Vendredi 12 octobre, 22 h 43

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Je sais, ce n'est pas une heure pour écrire, mais personne ne pourra me juger, parce que personne ne lira ceci. Et pour ceux qui voudraient me juger, on est vendredi, et vendredi, tout est permis.
Je suis intelligente, je sais...

Malheureusement, le vendredi, il y a cours. Et je déteste les cours... Je crois d'ailleurs l'avoir déjà dit, mais j'aime radoter (ça aussi, il me semble l'avoir dit récemment...). Aujourd'hui, ce n'est pas Lucas qui me préoccupe mais Paul (il faut que je lui trouve un surnom... Ça me fait mal d'écrire ce prénom...). Je m'explique : nous étions dans la file pour aller manger, j'étais seule avec lui car Astrid et Marie m'ont laissée tomber. Soi-disant parce que je prétendais préférer être seule, mais je pense que c'est uniquement parce que Julie était absente. Oui, je pense qu'elles me détestent mais Julie insiste toujours pour rester avec moi, donc elles cèdent (Julie peut être très persuasive...). En revanche, dès qu'elle est absente...

Bref, revenons à nos moutons... Nous étions seuls, Paul et moi dans la file de la cantine. Je lui avait fait visité le collège mais nous nous étions arrêtés dans la salle du professeur de musique, (il la laisse tout le temps espérant qu'un prodige se serve des instruments placés dans la salle), d'ailleurs, Paul joue divinement bien du piano... Donc nous étions en retard. Pendant que nous nous asseyions dans notre restaurant scolaire cinq étoiles (cantine en français courant), je remarquai que le magnifique plateau qu'il tenait entre les mains était vide, mis à part deux carrés de poisson se baladant au milieu d'une assiette, elle aussi perdue dans l'immensité gris terne du plateau. (Trop d'ironie tue l'ironie)

Je traduis en plus court : je ne comprenais pas pourquoi son plateau était vide. Il devrait être comme tous les mecs de 4e qui s'empiffrent sans prendre ne serait-ce qu'un gramme. Sur le moment, j'ai failli lui demander pourquoi il ne mangeait rien, mais je me suis vite rendu compte que ce n'était pas correct (on se connaît à peine). Comme mon plateau avait à peu de choses près la même contenance que le sien, le repas ne dura que quelques minutes et nous sortîmes rapidement pour reprendre ce que nous avions commencé.

Nous avions visité le rez-de-chaussée du bâtiment Baudelaire, où se trouvent le CDI (Centre de Documentation et d'Information, ou Club de Détente et d'Intérêt littéraire pour les intimes), la cantine et la salle de M. Contrebasse (le prof de musique... oui, c'est son vrai nom... et  non, il ne joue pas de la contrebasse mais du saxophone.). Nous n'avions fait que ça en une heure mais nous avions fini les cours et j'étais consignée au collège pour terminer cette foutue visite. Nous avons ensuite  parcouru le premier étage, puis le deuxième pour enfin redescendre vers le bâtiment des sciences. Le bâtiment des sciences, Marie Curie de son vrai nom, est moins grand, il n'y a qu'un étage, les classes de SVT et de physique-chimie au rez-de-chaussée et les classes de technologie à l'étage. Et à cause de ce mélange "explosif" il y a très rarement de l'électricité dans les classes tant les courts-circuits sont fréquents... Bien sûr tout cela, je l'ai raconté à Paul, qui me suivait de près. Je lui ai aussi raconté une anecdote sur le nom du collège et de des bâtiments. Que je vais retranscrire ici.

À la construction du collège, il y a environ 50 ans, il a fallu lui trouver un nom... Ce sont les professeurs littéraires qui ont trouvé : "collège Paul Eluard". Les profs de physique chimie, pour se venger, ont trouvé le  nom des classes. C'est ainsi que nos classes s'appellent "oxygène", "hydrogène", "carbone", "chlore", "azote" et "sodium". Mais ils ont recommencé à se disputer, d'où les bâtiments Baudelaire et Marie Curie... Je me dis qu'ils devaient être quand même bien shootés à l'époque...

Nous avons fini la visite sans un mot à part : "ici c'est la salle de monsieur Fermier, un prof de techno", "ici, c'est la salle de Mme Valerian, notre prof d'SVT, attention, elle est cinglée." etc.

Vers 15 h 30, je pus revenir à la maison. Je pris donc le premier bus de ville et me précipitai dans ma chambre.

Comment conclure cette journée ? Bonne ? Ou mauvaise ? Banale et sans intérêt ? Ou, au contraire, extraordinaire ?

Je ne sais pas trop.
Il est tout de même temps de finir cette journée...

Donc :

- Je suis perdue...

- Paul est de plus en plus intrigant.

- Je ne pardonne pas à mes "amies". C'est décidé, je les abandonne.

- Pourquoi Shakespeare a existé ?!
 

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