Histoire des inventions

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Définition : L’innovation peut être définie comme une nouvelle combinaison de moyens de production, mise en oeuvre par un entrepreneur avec comme résultat une augmentation des profits réalisés.

Différentes formes de l’innovation :

–Introduction d’un produit ou service sur le marché

–Introduction d’une nouvelle méthode de production (processus)

–Conquête d’un nouveau marché

–Mise en oeuvre d’une nouvelle organisation de la production

–Utilisation d’une nouvelle source de matière première

ROLE :

Les innovations se distinguent aussi selon leur intensité :

–innovations, majeures, radicales : création de produits ou de nouveaux procédés totalement nouveaux. Rupture technologique majeure

–innovation mineures: simple amélioration de nouveaux produits ou procédés existants (amélioration de l’emballage)

certains économistes, comme J.A. Schumpeter ont relié l’innovation avec la croissance économique. Les grappes d’innovation majeures sont à l’origine de nouveaux cycles économiques

Selon Schumpeter, l’innovation est à l’origine d’un mouvement de «destruction créatrice»: destruction des bases anciennes de production qui libère les initiatives privées .

Comment naît l’innovation ?

Association d’activités diverses

•1-Recherche-développementqui comprend

–la recherche fondamentale: pure but : connaissance pour la connaissance

»orientée but : préciser les connaissances dans un domaine particulier

–la recherche appliquée: but pratique déterminé. Mise au point de l’invention

–le développement technologique: mise au point technique : prototypes, essais, etc.

•2-Les activités de lancement: marketing, publicité, distribution

•Pour les définitions de la R&D utilisées dans les statistiques : voir OCDE, Manuel de Frascati

La mesure de l’innovation

Les indicateurs de moyens

•Les dépenses de recherche-développement: on peut les évaluer en valeur (en euros, en dollars) : par exemple, l’UE27 a dépensé près de 242 milliards d’euros au titre de la recherche développement en 2007 ; Les Etats-Unis 343 milliards de dollars. On utilise la même mesure pour une entreprise

•On peut aussi calculer l’intensité de la R&D d’un pays : dépenses de R&D en % PIB (prend en compte les performances globales de l’économie)

•Exemples intensité de R&D (selon Eurostat, chiffres pour 2008)

•UE27 : 1,8% ; France : 2,12% ; Suède : 3,82 % ; Allemagne : 2,51 % ; Roumanie : 0,46% ; Etats-Unis : 2, 6 % (en 2004), Japon (3,3%)

•Pour le cas d’une entreprise, pour calculer l’intensité de R&D, on prend en compte les dépenses de RD / chiffre d’affaires.

Les indicateurs de résultats

La production scientifique: le nombre de publications

La production technique : les dépôts de brevets (Institut national de la Propriété industrielle) : pour un pays ou pour une entreprise

La création d’entreprises innovantes(Insee). On prend en compte les création ex-nihilo dans les secteurs innovants : TIC, nouveaux matériaux et biotechnologies.

Par exemple, au second semestre 2006, on compte 5237 entreprises créées dans les secteurs innovants, contre 5485 au second semestre de l’année 2005. Surtout dans les services informatiques (réalisation de logiciels, étude de configuration, traitement de données)

La politique en faveur de l’innovation

•Après la seconde guerre mondiale : Rôle important de l’Etat : régulateur et entrepreneur (en France particulièrement): grands programmes scientifiques et technologiques, entreprises publiques, gestion «administrée»

•Sur le plan théorique, l’accent est mis sur la systémique de l’innovation : approche évolutionniste : Systèmes nationaux d’innovation (C. Freeman, 1987 ; Lundvall, 1990, etc.) et systèmes sectoriels de l’innovation.

•Aujourd’hui, l’Etat intervient de manière directe et indirecte pour favoriser les interactions (au niveau national mais aussi au niveau local) et de manière essentiellement indirecte pour inciter les entreprises à investir dans la recherche (déficits publics, remise en cause du rôle de l’Etat : cf bureaucratie, échec de certains programmes, monopoles, prix élevés et freins à l’innovation)

•L’accent sur l’incitation privée à investir dans la recherche, la création de synergies entre l’ensemble des acteurs du processus d’innovation et le soutien aux PME innovantes

Quelques moyens d’actions de la politique d’innovation aujourd’hui

•1) Incitation privée à investir dans la recherche

–Le crédit d’impôt recherche (CIR). Il est égal à 30% des dépenses de RD d’une année (dans la limite de 100 millions d’euros ; puis 5% des dépenses réalisées au-delà).

–Aides fiscales pour les jeunes entreprises innovantes (PME de moins de 8 ans consacrant au moins 15% de leurs charges à des dépenses de RD

2) Création de synergies entre les acteurs de l’innovation

•Les pôles de compétitivité

•La politique des pôles de compétitivité vise à mobiliser en réseau les acteurs économiques et académiques, dans un espace géographique donné, autour des stratégies de développement et de projets communs à fort contenu innovant et à forte valeur ajoutée. (le modèle original est celui de la SiliconValley)

•On compte aujourd’hui 71 pôles de compétitivité.

•http://www.industrie.gouv.fr/poles-competitivite/carte.pdf

•Un système local d’innovation (pôle de compétitivité) décrit les principaux acteurs (et les liens qui les relient) qui sont à l’origine du développement et de la diffusion de nouvelles combinaisons (innovations) dans un domaine donné : formation scientifique et technique, finance, recherche et développement, sphère de la production

Le système local d’innovation est un système de relations entre ces institutions. Ces relations sont caractérisées par des flux informationnels et financiers, partenariats orientés dans le sens d’une stratégie commune. Les entreprises bénéficient des effets d’agglomération: réduction d’un certain nombre de coût par la mutualisation des ressources et des économies externes (externalisation): exemple externalisation de connaissances.

•Le système local d’innovation (pôle de compétitivité) est un système ouvert qui permet sa survie et contraint son développement (c’est cette ouverture qui démontrera sa visibilité internationale). Cela signifie qu’il est aussi nourri des flux informationnels et financiers provenant d’autres clusters et du tissu économique et social sur lequel il se développe

•Le système local d’innovation est régi par un ensemble de règles qui garantissent l’organisation, la cohérence, le fonctionnement et l’évolution du système. Il s’agit du cadre local d’accumulation, caractérisé par les politiques d’innovation et d’aménagement du territoire régional, lesquelles sont forgées à partir de l’histoire économique du territoire

•Atouts: favoriser l’innovation; limites: de très nombreux projets, saupoudrage des financements

Atouts pour la stratégie d’innovation

•Capacité pour les entreprises de se recentrer sur leur métier de base et de renforcer les activités de conception et de RD : économie d’échelle et renforcement de l’avantage spécifique

•capacité à profiter des atouts des différentes économies où les unités sont implantées : en termes de ressources scientifiques et techniques ; en termes de coûts salariaux et de législation du travail.

•capacité à se rapprocher du client final et de diffuser plus largement les produits.

»Les entreprises deviennent plus flexibles.

Limites pour la stratégie d’innovation

•Les groupes de travail sont connectés par ordinateur: peut se révéler non productif pour les étapes de conception et RD, en raison de la nature des connaissances. Les connaissances peuvent être codifiées ou tacites.

•L’apprentissage (transmission des connaissances et informations tacites), par la pratique, l’usage, l’interaction, est essentiel dans un processus de RD. Il est plus difficile à mettre en oeuvre lorsque les groupes de travail sont éloignés.

•la protection des connaissances et informations: les salariés peuvent facilement être débauchés (turnover très élevé dans les technopoles par ex : cf. SiliconValley). Les réseaux de transmission sont fiables dans les grandes entreprises (codes, firewalls), mais non inviolables.

La constitution du Capital-savoir

•Regroupement de ressources humaines, financières, S&T

•R&D interne: permet de produire de nouvelles connaissances qui se transformeront en invention. Facilite l’intégration d’informations scientifiques et techniques collectées en dehors de l’entreprise (document de brevet, résultats de la veille technologique…)

•Les grandes entreprises ont commencé à constituer des laboratoires de recherche dès la fin du 19ème siècle. Exemple: Bayer en 1890; General Electric in 1901.

•Aujourd’hui les entreprises de grandes tailles disposent d’importants laboratoires de RD qu’elles localisent dans différents pays, pour profiter des ressources scientifiques et techniques présentes dans le monde (dans les pays industriels surtout mais aussi dans les pays en développement ex : Bangalore en Inde)

Les dépenses de RD des entreprises en France s’élèvent en 2001 à 21 milliards d’euros. Ce sont les plus grandes entreprises qui effectuent le plus de de RD (60% de la RD des entreprises en 2001, selon l’OST). Elles rassemblent plus de la moitiés des chercheurs en entreprises.

Embauche de chercheurs. Recrutement à l’échelle mondiale de personnel qualifié: les entreprises recrutent à l’échelle mondiale les individus les plus qualifiés et leur offrent des conditions de travail très favorables.

•En France, près de 90 000 chercheurs effectuent de la RD en entreprise en 2001, chiffre en progression depuis 1998, selon l’OST

Un point sur le capital risque

•Définition du capital-risque : Le capital risque, qui correspond à l’apport en fonds propres dans une société non cotée (ou encore la prise de participation au capital) apparaît comme l’intermédiaire financier clé pour les investissements risqués

•En effet, dans le domaine des hautes technologies (TIC, biotechno), l’intermédiation bancaire est peu présente (c’est-à dire le financement de l’activité par prêts bancaires).

TIC et nouvelles technologies en général : financement risqué. Domaine technologique en mutation. Les créateurs d’entreprises ne possèdent pas d’actifs matériels( bâtiments, machines) pouvant servir de gage aux emprunts bancaires. La plus grande partie de leurs apports se composent d’actifs immatériels (des connaissances, des savoir-faire).

La réussite d’un projet novateur est aléatoire. Les banques ne peuvent pas se prémunir contre l’insolvabilité des débiteurs

Il est impossible de connaître le nombre d’années nécessaires avant que ces entreprises ne génèrent des profits. CF laps de temps pour atteindre le seul de rentabilité

Investissement dans des PME naissantes ou en développement, présentant des perspectives aléatoires de croissance. Non cotée en Bourse.

•Rôle de l’investisseur: il ne s’agit pas d’un simple apport financier mais il remplit aussi une mission de conseil. C’est un partenaire actif qui s’implique dans la gestion de l’entreprise

•Contrepartie de l’investissement: espoir en retour de la réalisation d’une importante plus value financière. temps de l’investissement moyen (en France) : de 4 à 7 ans

•différence avec le crédit bancaire: le capital-risque est remboursé à la fin d’un programme d’investissement par une sortie du capital et selon une valorisation qui intègre laparticipation au bénéfice généré. Les banques -elles-accordent des crédits pour financer des investissements dont le risque n’est supporté que par l’entrepreneur

Différences entre prêt bancaire et capital risque : tableau récapitulatif

Prêts bancaires

•fondé sur des garanties matérielles, technologies éprouvées et activités traditionnelles

•placements de court/moyen terme, sans intervention de la banque dans la gestion

•remboursements déterminés ex anteet planifiés de manière rigide

•rémunération déterminée ex antecontractuellement, en contrepartie d’une minimisation du risque

•Capital-risque

•fondé sur les potentialités de gains en capital contenues dans les projets novateurs

•placements de long terme, impliquant un engagement direct de l’investisseur dans la gestion

•retour sur investissement déterminé ex post par cession de titres

•espérance de profit élevée en contrepartie d’une prise de risque importante

Acteurs du capital-risque :

Fonds indépendants: petites équipes de gestionnaires qui récoltent des fonds d’origines diverses

Filiales de grands groupes industriels

Filiales de banques spécialiséesdans le capital-risque

Fonds publics ou mixtes: associant financement de l’Etat et financements privés

objectifs :

-réalisation d’une plus value financière

-aménagement du territoire, transferts de la recherche publique vers l’industrie: cas surtout des fonds publics

-veille technologique: cas surtout des grands groupes industriels

Types de sorties.

•Entrée en Bourse: c’est la sortie la plus recherchée : pour l’entrepreneur, cela montre sa réussite, pour la (les) sociétés de capital-risque, c’est souvent l’occasion de la réalisation des gains financiers

•rachat par un industriel: c’est la sortie qui de plus en plus courante. S’explique par les intérêts des grandes entreprises

•rachat par les salariés : moins courant

•Faillite. Perte pure et simple

Durant les années 1990, beaucoup de grands groupes des TIC ou des biotechnologies ont utilisé cette technique «le rachat d’entreprises innovantes», pour constituer leur potentiel d’innovation (capital savoir) :

•ex Cisco Systems, 50 % de ses innovations issues du rachat de start up dans les années 1990.

•veille technologique mondialisée: analyse des brevets, des bases de données spécifiques ; localisation de laboratoires de recherche dans les «milieux innovateurs»

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