Chapitre 34

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"J'ai hâte de voir la tête de Rogue quand il verra le bureau vide !"

Les trois Gryffondors poussèrent la porte et descendirent un petit escalier de pierre en colimaçon. Une fois en bas, ils entendirent des voix. Harry, Violette et Hermione se plaquèrent immédiatement contre le mur, et tendirent l'oreille. Violette reconnut rapidement les voix de Fudge et Rogue, et serra les dents pour s'empêcher d'intervenir.

-J'espère simplement que Dumbledore ne va pas faire de difficultés, disait Rogue. Le baiser va être donné tout de suite ?
-Dès que Macnair sera de retour avec les Détraqueurs. L'affaire Black a été extrêmement embarrassante. Inutile de vous dire que j'attends avec impatience de pouvoir annoncer à La Gazette du sorcier que nous l'avons enfin capturé... Je ne serais pas étonné qu'ils souhaitent vous interviewer, mon cher Rogue... Et dès que le jeune Potter aura retrouvé ses esprits, je pense qu'il aura hâte de raconter à La Gazette comment vous lui avez sauvé la vie...

Violette aperçut le sourire satisfait de Rogue lorsque celui-ci passa devant leur cachette avec Fudge. Le bruit de leurs pas s'évanouit au bout du couloir. Ils attendirent un instant pour s'assurer que le couloir était vide, puis ils reprirent leur course.

-Moi, j'ai hâte de voir la tête de Rogue quand il verra le bureau vide ! Chuchota Violette, faisant ricaner Harry.

Ils descendirent un escalier, puis un autre, suivirent un couloir... Violette fronça les sourcils lorsqu'ils entendirent un craquement non loin de là où ils étaient.

-Peeves ! murmura Harry. Vite !

Ils se précipitèrent juste à temps dans une classe vide, pendant que l'esprit frappeur du château, Peeves, flottait gaiement dans les airs en riant aux éclats.

-Il est vraiment abominable, murmura Hermione, l'oreille collée contre la porte.
-Ça dépend quand... Il peut être drôle, quand il se moque de Rogue.
-On n'a plus que trois minutes ! S'inquiéta Hermione en regardant sa montre.

Ils attendirent que Peeves soit plus loin, et repartirent en direction de l'infirmerie.

-Qu'est-ce qui se passera si on n'est pas de retour avant que Dumbledore verrouille la porte ? demanda Harry, la respiration haletante.
-On sera de retour avant, courez ! Répondit Violette.

Alors qu'ils étaient dans le couloir menant à l'infirmerie, Hermione rappela qu'il ne restait qu'une minute. Violette accéléra la cadence, trainant ses amis par les poignets derrière elle.

-Ça va, j'entends Dumbledore, dit Hermione.

Ils s'avancèrent silencieusement dans le couloir, s'arrêtant de courir. La porte de l'infirmerie s'ouvrait, et les adolescents se figèrent lorsqu'ils virent Dumbledore de dos, qui donnait ses dernières consignes. Finalement, il sortit de la pièce, ferma la porte et s'apprêta à la verrouillée grâce à sa baguette magique, mais les trois gryffondors reprirent leurs courses, et le directeur se tourna vers eux en affichant un large sourire.

-Alors ? demanda-t-il à voix basse.
-On a réussi ! répondit Harry, hors d'haleine. Sirius s'est enfui en s'envolant avec Buck.

Dumbledore eut l'air rayonnant, aussi fière que possible de ses élèves.

-Bravo. Je crois que... oui, je crois que vous êtes déjà partis. Allez-vous recoucher, je vais vous enfermer.

Harry, Hermione et Violette se glissèrent dans l'infirmerie, où il n'y avait personne en dehors de Ron, qui dormait toujours.

La serrure cliqueta, et le trio se recoucha, l'air de rien, en attendant que quelqu'un rentre à nouveau. Un instant plus tard, Madame Pomfresh sortit de son bureau, et s'avança vers eux.

-Le directeur est parti ? Je vais enfin pouvoir m'occuper de mes patients, maintenant ?

Au ton de sa voix, Violette n'eut pas de mal à deviner qu'elle était d'une humeur massacrante. Harry et Hermione durent le remarquer également, puisque tous prirent le chocolat que Madame Pomfresh leur tendait docilement et sans rien ajouter. L'infirmière resta auprès d'eux pour s'assurer qu'ils le mangent jusqu'à la dernière miette. Violette l'avait déjà englouti, alors que Harry et Hermione paraissait tendu, et avaient plus de mal à manger. Ils s'inquiétaient encore du résultat de leur expédition, ce n'était toutes fois pas vraiment le cas de Violette. La brune avait confiance en eux, et elle savait que son père était déjà loin. Un hurlement au loin se fit entendre, alors que Madame Pomfresh leur tendait un quatrième morceau de chocolat. Un sourire apparût sur les lèvres de Violette : oui, ils avaient bien réussi.

-Qu'est-ce que c'est que ça ? dit Madame Pomfresh d'un air inquiet.

Les voix furieuses se rapprochaient de l'infirmerie, et Madame Pomfresh se tourna vers la porte, les sourcils de nouveau froncés et pleine de colère.

-Ils vont réveiller tout le monde ! Où est-ce qu'ils se croient ?

Violette tendit l'oreille pour entendre ce qu'il se disait. Ça n'était pas dur à comprendre, étant donné que les voix se rapprochaient, parlant de plus en plus fort et avec toujours plus de haine.

-Il a dû transplaner, Severus. Il aurait fallu laisser quelqu'un avec lui dans la pièce. Quand ça va se savoir...
-IL N'A PAS TRANSPLANÉ ! rugit Rogue qui semblait tout proche, à présent. IL EST IMPOSSIBLE DE TRANSPLANER À L'INTÉRIEUR DE CE CHÂTEAU ! JE SUIS SÛR QUE POTTER ET BLACK SONT DANS LE COUP !
-Severus... soyez raisonnable... Harry et Violette étaient enfermés...

La porte s'ouvrit à la volée, et Fudge, Rogue et Dumbledore firent irruption dans l'infirmerie. Seul Dumbledore semblait parfaitement calme, Violette se dit que peut-être, ça l'amusait. Elle tentait, de son côté, de s'empêcher de sourire. Fudge avait l'air en colère, mais Rogue était véritablement hors de lui : c'était ce qui amusait le plus Violette.

-ÇA SUFFIT, MAINTENANT, VOUS DEUX ! cria-t-il. QU'EST-CE QUE VOUS AVEZ FABRIQUÉ ?
-Vous avez perdus quelque chose ? Demanda Violette d'une voix innocente.
-Professeur Rogue ! s'indigna Madame Pomfresh. Contrôlez-vous, je vous prie !
-Allons, Rogue, soyez raisonnable, dit Fudge. Cette porte était verrouillée, nous l'avons bien vu...
-ILS L'ONT AIDÉ À S'ENFUIR, JE LE SAIS ! Cria Rogue, en pointant Violette, Harry et Hermione du doigt.
-Allons, calmez-vous ! lança Fudge. Ce que vous dites n'a pas de sens !
-VOUS NE LES CONNAISSEZ PAS ! s'écria Rogue. C'EST EUX QUI ONT FAIT ÇA, JE SAIS QUE C'EST EUX !
-Ça suffit, Severus, dit tranquillement Dumbledore. Réfléchissez un peu. Cette porte a été verrouillée depuis que j'ai quitté l'infirmerie il y a dix minutes. Madame Pomfresh, avez-vous vu ces élèves quitter leurs lits ?
-Bien sûr que non, répliqua Madame Pomfresh, exaspérée. Je ne les ai pas quittés depuis que vous êtes parti !
-Vous voyez bien, Severus, dit Dumbledore. À moins que vous ne vouliez nous faire croire que Harry, Violette et Hermione ont la faculté de se trouver en même temps dans deux endroits différents, je ne vois pas de raison de les importuner davantage.

Rogue resta immobile, bouillant de rage, en regardant alternativement le ministre, qui paraissait outré par sa conduite et Dumbledore dont les yeux pétillaient derrière ses lunettes. Il fixa ensuite les élèves, allongés dans leurs lit, et Violette ne manqua pas de lui lancer un sourire espiègle, qui toute fois, ne pouvait rien prouver. Rogue tourna soudain les talons, et quitta l'infirmerie à grands pas.

-Ce bonhomme ne me semble pas très équilibré, dit Fudge en regardant Rogue sortir de l'infirmerie. Si j'étais vous, Dumbledore, je le surveillerais de près.
-Oh, il n'est pas déséquilibré, dit Dumbledore d'un ton très calme. Je crois simplement qu'il a subi une très profonde contrariété...
-Il n'est pas le seul ! soupira Fudge. La Gazette du sorcier va s'en donner à cœur joie ! Nous avions capturé Black et il a réussi à nous filer entre les doigts, une fois de plus ! Il ne manquerait plus qu'on apprenne la fuite de cet hippogriffe et je serai la risée de tout le monde ! Enfin... Je ferais bien de retourner au ministère pour expliquer ce qui s'est passé...
-Et les Détraqueurs ? demanda Dumbledore. J'imagine que vous n'allez pas les laisser aux abords de l'école ?
-En effet, ils n'ont plus rien à faire ici, désormais, dit Fudge en se passant machinalement les doigts dans les cheveux. Jamais je n'aurais pensé qu'ils essaieraient de donner un baiser à un garçon innocent... Impossible de les contrôler... Je vais les renvoyer à Azkaban dès ce soir. Nous pourrions peut-être poster des dragons aux entrées de l'école...
-Hagrid en serait enchanté, dit Dumbledore en adressant un sourire complice à Harry et à Hermione.
-Je voudrais toutes fois m'entretenir avec Mademoiselle Black, si vous le permettez... Dit Fudge en se tournant vers la brune.

Madame Pomfresh grommela dans sa barbe mais Violette s'était déjà levée, et s'apprêtait à suivre le ministre de la magie.

-Vous pouvez si vous le voulez parler à Miss Black, mais je préférerais, si cela ne la dérange pas, assister à cet entretien.
-En fait je préférerais que vous soyez là, professeur. Dit Violette, avec un léger sourire rassuré.

Ils sortirent de la salle, alors que Madame Pomfresh se plaignait toujours de son travail et de la manière dont elle était censée le faire si ses patients disparaissaient sans cesse.

Dans le couloir, Fudge joignit ses mains derrière son dos, comme s'il cherchait ses mots.

-Voyez-vous, les évenements de ce soir nous on fait réfléchir, et... Je ne pense pas qu'il soit prudent de laisser une jeune fille de votre âge avec comme responsable légal un loup-garou.
-Je vous demande pardon ?
-Oui, peut-être seriez-vous mieux à Rosenburn ? Vous connaissez déjà l'établissement et les éducatrices, et je suis persuadé que vous y serez moins en danger.
-Je n'ai jamais été en danger chez mon parrain, Remus ne m'a jamais fait le moindre mal et je pense que le professeur Dumbledore pourra témoigner, et vous affirmer que je suis très bien chez Remus.
-En effet, je crois que Violette est bien mieux chez Monsieur Lupin, qu'à l'orphelinat dans lequel elle était initialement placée. Je peux vous assurer que Monsieur Lupin n'est pas d'une nature violente.

Fudge parut gêné, et Violette leva les yeux au ciel en voyant qu'il ouvrait de nouveau la bouche, pour essayer de la convaincre de revenir à l'orphelinat.

-Oui, j'entends bien, mais... Enfin, Dumbledore, c'est un loup-garou !
-Bon écoutez, je suis fatiguée et j'estime que j'ai été assez patiente aujourd'hui. Il est hors de question que je remette un pied dans cet orphelinat. Vous pensez que je suis mal traitée parce que je vis chez un loup-garou ? Laissez-moi vous suggérer d'aller faire un tour à Rosenburn, monsieur le ministre, et dites-moi que ces enfants ont l'air heureux et bien traités. Avec Remus, je peux vivre en étant heureuse, bien nourrie, bien logée, et je n'ai pas l'impression d'être seule au monde. Maintenant, vous allez nous laisser tranquilles et par pitié, ne me parlez plus de cet orphelinat de malheur !

Violette tourna les talons, pendant que Dumbledore expliquait à Fudge qu'il n'était pas nécessaire que Violette soit replacée, et qu'elle était désormais assez âgée pour savoir ce qui était le mieux pour elle. Le directeur raccompagna son élève à l'infirmerie, sous les paroles incompréhensibles que Madame Pomfresh marmonnait dans sa barbe. Elle fit signe à Violette de s'allonger, et retourna dans son bureau.

-Ça va Violette ? Demanda Harry.
-Oui, je vais rester chez Remus. Sourit la brune.

Il y eut alors un gémissement quelques lits plus loin. Ron venait de se réveiller, il se redressa comme il pouvait dans son lit, et regarda autour de lui, en passant une main sur son front.

-Qu'est-ce qui... Qu'est-ce qui s'est passé ? grogna-t-il. Harry ? Qu'est-ce qu'on fait là ? Où est Sirius ? Et Lupin ?

Harry se tourna vers Hermione et Violette, et se replaça sur son oreiller, en reprenant du chocolat.

-C'est vous qui racontez.
-Non c'est Hermione. Dit Violette, moi j'ai dusommeil à rattraper.

Hey !
J'espère que vous avez aimé le chapitre, et que vous allez tous et toutes très bien, malgré les événements récents !
Il ne reste que deux chapitres avant la fin du livre, je pense les publier dans la semaine, juste le temps que je corrige les fautes

Enfin bref, prenez soin de vous, dévalisez pas les supermarchés, lavez vous les mains et faites attention à vous ❤️

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