Chapitre 1 (4)

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J'ai commencé à marcher dans le froid et le vent. Quel endroit horriblement inhospitalier, parfaitement accordé à la froideur des meurtres qu'on attendait de nous ici. J'ai poussé l'idée loin de moi. Anoushka était l'une des personnes les plus sympathique avec moi jusqu'ici, mais ce n'était décidément pas elle qu'il fallait aller voir pour se remonter le moral.



J'ai assez vite rejoint le chalet d'Anjali, en face de celui de la ramoneuse, et j'ai toqué à la porte en espérant qu'on m'ouvre vite. 

C'est Min-ho qui a ouvert la porte. J'ai espéré que je ne les dérangeais pas, j'avais bien remarqué qu'Anjali l'appréciait déjà beaucoup, et j'espérais qu'il s'avérerait en effet être une bonne personne.

Le jeune homme m'a fait un grand sourire en me reconnaissant, et s'est décalé de la porte.

- Lyslas, rentre  !

Je ne me suis pas fait prier et je suis prestement entrée dans la chaleur et la lumière. Anjali a tourné la tête, elle s'était enroulée dans une grosse couverture et posée sur le canapé. En me voyant, son visage s'est éclairé, et elle s'est dandiné vers moi toujours pelotonné dans son rembourrage. Une fois devant moi, elle a écarté les bras et m'a fait un gros câlin qui m'a inclut dans son cocon de couverture.

- Lyslas  ! Tu es toute froide vient avec moi, on a ramené du saucisson et du pain et du fromage  !

À ce moment précis mon ventre a décidé de manifester son contentement en laissant échapper un gargouillis tonitruant. J'ai baissé les yeux de gêne, mais Anjali a juste rit joyeusement, et m'a trainé vers la table basse. Min-ho est allé chercher des verres et est revenu se mettre dans le fauteuil à côté du canapé.

Il a replié les jambes et a commencé en se servant sur la table  :

- Bon alors, ce qu'on disait avec Anjali, c'est qu'on devrait pas rester tout seul, vu qu'on sait pas trop si on peut faire confiance aux autres.


Anjali a reprit

- Du coup l'idéal c'est qu'on se voit autant que possible. Du coup on devrait se donner des rendez-vous a des endroits, et se prévenir mutuellement de où on est.

- Comme ça, si un meurtre se produit, on aura aussi un alibi.

J'ai hoché la tête.

- Je vois...

- Du coup, tu nous rejoint  ?

A demandé Anjali en attrapant une tranche de saucisson. J'ai songé une seconde à Anoushka et sa méfiance excessive. Quelle stratégie serait la plus sûre...  ?

J'ai regardé Min-ho essayer de faire rentrer dans sa bouche un énorme bout de pain et de fromage sans faire tomber l'un des deux, et Anjali s'appliquer à minutieusement retirer la peau du saucisson, un petit bout de langue tiré dans sa concentration.

- D'accord, je suis partante.

Min-ho a essayé de répondre, mais son énorme morceau pain l'en empêcha. Il me fit signe d'attendre une seconde, mâcha énergiquement, puis répondit

- Super alors on se disait qu'on se retrouvait tous les matins devant le chalet principal à 8h, ça te va  ?

J'ai acquiescé, et puis j'ai commencé à me servir. Je me sentais tellement mieux comme ça. Ici, avec ces deux petits rayons de soleil. J'ai commencé à retrouver un peu d'espoir, et mon inquiétude à disparut pour un petit moment.

On a parlé, et grignoté comme ça pendant quelques heures. Min-ho s'avérait être très drôle, et le rire d'Anjali était terriblement communicatif. Au cours des conversation, j'ai appris beaucoup de chose sur les deux.

Anjali avait toujours aimé les arts du cirque, mais ce qu'elle aimait le plus c'était le trapèze et les acrobaties. Elle avait connu vite le succès, et fait des tournée mondiale. Elle ne voyait pas souvent sa famille, mais ils s'envoyaient régulièrement des lettres, et elle leur versait de l'argent. Elle s'entend surtout très bien avec son petit frère qu'elle aimait énormément.

Min-ho avait un cas assez similaire. Passionné depuis petit, il s'était spécialisé, fait remarqué, et eu beaucoup de succès. Il a enchainé les compétitions, et les réussites, et est très proche de sa famille. Il a 4 petites sœurs dont il soutient les études avec son propre succès. L'une d'entre elle est en fauteuil roulant à cause d'un grave accident et le voir danser la rend heureuse, elle est sa plus grande fan.

Ensuite il a fallut que je parle de moi. Je n'avais pas beaucoup de chose à leur dire. Et certainement chose sont un peu personnelles pour des gens que je viens de rencontrer, aussi sympa soient-ils. Surtout que certains souvenirs étaient déjà difficiles à se remémorer, alors les raconter... Je préférais éviter.

Je leur ai simplement dit que j'avais appris mon travail auprès de mon père, et, comme eux, gagné des récompenses pour mon travail, jusqu'à être considérée l'élite de mon domaine.

Après quelques heures, j'ai finis par me lever, et annoncé

- Je vais peut-être y aller, il commence à être tard.

Anjali, la tête renversée sur l'accoudoir se redressa un peu, en disant avec un ton déçu

- Tu veux pas rester  ?

J'ai hésité, mais finalement j'avais besoin d'un peu de solitude. Pas que je ne les aime pas, mais j'aime avoir du temps seul, pour recharger les batteries. Ça m'apaise. Je suis fatiguée après avoir passé trop de temps avec de la compagnie.

- Non je vais y aller, on se verra demain.

Min-ho s'est levé.

- Je te raccompagne jusqu'à ton chalet, on ne sait jamais. et puis moi aussi je vais me coucher après.

C'était un peu mignon de le voir se proposer en chevalier servant, et c'est vrai qu'avec sa musculature de sportif ça me rassurait qu'il soit là, bien que je ne pense pas qu'il puisse se battre pour deux sous. J'ai songé à Mizuki qui l'aurait écrasé en deux minutes. Mais bon, mieux valait ça que d'être seule.

- Moi aussi je viens, pour vous accompagner  !

- Non Anjali, va te coucher, il fait super froid dehors et pas besoin de prendre de risque en plus.

A ajouté Min-ho

- Et ferme à clef derrière nous.

J'ai dit. Elle nous a regardé quelques secondes, a eu l'air de songer au froid dehors, puis s'est replongée sur le canapé, résignée.

- Faites-attention alors  !

Puis on est sorti, et on a marché vers ma propre habitation. Il avait commencé à neiger doucement. Min-ho m'a demandé

- Qui sont tes voisins  ?

- Derrière c'est Cassiopée, et je ne sais pas encore pour les deux autres.

Min-ho a sourit

- Ah Cassiopée c'est vrai  ! On devrait lui proposer aussi notre plan. Tu pourrait peut-être la chercher demain pour qu'elle nous rejoigne  ?

- Je lui demanderai, d'accord.

J'ai ouvert ma porte, j'ai souhaité bonne nuit à Min-ho et puis j'ai refermé derrière moi. Il faisait froid, parce que je n'avais pas encore allumé le chauffage, comme une idiote. 


Mon chalet était exactement comme les autres. Avant d'aller dormir, alors que j'attendais que la température de ma chambre monte un peu, j'ai repensé aux paroles d'Anoushka. Je suis allée, lentement, en silence, dans la cuisine.

Je retenais presque mon souffle. Je ne sais pas pourquoi, être seule dans cet endroit silencieux me poussait être moi-même être aussi silencieuse que possible, et ce qui me traversait la tête, avec hésitation, me donnait l'impression d'être coupable de je ne sais quoi.

J'ai finis par ouvrir un tiroir, et j'ai sortis le couteau de cuisine de celui-ci. Il était exactement identique à celui d'Anoushka, plus lourd que ce que j'imaginais.

Je l'ai regardé, longtemps, hésitante, puis je suis allée dans ma chambre, et je l'ai coincé entre le sommier et le matelas.

Juste au cas où, je me suis dit. On ne sait jamais.....

j'ai réglé mon réveil, et puis je me suis endormis plus vite que je ne l'aurais imaginé.

Le lendemain, après m'être vite préparée, je suis allée tapée à la porte de Cassiopée, pour lui proposer de venir avec moi.

L'air était froid et sec, il donnait l'impression d'être incroyablement pur quand on le respirait ce qui était probablement vrai puisqu'on était paumé sur une montagne perdue.

Autour de moi l'endroit était désert. Personne en vue. Il faut dire qu'il était encore relativement tôt, si on prenait en compte tout ce qu'il s'était passé la veille, et que se mettre au lit de bonne heure dans ce genre de contexte était assez peu probable. J'ai toqué à la porte. Environ une minute plus tard, Cassiopée m'a ouvert, dans une de ces robes de nuit qu'on avait acheté hier ensemble. Ses cheveux était détachés et lui recouvrait les épaules.

J'ai maintenu mes yeux de force sur son visage.

- Lyslas... qu'est-ce qu'il y a  ?

J'ai bafouillé

- Euh-hum, t-tu veux venir avec moi on va se retrouver avec Min-ho et Anjali pour ne pas se faire tuer on a décider de rester ensemble.

Elle m'a offert un petit silence surpris, puis elle a dit avec empressement

- Oh  ! Je veux bien, je me change et j'arrive  !

J'ai attendu devant la porte d'entrée beaucoup plus longtemps que prévu, mais en me remémorant ce qu'elle m'avait dit, pas si étonnant. Elle prenait très soin de son apparence. Au bout de bien 20 minute elle est sortie. Bien habillée, et surtout très bien coiffée, logique de la part l'ultime coiffeuse.

On a marché presque en silence jusqu'à l'entrée du grand chalet principal. Devant la porte, Min-ho faisait les cent pas d'un air inquiet. Je me suis empressée de le rejoindre, soudain moi aussi inquiète.

Quand il m'a remarqué, moi et Cassiopée juste derrière, il n'a pas dit un mot. Il nous a juste regardé. J'ai remarqué qu'il avait les ongles rongés. La seule question qui me vint fut  :

- Où est Anjali  ?

- Je ne sais pas.

Il avait la voix serrée.

- J'ai frappé à sa porte, mais elle ne répond pas. La porte est fermée à clef, et la seule clef c'était Anjali qui l'avait.

J'ai entendu derrière moi Cassiopée laissé échapper un petit couinement de peur et d'angoisse. J'ai sentis les battements de mon cœur augmenter, mais j'ai essayé de me calmer.

- Elle a peut-être eu un accident tout bête, elle s'était enfermée à clef, et... elle a glissé en se lavant, elle s'est cogné la tête quelque part, quelque chose comme ça.

- C'est une acrobate, elle est agile et adroite comme personne.

- Mais ça arrive à tout le monde de trébucher  !

J'avais monté le ton. Min-ho s'est retourné en se passant la main sur le visage. J'ai continuer à vouloir rationaliser les choses.

- Peut-être qu'elle ne s'est pas réveillé  ?

Cette fois c'est Min-ho qui s'est énervé

- J'ai tambouriné à la porte en l'appelant  !!!

Cassiopée à laisser échappant dans un tout petit filet de voix

- C-calmez-vous v-vous deux... s'il...vous plait.....

J'ai inspiré et je me suis excusée. Elle était déjà les larmes aux yeux. Que devait-on faire....  ? J'ai eu une idée. J'ai grommelé à mi-voix  :

- Comme s'appelle-t-il déjà  ?!

- De qui tu parles Lyslas...?

- L'ultime serrurier  ! Il devrait pouvoir ouvrir la porte  !

Cassiopée intervint

- Remington je crois....

- Et son numéro de bungalow  ?

Demanda avec empressement Min-ho

- Je-je ne sais pas...

Soudain j'ai vu une silhouette approcher. L'ultime artificière, Misuki, son œil encore gonflé, venait à notre rencontre.

- Qu'est-ce qui se passe ici  ??

Je lui aie répondu.

- Anjali ne répond pas, et son bungalow est fermé.

- Peut-être qu'elle est sorti se prendre un petit déj  ?

- On s'est tous regardé, avec un peu d'espoir, mais celui s'effaça bien vite dans les yeux de Min-ho.

- Non on s'était donné rendez-vous, elle ne nous aurait pas fait défaut.

Mizuki a haussé un sourcil dubitatif.

- Vous êtes bizarre....

J'ai finit par lui demander.

- Est-ce que tu sais le bungalow de Remington est le combien  ?

- Je t'ai déjà dit que je connais pas les noms des gens...

- Le serrurier.

Elle s'est gratté la tête.

- Je suis pas sûre, mais un des deux du fond, entre la cuisine et la salle de spectacle.

On est tous allés, Mizuki aillant décidé de nous accompagner. Au passage, on a vérifié le bar, et le restaurant. Anoushka y était, seule sur un table, en train de déjeuner, son couteau à côté d'elle. Sur une autre table, 3 autres personnes. Je ne connaissais pas leur nom. Il y avait le garçon à l'air hautain, la jeune fille discrète, calligraphe je crois, et l'homme à la peau mate et aux cheveux longs.

Anoushka nous a rejoint une fois au courant de la situation. On a appris que le serrurier, Remington, était dans le bungalow 2.

On a frappé à sa porte, et il a ouvert, à moitié habillé, et l'air fatigué, les cheveux en bataille. Son collier de trois clefs encore autour de son cou.

On lui a à peine laissé le temps d'enfiler un manteau avant de le trainer devant le bungalow d'Anjali.


Il a ouvert la porte en quelques secondes à peine. 

Tout était fermé. Il faisait sombre.

Et juste derrière la porte, Anjali reposait dans une flaque de sang.

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