Du dégoût et de la peur. Voilà ce que je ressens. J'ai comme l'impression d'avoir perdu toute foi en l'humanité, en la société. Je veux comprendre, j'ai besoin d'une explication.

Tu as le choix entre une femme qui se bat pour l'écologie, le droit des femmes et des enfants, qui se bat contre le SIDA, ou alors un homme homophobe, raciste et misogyne.

C'est comme si on te proposait le Paradis et que tu choisissais l'Enfer.
Ça n'a pas de sens, c'est insensé.

J'ai honte pour les Américains. Honte pour Lincoln, seizième président du même pays que ce clown badigeonné de fond de teint. Honte pour les Latinos fiers d'être républicains ignorant du fait de leur stupidité que dans deux semaines ils seront renvoyés.

Où va le monde ?

Les gens prennent peur, ils fuient le pays. De quoi cet homme est capable ?

Il dit vouloir punir l'avortement. Ce même homme revendiquerait le viol. C'est en baisant qu'on fout les femmes en cloque, tu savais ?

Ce matin, j'ai eu envie de pleurer. J'avais encore de l'espoir, mais il s'est envolé.

C'est ainsi. La Terre ne s'arrête pas de tourner. Mais pendant combien de temps continuera-t-elle à tourner si nous vivons dans un monde où un chef d'État revendique que ce n'est pas à cause de l'homme si la planète est polluée ?

Je vois mon entourage continuer à vivre comme si de rien était. Mon prof de maths nous disant "Ne vous inquiétez pas, le contrôle sera coefficient 0,5."
J'ai envie de lui répondre "Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre de ton coef 0,5 ? Il y a des problèmes beaucoup plus importants actuellement."

Et toutes ces femmes manifestant avec une pancarte disant "Women for Trump".
C'est comme des arbres qui manifesteraient pour la déforestation.
C'est stupide, hein ?

C'est pourtant la vérité.

Ce matin j'ai eu envie de partir. De quitter la Terre vers une autre planète. Je me suis d'abord demandée si je ne rêvais pas puis j'ai intérieurement chanté :

"Is there life on Mars ?"