Chapitre 28

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

"Trois tours ?"

Alors que Harry, Hermione et Violette s'étaient levés, malgré les protestations de madame Pomfresh, et se tenaient à présent face au ministre. Violette avait les bras croisés, elle était troublée. D'un coté, elle savait qu'il était inutile de clamer l'innocence de son père, ni même d'essayer de discuter de l'exécution avec le ministre. Mais, de l'autre côté... Elle ne pouvait pas s'empêcher de tenter de chercher une solution, son cerveau explorait les pistes qu'elle avait à toute allure, espérant pouvoir trouver une faille, n'importe quoi pour démentir la version de Rogue.
Violette savait que Harry hurlait à l'injustice, clamait l'innocence de Sirius et le mauvais fonctionnement de la loi, contestait la version de Rogue. Mais malgré tout, Violette n'en entendait pas un mot. Elle ne percevait qu'un vague brouahah, comme si elle avait quitté son corps.
Soudainement, les cris d'Harry parvinrent à Violette, la faisant sursauter et interrompant le cours de ses pensées.

-NOUS SAVONS TRÈS BIEN OÙ NOUS EN SOMMES ! rugit Harry.
-Monsieur le Ministre ! Professeur ! S'écria Madame Pomfresh avec colère. Je dois vous demander de sortir. Potter est mon malade et il ne faut pas le brusquer !
-Je ne suis pas brusqué du tout, j'essaye de leur dire ce qui s'est passé ! répliqua Harry furieux. Si seulement ils voulaient bien m'écouter...

Mais Madame Pomfresh lui fourra soudainement un énorme morceau dans la bouche. Harry s'étouffa à moitié, et Madame Pomfresh en profita pour le pousser jusqu'à son lit pour qu'il s'y rassoit. En temps normal, Violette se serrait moqué, elle aurait au moins pouffer. Mais elle continua de fixer le vide et Harry regretta de ne pas avoir entendu ne serait-ce qu'un seul son sortir de sa bouche.

Violette se sentait vide. Voilà, ce qu'elle craignait le plus arrivait. Son père allait mourir, et elle ne pouvait rien faire pour contrer la situation. Elle allait être renvoyée à l'orphelinat, très probablement. Et elle serait seule. Comme toujours. Bien sûr, Sirius n'avait jamais été très présent, Azkaban ne lui permettait pas d'avoir été un père pour Violette. Mais au moins, il était en vie. C'est ce que Violette s'était toujours dit. Maintenant qu'il allait être exécuté, elle ne savait plus comment vivre.

-S'il vous plaît, Monsieur le Ministre, ces enfants ont besoin de soins... Allez-vous-en, je vous en prie...

Mais la porte s'ouvrit à nouveau, mais c'était Dumledore qui fit son entrée, cette fois. Il sourit discrètement aux Gryffondors. Harry avala son morceau de chocolat, peinant, et se leva de nouveau.

-Professeur Dumbledore, Sirius Black...
-Pour l'amour du Ciel ! s'exclama Madame Pomfresh, folle de rage. C'est une infirmerie, ici ! Monsieur le Directeur, il faut absolument...
-Toutes mes excuses, Pompom, mais j'ai besoin de dire un mot à Mr Potter, à Miss Granger et Miss Black. répondit Dumbledore, très calme. Je viens de parler à Sirius Black...
-J'imagine qu'il vous a raconté le même conte de fées qu'il a fourré dans la tête de Potter ? dit sèchement Rogue. Une histoire de rat et de Pettigrow qui serait vivant...
-C'est en effet l'histoire que m'a racontée Black, admit Dumbledore en regardant attentivement Rogue à travers ses lunettes en demi-lune.
-Mon témoignage n'a donc aucune importance ? répliqua Rogue. Peter Pettigrow ne se trouvait pas dans la Cabane hurlante, et je n'ai pas vu trace de lui dans le parc.
-C'est parce que vous étiez évanoui, professeur ! dit gravement Hermione. Vous n'êtes pas arrivé à temps pour entendre...
-Miss Granger, JE VOUS PRIE DE VOUS TAIRE !

Les cris de Rogue envers Hermione firent relever la tête de Violette. Ses yeux lançaient des éclairs, elle croisa les bras sur sa poitrine et fixa son professeur de potion.

-Je ne suis pas certaine que ce soit la bonne manière de s'adresser à une élève blessée.
-Vous avez raison Miss ! Sourit Fudge. Allons, Rogue, reprit le ministre, surpris. Cette jeune fille a subi un choc, nous devons nous montrer indulgents...
-J'aimerais parler à Harry, Violette et à Hermione en particulier, dit Dumbledore d'un ton brusque. Cornélius, Severus, Pompom, laissez-nous, je vous prie.
-Monsieur le Directeur ! balbutia Madame Pomfresh. Ils ont besoin de soins ! Ils ont besoin de repos !
-Désolé, mais ça ne peut pas attendre, j'insiste, répliqua Dumbledore
-Très bien, mais il faudra que je voie Miss Black afin de discuter de sa garde...
-Il n'y a rien a dire là dessus, je ne bougerais pas de là où je suis. Dit durement Violette.
-Nous verrons, nous verrons... Dit Fudge.

Le ministre partit rapidement, mais Rogue resta immobile, voulant s'assurer que Dumbledore ne croyait pas à l'histoire de Sirius. Malgré tout, Dumbledore répéta qu'il voulait parler aux trois élèves. Et, Rogue fit un pas vers le Directeur.

-Sirius Black a montré dès l'âge de seize ans qu'il était capable de commettre un meurtre, dit-il dans un souffle. J'espère que vous ne l'avez pas oublié, Monsieur le Directeur ? Vous n'avez pas oublié qu'un jour, il a essayé de me tuer ?
-Ma mémoire est toujours aussi fidèle, Severus, répondit Dumbledore d'une voix paisible.

Rogue tourna enfin les talons et sortit, Fudge lui tenant toujours la porte. Lorsqu'elle se fut refermée derrière eux, Dumbledore se tourna vers ses élèves, et Harry et Hermione se mirent aussitôt à parler en même temps. Violette n'arrivait même pas à saisir un mot de ce qu'ils disaient, et elle fut soulagée lorsque Dumbledore leva une main pour les faire taire.

  -À vous d'écouter, maintenant, et je voudrais que vous me laissiez aller jusqu'au bout sans m'interrompre, car nous n'avons pas beaucoup de temps, dit-il avec calme. Il n'y a pas l'ombre d'une preuve qui puisse confirmer l'histoire de Black, à part votre témoignage, et le témoignage de deux jeunes sorciers de treize ans ne convaincra personne. Et, sans vouloir vous vexer, Violette, vous êtes toujours la fille de Sirius et votre témoignage, aussi véridique soit-il, ne sera pas prit au sérieux non plus. Des dizaines de témoins ont juré qu'ils avaient vu Sirius tuer Pettigrow. J'ai moi-même certifié au ministère que Sirius avait été le Gardien du Secret des Potter...
-Je sais que personne ne me croira, ne vous en faites pas, ça fait longtemps que je l'ai compris.
-Le professeur Lupin pourra vous raconter... l'interrompit Harry, incapable de garder le silence plus longtemps.
-Le professeur Lupin se trouve actuellement en plein cœur de la forêt et il est bien incapable de raconter quoi que ce soit à quiconque. Quand il sera redevenu un être humain, il sera trop tard, les détraqueurs auront déjà agis. J'ajoute que les loups-garous inspirent une telle méfiance à la plupart d'entre nous que sa déposition ne comptera pas beaucoup... En plus, Sirius et lui sont de vieux amis...
-Mais...
-Arrête Harry. C'est inutile. Il est trop tard, le professeur Dumledore a raison.
-Tu n'as pas le droit d'abandonner, Violette ! S'énerva Harry.
-Écoute-moi, Harry. Il est trop tard, tu comprends ? Tu dois admettre que la version du professeur Rogue est beaucoup plus convaincante que la tienne.
-Il déteste Sirius, dit Hermione d'un ton désespéré. Tout ça à cause d'une farce stupide que Sirius lui a faite...
-Sirius n'a pas eu le comportement d'un innocent. Souvenez-vous de l'attaque de la grosse dame... Et puis il a pénétré dans la tour de Gryffondor armé d'un couteau... Sans Pettigrow, nous n'avons aucune chance de modifier le jugement qui condamne Sirius.
-Mais, vous, vous nous croyez !
-Oui, je vous crois, dit Dumbledore. Mais je n'ai pas le pouvoir de convaincre les autres de la vérité, ni d'annuler les décisions du ministère de la Magie...

Violette gardait les yeux baissés, fixant ses chaussures, les bras croisés sur sa poitrine. En réalité, des larmes se formaient au coin de ses yeux et coulaient sur ses joues, mais elle refusait catégoriquement de laisser qui que ce soit la voir pleurer. En ce moment, elle avait envie de hurler, de pleurer. Et elle voulait voir Remus, lui, il aurait su quoi faire, Violette en était sûr. Remus aurait pu empêcher n'importe qu'elle catastrophe et surtout, il aurait pu rassurer Violette comme il pouvait.
Harry, lui, avait l'impression d'être seul au monde. Il avait toujours pensé que Dumbledore pouvait tout résoudre et, il avait cru que son directeur, lui, aurait eu une solution... Mais hélas, son dernier espoir venait de partir en fumée. Il se tourna vers Violette et, en devinant qu'elle pleurait, passa un bras autour de ses épaules.

-Ce qu'il nous faudrait, poursuivit lentement Dumbledore, c'est un peu plus de temps...

Les yeux de Dumbledore se posèrent tour à tour sur ses trois élèves, et Violette releva la tête en fronçant les sourcils. Non, ce qu'il leur fallait n'était pas du temps mais un miracle, et une preuve solide de l'innocence de Sirius.

-Mais... commença Hermione. HO ! s'exclama-t-elle soudain, en ouvrant des yeux ronds.
-Quoi ? Demanda Violette d'une petite voix.
-Maintenant, écoutez-moi bien, dit Dumbledore à voix basse en articulant très soigneusement. Sirius est enfermé dans le bureau du professeur Flitwick au septième étage. La treizième fenêtre à droite de la tour ouest. Si tout se passe bien, vous pourrez sauver plus d'un innocent, ce soir. Mais rappelez-vous ceci, tous les trois : il ne faut pas que l'on vous voie. Miss Granger, vous connaissez la loi, vous connaissez l'enjeu... Il ne faut surtout pas que l'on vous voie.

Harry et Violette n'avaient pas la moindre idée de ce qui se passait. Ils se jetèrent un coup d'œil confus. La brune tenta de mémoriser ce que Dumledore disait, en se pensant que s'il parlait de tout ça, il y avait forcément une raison. Avec Dumbledore, il y avait toujours une raison.

-Je vais verrouiller la porte. Il est minuit moins cinq, dit-il en consultant sa montre. Miss Granger, trois tours devraient suffire. Bonne chance.
-Bonne chance ? répéta Harry tandis que la porte se refermait sur Dumbledore. Trois tours ? Qu'est-ce qu'il a voulu dire ? Qu'est-ce qu'on doit faire ?

Hermione avait passé la main dans le col de sa robe et en sortit une chaine, longue et fine, sur laquelle un pendentif se balançait. Violette écarquilla les yeux et chassa les larmes de son visage, pensant reconnaître l'artéfact.

-Est-ce que c'est un... ?
-Oui. Dit Hermione rapidement. Dépêchons nous !


J'ai pris pas mal d'avance sur mes chapitres donc je vais pouvoir publier régulièrement !
J'espère que ce chapitre vous a plut, le retourneur de temps rentre en scène, on en saura plus au prochain chapitre et... Oh attendez, c'est Noël vous dites ? DOUBLE PUBLICATION !
On se voit au prochain chapitre ;)

Joyeux Noël tout le monde !

Ju'

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro