sortait pas. J'étais comme immobilisé. Comme la démone n'avait aucune réponse, je pu entendre le bruit de ses pas se rapprocher.

- À quoi est-ce que tu joues enc...

La démone se figea en voyant Zac. Ses doigts tremblants laissèrent tomber la tasse de café qu'elle tenait. L'objet se brisa sous le sourire figé de Zac. Il était vraiment étrange... Je vérifiais que la succube ne se soit pas blessée. Clémence était aussi très inquiète. Elle s'était appochée de son démon, vérifiant chacune de ses phalanges. Mais Louise ne semblait pas la voir. Ses yeux écarquillés et humides restaient fixés sur Zac. Sa terreur commençait à faire grandir en moi une profonde inquiétude.

- Clemence...; souffla-t-elle.

Ma protégée releva vers elle un regard curieux.

- Cours...; gémit Louise.

Il ne m'en fallut pas plus pour lui claquer la porte au nez, alors que la démone poussait Clémence dans le couloir, la forçant à courrir.

- Cours !; cria-t-elle de nouveau d'une voix brisée.

Ma protégée ne comprenait pas ce qu'il se passait. Elle obéissait, alors que Cerbère sortait de son ombre afin qu'elle le chevauche. Je m'accorchais à ses poils avant de moi aussi me hisser sur son dos. Je jetais un regard paniqué vers Louise. Ses yeux étaient devenus dorés. Elle nous observait partir. Ses cheveux ébènes étaient décoiffés. Et son visage s'attendrit en regardant Clémence. Je ne l'avais jamais vu aussi...paisible. Je me concentrais de nouveau sur notre course. Je serrais les dents... Comment ce fou avait osé utilisé Zac...? Je sortais mon téléphone, qui se changea en épée. Le chien continuait sa course folle jusque dans la cuisine. Le plancher sous ses puissantes griffes se brisait. Je pouvais entendre le cœur de Clémence s'accélérer, alors que ses doigts fins se repliaient dans les poils de son premier démon.

- Drag !; appelais-je en le trouvant enfin.

Il n'avait pas bougé. Cependant, il ne semblait pas soulagé de nous voir. Ses yeux désolés se levèrent vers nous. Il etait incapable de bouger... Il nous avait déjà prévenu... Satan étant son maître, même si il le désirait plus que tout au monde... Il ne pouvait pas lui désobéir.

- Fuyez...; réussit-il à supplier.

Les traits de ma protégée se déchirèrent de tristesse.

- Non...; gémit-elle les yeux brillants; Non !

Elle voulu descendre mais je l'en empêchais. Ses yeux larmoyant m'interrogeaient. Je pouvais sentir sa tristesse... Son désespoir. Mais je ne pouvais pas la laisser faire. Une explosion nous arracha un sursaut. Clémence s'était brusquement tourné. Elle venait de l'entrée.

- Louise...!; s'écriait ma protégée.

Elle était totalement perdue. Ses yeux brillant de larmes faisaient des va-et-viens dans la direction de Louise, puis sur le démon qui m'avait jadis sortit de ma cellule. Elle voulu de nouveau descendre mais je la ramenais avec plus de fermeté contre moi. Il etait hors de question que je la laisse courrir au danger !

- Je dois me battre...! Louise est toute seule là-bas...! Elle est mon démon...! J-Je dois combattre à ses côtés, sinon...!
- Elle a fait ce choix !; criais-je.

Ma respiration bruyante se saccadait. Elle pensait que je n'en souffrais pas aussi...? Que c'était facile de laisser les deux démons derrière...? Non... Moi aussi je voulais courrir à son secours... Mais ce qui nous attendait si nous allions... Je ne préférais pas y penser. Elther avait assuré nos arrières... C'était son choix... Clémence bascula, comme prise de vertiges. Je la retint. Qu'est-ce qu'il se passait ? Elle avait l'air complètement dans les vapes. Cerbère se mis à courir de nouveau, réveillant la jeune femme. Elle se débattait comme un diable alors que ses yeux et ses mains ne visaient qu'une seule personne : Drag.

- Non...! Non...! On ne peut pas le laisser ici...!; pleurait-elle.
- Nous n'avons pas le choix.
- Non !; hurla Clem' à s'en déchirer les poumons.; Papa...! Papa !; appelait-elle désespérément.

Je la serrais contre moi. Son bras était toujours tendu vers lui. Mais alors que nous franchissions le portail arrière de la demeure, sa motivation se noyait dans les sanglots. Pour dire la vérité, je voulais pleurer, moi aussi... Je voulais hurler... Mais je ne devais pas. Je ne le pouvais pas... Car je devais être fort pour elle.

- Je...dois me battre...; couinait-elle de nouveau en se blotissant contre moi.

Ça me déchirait le cœur. Je ne l'avais jamais vu aussi désespérée. Mais Cerbère continuait toujours notre fuite sans s'arrêter, à une vitesse fulgurante. Et cela ne me frappait que maintenant... Mais Clémence ne contrôlait plus ses chaînes...?

- Tu n'es pas en état de te battre... Le chaos dans ton esprit a pris le dessus sur ton don.

Un rire nerveux s'échappait de mes lèvres. C'était pour ça... Je pouvais sentir mes yeux brûler.

Nous n'aurions rien pu faire...

Absoluement...rien...

Nous étions rentré dans une forêt. Les arbres étaient si hauts et leur feuillage si épais que l'on se croyait en pleine nuit. Quand nous fûmes brusquement projetés à terre. Cerbère laissa s'échapper un japement alors que Clémence étouffa un cri d'agonie. Elle s'était repliée sur elle-même, alors que son corps était secoué par des spasmes violents. Ses ongles raclaient la terre. Elle cherchait à m'atteindre. Je glissais vers elle. Bon sang mais qu'est-ce qu'il se passait ! Je guettais les alentours. Satan nous avait-il rattrappé ? Non... Non ce n'était pas lui, alors quoi ? Cerbère se releva difficilement. Il salivait beaucoup.

- Ça va passer... Au bout de quelques minutes...
- Mais quoi ? Qu'est-ce qui va passer ?; demandais-je affolé.

Clémence inspira un grand coup, me faisant sursauter. Je m'empressais de lui demander comment elle allait. Elle touchait sa poitrine, comme si elle cherchait quelque chose. Cerbère détourna les yeux. Je ne comprenais toujours pas. De nouvelles larmes vinrent innonder les joues de ma protégée.

- L-Louise... Je...Je ne la sens plus...? Je ne la...Je ne la sens plus....!; gémissait Clémence totalement paniquée.

Mon cœur venait de s'arrêter. Je l'emprisonnais contre moi, alors qu'elle continuait de demander désespérément pourquoi elle ne pouvait plus l'invoquer ou ressentir sa présence. Cerbère restait toujours silencieux.

- P-Pourquoi...? Pourquoi...?; demandait Clémence en larmes.

Sa respiration était saccadée. Je serrais de nouveau les dents. Je tenais fermement sa tête blottie dans mon cou. Elle ne devait pas voir... Elle ne devait pas voir les larmes que j'étais incapable de retenir. Tout mon monde s'effondrait. Comment lui dire...? Comment...?

- Pourquoi ...?; pleurait-elle.

Tout son petit corps tremblait. Je reniflais bruyement. Un nœud avait pris en otage ma gorge. J'étais incapable d'émettre le moindre gémissement. Je me sentais si lourd... Si fatigué. Mes yeux me brûlaient. Cerbère était venu se blottir contre sa maîtresse. Il ne disait toujours rien, mais on pouvait ressentir sa peine.

- Je suis désolé, Clémence.

La main tremblante de Clémence avait tiré le chien des Enfers contre elle. Ses yeux larmoyant semblaient toujours chercher des réponses.

Mais la seule chose qui pouvait briser un lien entre un démon et son Invocateur...

C'était la mort.

Quand elle le compris enfin, elle hurla toute sa peine et sa colère. Elle cachait son visage entre ses mains tremblantes. Ses cheveux, devenus poisseux, retombaient devant elle. Mais je ne pouvais pas entendre ses cris. Les sons s'étaient brouillés. Je ne pouvais entendre qu'un son strident accompagné de ma respiration. J'avais l'impression que le temps s'était arrêté. Pourtant, j'avais trouvé la force de me relever, et d'installer Clémence sur Cerbère. Il fallait continuer... On ne pouvait pas risquer de se faire prendre après ça... Non... Hors de question. Nous quittions cette forêt. Et j'avais l'impression d'y laisser mon âme.

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