Chapitre 9: Premier rendez-vous

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Pendant les cours, je suis rêveur, me remémorant sans cesse les douces lèvres de Reiner posé sur les miennes. Il m'a embrassé... Le garçon qui fait battre mon cœur depuis cinq ans, celui qui me sert de modèle et d'inspiration, m'a embrassé! Moi! Ça semble irréel et pourtant, c'est vraiment ce qui est arrivé. J'ai encore l'impression de gouter sa bouche, de sentir sa main contre ma joue. Rien ne pourrait me rendre plus heureux, mais qu'est-ce que ça signifiait pour le blond?

J'ai espoir que ce baiser est un signe de son intérêt amoureux, mais peut-être que je me fais des films. Si ça se trouve, Reiner m'a embrassé sur un coup de tête et il ne souhaite pas faire évoluer notre relation. Je le comprendrais. Aujourd'hui, nous n'avons pas pu nous retrouver seuls, donc nous n'avons pas eu l'occasion d'avoir cette discussion.

Ça m'angoisse.

Assis sur le banc du terrain de baseball, j'attends avec l'équipe que l'entrainement du lundi commence. Erwin fait les cent pas devant nous, l'air de très mauvaise humeur. Les bras dans son dos et les sourcils froncés, l'entraineur fait presque peur ainsi. Je n'aimerais pas le mettre en colère.

-Ce n'est pas parce que vous avez gagné une partie en plusieurs années que vous pouvez vous laisser aller et commencer à vous péter les bretelles, grogne Erwin, vous avez fêté ce week-end, je comprends, mais qu'il manque des joueurs aujourd'hui est inacceptable. Où est Jean? Ne venez pas me dire qu'il ne s'est pas encore remis de sa soirée de samedi?

-Il n'était pas à l'école aujourd'hui non plus, réplique Reiner, Marco, est-ce que tu sais s'il est malade?

Marco n'a pas dit un mot depuis son arrivée à l'entrainement, fixant le ciel d'un air pensif. Son esprit semble égaré dans un monde au fin fond de sa tête, ce qui ne lui ressemble pas. Ce brun est souvent lunatique, mais jamais à ce point. Quand Reiner lui parle, il sursaute et tourne la tête vers la capitaine :

-Euh... Il a une bonne raison d'être absent aujourd'hui, je crois.

-Tu crois? Répète Erwin, ce n'est pas le genre de réponse que j'attendais. S'il n'est pas au prochain entrainement, tu peux lui dire que je le laisserai sur le banc. Compris?

Marco hoche positivement la tête avant de lever à nouveau la tête vers le ciel. Le soleil vient éclairer ses cernes creux, me faisant comprendre qu'il ne va pas bien. Le garçon sourit pourtant toujours habituellement... C'est inquiétant d'imaginer qu'il a peut-être des problèmes personnels le faisant souffrir. Peut-être aussi est-ce la mauvaise humeur de l'entraineur qui lui fait mal?

-Vous allez bien, monsieur? S'inquiète Armin en s'adressant à Erwin, vous ne semblez pas de bonne humeur...

-Si tu veux, Erwin, après la partie je te fais un bon massage pour te détendre? Propose Mike en souriant.

Le visage d'Erwin se teint en rouge sous la colère. C'est la phrase de trop, réveillant le monstre qui sommeille à l'intérieur du blond. Il s'avance vers Mike avec un regard assassin qui pourrait faire fuir n'importe qui, lui faisant faire un pas à reculons.

-Zacharias, la prochaine fois que tu me dragueras ou que tu me feras une allusion sexuelle, je te jure que je n'hésiterai pas à te mettre mon poing dans le visage. Compris?

Mike déglutit, le visage pâle.

-Compris Erwin...

-Appelle-moi entraineur ou ferme ta gueule.

Tous les joueurs se taisent, surpris par la froideur des mots d'Erwin. Mike se fige, la bouche entre-ouverte. Comme aucun mot n'arrive à franchir ses lèvres, il se contente de hocher positivement la tête avant de baisser les yeux à la manière d'un enfant qu'on gronde. Ce garçon doit être très agaçant pour mettre l'entraineur dans cet état.

Nous commençons l'entrainement en nous lançant des balles comme échauffement, puis nous revenons au banc pour commencer à frapper. Comme Jean qui est notre lanceur habituel n'est pas là, c'est Marco qui se retrouve à ce poste. Il s'installe sans dire un mot, le regard vide et égaré. Ça me fait mal au cœur de le voir dans cet état.

-Marco n'a pas l'air dans son assiette, remarquai-je.

-J'espère que ça n'a pas rapport avec l'absence de Jean, répond Reiner, je l'ai vu une seule fois comme ça et c'était l'an dernier. Ça n'avait pas été joli joli, mais j'imagine que ça n'a aucun lien.

-Oh, il s'était passé quoi?

-Hum... Je crois que c'est mieux qu'il t'en parle lui-même un jour. Disons qu'il a beaucoup souffert suite à la perte de quelqu'un. Même si je m'inquiète pour Marco, le pire en ce moment, c'est l'entraineur. Je suis surpris qu'il ait parlé comme ça à Mike! Ils sont amis, pourtant.

Je hoche positivement la tête avant de me lever pour aller au marbre lorsque vient mon tour. J'agrippe ma batte favorite, puis je me place correctement, prêt à frapper sous les encouragements de Eren qui m'appelle désormais « le joueur colossal » depuis notre victoire. C'est beaucoup plus gratifiant que Bert le muet. À mes yeux, c'est une preuve que je monte lentement dans son estime.

La première balle que Marco m'envoie rate la plaque de près d'un mètre, puis le second manque près faucher ma tête. Qu'est-ce qui lui arrive? Même s'il n'est pas notre lanceur titulaire, le garçon a toujours été doué. Il ne s'excuse même pas, totalement déconnecté.

-Attend! Hurle l'entraineur, Marco, viens ici.

Marco soupire avant d'aller vers Erwin qui ne semble pas du tout satisfait par ce qu'il voit. Sans oser le regarder dans les yeux, le joueur s'arrête devant le blond, la tête basse.

-Qu'est-ce qui t'arrive? Demande Erwin, tu es notre deuxième meilleur lanceur, mais j'ai l'impression de voir un parfait débutant. Si tu t'ennuies ici, tu n'as qu'à partir. Je ne te retiens pas.

-Désolé, entraineur...

Sa voix est brisée, comme si les larmes menaçaient de dévaler son visage rond à tout moment. Avant que quelqu'un puisse le retenir, Marco fuit hors du terrain et il monte dans sa voiture. Nous entendons le moteur, puis, plus rien. C'est dangereux de conduire dans un tel état. Je n'aime pas ça. Les joueurs chuchotent, mais personne ne comprend ce qui vient de se passer.

Après l'entrainement, Reiner vient me retrouver.

-Je vous ramène, joli garçon? Sourit-il.

Mes joues se teignent en rouge lorsque je me retourne vers lui. Sans hésiter, je suis le blond à sa voiture dans laquelle je monte avec habitude. Enfin, nous sommes seuls. Reiner met en marche le véhicule, puis nous entamons le chemin tout en discutant de cet entrainement catastrophique. Comment aborder le sujet du baiser?

-Tu viens de passer devant ma rue, remarquai-je calmement.

-Je le sais. Je me suis dit que ce serait agréable d'aller un peu marcher sur la piste cyclable ensemble. Ça te dit?

Un petit sourire se dessine sur mes lèvres lorsque je comprends qu'il m'invite à sortir. Reiner arrête sa voiture dans la cour de l'aréna près de notre destination, puis nous marchons jusqu'au petit chemin d'asphalte réservé aux marcheurs, vélo ou autres moyens de transport sans moteur. Ce que la ville a fait de cet endroit, c'est renversant.

Les fleurs sont magnifiquement entretenues, créant une superbe végétation sur tout le long de la rivière. De nombreuses statues ont été érigées par des artistes bénévoles et malgré leur bon-vouloir, beaucoup s'avèrent être d'une laideur sans nom. C'est dommage que les sculpteurs de notre temps n'aient plus envie de représenter le corps de l'homme. Ce genre réaliste qui reflète l'immense talent de l'artiste est celui que je préfère, même si aux yeux de l'humain moderne, il dégage un manque d'imagination. Faire de simples trous dans une pierre n'est pas ce que j'appelle être talentueux.

Reiner s'arrête près de l'une des œuvres pour l'observer, les doigts sur son menton avec sérieux. Ce matériau mal sculpté est l'exemple même de l'abstrait exagéré.

-On dirait... un homme qui tente de sortir d'une caverne, car il se fait poursuivre par une bande de cannibales, affirme sérieusement le capitaine.

Je rigole, amusé par son interprétation amusante. J'observe à mon tour la statue, cherchant aussi une ressemblance. C'est difficile.

-Moi, je dirais plutôt qu'il s'agit d'un immense titan qui détruit un mur afin de manger les gens qui s'y cachent.

-Pas mal. On est tous deux d'accord que quelque chose va se faire manger.

Nous rions ensemble et la grande main de Reiner vient tendrement entourer la mienne. Surpris, je regarde ses doigts qui enlacent les miens afin de m'inciter à continuer de marcher. Je suis tellement bien et même si nous croisons deux personnes âgées qui nous lancent des regards dégoutés, ça m'est égal.

Nous arrêtons à chaque statue pour donner notre opinion et trouver à la manière d'« experts » ce que l'artiste a souhaité représenter. Plus nous avançons, plus nos descriptions deviennent ridicules, mais c'est ce qui nous amuse.

Nous nous arrêtons à un bar laitier où Reiner insiste pour me payer une glace. Même si ça me gêne d'être l'invité, j'en choisis une au chocolat trempé dans un coulis de pâte à biscuit. C'est ma saveur favorite. Nous nous asseyons sur un banc pour déguster notre plaisir glacé.

Nous restons là à discuter, oubliant le temps qui file. Rien n'a d'importance en ce moment, excepté ce rendez-vous plus que parfait. Être avec Reiner me rend heureux, car il est encore plus exceptionnel que ce dont j'aurais pu rêver. Il est drôle, sympathique et avec lui, la discussion est fluide. Ce garçon me rend à l'aise et doucement, je tombe amoureux.

Le soleil est déjà couché lorsque Reiner me ramène chez moi. Une fois devant ma maison, le blond sort de sa voiture pour m'accompagner jusqu'à ma porte avec galanterie. Nous arrêtons une fois sur le balcon, nous regardant droit dans les yeux.

-J'aime vraiment passer du temps avec toi, avoue-t-il.

-Moi aussi, j'aime beaucoup.

Reiner s'avance doucement vers moi. Mon cœur s'accélère, car je sais ce qu'il va faire. Je ferme les yeux quand il me tire vers lui pour m'embrasser à nouveau, plus longuement que le précédent baiser. Cette fois, je n'hésite pas à passer mes mains dans ses cheveux blonds pour le tenir contre moi. Ils sont tellement doux.

-Passe une belle soirée, souffle le blond en rompant la douce étreinte.

-Toi aussi.

Il sourit avant de retourner à sa voiture, me laissant devant la porte. Oui, je tombe amoureux. Cette perspective me fait un peu peur puisque ça m'est inconnu, mais cette sensation au creux de mon estomac est un pur délice. Tout ce que je souhaite, c'est que ce soit réciproque.

J'entre dans la maison, un sourire béat sur les lèvres. Des voix me parviennent de la cuisine, ce qui m'indique que ma famille doit manger le repas du soir à cette heure. Dans le but de les saluer, je vais vers la pièce, mais je me fige dans le cadre de porte. Il y a une quatrième personne à la table. Qu'est-ce qu'il fait là lui?

Jean me lance un sourire triste.

-J'ai besoin de tes conseils.

Question du jour: Quels sont vos ships de SNK favoris? ^^

Les miens sont:
1) Eruri
2) Reibert
3) Floch X Jean/Marco/Eren (oui, ces trois ships sont à égalité XD. Je ship trop mon Floch)
4) Jean X Marco
5) Moblit X Hansi
6) Erwin X Mike
7) Jean X Armin
8) Eren X Armin
9) Niccolo X Sasha (Aussi Conny X Sasha)
10) Auruo X Petra
11) Levi X Hansi

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