Lundi 4 novembre, 19 h 07

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Je vais être brève car l'on m'appelle pour manger.

Le mois de novembre s'annonce for-mi-dable. Quelle ironie.
Comme tout le monde s'y attendait Lucas ne cessa pas de m'insulter. Mais il retouva un rythme normal en visant seulement mon physique. Il ne me toucha pas, ne me frappa pas, enfin pas physiquement. Il me frappa juste avec ses mots. Ses durs mots qui me giflent, qui me châtient chaque jour, comme au plus profond de l'enfer.
Mais grâce au ciel, c'est supportable. L'habitude, sans doute. On ne devrait jamais avoir l'habitude de ce genre de choses, n'est-ce pas ?

Je pense que je réussis surtout à le supporter parce que mon physique ce n'est pas moi. Enfin pas le moi profond, celui qui pense, celui qui ressent. Alors que lorsqu'il franchit cette barrière invisible entre moi et mon esprit, en me faisant mal. Rien ne va plus. C'est ce moi -là qui est touché, le moi profond. Qui se recroqueville dans un coin sombre de mon esprit. Si j'étais une maison, il serait dans la pièce sombre, celle où l'on ne veut pas aller parce qu'on a peur. Assis dans un coin la tête dans les genou, en pleurant sur son sort. Triste sort.

Mais aujourd'hui, c'est un renouveau ! Les vacances ont, comme je l'espérais, calmé ses ardeurs et je suis tranquille. Enfin, presque.

Le problème Fred reste en suspend. Je ne l'ai pas vu aujourd'hui. Je ne sais pas si c'est lui qui m'a évitée ou au contraire moi qui le fuis comme la peste. Tant que l'on ne se parle pas, pas besoin d'excuses pour partir ou d'éclats de voix désagréables.

Je devrais avoir une liste où je cocherais les tâches que je devais faire ! Enfin non, je serais trop découragée...

Julie était absente. C'est dommage, j'aurais bien aimé lui parler. A propos de Lucas, évidemment, mais aussi pour discuter entre amies. Je ne sais pas quand je suis revenue si calculatrice. C'est mon amie ! Donc je me suis retrouvée seule. Astrid n'a pas voulu que je reste avec elle. Elle m'a rejetée. Assez violemment, je dois dire. Je pense qu'elle avait envie de le faire depuis longtemps, mais qu'aujourd'hui était l'occasion parfaite. Elle n'a pas été très originale dans ses arguments. Elle aurait pu faire un effort. La conversation ressemblait un peu à ça :
« Tu te sers de nous ! On est tes bouche-trous ! C'est uniquement parce que Julie est absente que tu restes avec nous.
— Mais...
— Tais-toi, elle n'a pas fini ! (Oui, Margaux, sa meilleure amie (sous-fifre) s'en est mêlée).
— Tu n'es qu'une hypocrite, elle avait repris un ton dur, on ne te supporte plus (au moins ça avait le mérite d'être clair) ! Allez. Ciao !»

Elle partit, Margaux sur les talons. Elle m'énerve avec son faux accent italien, alors qu'elle est polonaise et qu'elle a fait Espagnol LV2. Ce n'étais pas le pire, me direz-vous, mais je n'étais pas surprise par son coup de théâtre, je savais que ça finirait bien par arriver un jour ou l'autre.

Donc j'étais seule. Mais quelqu'un vient me sauver de ma solitude. Devinez qui c'était ? Et oui, Paul Tiqueter, nommé pour l'oscar du meilleur sauveur de sans-amis rejetés ! Applaudissez-le !
Mais c'était trop tard, j'avais perdu deux amies. Enfin, je pensais que c'était deux amies.

Alors est-ce que Paul est mon ami ? Sûrement.
Est-il plus ? J'aimerais bien...
Mais j'ai cessé d'espérer.

Donc avant que je ne m'égare, j'étais en train de décerner un oscar à Paul. Il me sauva, on mangea ensemble. Par je-ne-sais quel miracle, personne ne nous dérangea. Hallelujah !

La dispute était (presque) le seul point négatif de cette journée (Lucas a encore fait des siennes).
En apparence elle était assez habituelle, presque moins pire que les autres. On progresse.

Donc :

- Astrid est une bip bip bip.

- Elle m'a abandonnée comme tous les autres

- Je regrette les vacances et mes cauchemars.

P.S. Paul a parlé de harcèlement pour mon problème de Lucas. Ça m'a fait réfléchir. Serais-je vraiment harcelée ?

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