Chapitre 5 - Partie 4

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Les films s'enchaînent. Mon père m'interdit strictement de sortir à cause de l'état de ma cheville. Seule, confortablement installée dans le canapé, je visionne un classique de l'animation japonaise. Luffy reste indéfiniment enfermé dans sa chambre depuis tout à l'heure. Il m'arrive de l'entendre jurer par moment –instinctivement, il m'arrive de lever les yeux au ciel avec un léger sourire au coin des lèvres. 

Ace et Zoro, quant à eux, ne sont toujours pas revenus au rez-de-chaussée –et de toute façon, je ne les attends pas vraiment. Je m'allonge nonchalamment le long du fauteuil tout en mordillant le dessus de la télécommande. Mes yeux sont rivés sur l'écran et ne semblent pas vouloir s'en détacher. J'ai dû voir ce dessin animé des dizaines de fois, et, je ne m'en lasse toujours pas. 

J'ai l'impression qu'en le regardant une fois de plus, je comprends les subtilités des paroles et du dessin. Des choses que je n'avais pas repéré la dernière fois que les images défilaient devant moi. Contrairement aux personnes dites « typiques » de mon âge, qui cherchent dans les films à sensations des explosions spectaculaires, dans les films d'adrénaline le sentiment d'euphorie, dans les films d'horreurs la peur et le frisson, je suis une adolescente qui frémit encore en voyant la première apparition de Laputa dans le célèbre film Tenku no shiro Rapyuta –qui est de loin mon Ghibli favori, calquée sur une musique particulièrement réfléchie et méticuleuse qui me donne le frisson. 

J'entends des pas frotter contre l'escalier, et, très vite, je perçois deux ombres. Des voix couvrent leurs pas, des voix que je connais parfaitement. Ace et Zoro, rigolant, descendent posément les marches. Curieuse, je les suis du regard, quittant la télévision. Sans m'accorder une once de d'importance, Ace attire Zoro dans l'encadrement de la porte d'entrée. 

Très vite, je distingue des « au revoir » furtifs ainsi que la porte bruire puis le cliquetis de la serrure. Ace revient. Son expression s'est métamorphosée ; il est redevenu comme d'habitude, impassible. Je le dévisage sans gêne, nos regards se croisent. Je les détourne presque immédiatement, non pas par gêne, mais par envie. Je prends nonchalamment un verre que je porte à me lèvres. Je me surprends à boire tout son contenu. Ace me fixe encore et ne daigne bouger.

- Quoi ? Tu veux un verre ? plaisanté-je tout en posant l'objet sur la table basse.

- Ouais.

Je papillonne frénétiquement des yeux. Devrais-je prendre cette réponse comme un ordre ? J'hausse les épaules. Après tout, qu'est-ce qu'un verre d'eau peut me faire. Sans peine, je me lève et sautille doucement cloche pied vers la cuisine. Je le sens se rapprocher, avec des pas furtifs que je peine à distinguer.

 J'ouvre le placard et prend le premier verre que je frôle. Je tourne sur ma cheville, faisant volte-face. Je sursaute. Sans comprendre, je me retrouve face à lui, ou plutôt, face à son torse. La proximité nous séparant est bien trop mince. J'arrive à percevoir les plus petits détails de son t-shirt, qui aurait pu m'arracher un rire si nous n'étions pas dans cette situation. Je relève dans une lenteur abominable mon visage vers le sien déjà penché sur moi. Par réflexe, je pose le verre sur le bar, agrippant celui-ci au creux de mes mains. 

Je voudrais parler, mais mes lèvres tremblent. Si un son sort, il sera étouffer dans une gêne qui me pend à la gorge, ou bien caché dans une phrase incompréhensible à cause de balbutiements. Alors je préfère ne rien dire et serrer les dents. J'observe sa main doucement remonter jusqu'à frôler ma joue, puis la toucher. Il fixe ses doigts, une lueur encore inconnue flottante dans ses yeux. Son index retrace ma bouche et fait pression sur mes lèvres. Il laisse un soupir rauque briser le silence.

- Tout à l'heure (ses yeux remontent vers moi), avec Zoro, vous faisiez quoi ?

J'hoquette de surprise, mes yeux s'écarquillent instinctivement. Il nous a bien vu...

- Rien, dis-je au tac-au-tac.

- Dans ce cas... (il marque une pause tout en me dévisageant de haut en bas). Tu peux me dire pourquoi il te tenait comme ça ?

J'arque un sourcil, ne comprenant pas cette fois-ci ce qu'il sous-entend. Soudain, mes pieds décollent du sol et mes fesses viennent s'asseoir sur le plan de travail. Je bafouille des explications que je n'arrive même pas à comprendre moi-même. 

Ses mains parcourent lentement mes genoux, jusqu'à remonter au niveau de mes cuisses. Je me tends, redressant mon buste. Je déglutis. Il les écarte, et se cale entre. Je tente de riposter, les refermer ou bien de le faire reculer, mais rien n'y fait. Sa main droite maintient les miennes au-dessus de ma tête. Ma respiration s'accélère, je mordille ma langue et mon corps se contracte. 

Sa main gauche glisse le long de ma cuisse, effectuant des mouvements circulaires. Chaque fois qu'une boucle se referme, ses doigts grimpent une nouvelle fois. Ils finissent par atteindre le commencement de mon short. Mon bassin gigote doucement, n'aimant pas cette position face à lui. Mon mécontentement se manifeste par un grognement qui se retrouve happé par ses lèvres. Il l'étouffe et le dévore. Je retrouve cette sensation brutale, imposante et presque... Bestiale. 

Ses doigts montent d'un cran et passent en dessous de mon short, en dessous de ma culotte. Il mordille mes lèvres et son corps vient se coller au mien. Sa main ne bouge plus, reste contre la peau de ma cuisse. Mon estomac est alors pris d'une étrange sensation. Une chaleur délicieuse qui maltraite mon bassin, qui aime ce sentiment d'insatisfaction pour s'en nourrir et ne devenir que plus vivace. 

Mon souffle s'accélère une nouvelle fois, lui caressant le visage. Puis, il se recule. Mes lèvres quittent les siennes, sa main me libère et ses doigts quittent mon corps. Mon bassin se tord affreusement, comme s'il n'avait pas eu ce qu'il voulait. Je fronce les sourcils en voyant son sourire amusé.

- Ca, c'est pour l'infirmerie. 

[Et voici pour ce chapitre, qui, je l'avoue, est un peu plus court que les autres ! 

Qu'en avez-vous pensé ? :)]

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