Chapitre 2 (Lily)

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Après être partie en laissant Nicholas seul à ses pensées, je m'en voulus de ne pas lui avoir dis la vérité sur mes parents, sur ce qu'ils sont vraiment. Mais il faut bien avouer que c'est  difficile d'avouer à quelqu'un que ses parents sont des escrocs qui se servent de leur fortune pour tirer des bénéfices, sans se soucier du malheur qu'ils causent à leur entourage. Comme lorsqu'un jour ils ont décidé de détruire le café le plus fréquenté et le plus apprécié du coin pour faire construire une énième villa où ils ne se rendraient que deux semaines par ans. Ou bien qu'il ne se souciaient pas de ce que je pouvais ressentir quand il me demandaient de reprendre l'entreprise familiale-offre que je refusais continuellement- pour faire perdurer leur devise : Les Ashton sont les dieux de la fortune. Ou bien leurs règles de : « Ne pas dire toute le vérité, c'est mieux pour les affaires » ou encore « en affaire, il ne faut pas mentir, juste garder le silence ». C'est grâce à ces règles que leur empire est si puissant et ce n'est malheureusement pas pour mon plus grand bonheur ! Je ne voulais de toute façon pas perdre le seul ami que je m'étais fait depuis mon arrivée. Je rejoignis alors mes parents à notre magnifique et 12ème villa ou les domestiques et hommes de mains s'affairaient déjà pour rendre cet endroit des plus agréable. Mes parents étaient tellement obstinés par l'argent et leur fortune qu'il allaient jusqu'à engager des enfants pour les payer moins cher. Parmi eux, il y avait une fille que j'affectionnais tout particulièrement, elle était un peu plus jeune que moi et s'appelait...
-Skye ! Comment vas-tu ?
-Lily ! S'écria-t-elle en se retournant. Il faut que tu te dépêches d'aller lui parler ! S'empressa-t-elle d'ajouter.
-Mais à qui, et pourquoi ? Demandais-je.
-Quoi ? Tu n'es pas au courant ? Demanda-t-elle surprise.
-Mais au courant de quoi ? Est-ce que quelqu'un aurait l'obligeance de me dire ce qu'il ce passe ?! M'énervais-je
-Je vais te le dire.
Summer, la grande sœur de Skye venait d'arriver. Elle posa les yeux sur elle et reprit.
-J'ai entendu tes parents discuter avec une vielle dame ce matin. C'était la directrice du foyer pour « jeunes en difficulté n'ayant nul part où aller ». Tes parents veulent nous renvoyer Lily ! Et nous confier à cette femme ! Lâcha-t-elle les yeux embués.
-Quoi ?! J'étais tellement énervée que j'aurais pus défoncer la porte du bureau de mon père si je n'étais pas certaine qu'il me la ferait repayer. J'ouvris donc la porte avec force pour tomber nez à nez avec mes parents en pleine discussion qui était d'ailleurs bien animée.
-J'ai appris ce que vous vouliez faire d'eux ! Comment pouvez-vous faire une chose pareil !!!
Je leur criais dessus mais ça m'était bien égal. J'en avais plus qu'assez de leur manies d'acheter une villa des que l'envie leur prenait ou de renvoyer des domestiques sous prétexte qu'ils n'avaient pas une tête amicale. Ils s'arrêtent de discuter et me regardèrent étonnés, comme si c'était inimaginable pour eux que je puisse leur tenir tête. Puis mon père pris la parole :
-Et si tu te calmais, chérie, on pourrait enfin discuter comme des gens normaux, répondit-il d'un ton calme et posé.
-Et tu trouves peut-être que c'est normal de renvoyer de pauvres enfants qui n'ont nul part où aller sans aucunes raisons ? Criais-je.
-Je t'ai demandé de te calmer Lily. Je ne sais pas comment tu as appris ça, mais laisse-moi t'expliquer.
-J'écoute.
-Je me suis laissé dire que certains domestiques se reposaient pendant leurs heures de travail, ce qui est inacceptable. De plus, ce sont des enfants et même si je les paye moins cher, ils ne sont pas taillés pour ce métier. Ils se fatiguent vite et je n'ai pas besoin de ça chez moi.
-Et tu n'as pas trouvé mieux à dire pour ta défense ? Rétorquais-je.
-Et bien justement puisque tu en parles, non je n'ai pas que ça. Un groupe d'hommes et de femmes sont venus me proposer leurs services et je dois dire que c'est une bien meilleure affaire ! Donc tu peux annoncer à tes amis la bonne nouvelle et les prévenir qu'ils doivent faire leurs bagages. Répondit-il d'un ton sec.
Je restais immobile quelques instants le temps de digérer l'information.
-Autre chose ? Demanda mon père. Je ne veux pas te mettre à la porte mais ta mère et moi devons parler affaires.
A ce moment, Je cherchais quoi répondre pour sauver la situation, lorsque je croisai le regard de ma mère qui me suppliait de ne pas insister. Je ne dis rien de plus et parti sans jeter un regard à mon père qui devait se réjouir de mon départ. Skye, Summer et les autres m'attendaient devant la porte. Je les regardai le visage triste et à cet instant, ils comprirent que j'avais échoué. Skye se mit à pleurer dans les bras de sa sœur et les autres en firent de même.
-Je suis désolée, je vais trouver une solution je vous le promets. Des larmes commençaient à perler au coin de mes yeux.
-En attendant, nous devrions allez préparer nos affaires. Venez avec moi. Dit Summer à l'attention de ses petits protégés. Elle attendit qu'ils s'éloignent pour ajouter :
-Je sais que tu veux nous aider Lily et je t'en remercie mais je crois que cette fois ci, on ne s'en sortira pas. Sur ces mots, elle partie les rejoindre me laissant seule. Je courus jusqu'à  chambre pour m'y enfermer et réfléchir à une solution. Après quelques heures de recherche fructueuses, je m'endormis au milieux de toutes mes feuilles volantes pour entrer dans une nuit pleine de cauchemars. Le lendemain matin, je descendis pour prendre mon petit déjeuner. Mon père comme à son habitude lisait son journal. Il ne leva pas la tête et ne me dit pas bonjour non plus. C'était ça façon à lui de dire que mon comportement de la veille ne lui avait pas plus. A lieu de penser à ces éléments déplaisants, je me plongeai dans les révisions avant que les cours ne reprennent.

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