Chapitre 5 (4)

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Les jours passèrent encore, nous rapprochant de la fête. Il ne restaient que deux jours, et finalement, je ne la craignais plus autant qu'avant.

Après la mésaventure de Léo et Violaine, nous avions communiqué à tout le monde de ne pas manger ce qui serait proposé à la fête. Nous nous nous servirions directement dans le garde-manger, et goûterait les aliments avant d'en consommer en grande quantité.

Ces nouvelles procédures nous avait quelques peu inquiétés au début, mais nous nous y sommes vites habitué. Après ça, l'ambiance s'était détendue. Cela faisait plus d'une demi-année que nous nous connaissions maintenant, et le groupe commençait à se faire confiance.

Bien sûr les inquiétudes restaient au fond du crâne. Et puis il y avait Mizuki.

Elle continuait un peu de chercher des noises, mais la plupart du temps, elle restait dans son coin. Et personne d'autre ne pensait un autre d'entre nous capable de meurtre. Même ceux en qui nous ne faisions pas directement confiance, si un ami lui faisait confiance, par extension, nous relâchions la méfiance à son égard. Une mauvais idée, certes, mais après des mois et des mois de stress, c'était trop agréable pour que je n'y cède pas.

À ce moment là, j'étais trop soulagée pour vraiment écouter la petite voix au fond de mon crâne me soufflant d'avoir peur, de m'inquiéter. Paradoxalement, mon angoisse constante depuis que j'étais petite s'était calmée depuis le début de cette vaste blague. Peut-être à force d'enfin re-communiquer avec des gens après des années d'isolement.

Toujours est-il que la fête était presque là et que la salle de spectacle avait été remodelée. Les sièges en rang avaient été enlevés, et à leur place une piste de dance avait été aménagée. Des chaises étaient disposés dans les coins, et les murs étaient décorés de guirlandes et autre. Un peu ridicule d'après moi, on aurait dit un décor de vieux film sur l'idée de ce que devrait être une fête.

Le soir de la veille de la fête arriva. C'était notre dernier diner avant cette fichue fête. Je venais de me changer après une après-midi à travailler sur une nouvelle création, moins réussie que le dernier violon que j'avais posé sur mon étagère. J'avais de la sciure et du vernis de partout et je venais de me laver.

Un toc-toc retentit. En temps normal j'aurais pu confondre ce bruit avec celui d'un oiseau, mais les oiseaux ne montait pas jusqu'à notre station où il n'y avait pas d'arbres de toute façon. Et puis les oiseaux n'insistait pas autant. Avec un peu d'inquiétude, j'ai ouvert mes volets.

Quand j'ai vu d'où venait le bruit j'ai sourit en soupirant. Évidement, qui d'autre qu'Anoushka frappe à la fenêtre plutôt qu'à la porte ? Puis mon sourire s'évapora quand j'ai vu l'expression de son visage.

Immédiatement, un choc de peur me traversa. Elle avait les traits plissés, inquiets mais plein d'attente en même temps. J'ai ouvert la fenêtre pour la laisser rentrer. Une bourrasque gelée s'engouffra dans ma chambre en même temps qu'Anoushka. Elle sauta souplement du rebord de la fenêtre et s'approcha directement de moi, me faisant reculer d'un pas.

- Lyslas, j'ai un truc à te dire.

Je fus prise complètement au dépourvu devant l'urgence qui imprégnait sa voix. Elle attrapa mon poignet et me dit :

- Tu te souviens la dernière fois, je voulais te dire un truc et j'ai renoncé, finalement je veux vraiment te le dire, finalement c'est important.

J'ai cligné des yeux ne sachant pas comment réagir. Mon coeur se mit à battre trop fort. Les évènements se passaient vraiment vite. J'étais passé d'un moment banal du quotidien à cette irruption brutale et imprévue.

Soudain j'ai remarqué que la bordure des paupières d'Anoushka était légèrement rougit. Quelqu'un frappa à la porte à ce moment. J'ai tourné la tête dans la direction du salon, mais Anoushka posa la main sur ma joue pour me tourner de nouveau vers elle.

- Non, écoute-moi d'abord avant d'aller ouvrir. Tu iras ouvrir après. Je dois te le dire avant elle.

J'ai déglutit :

- De quoi tu-tu parles ?

- Je- je crois que je suis amoureuse de toi Lyslas.

J'ai eu l'impression qu'une avalanche s'était déversé sur ma tête, j'ai sentis le sang s'échapper de mon visage. Je n'étais pas prête à attendre ce genre de chose, ces mots là me terrifiaient. Une petite partie de mon cerveaux se moqua de moi.

Je me permettait de critiquer la peur de Remington alors qu'à cette instant j'aurais été plus à l'aise avec un pistolet sur la nuque.

Anoushka face à mon expression recula d'un pas et me dit doucement :

- Tu n'as pas besoin de répondre, ne t'inquiète pas. Je voulais juste le dire en première.


Sur ces paroles, elle me jeta un dernier regard transperçant, puis sauta de nouveau sur le rebord de ma fenêtre et disparut dans le froid dans une dernière bourrasque.

On frappa de nouveau à la porte et une voix s'éleva :

- Lyslas ! Tu es là ?

C'était Cassiopée. D'un pas un peu tremblant je suis allée lui ouvrir. Elle me fixa, et je la fixai en retour. Elle aussi avaient les yeux rouges, et il était assez claire qu'elle avait pleuré il y a peu de temps.

Je ne sais pas quelle tête j'avais exactement, mais cela devait se lire sur mon visage que j'étais chamboulée car elle se mit sur la pointe des pieds pour envelopper mon visage dans ses mains et elle me demanda avec une inquiétude palpable dans sa voix :

- Tu te sens bien ? Tu es toute pâle ?

- A-ah oui ça..ça va... et toi ?

Elle pinça un peu les lèvres. Je vois qu'elle se retenait de poser plein de questions. Finalement elle choisis de demander :

- Tu as vu... quelqu'un...il y a quelques minutes ?

Elle savait, je les vus dans ses yeux. Que s'était-il passé ? Pourquoi Anoushka débarquait dans ma chambre 30min avant le diner pour me faire une déclaration, s'enfuyait et Cassiopée arrivait dans la foulée, les deux ayant visiblement pleuré ou presque ?

Les éventuellement explications me paraissent trop invraisemblables pour que je les envisage sérieusement.


J'ai soudain réalisé que Cassiopée se tenait toujours sur le pas de ma porte. Je l'ai fait rentrer en m'excusant, et elle se positionna au milieu de salon, un peu appuyée contre le canapé. Je me suis adossé au mur de la cuisine à quelques mètres, et je me suis raclée la gorge avant de l'interroger :

- Est-ce qu'il s'est passé quelque chose de grave ?

Elle se frotta les bras, l'air embarrassée.

- Il y a eu une dispute...

- Entre qui et qui ?

- Royale et Violaine contre Mizuki, et Anoushka et moi, et un peu Léo contre Remington aussi en fait je crois.

J'ai fermé les yeux en fronçant les sourcils avant de me masser les paupières de mes deux mains, sautant sur l'occasion de ne plus penser à Anoushka. Bien évidement, rien ne pouvait se passer comme prévu une seule fois. Une nouvelle dispute. Encore. Je croyais pourtant que nous avions dépassé ce stade. J'ai lâché un peu plus acerbe que je ne l'aurais voulue.

- Donc tout le monde en fait.

Elle se mordit un peu la joue.

- Nikolaï ne s'est disputé avec personne... ?

J'ai poussé un profond soupir avec un remerciement interne pour Nikolaï, avant d'interroger encore Cassiopée :

- Et à propos de quoi vous êtes vous disputés ?

Elle détourna les yeux, un peu de culpabilité au fond de ses iris. Je n'étais pas en colère contre elle en particulier, mais j'avoue que je ressentais un sentiment d'agacement généralisé pour le groupe. Je croyais que nous étions au-delà de ce genre de stupidité. Bien sûr que j'avais tort. Je me suis demandée pourquoi j'étais surprise.

Cassiopée répondit enfin :

- Euh... plusieurs choses...

- Comment est-ce que ça a commencé alors ?

Elle sembla encore plus hésiter, et ses joues prirent une coloration vermeille avant de commencer à raconter :

- Mizuki était vraiment de mauvaise humeur. Elle a tenté de provoquer Royale. Vraiment beaucoup. Au début Royale ne réagissait pas du tout, elle avait l'air de s'en ficher, alors Mizuki a commencé à l'attaquer sur toi et sur ce que Randall avait dit.

J'ai un peu retenu mon souffle.

- Elle lui a demandé si elle voulait te pousser au suicide comme les parents de Randall, si ça lui plaisait d'avoir des proies, si ça l'amusait de pousser les gens au désespoir, si ça l'avait excité de voir Randall mourir à cause d'elle, si elle avait fait exprès de te choisir parce que tu avais clairement des traumatisme et un ptsd et que tu étais influençable, si elle voulait te détruire petit à petit en te mettant sous son influence et en t'isolant du groupe. Enfin des théories du genre... C'était vraiment violent.

J'ai serré les mâchoires sous les attaques contre Royale, même si elles n'étaient pas prononcé par Mizuki directement. Mizuki n'avait pas tort sur certains points, mais une chose est sûre, je n'étais pas influençable et Royale ne me voulait pas de mal.

- Et comment Royale a-t-elle réagit ?

- Au début elle souriait et elle l'ignorait, mais quand Mizuki a commencé à intensifier ses insultes et à les tourner vers toi, elle a perdu son sourire – elle faisait peur – et ensuite elle s'est rapproché très près de Mizuki et elle lui a chuchoté des trucs. Je n'ai pas entendu mais Mizuki a eu l'air de très mal le prendre, elle la poussé violemment et Royale est tombée au sol.

J'ai retenu une inspiration de surprise, je n'aurais pas crut que Royale réagirait aux provocations. Cette dernière se concentra pour remettre dans l'ordre les évènements.

- Ensuite Violaine s'est énervée, elle lui a demandé c'était quoi son problème, elle a redressé Royale et lui a dit d'arrêter. Mizuki l'a provoqué aussi en lui demandant si elle était tellement en manque après la mort de Mélanie qu'elle prendrait « n'importe quoi » - elle parlait de Royale – et Violaine... Violaine a tout de suite répondu aux provocations, tu l'a connaît.

Malheureusement oui je savais que Violaine avait le sang chaud, ça, ça ne changerait sûrement jamais.

- Enfin bon. Après elles ont faillis en venir aux mains, Anoushka s'est interposé, du coup Mizuki l'a insulté aussi, elle lui a dit... elle lui a dit...

Cette fois Cassiopée rougit très clairement. Elle sembla hésiter sur les mots suivant. Je l'ai encouragé du regard. Elle baissa les yeux pour ne pas me regarder directement puis elle enchaîna :

- Elle a dit à Anoushka que... que personne ne la choisirait, comme sa mère a choisit qu'elle ne voulait pas d'elle et que sans les lois de Pologne elles ne serait même pas née, que toi non plus tu ne l'a choisirais jamais avant... avant moi...

J'ai sentis un nœud se tordre dans mes entrailles. À la fois devant la violence de son attaque, et devant une culpabilité corrosive qui me rongea de l'intérieur. Car les mots de Mizuki n'était pas des paroles vides, j'avais du promettre à Anoushka d'aller la voir alors que j'invitais toujours spontanément Cassiopée.

J'avais tant redouté la déclaration d'Anoushka, alors que pourtant je l'avais pressentie, car j'avais peur de devoir lui répondre avant d'avoir pu avoir la même conversation avec Cassiopée.

Mais l'idée d'Anoushka déboulant ici, avec ses paupières rougit comme son nez, mais pas par le froid, passant par la fenêtre pour arriver avant Anoushka pour me le dire sans pour autant exiger de réponse...

Anoushka avait mieux compris que moi ce que je ressentais.

J'ai fixé un instant Cassiopée qui ne me regardait toujours et repris sans attendre son explication comme pour noyer sa gêne :

- Et moi, ça-ça m'a énervé aussi, donc j'ai dis à Mizuki de se taire parce qu'elle était odieuse et que personne ne l'appréciait ici. J-je ne voulais pas la mettre encore plus en colère, c'était stupide, mais moi aussi j'étais en colère.

Elle se tordit les mains avec anxiété avant de continuer :

- Et ensuite Mizuki m'a dit... m'a dit de me la fermer et m'a traité de « poupée barbie » et puis elle en a profiter pour dire à Anoushka qu'elle devrait essayer de jouer à la poupée aussi au lieu d'être la petite fille aux allumettes, et que peut-être que comme ça tu lui plairait un peu plus. Et quand j'ai voulu intervenir, Anoushka s'est tournée vers moi et m'a poussé et m'a dit que je ne servais à rien et que si Mizuki avait bien raison sur quelque chose c'est que je ferais mieux de me taire et de retourner dans tes jupes.

Cassiopée tremblait un peu, elle était sur le point de se remettre à pleurer.

- Mais j'en ai- j'en ai vraiment marre d'être traité comme la potiche de service, qu'on me pousse qu'on me frappe et qu'on m'insulte ! Ce n'est pas juste ! Alors j'ai j'ai j'ai-

Elle déglutit pour retrouver un peu de calme, les yeux toujours rivés sur le sol :

- J'ai dit à Anoushka qu'elle avait raison, que j'allais retourner dans tes jupes et qu'elle resterait tout seule ici à se battre avec Mizuki pendant que moi je serais avec toi. Et je suis partie en courant chez toi. Anoushka à du partir aussi puisque j'ai entendu Mizuki se tourner vers Léo et Remington, et ils parlaient forts, donc je pense qu'ils se disputaient. Et puis je suis arrivée ici.

Elle resta en silence, et risqua un petit coup d'oeil dans ma direction.

Une partie de moi voulait rester là pour consoler Cassiopée, mais d'un autre côté l'idée d'Anoushka, seule dans le froid, seule et délaissée, m'insupportait. J'ai ouvert la bouche et Cassiopée me coupa dans mon élan pour m'assurer :

- Va la voir Lyslas... On se verra au dîner.

Je lui ai fait un petit geste de tête de remerciement et je suis sortie à la recherche d'Anoushka.

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