Une histoire d'argent

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Cet OS a principalement été rédigé par mes soins, mais PrimroseKedaltekh a rédigé les parties concernant le ressentit de Kay.

L'après midi est déjà bien entamée et pourtant Kay a pu se soustraire à ses responsabilités royales. Il a eu envie d'aller se prélasser un peu et n'a pas réfléchi à deux fois avant de traîner Red avec lui. Le loup ne s'est pas fait prié cela dit, bien trop heureux de pouvoir profiter de son amour en pleine journée.

Les deux amants se trouvent rapidement un endroit ensoleillé à l'abris des vues. Ils sont tranquilles ici, et laissent la douceur des rayons leur caresser le visage, alors que l'herbe verte leur chatouille le dos. Red s'allonge tout près de Kay pour sentir son contact, comme s'il risquait de le perdre s'il s'endormait trop loin de lui. Le mage de glace passe un bras sous la nuque de son loup pour glisser et emmêler ses doigts dans les cheveux blancs, coiffés en bataille.

Red ne peut retenir un soupir d'aise, alors qu'il roule sur le côté pour poser sa joue sur l'épaule de Kay. Il lève une jambe et vient la poser entre celles de son adoré, pour s'accrocher à lui. Pour s'y ancrer. Red aime tellement quand Kay le cajole ainsi. Le loup a vite pris goût à ces caresses qu'il ne connaissait pas avant sa rencontre avec le blond et il ne pourrait imaginer la froideur de sa vie s'il devait s'en passer à présent.

Alors que Kay lui masse le cuir chevelu, extirpant avec délice des ronronnements de plaisir au plus jeune, ses doigts en viennent à caresser les oreilles lupines. Lorsque ses doigts effleurent les petites plaques de métal recourbées et plantées dans le cartilage, les oreilles se plaquent en arrière, par réflexe. Pourtant, Red ne dit rien. Ce silence, contradictoire au geste, intrigue le Roi.

- Pourquoi tu as des boucles d'oreilles, louloup ? questionne Kay, n'y tenant plus. Pas que je ne les aime pas, mais je me demande... surtout vu tes réactions quand j'y touche.

Kay sent bien que sa question provoque un malaise chez Red. Ce dernier se tend, sa respiration se bloque un instant avant de reprendre, plus courte. Et son menton s'enfonce imperceptiblement dans son épaule, comme si le loup tentait de se cacher.

- Ca t'intéresserait pas... marmonne Red en remuant des oreilles pour se libérer des doigts de Kay.

- Tout ce qui te concerne de près ou de loin m'intéresse mon coeur, répond le roi avec douceur en replongeant les doigts dans la tignasse de l'albinos.

Red hésite. Kay insiste et il a déjà prouvé qu'il s'intéressait réellement à Red, que ce n'était pas juste comme ça, juste pour faire joli. Le loup se redresse sur ses coudes et plonge son regard dans celui, glacé, de Kay. Il le scrute comme s'il évaluait sa capacité à accepter la vérité sur ses bagues d'oreilles. Sur la raison qui le pousse à les porter. Il estime que le mage en est capable puisqu'il lâche, de but en blanc :

- Elles sont en argent.

Le loup marque une pause comme si cette simple information résumait tout, qu'elle se suffisait à elle-même. Puis comme Kay ne réagit pas, Red ajoute :

- L'argent est toxique pour les loup-garous. Les chasseurs s'en servent pour leurs armes. Ca nous empêche de cicatriser. Une balle en argent nous tue à coup sûr si elle n'est pas extraite aussitôt. Le contact avec notre chair... c'est comme un métal chauffé blanc. En permanence.

Kay a les yeux écarquillés, il fixe Red sans ciller comme cherchant une réponse dans les yeux carmins. Il ne comprends pas. Pourquoi son loup s'inflige t-il cela ? Pourquoi ? C'est une litanie sans fin de cette même question qui résonne dans sa tête avant qu'il avale de travers en réalisant : il les a touché ces boucles. Tant de fois pendant l'amour. Et Red ne le lui a jamais dit, que cela lui fait du mal. Un éclat de tristesse s'étale dans les yeux glaciers qui semblent sur le point de fondre.


- Pourquoi tu... le mage s'interrompt, il ne sait même pas comment le lui demander.

- Pourquoi je ne t'ai rien dis ? Pourquoi j'en porte volontairement ? devine le loup, comme s'il lisait en Kay comme dans un livre ouvert. Parce que...

Le regard de Red s'affaisse, comme si supporter la peine qu'il provoque en Kay lui était trop difficile. Il souffle en dodelinant de la tête comme pour dire "C'est stupide, de toute façon".

- J'ai... j'ai toujours ressenti la douleur, d'aussi loin que remontent mes souvenirs, avoue-t-il, honteux. Elle fait partie de moi, comme un membre supplémentaire dont je ne peux me passer. Quand j'ai réussi à quitter la meute de mon paternel... pour la première fois, j'ai su ce que ça faisait de ne pas avoir mal. Et... c'est idiot, j'ai fait une crise de panique. J'avais l'impression d'avoir oublié quelque chose, qu'en quittant la meute, on m'avait amputé d'un membre.

Le loup a raconté cela tout d'une traite. Le souffle court, il prend de temps de reprendre sa respiration et laisse son regard vagabonder sur le paysage. Il ne se sent pas la force d'affronter le jugement de Kay. Malgré tout, il ramène son visage vers Kay et plonge ses yeux vermeilles dans les prunelles bleues, comme pour plaider en sa faveur.

- Quand on vit trop longtemps avec un mal, c'est pas si simple de s'en défaire. La douleur fait trop partie de moi pour que je la laisse. C'est pour ça que je me suis percé l'oreille à l'argent. Tu peux y voir une certaine forme de masochisme et tu n'aurais pas tout à fait tort...

Et comme pour faire une démonstration de l'effet de l'argent sur lui, Red se redresse, s'assied en tailleur et porte une main à son oreille. Lorsqu'il pose ses doigts sur la bague de métal, rien ne se passe. Comme sa peau n'est pas entamée, l'argent est inefficace. Puis, le loup s'entaille le pouce avec un de ses crocs et se dépêche de venir toucher le bijou avant que sa peau ne cicatrise.

Un léger crépitement se fait entendre, comme lorsque que l'on met quelque chose sur le feu pour le faire cuire. Une petite fumée s'élève depuis le doigt brûlé et lorsque Red montre la pulpe de son pouce à Kay, il peut précisément voire l'empreinte rougie des sculptures du bijou.

- Mais c'est trois fois rien, sourit Red. C'est pas comme si j'avais pas l'habitude.

Kay ne sourit pas. Aussi vite que l'éclair il attrape la main volontairement blessée par le poignet et le serre dans l'étau de ses doigts. Cela ne peut pas faire de mal à son loup, mais la prise est assez ferme pour qu'il ne puisse pas se dégager. Le souffle du roi est court et sa voix tremble quand il lui dit :

- Ne fait pas ça. Arrête, je t'en supplie.

Il ne parle pas des boucles d'oreilles, le roi à compris pendant l'explication que ce serait une bataille perdue d'avance. Mais voir Red se faire du mal devant lui et sourire comme ça lui retourne l'estomac, c'est insupportable.
Ce n'est pas que sa voix qui tremble, tout son corps le fait et ses yeux finissent par déborder de larmes. Kay ne pleure pas à cause de son amour ou bien du geste qu'il vient de faire. Il pleure pour Red. Ce n'est pas de la pitié ni aucun sentiment de cet acabit, c'est une tristesse sincère qui s'écoule sur ses joues, comme s'il versait les larmes à la place du garçon en face de lui. Un sanglot le secoue malgré-lui.

- Je... je suis désolé, c'est pas à cause de toi louloup, arrive-t-il à dire la voix enrouée. C'est juste que, je t'aime tellement et...

Il n'arrive pas à finir, un autre sanglot le secoue et lui coupe la parole alors il choisit de se taire et secoue la tête comme pour dire "Pardon".

- Hey, s'empresse de se rapprocher Red en embrassant les lèvres qui tremblent. Je sais, je sais.

Le loup prend le visage de Kay en coupe dans ses mains et penche le visage pour pouvoir planter ses yeux dans les flaques qui débordent de chagrin.

- T'as pas à porter ce fardeau avec moi, Kay. T'as pas à... te sentir triste. T'as rien fait, et... pardonne-moi, mais c'est peut-être bien la seule chose sur laquelle tu ne peux pas influer avec moi.

Red sourit, il tente de lui montrer qu'il n'y a pas de drame. La douleur fait partie de lui, il ne s'en plaint pas et ne se cherche aucun bouc émissaire. Il ne veut surtout pas que Kay se sente mal à cause de cela. Il le savait, c'était stupide. Il n'aurait pas dû lui en parler. Toutefois, lui mentir pour esquiver la vérité est inconcevable pour Red.

- C'est la dure réalité : tu es avec un drogué de la douleur ! tente-t-il de plaisanter, avant de retrouver son sérieux. Mais elle m'est nécessaire. Elle me garde conscient.

Les mots de Red l'ont un peu calmé, même s'il n'est pas tout à fait d'accord avec ce qu'il a dit. Pour Kay, aimer quelqu'un c'est tout partager avec la personne, pas seulement le positif et si son loup ne se sent pas triste de se sentir obligé d'avoir mal pour se sentir bien, c'est son cas. Sa prise s'est un peu relâchée quand Red s'est approché et il finit par laisser le poignet tranquille, préférant passer une main sur le doux visage qui tente de le rassurer.

- Pourquoi aurais-tu besoin de rester conscient ? demande tout de même le souverain.

Une chose qui ne changera probablement jamais pour le mage, même bouleversé : tout ce que lui dit son loup s'imprime au fer dans son esprit. Maintenant qu'il s'apaise et que les larmes se tarissent, il est un peu plus assuré.

Red se fige aux derniers mots de Kay. Bien malgré lui, ses yeux s'agrandissent, ses pupilles se dilatent et sa mâchoire se décroche. Mais merde ! Il peut pas être inconscient à ce point ?! Il se retient de ciller, mais Red est persuadé que Kay a remarqué le malaise. Le loup tente tout de même le tout pour le tout et ment effrontément.

- J'ai dit ça ? "Rester conscient" ? C'est qu'une forme de langage, une façon de parler.

Red balaye l'espace entre lui et Kay d'un revers de main, en fronçant son nez, comme pour chasser les questions futiles, avant de lui sourire pour le rassurer. Bizarrement, il doute que Kay ne se fasse avoir si facilement.

Le mage lui rend son sourire, empreint de tendresse et caresse la joue qu'il tient en coupe du pouce pour maintenir leurs regards accrochés l'un à l'autre.

- Je sais quand tu me mens Red, dit-il sans une once de reproche dans la voix. Tu sais que tu n'a pas à le faire. Dis-moi.

- Mais... objecte Red avant que sa voix ne s'étrangle dans sa gorge.

Le rythme cardiaque du loup s'accélère. Il a chaud, sa peau est moite, il peine à déglutir. Pour la première fois depuis bien longtemps, Red a peur. Mais de cette peur qui s'insinue dans l'être, qui rampe telle un serpent, jusqu'au coeur avant de le mordre pour lui porter le coup fatal. Cette peur plus forte que la crainte de la mort. Le loup blanc secoue la tête en signe de négation, frénétique, presque tiqué.

- Si... si je te le dis, tu me jeteras d'Arendelle, tu voudras plus de moi, supplie Red de ne pas être forcé à lui dire la vérité. Je vais bien, d'accord ? C'est ce qui importe. J'ai mes bagues, alors c'est bon, tu crains rien !

Red se mord la langue quand il réalise qu'il a encore dit un mot de trop. Il doit arrêter de parler avant de faire trop peur à Kay. Il ne se pardonnerait jamais. Tout mais pas ça. Il refuse de voir le dégoût et la peur dans le regard de son amour. Plutôt mourir.

Quand son loup commence à paniquer, c'en est un peu trop pour les nerfs du roi. Il tire Red jusqu'à ce qu'il soit face à lui et passe ses jambes sous les siennes et les croiser dans le dos de son amour. En même temps il entoure les hanches d'un geste lâche mais prêt à se resserrer dans une étreinte. C'est un peu comme un piège, réalise tardivement Kay, mais s'il le souhaite, l'albinos peut s'en échapper. Il plante à nouveau son regard dans celui de Red et cette fois, il veut que le coeur de son amour l'entende.

- Red, commence le mage. Je t'aime. Je t'aime entièrement. Toi, le loup. Absolument tout. Je t'ai vu sous toutes tes formes. Par Hans Christian Andersen je t'ai vu faire pousser tes griffes et tes dents pour me protéger d'un monstre !

Il s'essouffle un peu, déglutit puis reprend.

- Et tu ne vas pas bien, mais ce n'est pas grave, parce que je suis là pour toi. Et tu ne me fera jamais de mal, alors tu n'a pas besoin de garde fou. Tu comprends ? C'est Toi que j'aime.

Red souffle par le nez en fronçant sourcils et nez. Ses yeux s'humidifient, mais les larmes brûlantes ne coulent pas. Oh Kay, si tu savais... Le loup caresse la joue de son aimé, comme si c'était la dernière occasion qu'il avait de le faire.

- Kay, je t'ai pas dis pourquoi les albinos étaient rejetés et extrêmement rares chez les loups-garous. Ce ne sont que des histoires, mais je peux pas m'empêcher de me dire qu'elles ont une part de vérité.

Red inspire profondément, bien que sa respiration soit tremblante, pour se donner du courage et raconte.

- On dit que les albinos sont enfants de la lune. Ou trop baignés dans ses rayons, je sais pas trop. Toujours est-il que le loup est plus puissant que l'homme, si bien que si l'homme faiblit, alors... le lupin prend l'ascendant. C'est une perte de contrôle, ni plus ni moins, mais les lycanthropes sont bien plus sanguinaires que les loups communs. Nous sommes maudits, c'est pour ça que les parents abandonnent un petit albinos à la naissance, pour faire pénitence d'avoir engendré une abomination. Mais j'ai survécu.

Il dit ça, comme si c'était une blague du destin. Comme si c'était juste... pas de chance.

-J'ai toujours été affaibli, mal-nourris et battu. Ça a gardé le loup endormi pendant tout ce temps. Quand je suis parti de la meute, j'ai mis fin à ce calvaire. Et le loup s'est réveillé. Mais ça n'a rien à voir avec ma forme lupine. Cette chose que je deviens... je peux l'être sous les deux formes.

Red lève sa main vers ses yeux et se frotte l'arcade de son poignet. Il lui est difficile d'avouer la vérité. De se l'avouer à lui-même, parce qu'il faisait tout pour y échapper. Le loup en a gros sur le coeur et un sanglot s'étrangle dans sa gorge. Il sent le regard de Kay sur lui, mais n'arrive pas à s'y soustraire. Il sait qu'il ne tardera pas à le voir comme le monstre qu'il est réellement et ça le dégoûte tellement de lui-même.

- L'argent, la douleur, ça affaiblit le loup et ça garde conscient l'humain. Je m'en fiche si ça me diminue, au moins, c'est plus sûr.

Les larmes montent dangereusement et Red lève les yeux au ciel pour les contenir en s'efforçant de ne pas cligner des paupières.

-Les manants ont raison, tu sais. Ils sont raison de me fuir et de m'appeler comme ça. Inconsciemment, ils savent ce que je suis. Et tu devrais aussi, pour te protéger avant que je m'en prenne à toi, comme j'ai failli m'en prendre à Axel. Quand tu m'as embrassé la première fois, tu as tellement ébranlé mon humanité que l'espace d'un instant, ma colère et mes démons intérieurs ont prit le pas. J'ai failli arracher la gorge de ton frère, Kay !

Malgré la voix qui se vrille, on peut clairement entendre toute la haine de lui-même qui suinte des vociférations de Red.

- Mais Axel a réussi à me rappeler mon humanité, à me rappeler que j'avais un cœur. J'avais mes bagues à ce moment-là ! Imagine sans ! Kay, si je les enlève, j'ai peur... j'ai peur de plus pouvoir la retenir. De plus pouvoir retenir la Bête. Celle qui a massacré tant de personnes que j'en ai perdu le compte ! J'ai peur de me réveiller et de trouver ton sang partout sur moi !

Red s'interrompt. Pour reprendre son souffle et pour faire comprendre à Kay comme il est sérieux. Et puis finalement, les barrières qu'il a érigé depuis tant de temps s'effondre et le loup abandonne.

- Kay... je t'aime, Kay, confesse le loup, la voix brisée par l'émotion, en laissant les larmes déborder de ses yeux. Et je veux pas que toi, tu ne m'aime plus. Je t'aime tant que j'en mourrais si tu me laissais. N'aie pas peur de moi, s'il te plait !

Kay a bien entendu tout ce que vient de lui dire Red. Et son cœur se serre à nouveau de comprendre totalement ce qui ronge à petit feu celui qu'il aime. L'avantage c'est que maintenant, ils peuvent réfléchir à un semblant de solution, parce que ce serait bien mal connaître le mage que de croire qu'il va laisser les choses ainsi.

Cependant son amour est bien trop bouleversé pour le moment. Et puis Kay réalise : Red vient de lui dire qu'il l'aime pour la première fois.

Son cœur se gonfle à tel point qu'il lui semble que l'organe va exploser dans sa poitrine. Doucement, il tend la main comme pour ne pas effrayer son loup en pleurs, l'attire tout contre lui et le berce, comme pour un enfant qui a un gros chagrin.

Aussitôt Red plonge le nez dans son cou et inspire fortement son odeur. Quand il est un peu calmé le roi le garde dans son étreinte.

- C'est la première fois que tu me dis que tu m'aimes, Red. Et c'est un plus parmi tout ce que je sais déjà de toi qui me donne la conviction que tu ne me feras jamais de mal. Certes tu as failli blesser Axel, mais tu ne l'a pas fait et c'est ça qui est important.

Kay cajole un peu plus son loup, relève sa tête du bout des doigts sur son menton avant de l'embrasser avec amour et d'ancrer son regard dans le sien.

- Je ne pourrais jamais cesser de t'aimer. Rien que l'idée de ne plus ressentir cela pour toi me tord le cœur, moi aussi j'en mourrais. Et tu ne me fais pas peur, amour, peu importe ce qui gronde en toi. C'est un bout de ce que tu es et je ne peux pas ne pas l'aimer aussi. Si toi tu en es effrayé, moi j'ai confiance. Je sais que tu finiras par la dompter, ne faire qu'un avec. Et si tu as besoin de moi, je suis là pour toujours.

Un sourire qui se veut mutin étire ses lèvres.

- C'est trop tard maintenant louloup, t'es avec moi et je suis incapable de te laisser me fuir à nouveau. Soit sûr que je ne fuirai pas non plus.

Le loup scrute le regard pétillant de Kay. Il sourit, il le taquine, mais ses paroles transmettent une vérité. Red le sait. Il s'en sent tellement rassuré. Comme si un poids immense lui était soulevé des épaules. L'albinos approche son visage de celui de son aimé en laissant tomber ses yeux vers vers sa bouche. Leurs nez s'effleurent et Red tente d'effacer la froideur de celle de Kay par ses caresses, tandis que ses pensées s'ordonnent dans sa tête.

Quand il y voit un peu plus clair, il glisse ses bras sur les épaules de Kay pour les croiser derrière sa nuque. Apposant son front contre celui de sa moitié, Red ferme totalement les paupières pour savourer le goût du baiser qu'il lui vole. Il le respire tout entier. Kay est devenu son oxygène. Red le réalise pleinement à présent. Il lui est devenu inconcevable de vivre sans lui.

- Alors je ferai tout pour te protéger. Je ne laisserai jamais rien t'arriver, promet Red, après avoir relâché la bouche de Kay. Pour que tu sois à moi, pour toujours.

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