Chapitre douzième

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Les lumières mouvantes viennent m'éblouir. Il fait une chaleur étouffante et mon corps entier tremble sous la pression de l'alcool. J'ai froid. Les bruits alentours se retrouvent et se confondent, formant un brouhaha indissociable. Les corps se touchent et se colle entre eux, la sueur dégouline sur les visages. C'est comme si le monde entier essayait d'oublier cette journée d'épouvante. 

C'est un élève de ma classe qui nous à proposé de nous retrouver tous chez lui pour nous changer les idées. Un concert de sanglot, d'incompréhension et d'interrogatoire policier avaient rythmé notre journée. J'étais même passer à la trappe.

Finalement, nous sommes tous là, à se balancer comme des pantins sur une musique sans rythme, de l'alcool coulant à flot dans nos veines, nos yeux dans le vide, sans émotions. Tout le monde semble être la sans savoir pourquoi, ne faisant rien d'autre que bouger son corps désarticulé, comme si cela permettait d'oublier la vision d'horreur. Et cette fois, j'ai chaud. 

Je cligne des yeux et je suis devant chez moi. La soirée est passée à une vitesse hallucinante, et j'ai déjà oublié qui m'a ramené. J'ai l'impression que je me dégrise rapidement. La lune est haute dans le ciel, elle swingue un peu avec les étoiles avant de se planter dans le fond noir. J'avance dans l'allée, et les pavés essayent de se dérober sous mon poids, les branches des grands arbres semblent être des mains crochues et le bruit de la fontaine m'entête.

J'arrive enfin à destination. Je traverse l'entrée, et parviens à voir ma mère recroquevillée sur elle même sur le canapé blanc, face à la cheminée éteinte. Elle à le regard planté dans le vide, la mâchoire serrée . Des cernes monumentales et noires couvrent ses fines joues, et ses mains osseuses sont posées sur ses genoux, qui sont remontés vers sa poitrine. Elle ressemble à un pantin morbide. 

Très peu gênée mais curieuse, je m'approche d'elle et m'assoit sur le tapis en face de son corps inerte. Je la prend un peu en pitié, elle parait démunie de sa vie. Toute mon enfance, j'ai cru que c'était une femme forte, une héroïne du quotidien, ce genre de personne qu'on ne soupçonne pas de pouvoir craquer d'un jour à l'autre, comme ça. 

C'est la désillusion.

Je lui prends les mains et les serrent doucement, je la force à lever ses yeux gris vers moi. Ils sont remplis de larmes, miroitant de tristesse.

- Maman, tu vas nous dire ce qu'il se passe ?

Elle ne réagit pas, et fuie mon regard. Elle fixe à présent le lustre planté au plafond, éteint. Je me lève, je souffle, je suis excédée.

- Dis nous bon sang, on a le droit de savoir !

J'ai crié ces mots sans le vouloir. J'ai envie de la secouer, j'ai envie de m'énerver, de lui hurler dessus pour qu'elle lâche le morceau. Mes poings se ferment et ma mâchoire se contracte, je tourne en rond autour de la table basse et l'alcool me donne le tournis, le cours du temps s'accélère et je me retrouve face à elle à deux centimètres de son visage, à lui dire, dents serrées, chuchotant presque :

- Dis le moi.

Alors, je suis assise sur le fauteuil gris à quelques pas de ma mère, dans un silence confinant. Le feu crépite maintenant, à moins que l'alcool eut effacé sa présence à mon arrivé. Et soudain, la bouche de ma génitrice s'anime et elle semble avoir à demi retrouvée conscience :

- Ils ont retrouvé le corps de ton père.

Je m'écroule. Le monde parait s'effondrer, le lustre vibre au dessus de ma tête, et je plaque mes mains sur mes oreilles. Je secoue la tête, en chuchotant des "non" compulsifs, en hurlant que ce n'est pas possible.

- Ils l'ont découvert sous la maison.

C'est un supplice, c'est un enfer, c'est irréaliste. J'essaye de me convaincre que je rêve, je me pince le bras, je me mords les lèvres jusqu'au sang. Je suis sur le sol, agrippant la table basse, j'ai l'impression que je suis dans un looping qui refuse de s'arrêter.

- Tempérance, ils reprennent l'enquête, ils ont des infos, de l'ADN, ils vont tout savoir, ils vont tout nous dire.

Et puis, c'est l'apothéose et je me jette dans les bras de ma mère, je m'écroule sur ses épaules, et je pleure. De soulagement, de haine, de rage...Je ne sais pas, je ne sais plus, je pleurs Alexandre, je pleure mon père, je pleurs ma colère et ma joie en même temps.

Enfin, nous allons pouvoir remettre la faute sur quelqu'un, et arrêter de nous morfondre pour quelques choses dont nous étions pas responsable. 

-


Mercredi 04 Novembre.

Clémence gcn.

Le cours des choses s'accélère à présent. Dans ce chapitre, tout est un peu distordu et ça part un peu n'importe comment, mais c'est voulu, l'effet est recherché.

Il n'y aura pas de chapitres avant plus d'une semaine car je pars à l'étranger et je n'aurai pas la possibilité de vous poster des chapitres, et je m'excuse de vous laisser avec un si gros suspens. 

S'il vous plait ne me lâcher pas en route, je vais en profiter pour prendre de l'avance sur la suite et vous concocter quelque chose de lisible.

Suite prévue pour le Samedi 14 Novembre ( Dix jours, je sais, c'est long, pardon. )






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