Chapitre vingt-deuxième

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Ne me demandez pas pourquoi Bradley m'a demandé à sa cellule, ni pourquoi je suis si en colère.

Je n'en sais rien.

Je suis assise dans la salle d'attente, avec toute la clientèle qui me regarde d'un œil soupçonneux. Je suis sûrement rouge de rage, frottant mes mains moites contre mon jean comme une enfant stressée. Et je réfléchis encore et encore. Pourquoi m'a t'il demandé à sa cellule ? Il a des parents, une famille... Sûrement ?

Lorsque le gardien de cellule m'appelle pour aller le voir, je frissonne comme un atrabilaire, et je suis le tintement de ses clés jusqu'à Bradley. Celui ci se trouve dans une pièce simple, strictement vide, où un simple bureau blanc est plaqué contre la vitre qui nous sépare, paré d'un interphone pour qu'il puisse m'entendre.

Je suis dans une pièce totalement identique, un peu plus petite pourtant, et mon échine se crispe lorsque l'homme claque la porte derrière moi, et se plante devant comme un garde de la reine. Un courant électrique plane dans l'air et l'atmosphère est terriblement lourde.

Bradley me fixe, assis face à la vitre, un sourire narquois plaqué sur le visage, et je suis secouée de tremblements. J'ai tellement envie de le frapper, tant envie de le secouer, je lui en veux et je m'en veux de ne savoir pourquoi.

- T'es vraiment qu'un imbécile Bradley.

- Oh, s'il te plaît, épargne moi tes insultes, je suis déjà assez excédé, me répond il en souriant.

- Ce n'est pas vraiment ce que tu laisse paraître.

Il soupire, et s'assoit dans le fond de sa chaise, bras croisé sur sa poitrine, hochant négativement la tête.

- Tempérance, tu apprendras à tes dépends que la meilleure chance de survie de l'homme est animale : c'est l'apparence qu'il donne que l'autre voit, mais personne ne sait ce qu'il pense à moins que celui ci ne l'émette.

Je reste perplexe devant ses dires, élevant un sourcil interrogateur et rougissant.

- L'instinct, Tempérance, l'instinct pousse l'homme à cacher son ressentit, et dieu sait comme c'est un comportement d'animal. Nous ne sommes que des animaux.

- Je ne suis pas là pour parler philosophie Bradley, qu'est ce que tu as fais.

Un rire narquois sors de sa petite bouche rosée, et l'envie de le frapper vient faire compulser mes poings, et je me retiens de ne pas exploser la vitre de plexiglas. Il relève doucement sa mèche brune et ténébreuse.

- Je te trouve bien pressée aujourd'hui.

- C'est toi qui m'a fais venir ici. J'avais bien d'autre chose à faire.

- Très bien, si tu insistes.

Il se lève en soupirant, et s'avance vers le coin de la pièce, avant de revenir en face de moi et de planter son regard dur dans le mien, comme un prédateur devant sa proie. Son iris semble plus foncée qu'au auparavant, plus profonde, d'un bleu presque grisâtre.

- Tu n'imagines même pas ce qu'il se passe ici. La ville grouille d'idiot, de persécuté et de persécuteur. Et c'est partout pareil, ce sont les échelons de la société qui quadrillent les pensées et le statut des uns et des autres.

- Qu'est ce que tu es en train de me dire, tu ne pourrais pas être plus clair pour une fois ?

- J'y viens, j'y viens.

Tranquillement, il se rassoit et tapote du bout de ses doigts le bureau, et j'ai l'impression d'être au plein cœur d'une série policière alors que le claquement de ses ongles contre la matière vient me faire tourner la tête.

- Je ne suis ni le persécuteur, ni le persécuté, ni l'idiot. J'estime qu'il y a un quatrième rôle dans toute société. Qui n'a pourtant pas vraiment de place, pas d'échelon. Il n'est ni le plus haut, ni le plus bas. Il observe en silence, et s'occupe de ce qu'il peut. Et, de manière général, il peut tout.

- De quoi tu me parles !

Je suis excédé, je ne comprends rien à son charabia, et j'en viens à me demander si cet homme est fou ou bien seulement sous drogue dure. J'ai l'impression que j'étouffe, comme si les murs venaient à se refermer sur moi et que le plafond m'écrasait.

- Je suis le maître de partie, Tempérance, et ce jeu de société ne pourra durer éternellement. 

-


Samedi 23 Janvier 2016.

Je suis désolé que ce chapitre est mit tant de temps à arriver, mais j'ai préféré y réfléchir avant de l'écrire n'importe comment. 

Les rôles changent un peu, l'histoire prendre un tournant impromptu et j'espère que ça vous plait. J'essayerai de reprendre un rythme plus régulier lorsque mes examens seront finit.

Je ne vous donne pas de date de publication car je ne suis sure de rien. 

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