Chapitre 5 (1)

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Coucou, j'inaugure le chap 5 avec ce dessin de Royale que j'ai commissionné à Maffidraw (sur insta)

voili voilo





J'ai dormis tout le lendemain, et le jour d'après aussi, et celui d'encore après. Je ne me suis levée que pour l'heure du diner, où je ne touchais à rien. Je ne mangeais que ce que m'apportais Cassiopée, ou parfois Anoushka.

Je n'ai pas osé demander des nouvelles de Royale. Tout d'abord car son retour d'entre les morts m'ébranlait encore un peu, et aussi car je ne savais toujours pas quoi penser de ce que Randall nous avait révélé sur elle. Mais de tout façon je n'avais pas besoin de demander, car Cassiopée me rapportait son état sans que je lui demande.

Ainsi je savais qu'après le procès elle s'était isolée dans son chalet où, un peu comme moi, elle s'était effondré et n'avait fait que dormir pendant plusieurs jours. Mais Anoushka avait pris l'initiative de la surveiller, de peur que quelqu'un ne s'en prenne à elle après les dernières informations et la mort de Randall.


Cela me paraissait un peu de la paranoïa, mais cette excessive prudence n'était pas inhabituelle de la part de l'ultime ramoneuse, et finalement son doute me contamina. Après tout, si Randall qui n'avait pas eu l'air capable de faire de mal à une mouche avait été proche de sortir en nous condamnant tous, de quoi était capable les autres ?

Les paroles de Mizuki résonnèrent aussi de plus en plus souvent dans ma tête : on ne sait jamais de quoi sont capables les autres.

Je me surpris à observer Cassiopée en me demandant si elle n'avait pas glissé une goutte de poison dans ma tasse. Ces pensées m'horrifiait, mais elle prenait racine dans mon crâne comme de la mauvaise herbe et je n'arrivais plus à les arracher assez vite. Je continuais tout de même à manger ce qu'elle m'offrait, car si je ne faisais plus confiance à Cassiopée, je ne mangerais plus du tout.

Anoushka ne protégeait pas Royale pour Royale. Elle le faisait pour moi. Je savais même si elle n'en disait rien que c'était pour elle une preuve d'affection. Je voyais à quelle point elle prenait sur elle, faisait des efforts, voulait bien faire.

Finalement le quatrième jour, dans l'après-midi, Cassiopée me demanda :

- Lyslas, il faut beau aujourd'hui, tu ne voudrais pas sortir un peu ?

J'ai relevé la tête de mon oreiller. Elle m'avait rendu mon lit, bien que parfois elle vienne s'allonger à côté de moi sur les couvertures. Je ne m'en plaignais pas. Cela m'apaisait d'écouter sa respiration, entrecoupé de petit soupir quand elle finissait par somnoler.

- Pour faire quoi ?

Elle haussa une épaule.

- Faire une promenade, marcher un peu ? Ça te ferait du bien de prendre l'air.

J'avais envie de lui répondre que ça n'avait pas d'intérêt de marcher pour marcher, surtout autour de notre petites stations dont on avait déjà fait le tour des centaines de fois, mais je n'eu pas le coeur de la décevoir, et elle avait raison sur un point : ça ne pouvait pas être plus mal que je sorte un peu. J'avais finalement repris des forces après mon propre empoisonnement.

J'ai mis un manteau et nous sommes sorties. L'air froid me coupa le souffle pendant quelques secondes, et puis nous avons commencé à marcher. J'étais encore un peu faible, surtout après 3 jours de quasi inactivité, alors nous avancions à petits pas.

Cassiopée tenta de commencer la conversation en me donnant les nouvelles habituelles de Royale :

- Aujourd'hui c'est Violaine qui a pris soin de Royale. Anoushka n'en pouvait plus même si elle ne disait rien, tu sais encore mieux que moi comme elle besoin de liberté et de mouvement.

Oui je savais, elle était n'était pas faite pour vivre enfermée.

- Aujourd'hui Royale est allée seule jusque dans sa cuisine et elle s'est fait à manger par elle-même. Un beau progrès, hier soir elle avait du mal à s'asseoir. Je ne sais pas comment elle a fait le jour du procès alors qu'elle tient à peine debout...

J'ai répondu en soupiré :

- Elle ne supporte pas de montrer de la faiblesse... sur ce point elle ressemble à Anoushka, c'est peut-être pour ça qu'elle accepte son aide.

Cassiopée sembla heureusement que je lui réponde. Il est vrai que ces dernières temps je l'écoutais beaucoup parler sans rien répondre. Sa voix me faisait du bien mais la mienne m'agaçait.

Au final, nous serions tous mort sans le retour de Royale. Je n'avais jamais pu résoudre un meurtre seule.

Cassiopée m'attrapa timidement la main. Je la laissai faire, et j'ai même finis par en faire de même et serrer sa paume. Sa main était bien plus douce que la mienne, et peu froide. Elle avait l'air d'entendre mes pensées. Finalement elle osa me demander :

- Pourquoi tu ne vas pas parler avec Royale ? Je sais que ce que Randall a dit te pèse sur l'esprit...

J'ai sentis une boule se former dans ma gorge.

- Je ne sais pas Cassiopée, on est de moins en moins nombreux, et j'ai peur de ne pas connaître aussi bien que je le croyais les gens restants en qui j'ai confiance...

- Pourquoi est-ce que tu as autant confiance en Royale ?

J'ai réfléchis à la question, sans pouvoir trouver de réponse. C'était mon instinct, ça venait des tripes.

- Je ne sais pas.

Elle hésita une seconde avant de me demander :

- Et moi ? Est-ce que tu me fais autant confiance ?

J'ai tourné la tête vers elle pour la dévisager. Elle me rendit un regard franc, de la couleur des forêts sauvage que les hommes n'ont pas encore altéré. Lui fais-je confiance ? Il est vrai que parfois j'avais des pensées mauvaises et pessimistes, que je me demandais : et si elle aussi elle cédait ?

Mais elle me consolait quand j'allais trop mal et je m'endormais avec elle à mon chevet, et quand elle était malade je lui tenais la main si elle faisait un cauchemar et je lui caressais les cheveux.

Elle attendait encore ma réponse, l'air inquiète à chacune de mes secondes supplémentaires de réflexion.

J'ai continué à l'observer en silence un moment en repensant aux paroles de Randall. Ce qui l'avait pousser à l'acte était la perte d'espoir en la possibilité de sortir d'ici. J'ai également repensé à l'hésitation de Remington à s'engager de peur que Léo meurt.

C'était stupide de faire l'autruche plus longtemps, c'était idiot de se se retenir pour ne pas être blessé alors qu'on souffrirait de toute façon.

J'en avais assez d'être une victime, de subir, d'accepter la peur, de quoi avais-je peur en premier lieu ? De mourir ? De souffrir ? Je souffrais déjà et j'allais encore souffrir sans aucun doute, et probablement mourir aussi alors à quoi bon m'encombrer encore plus ?

Sans y réfléchir, j'ai levé la main et j'ai passé une mèche de cheveux derrière l'oreille de Cassiopée avant de laisser ma main s'attarder sur sa joue. J'ai détaillé le passage d'une émotion à une autre, j'ai lu les pensées qui défilaient sur son visage. C'était presque drôle, un peu fascinant de pleinement chercher à déchiffrer la réaction de quelqu'un face à ma propre action.

Ce que je vis me rassura et laissant de côté ma gêne et mes doutes je me suis légèrement penché vers elle. Elle ne recula pas, mais je la vis rougir légèrement, prise au dépourvu par mon audace inhabituelle :

- À ton avis Cassiopée ? Tu penses que si je ne te faisais pas confiance je serais là, comme ça, avec toi ?

Elle baissa un peu les yeux :

- Je ne sais pas, j'ai peur de juste de te servir de compagnie parce que je suis probablement plus inoffensive que les autres et que... que je suis belle.

J'ai un peu froncé les sourcils. Je n'avais pas considéré possible qu'elle puisse douter de ma confiance où se sentir délaissée avec tout le temps que je passais avec elle.

Puis j'ai réalisé qu'elle ne pouvais pas savoir ce qui se passait dans ma tête. À ses yeux, je l'acceptais chez moi mais je refusais de la rejoindre dans le lit, je voulais bien l'écouter mais je lui répondais peu, je passais du temps avec elle mais je pensais aux autres.

Elle avait dut être entourée de gens qui ne se préoccupait que de son physique, elle devait avoir peur qu'il en soit de même pour moi.

Une pointe de culpabilité me transperça. Je commençais à sérieusement m'agacer moi-même.

J'ai pris sa deuxième main et je me suis encore baissée pour que nos front se touchent tout en cherchant mes mots. Je n'aurais jamais osé cela en temps normal, mais maintenant n'était plus le temps de chipoter avec des détails et des préoccupations triviales.

- Je ne sais même pas ce que je ferais sans toi ici. Pardon si j'ai eu l'air froide.

J'ai faillis rajouter quelque chose d'encore plus personnel, mais je n'étais pas encore prête pour ça. Elle déglutit, et me fit un petit sourire.

- Je ne t'en veut pas, c'est juste que... je m'inquiète un peu, plus le temps passe plus tu as l'air... détachée de ce qui t'entoure. On dirait que les choses ne t'affectent plus. La dernière fois que tu as exprimé une émotion forte c'était à la mort de Royale.

Oh si elle savait comme les choses m'affectaient, elles m'affectaient trop. Peu importe ce que mon visage reflétait, à l'intérieur de moi c'était une véritable tempête.

- Je ferais en sorte de mieux exprimer ce que je ressens.

Ma voix parut creuse à mes propres oreilles, mais je n'arrivais pas à y insuffler plus de vie. Elle me remercia et j'ai rompu notre position, puis on a repris la balade. Quand nous sommes passées devant chez Royale, Cassiopée tira sur ma manche et me demanda à voix basse :

- S'il te plait, je pense vraiment que tu devrais lui parler.

J'ai hésité. Je n'étais pas sûre de quoi parler avec Royale, je ne l'avais pas vu depuis le procès, et je redoutais notre conversation. Une partie de moi avait trop peur de la voir comme une mauvaise personne et s'accrochait à l'idée que j'avais déjà d'elle.

Mais Cassiopée n'avait pas tort, il fallait bien que ce moment arrive. Et puis je devais bien l'avouer, j'avais envie de la revoir. J'ai laissé l'ultime coiffeuse rentrer chez elle (son chalet était juste à côté) et j'ai toqué chez Royale.

C'est Violaine qui m'a ouvert, sans trop de surprise puisque Cassiopée m'avait informé du fait que c'était elle qui veillait à ce que Royale récupère correctement et ne se fasse pas tuer dans son moment de faiblesse.

La tatoueuse était heureusement sobre, il semblait que se sentir utile lui fasse énormément de bien. Elle n'avait pas eu autant bonne mine depuis la mort de Mélanie.


Elle me fit entrer à voix basse.

- Salut, je suis contente de voir que tu as l'air d'aller mieux. Je pense que Royale dors encore.

J'ai fait quelques pas dans la pièce, tout était encore dans l'ordre un peu étrange et chaotique de Royale. Remarquant mon regard, Violaine m'expliqua :

- Elle déteste qu'on change les choses de place, alors je fais attention de ne rien toucher...

J'ai apprécié l'effort de cette dernière. J'aurais eu un peu peur qu'elle se moque des tics de la croupière, mais elle semblait très respectueuse de ses petits rituels.

J'ai soudain tourné la tête à droite en percevant un petit mouvement. Royale était appuyé contre le mur du couloir, elle me regardait avec appréhension, en silence, attendant ma réaction.

Elle avait encore perdu un peu de poids, mais sa peau avait repris un peu de couleur.

Elle portait un pyjama rose pâle qui flottait autour de sa silhouette allongée, et ses cheveux étaient détachés. C'était la première fois que je voyais ses cheveux détachés. C'était perturbant de la voir aussi... vulnérable.

Violaine se racla la gorge et lâcha un peu gênée :

- Bon moi je vais me promener hein ! Je reviens dans... genre 2h au moins, enfin sauf si vous avez besoin de moi je serais dans le chalet principal, oui c'est ça je vais me promener dans le chalet principal... ah ah...

Et sur ces mots elle sortit, nous laissant seule.

Le silence entre nous se prolongea un petit moment, mais ce fut moi qui le rompit, la voix rauque :

- ... C'est vrai tout ce qu'à dit Randall ?

Elle prit du temps pour me répondre, frottant son coude droit avec sa main gauche, l'air de réunir son courage, avant d'enfin me dire, la voix basse :

- Oui et non.

Une réponse vague, comme toujours. Elle expliqua soudain :

- Oui ce qu'il a dit est vrai. Mais il se trompe sur mon rôle à jouer là-dedans.

Je l'ai écouté, figée sur place, tendue, le souffle presque suspendu. Royale commença à raconter :

- La croupière... c'était ma sœur, ma jumelle. Héli Jackson.

J'ai écarquillé les yeux de surprise. Enfin Royale faisait un peu tomber les masques et me parlait d'elle. Je n'aurais jamais crut qu'elle aurait une jumelle.

- Moi je n'ai pas d'identité.

Cette fois j'ai froncé les sourcils, ne comprenant pas ce qu'elle entendait par là. Je l'ai vu soupirer en voyant mon incompréhension. Elle fait quelques petits pas pour aller s'assoir sur le canapé à côté de là où je me tenais.

- Je n'ai pas d'identité officielle. Je n'étais pas prévu. On pensait qu'il n'y avait que ma sœur. Ma mère a accouché à la maison. Quand je suis née et que mon père m'a découvert, une surprise totale, que personne n'avait remarqué pendant les échographies, comme si je sortais de nul part, il a vu ça comme un signe du destin et a décidé de garder mon identité secrète.

Elle commença à doucement coiffer ses cheveux avec ses doigts, comme pour s'occuper les mains.

- Il a déclaré la naissance de ma sœur mais pas la mienne. Comme ça, pas besoin de m'envoyer à l'école, et si je tombais malade, ou que j'avais besoin d'une identité officielle, il me prêtait celle de ma sœur, après tout nous étions tellement identique, personne ne s'en doutait. Je restais à la maison et il m'apprenait tout. À manipuler les cartes, à tricher, à bluffer, toutes les techniques pour gagner à tous les coups.

Je me suis rendue compte que ma respiration était suspendue depuis tout ce temps, j'ai repris une inspiration et j'ai demandé, aspirée par son histoire, voulant en savoir plus sur elle.

- Mais quel intérêt, pourquoi a-t-il fait ça ?

Elle redressa enfin vers moi ses iris roses au milieu de son visage pâle, le tout noyé dans sa chevelure sombre.

- Mon père n'aime que deux choses dans la vie : l'argent et sa femme. Il ne s'aime pas lui-même, il se voit comme un homme corrompue par le diable et sa femme comme l'incarnation d'un ange sur terre, qu'il doit couvrir de richesse. Malheureusement pour nous, ma sœur et moi lui ressemblions un peu trop. Son casino, l'un des plus grand des état-unis, est son royaume. Et pour maintenir son règne absolu, il a besoin d'espions.

Elle marqua une petite pause pour reprendre son souffle.

- Mais voilà, je t'ai dit qu'Héli et moi étions identique ? Ce n'est pas tout à fait vrai. J'ai une petite différence, mais qui change tout pour mon père. C'est un homme très religieux qui cherche des signes partout. Il y a encore vu un signe et m'a désigné comme l'enfant dans l'ombre et ma sœur comme celle au le soleil. Elle, vivait sa vie normalement, et en rentrant elle n'avait que quelques devoirs liés au casino. Moi c'était l'inverse.

Elle déglutit, et se tordit les mains. Je voyais qu'elle entrait dans la partie difficile de son récit. Elle reprit, la voix un peu éraillée :

- Il a mis son plan en route quand nous avions 14 ans. Il nous avait appris à nous comporter comme des adultes, avec le bon maquillage et les bons vêtements, nous pouvions passer pour majeure. Et les gens ne cherchaient pas trop non plus. La croupière, ce n'était pas moi, c'était ma sœur. Héli était une croupière parfaite. Elle était neutre, ne manipulait rien, ne trichait jamais. Moi j'étais grimée différemment à chaque fois. Parfois c'est moi qui jouait, parfois je servais juste d'accompagnateur, ou de serveuse, peu importe, le but était que je vois le jeu et que je le communique au joueur de mon père : et c'est moi qui trichait.

Sa voix trembla un peu sur la dernière phrase.

- Les gens ne comprenaient pas comment c'était possible, ils se concentraizbt donc sur la croupière, mais la croupière était irréprochable, ils ne pouvaient rien prouver. Moi, j'avais été entrainée toute ma vie pour être une experte, quand on jouait au poker - le principal business de mon père - je comptais les cartes. Aucun moyen de le détecter ou de le prouver, aucun moyen de m'accuser de triche.

Elle inspira profondément de se reprit.

- Voilà c'est comme ça que les triches se faisaient. Randall avait presque raison.

Mais il manquait une partie de l'histoire. Comment pouvait-elle être ici, en tant qu'ultime croupière, si c'était la sœur qui l'était ? Je me suis demandée si elle avait pris sa place pour la protéger, et je lui ai demandé :

- Alors pourquoi-

Elle m'interrompit :

- Ma sœur est morte il y a 2 ans, et j'ai repris son identité pour entrer à Hope's Peak. Héli Jackson, c'est ce qui est écrit sur les dossiers de Hope's Peak, j'ai réussis à avoir le droit de me faire appeler Royale Flush en public, je déteste entendre son nom comme si c'était le mien. Tu n'as pas besoin d'en savoir plus. Je ne suis absolument pas l'ultime croupière, je ne l'ai jamais été. Mais oui, j'ai fait tomber des centaines de gens dans des dettes impossibles à rembourser.

Je me suis assise à côté d'elle.

- Mais ton père t'y a forcé...

- Je voulais le faire, je voulais le rendre fier, je me suis appliquée à le faire.

- Il t'as élevé pour ça, c'est normal.

- Ça ne sauvera pas les gens que j'ai arnaqué, ça ne ramènera pas les parents de Randall, et tous les autres.

J'ai maintenu son regard plusieurs seconde de silence. Elle avait l'air de me mettre au défi de lui pardonner ou de lui trouver des excuses, son masque était tombé, mais seulement en partie. Quelques morceaux persistaient.

À ce moment, j'ai réalisé que les excuses que je lui cherchais n'était là que pour faire jolie : j'en aurais trouver même si elles étaient complètement absurde. La vérité, c'était que :

- Je m'en fiche, Royale. Je suis juste contente que tu sois en vie.

Cette fois un petit sourire naquit sur ses lèvres, sincère pour une fois. Elle me tira vers elle pour me faire un petit accolade, maladroite mais sincère elle aussi, puis me replaça devant elle avec ses mains sur mes épaules.

- Moi aussi je suis contente que tu sois en vie Yssi.

Quelque chose me dérangea dans cette phrase, mais avant que je ne puisse l'interroger, elle se leva brutalement comme elle aimait le faire. Visiblement elle avait oublié dans quel état elle se trouvait, car elle chancela, et je me suis levée pour l'empêcher de tomber. Elle me fit un clin d'oeil, me remercier, puis s'exclama :

- J'ai encore du sang à fabriquer et du sommeil à rattraper ! Bonne nuit Lyslas. Ne raconte à personne ce que je t'ai dit, bien évidemment.

Je lui en fit la promesse, et je suis sortie de chez elle. J'avais prévu de retourner chercher Violaine dans le chalet principal, quand soudain je suis tombée nez à nez avec une tête blonde et deux perles noires d'encre.

- Hey, salut Lyslas...

Anoushka était revenue de sa ballade.

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